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sorbe 75 centièmes au lieu de 65, et, avec les États barbaresques, 93 centièmes au lieu de 89. Enfin, dans le compte avec l'Egypte, notre part de tonnage, qui représentait 92 p. 0/0 en 1849, est descendue à 90 p. 0/0.

Voici, rangées par ordre d'importance, les douze puissances avec lesquelles nos mouvements maritimes ont eu le plus d'activité en 1850, et la part proportionnelle afférente, avec chacune d'elles au pavillon français : Angleterre. Etats-Unis.

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L'année 1850 a-t-elle été plus favo. rable aux transactions commerciales que l'année précédente? A en juger uniquement par les faits accomplis à la banque, la question serait difficile à résoudre.

D'une part, la masse générale des opérations de l'établissement central et de ses succursales est montée du chiffre de 1,328 millions à celui de 1,470; 29 centièmes. l'augmentation en faveur de 1850 a été

10

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Russie (deux mers). 28

Suède.

Toscane.

Pays-Bas.

4

48

44

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de 142 millions.

D'une autre part, les échéances moyennes des effets escomptés ont baissé, à Paris, de 45 jours à 39 jours 6/10es, et dans les succursales, de 45 jours 1/2 à 36 jours 1/2; si bien que les produits, ainsi que les dividendes, ont été moindres pendant l'exercice dernier que pendant l'année 1849.

Remarquons pourtant que les opérations du 2e semestre 1850 ont été plus considérables que les opérations du premier (1).

Cette circonstance permet d'espérer une prochaine amélioration dans les escomptes.

Mais nous sommes bien loin encore de nous rapprocher du niveau de 1847. Entre 2,714 millions, chiffre de 1847, et 1,470 millions, chiffre de 1850, il existe une différence de 1,244 millions, c'est-à-dire près de moitié (2).

Il sera juste, toutefois, de remarquer que les affaires, considérées dans leur ensemble, ont eu plus d'activité que dans l'année précédente. Le travail dans les fabriques a été presque partout soutenu et animé, les magasins se sont vidés, beaucoup de transactions se sont accomplies, mais les payements ont eu lieu argent comptant ou au moyen de papier à très-courte échéance. Les lettres de

change à long terme, indices d'une complète sécurité, sont encore fort rares.

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(2) En rapprochant les chiffres des escomptes du papier de commerce, nous trouverons une différence plus forte encore: les escomptes de 1847 se sont élevés à 2,671 millions; les escomptes de 1850 se sont réduits à 1,175 millions. La différence en moins, au détriment du dernier exercice, est de 1,496 millions,

$ 3. Du mouvement spécial des escomptes du papier de commerce.

Comparativement à 1849, les escomptes des effets de commerce opérés par la banque centrale ont augmenté de 257 millions à 30 millions, soit de. $3 millions.

Dans les succursales, l'augmentation a été de 768 millions à 835 millions, soit

de.

Total (1).

67

150 millions.

Le mouvement mensuel des escomptes a été régulier; ces escomptes ont marché sans secousse et en croissant depuis le commencement de l'année jusqu'à sa fin. Le second semestre, comparé au premier, offre une augmentation de 177 millions (2)

Maxima et minima. De 1849 à 1850, les maximum du portefeuille de la banque ont baissé de 47 millions à 44.

Le maximum de 1847 avait offert le chiffre de 231 millions.

Les naxima des deux dernières années présentent la même somme de 23 millions. Le minimum de 1847 s'était élevé à 152 millions.

Moyennes. La moyenne du portefeuille de Paris, en 1847, avait été de 176 millions.

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Ces opérations exceptionnelles, qui ont empê hé de grands malheurs, ne donneront lieu, en définitive, à aucune perte.

20 Les avances consenties aux constructeurs de bâtiments, à la clôture de l'exercice 1849, se trouvaient réduites de la somme de 5,464.000 fr. à celle de 835,000 francs. En 1850, la banque a escompté 6,300,000 fr. en effets de cette nature; le reliquat actuel est de 1,912,000 fr.

Les escomptes des warrants, ou prêts sur gage de marchandise, devenus beaucoup moins nécessaires, ont considérab'ement diminué. De 1848 à 1819, le chiffre de ces escomptes a baissé de 64 millions à 31; en 1850, ils se sont réduits à 13,496,000 fr. (3); les valeurs de cette espèce restant en portefeuille, au 25 décembre dernier, ne dépassaient pas 900,000 ir.

