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il existe une différence analogue de 18 et 29 p. 0/0. Celle de 2 21 p. 0/0 se marque quant aux tissus de laine, et celle de 24 et 61 sur les fils de laine. Par contre, une diminution de 9 et 5 p. 0/0 est constatée à l'égard des tissus de coton, et le plomb laminé, ainsi que le soufre épuré, sont pareillement frappés de dépression dans la proportion, le premier article de 36 et 4 p. 0/0, le second dans celle de 23 et 44 p. 0/0.

La totalité des produits exportés sous bénéfice de primes est évaluée en valeurs officielles à. 268,222,392

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et en valeurs actuelles à. 185,929,480 La valeur des expéditions analogues effectuées en 1849 a été de 278,012,000 fr. (valeurs officielles), et 183,748,000 fr. (valeurs actuelles), défalcation faite des évaluations afférentes aux fils et tissus exceptionnellement admis à la pri

me de 4 1/2 p. 0/0, et dont le passage définitif à l'étranger n'a été constaté que postérieurement au 31 décembre 1848, bien que les autres formalités de douanes eussent été accomplies antérieurement. Ces chiffres mettent en lumière une différence en moins, sur l'année 1819, de 10 millions environ (3 1/2 p. 0/0) relativement aux évaluations d'après les taux fixés en 1821; en prenant pour base les prix actuels, il existe au contraire, une augmentation de 2,182,000 fr. (plus de 1 p. 0/0) de 1850 sur 1849.

La valeur spéciale des fils et tissus de laine, qui reçoivent, comme on sait, une prime basée soit exclusivement sur la valeur, soit sur la valeur combinée avec le poids, donne lieu aux rapprochements suivants :

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Les navires armés pour la pêche de la morue ont rapporté 376,132 quintaux métriques de morues vertes et sèches d'huiles, de draches, de rogues et d'issues. C'est une diminution de 3 p. 0/0 soit par rapport à 1849, soit en ce qui concerne la moyenne quinquennale. Cette réduction affecte spécialement les importations de morues sèches, en ce sens qu'en ce qui les concerne elle atteint à la proportion de près d'un centième des importations totales des produits de l'espèce.

Les exportations de morues sous bénéfice de primes sont tombées à 62,070 quintaux, de 88,521 quintaux qu'elles atteignirent en 1849, et de 75,576 quintaux auxquels ressort la moyenne quinquennale. Cette dépression répond à 30 et 18 p 0/0. Elle porte principalement sur les expéditions à destination de nos co onies des Antilles, lesquelles ont fléchi, savoir pour la Guadeloupe, de 50 et 48 p. 0/0, et pour la Martinique, de 19 et p. 0/0. Les envois pour l'Italie y ont aussi pris une part notable, puisque, au lieu de 26 centièmes en 1849, et de 29 centièmes pendant la

124,355,000 127,835,000

3,480,000

111,290,000 111,428,000

138,000

période quinquennale, ils ne forment plus que 23 centièmes.

Il est entré dans nos entrepôts, en 1850, 8,239,151 quintaux métriques de marchandises diverses, valant ensemble, aux taux fixés en 1826, 618 millions de francs. C'est une diminution de 24,757 quintaux, et de 23 millions comparativement à 1849. Ces différences portent notamment, quant au poids, sur les houilles, sur les sucres coloniaux, sur le cacao, le café et le poivre, et sur les tabacs en feuilles. Au point de vue de la valeur, la dépression atteint particulièrement les cotons en laine (28 millious), les soies (15 millions), les sucres coloniaux (13 millions), le café, le cacao et le poivre (7 millions), et enfin le tabac en feuilles (11 millions). Mais ces résultats ne sont qu'apparents, soit dans l'ensemble, soit en ce qui concerne un certain nombre d'articles. Ce qui va être expliqué en peu de mots.

