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millions, au lieu de 123 en 1849, et de 108 en moyenne, pour les cinq années antérieures. Au commerce spécial, elle ́garde également son rang (le dixième). Les marchandises de cette provenance livrées au marché intérieur sont évaluées 24 millions. Augmentation: 6 et 2 p. 0/0.

Les importations d'Angleterre se sont élevées à 122 et à 70 millions. Différences à l'avantage de 1850, par rapport à 1849, 14 et 18 p. 0/0; par rapport à la moyenne quinquennale, 12 et 7 p.0/0.

Les Etats sardes nous ont envoyé des produits pour une somme de 91 millions, dont 74 sont restés pour la consommation intérieure. Ces chiffres font ressortir une diminution tant au commerce général qu'au commerce spécial; elle est là de 9 et 2 p. 0/0, ici de 4 et 3 p. 0/0.

La masse totale des importations de la Turquie représentait, en 1849, 55 millions de francs (commerce général), et 33 millions (commerce spécial). D'un * autre côté, la moyenne des cinq années qui ont précédé 1850 est de 56 et 40 millions. Les chiffres correspondants afférents à cette dernière année sont ceux de 60 et 44 millions; d'où suit une augmentation de 8 et 31 p. 0/0 sur 1849, et de 6 et 9 p. 0/0 sur la moyenne quinquennale.

L'Espagne, avec un contingent de 50 et de 35 millions, remonte du neuvième au septième rang, pour le commerce général, et du neuvième au sixième, pour le commerce spécial. L'accroissement constaté sur les importations de cette provenance est de 33 et de 27 p. 0/0, par rapport à 1849, et de 17 et 15 p. 0/0, relativement à la moyenne quinquennale.

Au lieu de 51 et 30 millions qui formaient, en 1849, la valeur de nos importations de l'Association allemande, on a obtenu, pour 1850, 45 millions seulement au commerce général; mais le commerce spécial s'est élevé à 33 millions; d'où une diminution de 11 p. 0/0 dans le premier ordre de rapprochement, et, dans le second, un accroissement de 10 p. 0/0. En fa sant porter la comparaison sur les chiffres de la moyenne quinquennale, on trouve une différence, en moins, de 26 et 16 p. 0/0

Il a été tiré des Indes anglaises pour 45 millions de produits (valeurs offi

cielles), dont 31 ont passé au commerce spécial. C'est 57 et 8 p. 0/0 de plus qu'en 1849, et 42 et 22 p. 0/0 de plus que pour la moyenne quinquennale.

La Russie, placée au huitième rang en 1849, pour les importations à toutes destinations, et au sixième, quant à l'importance des marchandises livrées au commerce intérieur, est descendue au dixième et au neuvième rang avec 39 et 25 millions. Ces importations laissent encore au commerce général un avantage de 2 p. 0/0 sur 1849. Mais, en ce qui concerne le commerce spécial, elles constituent une infériorité de 20 p. 0/0. De plus, comparativement à la moyenne quinquennale, elles dénotent un ralentissement de 40 et 55 p. 0/0.

Les dix puissances dont il vient d'être question ont fourni à l'importation les éléments du commerce général dans la proportion de 75 p. 0/0, et pour le commerce spécial dans celle de 72 p.0/0.

L'ile de la Réunion, Saint-Pierre et Miquelon, la Martinique, la Guadeloupe, l'Algérie, les Indes françaises, le Sénégal et la Guyane française, possessions classées ici par ordre d'importance entre elles, n'entrent dans le mouvement du commerce général à l'importation que pour 5 centièmes et demi, contre plus de 6 centièmes en 1849 et près de

centièmes pour la moyenne quinquennale. La part de ces mêmes colonies, au point de vue du commerce spécial, est, en total, de 7 centièmes et demi, au lieu de 9 centièmes et demi en 1849, et de 9 centièmes, moyenne de la période quinquennale.

Parmi les puissances qui se partagent les 20 p. 0/0 environ restant aux deux commerces, on distingue les Pays Bas, les possessions espagnoles d'Amérique, les Deux-Siciles, les Etats barbaresques, le Brésil, la Norvége, Rio-dela-Plata et la Toscane, dont l'apport répond, aux deux commerces, à 12 centièmes environ. C'est la même proportion, dans l'ensemble, que pour 1849. Mais la moyenne quinquennale donne 1 centième de moins au commerce général, et 1 et demi au commerce spécial.