Le 18 avril 1850, le conseil général de la banque, dans l'espoir de faciliter les transactions sur les farines, a classé cette marchandise parmi celles qui peu vent donner lieu à la délivrance de

(1) Malgré cette augmentation, le produit brut des succursales a diminué de, Tandis que le produit brut des escomptes de la banque centrale augmentait de.

En définitive, la réduction du produit des escomptes a été de. (2) Banque centrale. fer semestre

2e semestre Augmentation

Succursales.

1er semestre

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142 millions.

198

56

356

478

121

177 millions,

(3) Savoir: A Paris,

Daus les succursales.

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warrants. Un érédit de 15 millions a été ouvert à cet effet (1); mais les bonnes intentions de la banque ont été déçues : aucun prêt de cette nature n'a été demandé dans les départements; les prêts réclamés à Paris ne se sont élevés qu'à 421,000 fr. (2).

$4. L Des opérations de la banque autres que celles de l'escompte du papier de commerce.

1° Opérations avec le trésor. Deux prêts vous le savez, Messieurs, ont été faits au Gouvernement par la banque de France; le premier, en date du 3: mars 1848, montant à 50 millions, garanti par un dépôt de bons du trésor et renouvelable tous les trois mois d'un commun consentement; aucun changement dans cette transaction n'a eu lieu dans le cours de l'exercice dernier.

La seconde transaction, en date du 30 juin 1848, et sanctionnée par la loi du 5 juillet suivant, avait ouvert au trésor un crédit de 150 millions qui devaient être fournis à l'État, moitié dans le dernier trimestre de 1848 et moitié dans le premier trimestre de 1849. Le trésor ne s'est prévalu de ce crédit que jusqu'à concurrence de 50 millions.

La loi du 6 août 1850 (3) a réduit à 75 millions le crédit primitif de 150 millions. Selon les échéances fixées par cette même loi, les 25 millions destinés à compléter le prêt de 75 millions devaient cesser d'être exigibles à partir du 31 décembre 1850. Le trésor n'ayant pas usé de son droit, le crédit de 150 millions se trouve définitivement réduit à 50 millions.

Ce prêt ayant été consenti sous la clause très-insolide d'une compensation d'intérêts avec le montant du compte créditeur du trésor, le résultat au profit de la banque, a été à peu près nul. Ces 50 millions n'ont rapporté à la banque que 112,990 fr. pendant le

premier semestre de 1850 (soit 22 centièmes de 1 p. 0/0), et 34,964 fr. dans le second semestre (soit 7 centièmes de 1 p. 0/0) (4).

20 Prêts à la caisse des dépôts et consignations. Sur les 30 millions pretés à cet établissement par la banque, le 6 mai 1848, il ne restait à recouvrer que 18 millions à la fin de l'exercice dernier. La caisse des dépôts s'est complètement libérée le 7 novembre 1850.

30 Les prêts consentis en 1848, par la banque, à la ville de Paris et au département de la Seine, ont été remboursés avant l'expiration de l'exercice 1849. La ville de Marseille, à laquelle un crédit de 3 millions de francs avait été ouvert le 6 décembre 1848, a acquitté, le 4 février 1850, les 1,350,000 francs qu'elle avait prélevés sur ce même crédit.

4o Des avances sur fonds publics. A la suite des événements de février, vous le savez, Messieurs, le conseil général a été obligé de suspendre les prêts sur fonds publics, lesquels, à cette époque, auraient absorbé toutes les ressources de la banque; vous savez également que cette prohibition a été levée le 13 septembre 1849.

Dans cette même année, les anciennes avances sur rentes, plus les prêts effeetués du 13 septembre à la fin de l'exercice, ont formé un total de 21,825,000 francs.

Le montant des prêts consentis sur les mêmes valeurs en 1850 offre la somme de 66,613,008 fr. L'augmentation a été de 44,788,000 fr. Le montant de ces prêts est aujourd'hui de 8,888,000.

Les anciens prêts sur rentes ont donné lieu à une liquidation longue et difficile, mais qui se termine heureusement. Ces prêts s'élevaient, au 25 février 1848, à 12,525,008 fr.; ils se réduisent aujourd'hui à 405,000 fr, garantis en presque totalité par des gages spéciaux fournis par les retardataires.

