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doctrines révolutionnaires et menaçait de suppression cette Gazette de Cologne, dont les treize mille exemplaires attisaient journellement l'anarchie dans tous les pays rhénans; illintimidait également les autres journaux démagogiques, la Gazette d'Elberfeld, la Gazette de Westphalie. Il rétablissait enfin les Diétines provinciales et leur soumettait les questions de l'organisation municipale. Le budget pour 1851 présente les résultats suivants :

Recettes: Ministère des finances. 72,349,675 th.
Ministère du commerce, de l'in-

dustrie et des travaux publics.

13,321,081

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A la fin de 1849, on avait dépensé 148 millions de thalers pour les chemins de fer de Prusse, et, sur cette somme, 150,500,000 avaient été affectés aux lignes du territoire prussien.

Il y avait donc à lever, sur la somme totale, 41 millions de thalers desquels 39,500,000 sont nécessaires pour l'achèvement du réseau prussien.

Les compagnies sont entrées pour 141,085,500 thalers dans le capital total; de cette somme, 131,500,000 thalers sont encore dus.

En considérant le mille allemand comme l'équivalent de 7,408 mètres, la longueur des chemins de fer de Prusse est de 3,596 kilomètres environ, et, en prenant 1 thaler pour 3 fr.71 cent., la dépense est de 701,203,433 fr. 91 ou environ 195,000 fr. par kilomètre.

BAVIÈRE.

Ce pays est devenu un centre sérieux d'influence en Allemagne et il a conquis dans la lutte de rivalités soutenue entre les deux grandes puissances, une position importante qui pourrait, au besoin, fournir aux Etats secondaires un terrain de résistance et d'union.

SAXE-ROYALE.

La Saxe échappait enfin cette année à l'influence révolutionnaire. Le parlement nouveau, vota la suppression des droits fondamentaux, et, le 12 avril, la session des chambres fut close par un discours dans lequel S. M. se félicita hautement de l'étroite union cimentée entre la Saxe et l'Autriche.

HANOVRE.

S. M. le roi Ernest-Auguste mourut, le 18 novembre. Roi de Hanovre, prince Ernest-Auguste, duc de Cumberland et de Te

viotdale dans la Grande-Bretagne, comte d'Armagh en Irlande, il était le cinquième et dernier fils survivant du roi Georges III et le seul oncle survivant de S. M. la reine Victoria. Il était monté sur le trône de Hanovre à la mort du feu roi Guillaume IV d'Angleterre, le 20 juin 1837, la loi salique, qui règle la succession en Hanovre, ne permettant pas aux femmes de régner. Ce prince était né le 5 juin 1771; il était dans sa quatre-vingtième année d'âge et dans la quatorzième de son règne. Il avait épousé le 29 mai 1815, la princesse Frédérique-Caroline-SophieAlexandrine, troisième fille de Charles, dernier duc régnant de Mecklembourg-Strélitz. Il en avait eu le prince royal, devenu par sa mort roi de Hanovre, sous le nom de Georges V. Le nouveau roi est affligé d'une cécité complète.

Le roi Ernest-Auguste avait, avant sa mort, et pendant les derniers événements, exercé une sérieuse influence en Allemagne. Il avait servi la cause des Etats secondaires en favorisant habilement tour à tour celle des deux grandes puissances dont la domination pouvait paraître le moins redoutable. C'est ainsi qu'il venait de faire pencher la balance du côté de la Prusse, en signant l'accession du Steuerverein au Zollverein.

Les finances du Hanovre sont dans un état satisfaisant. Le budget de l'exercice finissant le 1er juillet 1852 fut ainsi arrêté :

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Mais les années précédentes avaient laissé des excédants capables de couvrir ce déficit.

A la fin de l'année fut conclu, entre les gouvernements de Prusse et de Hanovre, un traité relatif à la continuation du chemin de fer occidental hanovrien jusqu'à Münster, chemin qui sera prolongé dans la suite et qui s'embranchera sur le rail-way déjà existant de Cologne à Minden. Cette voie sera d'une impor tance immense pour la Frise orientale.

WURTEMBERG.