Jusqu'à ces derniers temps, les comptes d'entrepôt ont présenté au brut le poids de toutes les marchandises, sans aucune exception, c'est-à-dire, même à l'égard des produits tarifés au net à l'en

trée. C'est aussi à ce poids brut qu'ont été appliqués les taux d'évaluation servant à l'appréciation en argent des divers mouvements de notre commerce extérieur. Comme cette base avait l'inconvénient d'exagérer sensiblement l'importance des mouvements de nos entrepôts, l'administration a pris le parti de faire relever au net les comptes d'entrepôt de toutes les marchandises dont la tarification à l'entrée est établie sur le poids net. La réduction de poids qui en est résultée est, au total, d'environ 130 mille quintaux métriques, produisant en valeurs officielles 30 millions. Donc, si aux 8,239,115 quintaux métriques indiqués ci-dessus comme constituant le poids des marchandises entrées en entrepôt en 1850, on ajoute 130,000 quintaux, on aura pour total 8,369,115 quintaux, ce qui fait ressortir, par rapport à 1849, un accroissement de 105,207 quintaux, au lieu d'une décroissance de 20, 757 quintaux. De même, relativement aux valeurs : au moyen de l'addition de 30 millions aux 618 millions mentionnés ci-dessus, on arrive à substituer à une diminution de 23 millions une augmentation de 7 millions. Dans ce système, la dépression, comparativement à la période quinquennale, est ramenée à 2,441,668 quintaux et 17 millions.

Les marchandises à l'égard desquelles la défalcation de la tare a exercé le plus d'influence sur les comptes d'entrepôt sont les soies (593 quintaux et 6 millions et demi), les cotons (36,042 quintaux et 6 millions et demi), et les sucres coloniaux (40,972 quintaux et 2 millions et demi).

La même influence ayant atteint les évaluations d'après les taux actuels, il faudrait, pour mettre en présence des résultats actuels, il faudrait, pour met tre en présence des resultats constatés en 1840 des éléments entièrement homogènes de comparaison, grossir de 20 millions environ le chiffre de 563 millious, expression de la valeur actuelle des marchandises entrées en entrepôt en 1850. Ces deux chiffres réunis constitueraient un avantage de 31 millions de 1850 sur 1849.

L'entrepôt de Marseille occupe le pre

mier rang d'importance, sous le double rapport du poids et de la valeur des marchandises. L'entrepôt du Havre n'a que le second rang, à l'un et à l'autre point de vue, alors qu'en 1849 il primait celui de Marseille, quant à la valeur. A l'entrepôt de Bordeaux appartient la troisième place, pour le poids, et la quatrième pour la valeur. Nantes, Paris et Dunkerque viennent ensuite pour le poids, et Paris, Nantes et Dunkerque pour la valeur. Lyon, placé en troisième ligne, sous ce dernier rapport, est primé par onze autres entrepôts pour l'importance du poids.

Le Havre et Marseille ont absorbé, en 1850, 69 centièmes de la valeur totale des marchandises entrées en entrepôt (ensemble 423 millions): c'est la même proportion qu'en 1849. Lyon vient ensuite avec 9 centièmes, au lieu de 12, en 1849. Bordeaux s'élève de 7 centièmes à 8. L'activité relative des autres entrepôts n'a pas éprouvé de variations de quelque importance.

L'expédition des produits étrangers par emprunt du territoire français a porté sur un poids de 319,724 quintaux métriques, contre 388,594 quintaux en 1849 (1): c'est une diminution de 18 p. 0/0. Le même mouvement apprécié en argent, d'après les taux de 1826, représente 258 millions; il n'était que de 254 millions en 1849. Différence en plus, 1 p. 0/0. En prenant les valeurs actuelles pour base de rapprochement, on trouve que les résultats obtenus en 1850 l'emportent de 7 p 0/0 sur ceux de 1349 (235 millions contre 220).

Le transit des tissus de soie s'est élevé de 67 millions (valeurs officielles), et de 73 millions (valeurs actuelles), à 74 et 90 millions, celui des tissus de coton est tombé de 51 et 25 millions à 50 et 21 millions, et celui des soies, de 32 millions, sous les deux taux d'évaluation, 1 22 et à 25 millions. La valeur des tissus de laine a augmenté de 4 et 2 millions, et celle des cotous en laine, de 3 millions, mais seulement au taux d'évaluation actuelle.