La valeur officielle des marchandises expédiées des ports de France à destination de la Grande-Bretagne a été de 295 millions, dont 226 appartiennent au commerce spécial.

Pour les Etats-Unis elle s'est élevée à 273 millions au commerce général, et à 178 au commerce spécial.

Ces chiffres constituent une augmentation, savoir: 1o pour la première puissance, de 21 et 13 p. 0/0, par rapport aux résultats de l'année précédente, et de 57 et 53 p. 0/0 relativement à la moyenne de la période quinquennale; 2o quant à la deuxième, de 14 et 21 p. 0/0 et de 45 et 50 p 00.

Nos exportations générales à destination de la Belgique ont atteint le chiffre de 117 millions, dont 16 seulement ne représentent pas des produits tirés du marché intérieur. C'est, au commerce général, un accroissement de 18 millions (19 p. 0/0) sur 1849, et de 42 millions (56 p. 0/0) sur la moyenne quinquennale. Au commerce spécial, l'augmentation est de 19 et 59 p. 0/0.

Le compte de l'Espagne s'élève à 107 et 71 millions: augmentation au commerce général, 17 p. 0/0 pour chacune des périodes comparées, et au commerce spécial 3 p. 0/0.

La Suisse a tiré de France pour une valeur officielle de 104 et 56 millions. Les chiffres correspondants inscrits au tableau no 6 sont 109 et 53 millions, pour 1849, et, en ce qui concerne la moyenne quinquennale, 103 et 49 millions.

Les produits que les Etats sardes

nous

ont demandés sont évalués à 82 millions (commerce général), 3 millions de plus que le chiffre soit de 1849, soit de la moyenne quinquennale, et à 58 millions au commerce spécial; ce qui constitue un accroissement de 5 et 10 millions.

Nos expéditions à destination de l'association commerciale allemande représentaient, en 1849, d'une part, 53 millions, et, de l'autre, 42. Les chiffres afférents à la période quinquennale sont 64 et 51 millions. Les évaluations applicables aux exportations effectuées en 1850, s'élevant à 56 et 47, il y a là augmentation de 2 et 5 millions (4 et 10 p. 0/0), et ici (moyenne quinquennale) dépression de 9 et 4 millions, soit 15 et 9 p. 0/0.

De 34 et 19 millions qui constituaient l'ensemble de nos exportations pour la Turquie en 1849, on est arrivé, en 1850, à 36 et 23 millions: accroisse

ment 5 et 23 p. 0/0. Relativement à la moyenne quinquennale, la différence dans le même sens est de 26 et 51 p.0/0.

Le Brésil, qui, en laissant l'Algérie de côté, occupe le neuvième rang au commerce général comme au commerce spécial, a reçu de nous pour 33 millions de produits de toute origine, dont 22 ont été extraits de notre marché intérieur. C'est, relativement à 1849, 2 et

p. 0/0 d'augmentation, et 5 et 17 p. 0/0 de plus que pour la moyenne quinquennale.

La Toscane figure dans le mouvement d'exportation pour 28 et 17 millions. Ces chiffres constituent, au point de vue tant du commerce général que du commerce spécial, et relativement aux résultats constatés en 1849 comme en ce qui concerne la moyenne quinquennale, une amélioration de 24 à 28 p. 0/0.

Les 74 centièmes de notre commerce général et les 71 centièmes de notre commerce spécial à l'exportation se sont faits avec les dix puissances que l'on vient de désigner.

Les comptes du Mexique, de la Russie, du Chili, de Rio-de-la-Plata n'ont pas conservé l'importance qu'ils avaient atteinte en 1849. Cependant ces comptes réunis forment encore 72 millions au commerce général et 58 au commerce spécial, son 5 centièmes environ de l'ensemble de chaque commerce; de plus, les chiffres de 72 et 58 millions sont supérieurs à ceux correspondants de la moyenne quinquennale.

La valeur officielle des marchandises fournies à l'Algérie a été de 88 et 76 millions contre 90, et 79 en 1849, et 95 et 84 millions en moyenne pour les cinq années antérieures à 1850.