Replacé sous le régime de la Constitution de 1819, et gouverné

par ordonnance depuis le 7 novembre de l'année précédente, le Wurtemberg fut appelé à élire une Chambre des députés nouvelle. Ces élections furent satisfaisantes et donnèrent au gouvernement une majorité conservatrice. Les Chambres furent ouvertes le 6 mai (Voyez à l'Appendice, page 189). Dans le discours prononcé à cette occasion, le gouvernement regretta de ne pouvoir annoncer l'achèvement de l'œuvre de la Constitution allemande, à laquelle le Wurtemberg avait pris une part honorable. Dans une lettre écrite au prince de Schwarzenberg, le roi de Wurtemberg avait appuyé chaudement la politique libérale.

GRAND-DUCHÉ DE BADE.

Rudement éprouvé par les doctrines et par les excès de la Révolution, le grand-duché était resté placé sous le régime de l'état de siége. Le grand-duc profita de cette situation exceptionnelle pour ramener aux principes de la Constitution de 1848 la plupart des institutions grand'ducales. Le 5 mai, c'est-à-dire plus de trois mois avant la résolution fédérale, le grand-duc avait aboli par rescrit les droits fondamentaux de Francfort.

Le 26 octobre, le grand-duc Léopold accepta la démission du ministre d'Etat de Kluber. Le conseiller de légation baron Budt était nommé ministre d'Etat de la maison du grand-duc et des affaires étrangères. La nouvelle de la retraite de M. de Kluber produisit une sensation d'autant plus vive que l'on crut qu'elle aurait pour résultat immédiat l'adhésion de Bade à la diète de Francfort. L'entrevue du prince Frédéric de Bade avec l'empereur d'Autriche paraissait avoir produit cette modification dans la politique du duché.

La session des Chambres badoises ne présente, en fait de résultats importants, que la ratification d'un traité d'union entre les chemins de fer du grand-duché et ceux du Wurtemberg.

HESSE-DARMSTADT.

Le 9 octobre parut une ordonnance grand-ducale relative à la convocation d'une diète extraordinaire. Il y était dit :

<< Comme on n'a pas réussi, à plusieurs reprises, en appliquant les dispositions contenues dans la loi électorale du 3 septembre 1849, à faire entrer dans

les Chambres des hommes qui ont vraiment à cœur le bien du peuple et qui sont disposés à concourir à son avancement d'accord avec notre gouvernement; qu'au contraire, par l'application desdites dispositions, un parti, ennemi de l'ordre, a pu trouver et a trouvé les moyens de dominer complétement les élections et d'opposer à notre gouvernement, dans l'assemblée des états, ses adhérents en nombre considérable, nous ne pouvons, dans le sentiment de notre devoir, faire, après de si tristes expériences, un nouvel essai d'appliquer au milieu de conjonctures si graves et si menaçantes les dispositions de ladite loi. Nous ne pouvons pas permettre que les ennemis déclarés de l'Etat fassent servir ses institutions à sa propre ruine; nous ne pouvons laisser souffrir plus longtemps notre peuple des commotions provoquées et entretenues dans des vues égoïstes par le parti du mouvement. »

GRAND-DUCHÉ DE WEIMAR.

L'ouverture de la diète eut lieu le 17 novembre. M. le conseiller d'Etat Stichling donna lecture des propositions du grand-duc. Il déclara que le gouvernement s'était prononcé dans le collége des princes pour l'exécution immédiate de la Constitution délibérée à Erfurth ; il n'avait pu réussir, il est vrai; néanmoins il n'abandonnait pas le projet de travailler à la réalisation de la grande idée qui avait servi de base à l'alliance du 26 mai.

GRAND-DUCHÉ D'OLDENBOURG.

Le 26 septembre, la diète fut dissoute par ordonnance : il devait être procédé dans un bref délai à de nouvelles élections. La nouvelle diète était convoquée à Oldenbourg pour le 25 novembre. Elle serait appelée à procéder, selon les formes constitutionnelles, à la révision de la Constitution.

VILLES LIBRES.

On peut regarder aujourd'hui comme à peu près accomplie l'accession de Hambourg à la grande union des douanes allemandes, sous les auspices de la Confédération germanique, ou plutôt sous le patronage de la Prusse. L'adhésion de Hambourg à la ligue des trois rois donnerait à la Prusse le port hanséate qui entretient le mouvement commercial le plus important avec l'Allemagne et les pays riverains de la Baltique. Mais, sans doute, on avait pensé atteindre par là un but plus élevé encore, l'accession au Zollverein des autres villes hanséatiques et du Hanovre luimême.

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