Par la comparaison des poids, on voit que la dépression mentionnée ci-dessus, sous ce rapport, se répartit entre la fon te, le fer et l'acier pour 15,000 quin.

(1) On n'a pas fait concourir à la composition des denx chiffres qui suivent les marchandises qui

taux, le café pour 26,000, et le sucre raffiné pour 37,000 quintaux.

Au point de vue des valeurs, la Suisse s'est maintenue au premier rang parmi les pays d'extraction des marchandises qui ont transité par la France son contingent est de 99 millions (valeurs officielles), et 97 millions (waleurs actuelles). Les chiffres correspondants de 1849 sont: 100 et 93 millions.

La Belgique et l'Angleterre occupent également, comme en 1849, le deuxième et le troisième rang; celle-là avec 61 et 50 millions contre 42 et 35 millions, et celle-ci avec 35 et 29 millions contre 36 et 28 millions.

L'ordre de classement par importance comme pays de destination, assigne la première place aux Etats-Unis, la seconde à la Suisse et la troisième à l'Angleterre. Il en était déjà de même en 1849. Cette importance s'exprime par 80 millions (valeurs officielles) et 79

millions (valeurs actuelles) pour les Etats-Unis. L'expression du mouvement dans le même sens, est de 48 et 43 millions pour la Suisse, et 47 et 51 millions en ce qui concerne l'Angleterre. Les marchandises dirigées sur ces trois pays en 1839, avaient été évaluées, pour le premier, à 72 et 69 millions, pour le deuxième à 57 et 46 millions, et pour le troisième à 35 et 36 millions. Ces trois puissances, réunies à la Belgique, qui vient en cinquième ligne comme point de destination, absorbent, savoir comme pays de provenance, 80 centiè mes, et comme pays de destination, 73 centièmes de l'ensemble du mouvement de transit, évalué en argent.

Voici quelle a été, quant au poids, tant en 1850 qu'en 1849, l'importance comparée, par pays de provenance d'abord, et ensuite par pays de destination, des opérations de transit pour les quatre puissances précitées :

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Les principaux produits expédiés ou reçus par ces puissances, avec transit sur le territoire français, sont, savoir :

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ont fait l'objet d'un transit local sur la frontière belge (de Belgique en Belgique), et qui sont, savair, Ardoises......................... 5,277 quint, mét,

Houille.....
Ecorce à tau. . . . » . .

97,780

6,772

Foute et fer......

1,055

22,220 quint. mét,

111,638

4,546

204

Expédition. Tissus de lin et de chanvre, tissus de coton,

Belgique..

Réception.

Expédition.

Angleterre..

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de

laine, de soie, huile de graines grasses, poils de lièvre et de lapin, aiguilles à coudre, armes, etc.

Soies, tissus de toute sorte, horlogerie, etc., laine et coton, indigo, liége ouvré, etc.

Soies, laines, cotons, tissus de toute sorte, fers, tôle et fer-blanc, fils de coton, etc.

Réception. Soies et tissus de soie, de coton, de laine, horlogerie, orfévrerie et bijouterie, peaux préparées, corail taillé, etc.

Expédition. Cotons en laine, bois de teinture, quercitron, suif et saindoux, tabac en feuilles, vanille, etc. Tissus de toute sorte, horlogerie, bijoutérie, orfèvrerie, aiguilles à coudre, poils de lièvre et de lapin, mercerie, armes, coutellerie.

Etats-Unis.. Réception.

Les droits de toute nature, perçus par l'administration des douanes, s'élèvent à la somme totale de 154,027,420 fr., savoir:

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Voici le chiffre des perceptions opérées par les principales douanes, et la proportion qu'elles représentent, pour chacune, dans le chiffre total, en ce qui concerne les années 1849 et 1850:

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sur 1849, et une de 2 p. 0/0 par rapport à la moyenne quinquennale.

Sur les 31,926 voyages dont il vient d'être question, 15,034 ont été faits par des bâtiments que couvrait le pavillon national, et dont la jauge, d'après le nombre de voyages, représentait,625,000 tonneaux. En 1849, on n'a compté que 14,364 navires et 1,596,000 tonneaux augmentation, 5 et 2 p. 0/0. La part du pavillon étranger s'est accrue dans une plus forte proportion. celleci est de 14 et 23 p. 0/0.