Nos expéditions à destination des colonies de la Martinique, de la Réunion de la Guadeloupe, du Sénégal et de Cayenne, qui occupent au

commerce

général les quinzième, dix-huitième, vingtième, vingt- sixième et trente-neavième rangs, représentent 63 millions, dont 58 sont afférents à des marchandises d'origine nationale ou nationalisées. Les deux termes de comparaison sont, pour 1849, 61 et 56 millions, et, pour la moyenne quinquennale, 62 et 56 millions. L'amélioration ainsi obtenue appartient exclusivement à l'île de la Réunion, à l'égard de laquelle le

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Il ressort de ce tableau que notre marché intérieur a fourni à l'Angleterre aux Etats-Unis, à l'Espagne, à la Suisse à l'association commerciale allemande, au Brésil et la Toscane une somme de marchandises d'une valeur sensiblement supérieure à la valeur des marchandises de ces provenances qu'il a reçues ; que les comptes d'entrée et de sortie pour les Deux-Siciles se balancent, à une faible différence près, au désavantage de la France, et qu'à l'égard de la Belgique (pour celle-ci, quant aux valeurs actuel. les seulement), des Etats sardes et de la Turquie, les importations l'emportent dans une proportion notable sur les exportations.

Sur la somme de 1,174 millions (valeur officielle) qui forme le commerce général à l'entrée, la part des matières nécessaires à l'industrie a été de 722 millions, dont 602 afférents à des articles qui ont été mis à la disposition du travail national, C'est une augmentation de 1 et de 6 millions sur l'année 1849, qui déjà se produisait, comparativement à l'exercice précédent, avec un avantage de 50 et 59 p. 0/0.

La valeur des objets naturels de consommation, qui était, en 1849, de 182 millions au commerce général, et de 151 millions au commerce spécial, a été, en 1850, de 189 et 137 millions; d'où une augmentation de 7 millions (4 p. 0/0) au commerce général et une diminution de 14 millions (9 p. 0/0) au commerce spécial.

Il a été constaté sur les produits manufacturés un accroissement de 23 et 9 millions (10 et 28 p. 0/0.

En rapprochant, par natúre de produits, les résultats de l'exercice 1850, de ceux obtenus soit en 1849, soit pour la moyenne quinquennale, on remarque les différences ci-après en ce qui concerne le commerce spécial, savoir :

Quant aux matières premières, sur les soies, une augmentation de 26 millions par rapport à la moyenne quinquennale seulement, sur les laines, celle de 7 millions comparativement à 1849, et de 13 comparativement à la période quinquennale; sur la houille crue, celle de 5 et 6 millions; celle de 5 et 6 millions aussi sur les poils propres à la filature et à la chapellerie, celle de 6 et 1 million sur les bois communs, celle

de 2 et 3 millions sur les peaux brutes. Une différence de 6 millions, dans le même sens, existe également, mais par comparaison avec la période quinquennale seulement, à l'égard du lin. Par contre, il est constaté des diminutions de 18 et 11 millions sur les tabacs en feuilles, de 4 et 1 millions sur l'indigo, de 3 et millions sur l'huile d'olive. Nos manufactures ont employé en 1850, 6 millions de cotons en laine de plus que durant la période quinquennale, mais elles en ont absorbé 9 millions de moins qu'en 1849. Enfin, les fils de Min et de chanvre, et la fonte brute, de 11 millions et demi et de 9 millions de valeur qu'ils représentent pour la moyenne des cinq ans, sont descendus à 4 et à 5 millions, tout en dépassant cependant d'un million les résultats de 1849.

Dans la classe des objets naturels de consommation, l'attention se fixe tout d'abord sur les sucres coloniaux et les sucres étrangers, dont les quantités importées pour le marché intérieur repré sentent une valeur officielle, supérieure de 3 et 6 millions pour ceux-ci, inférieure de 9 et 14 millions pour ceux-là. En 1850, comme en 1849, il n'a été demandé à l'étranger, pour le marché intérieur, que des parties complétement insignifiantes de céréales, alors que la valeur des quantités afférentes à la moyenne quinquennale est de 71 millions de francs.

Parmi les articles manufacturés, les tissus de lin ou de chanvre figurent pour 2 millions de plus qu'en 1849; l'horlogerie pour 1 million, ainsi que les machines et mécaniques.

Au point de vue des évaluations actuelles, il existe, par rapport aux constatations relatives à l'année 1849.

10 Sur les matières nécessaires à l'industrie, une augmentation de 62 et 64 millions, qui s'applique, relativement au commerce spécial, notamment pour 21 millions aux cotons en laine, pour 11 millions aux soies, pour 7 aux aines (valeurs déclarées par le commerce et contrôlées par les douanes), pour 7 aux bois communs, pour 8 aux houilles,pour 4 aux peaux brutes, pour 2 aux sucres étrangers.