Si, de ces rapprochements généraux, on descend aux comparaisons de détail, on remarque, en ce qui concerne les relations entre la métropole et ses colonies, une diminution de 10 p. 9/0 quant au nombre de navires, et de 14 p. 0/0 relativement au tonnage, par comparaison avec 1847. La moyenne quinquennale fait ressortir une différence dans le même sens de 26 et 29 p. 0/0.

Dans la navigation de concurrence, notre pavillon a augmenté ses voyages dans la proportion de 3 et 15 p. 0/0 avec les pays d'Europe, et de 20 et 38 p. 0/0 avec les pays hors d'Europe.

Les mouvements de la navigation réservée entreut pour 10 centièmes dans le nombre des voyages effectués en 1850 sous tous pavillons : c'est 1 centième de moins que pendant chacune des périodes comparées. A notre pavillon reviennent dans la navigation internationale, 37 centièmes, 2 centièmes de moins qu'en 1849, et 4 centièmes de plus que pendant la moyenne quinquennale. Au point de vue du tonnage, la part du pavillon français, dans cette dernière navigation, n'est plus que de 32 centièmes au lieu de 35 en 1849, et 28 centièmes dans la période quinquennale.

La part du pavillon français dans la navigation réservée et la navigation de concurrence, considérées dans leur ensemble, est de 47 centièmes du montant total des voyages constatés en 1850, et de 44 centièmes du tonnage des navires 11 ressort de là, par rapport à 1849, une diminution de 2 centièmes pour les voyages, et de 4 centièmes quant au tonnage. La moyenne quinquennale ne donne, toutefois, que 44 et 42 centièmes.

En envisageant isolément la navigation à voiles et la navigation à vapeur, on remarque, relativement à la premiè

"

re, que la part afférente au pavillon français sur le nombre de voyages s'élève, savoir dans la navigation réservée, à 12 centièmes au lieu de 10 centièmes, qui lui appartiennent dans les deux modes de navigation réunis; dans la navigation de concurrence, cette part monte de 37 centièmes à 40; et, dans l'ensemble, de 47 centièmes à 52. De même, le tonnage atteint les proportions de 14, 34 et 48 centièmes, au lieu de 12, 32 et 44 centièmes.

La navigation à vapeur seule compte, pour les navires chargés, 1,750 voyages sous pavillon français, et 4,838 sous pavillon étranger: ce sont 27 centièmes contre 73. La moyenne de la période quinquennale est 30 centièmes contre 70, et la proportion afférente à 1849 était 32 centièmes contre 68. Le pavillon national a dès lors perdu, en 1850, 3 centièmes de plus, par rapport à la moyenne quinquennale, et 5 centièmes relativement aux résultats constatés pour l'année 1849.

Sauf en ce qui concerne la Belgique, le Hanovre et le Danemark, la part du pavillon français, comparée à celle du pavillon étranger, a été, en 1850, moindre qu'en 1849, dans nos relations maritimes avec les différentes puissances européennes. Avec l'Angleterre, notamment, nous n'avons couvert de notre pavillon que 20 centièmes du tonnage des navires employes, contre 35 centièmes en 1849; avec l'Espagne, 35 centièmes au lieu de 38; avec la Toscane, les Etats romains et les Deux-Siciles réums, 38 centièmes seulement au lieu de 50; enfin avec la Turquie, 76 contie 78 centièmes.

En ce qui concerne les autres parties du monde, les Etats-Unis d'Amérique, le Brésil, les possessions espagnoles d'Amerique, les Etats Barbaresques et ¡ ̈Egypte sont les pays avec lesquels nos relations maritimes ont offert le plus d'importance, au double point de vue du tonnage employé et de la concurrence En rapprochant les chiffres de 1850 de ceux correspondants de 1849,on trouve, savoir pour la première puissance (océan Atlantique et océan Pacifique réunis), 10 centièmes contre 13; pour la deuxième, 84 contre 89. Relative. ment aux possessions espagnoles d'A. mérique, le tonnage de nos navires ab.

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