20 Sur les produits naturels de consommation, une augmentation au commerce général de 4 millions provenant

exclusivement de l'élévation du taux d'évaluation du poisson de mer, et au commerce spécial, une diminution de 9 millious qui affecte pour 7 millions les sucres coloniaux, et pour 2 millions les graines oléagineuses.

3" Sur les produits manufacturés, une angmentation de 33 et 12 millions. La différence de 12 millions se répartit pour 5 millions sur les tissus de lin et de chanvre, les tissus de soie, l'horlogerie, les machines et mécaniques; quant au surplus, sur la généralité des marchandises manufacturées dont la France s'approvisionne habituellement à l'étranger.

La valeur officielle des produits naturels exportés s'est élevée, au commerce général, à 484 millions contre 433 en 1849, et 383, chiffre moyen de la période quinquennale différence à l'avantage de 1850, 7 et 27 p. 0/0. Cet avantage a profité exclusivement aux marchandises françaises, qui figurent dans la somme de 484 millions pour 325 et à l'égard desquelles l'accroissement constaté équivant à 9 ou 45 p. 0/0, selon qu'on adopte pour point de comparaison l'année 1849 ou la moyenne quinquennale. L'augmentation, au seul point de vue du commerce spécial, et par rapport à l'année précédente, est, en valeurs actuelles, de 30 millions (322 contre 292 millions), soit 10 p. 00. Dans les différences signalées au commerce spécial, les vins sont compris, comparativement à 1849, pour 3 millions en valeurs officielles et pour 8 millions en valeurs actuelles; les céréales pour 18 millions sous l'un comme sous l'autre taux d'estimation: les œufs de volaille, pour 2 millions également en valeurs officielles et actuelles. Les quantités d'eaux-de-vie de vin, et d'esprit-de-vin dit trois-six, représentent ensemble 23 millions en valeurs officielles, et 38 millions d'après les taux actuels. C'est une diminution, sur 1819, de 19 p. 0/0 en valeurs officielles, et de 12 p. 0/0 en valeurs actuelles; mais il reste une augmentation de 32 p. 0/0 relativement à la moyenne de la période quinquennale.

Au lieu de 970 millions qui formaient

en 1849, la valeur au taux officiel des produits fabriqués de toute origine exportés, on compte, en 1850, 1,047 millions. L'augmentation est de 77 millions (8 p. 0/0). Il en existe une de 22 p. 0/0 par rapport à la moyenne de la pé riode quinquennale.

Sur les 1,047 millions précités, 799 appartiennent au commerce spécial. Le chiffre afférent ici à l'année antérieure étant 735 millions, et celui de la moyen ne quinquennale 665, il en résulte une augmentation de 64 millions (9 p. 0/0), et de 132 millions (20 p. 010). Les produits qui ont pris la plus large part à cet avantage sont: 1° les tissus de soie et de fleuret, pour 28 et 54 millions, la tabletterie, la bimbeloterie, etc., pour 7 et 13 millions; les verres et cristaux, pour 6 et 9 millions; le papier et ses applications, pour 4 millions; le sucre raffiné, pour 6 et 5 millions; les ouvrages en métaux, pour 3 millions; la parfumerie, pour 2 et 3 millions; les huiles volatiles, pour 3 et 4 millions; les con leurs et les extraits de bois de teinture ensemble, pour 7 et 8 millions.

Dans la comparaison, au point de vue des valeurs actuelles, entre les résultats constatés en 1850 et ceux de 1849, il se remarque un accroissement de 54 millions sur les tissus de soie, de 10 millions sur la tabletterie, la mercerie, etc., de 3 millions sur les verres et cristaux, de 4 millions sur le sucre raffiné, de 7 millions sur les ouvrages en métaux, et de 2 millions soit sur les parfumerie, soit sur l'ensemble des couleurs et des extraits de bois de teinture.

Le montant des primes d'exportation ou drawbacks payées par le trésor public, en 1850, s'élève à 25,458,572 fr. Il avait été payé au même titre, en 1848 19.343,366 fr. (1); différence en plus, 6,115,206 fr., qui s'appliquent exclusivement aux sucres raffinés provenant de sucres bruts étrangers. La moyenne quinquennale est de 18,692,988 fr.

Sous le rapport du poids, les quantités de sucre raffiné exporté offrent un accroissement de 58 p. 0/0 comparativement à 1849, et de 75 relativement à la moyenne quinquennale. Sur les savons,

(1) Non compris 396,202 fr. d'accroissement de primes ou de primes exceptionnellement accordées par application du décret du 11 juin 1848.

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