(1) Savoir: 3 millions applicables à Paris, et 12 millions aux succursales. (2) Les escomptes du papier présenté par le comptoir national de Paris ont diminué dans la proportion de 34 millions 25; le solde de ces valeurs en portefeuille, à la clôture de l'exercice, était de 6,600,000 fr. En 1849, les suce irsales de la banque avaient esco: pté 117 millions d'efets présentés par les comptoirs nationaux temporairement etablis dans les départements; en 1850, cus DEcomptes n'ont été que de 11 millions.

(3) Cette loi a été rendue sur la proposition du ministre des finances; et sur la demande du cons seil général de la banque.

(4) Moyenne pendant l'anuée : 29 centièmes de 1 pour 010.

50 Des bons de la monnaie. L'escompte de ces valeurs a baissé de 120 millions à 81 millions, soit d'environ un tiers pendant l'exercice dernier.

Les escomptes effectués dans les derniers mois de 1850 portaient principalement sur des bons remboursables en or; aussi nos réserves en or ont-elles considérablement augmenté.

Elles ne s'élevaient, à la fin de 1849, qu'à 7,800,000 fr. (1); elles montent aujourd'hui à 46 millions de francs (2).

60 Prêts sur dépôts de lingots. Les avances sur lingots ont diminué de 34 millions à 27 millions. Cette réduction est facile à expliquer le monnayage de l'or ayant augmenté, les dépôts effectués à la banque cut dû nécessairement s'amoindrir.

:

70 L'escompte des bons du trésor et des traites de coupes de bois n'a donné lieu à aucune opération. Les primes sur matières d'argent et le produit des droits de garde sont restés stationnaires.

So Des primes sur les billets à ordre. Elles ont reparu en 1850 sur le tableau général des produits. Ces primes datent de l'établissement des comptoirs; elles ont été momentanement suspendues à l'époque où les billets ont acquis la qualité de monnaie légale (3), mais la gratuité a survécu à la reprise presque immédiate des paiements en espèces.

La jonction des banques départementales à la banque de France a donné un développement prodigieux à ce service; il n'excédait pas 30 ou 40 millions il y a quelques années; en 1849, les billets à ordre délivrés par la banque centrale

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sur les succursales, et par les succur sales sur l'établissement principal, se sont élevés à 768 millions. Cependant ce service impose à la banque des dépenses considérables; c'est pourquoi le conseil général, dans sa séance du 4 juin dernier, a rétabli la prime et en a fixé le montant à 1 pour 1,000.

Le chiffre des billets à ordre délivrés ou payés depuis le commencement de l'exercice jusqu'au 14 juin, s'est élevé à 412 millions; du 15 juin à la fin de l'exercice 1850, ce chiffre s'est réduit à 154 millions; le produit s'est élevé à 170,000 fr. (4).

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Le premier de ces chiffres figure seul dans le bilan distribué aux membres de l'Assemblée générale; les 88, fr. perçus dans les succursales se trouvent confondus dans les bénéfices nets de ces établisse

ments.

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Aujourd'hui, 30 janvier 1851, nonseulement ce solde de 115,000 fr. est éteint, mais encore le compte des eflets en souffrance est devenu créditeur de 95,857 fr. 49 c.

En d'autres termes, ces 95,000 fr. ont été recouvrés sur les sommes déjà passées par profits et pertes; nous espérons que des rentrées ultérieures de quelque importance viendront encore accroître le chiffre ci-dessus mentionné.

L'empressement des débiteurs à se libérer fait le plus grand honneur à la loyauté du commerce français.

A Paris, un seul effet de commerce est tombé en souffrance pendant l'année 1850; les succursales n'ont éprouvé aucun sinistre quelconque.

$6. Mouvement des réserves, de la circulation et des comptes courants.

1° Depuis deux années les réserves métalliques de la banque et de ses succursales marchent en augmentant. Au commencement de 1849, leur chiffre s'élevait à 260 millions; à la fin du même exercice, il montait à 230 millions; au 25 décembre dernier, il offrait la somme de 470 millions; il est aujourd'hui de 487 millions.

20 Circulation. Au 1er janvier 1850, la circulation ne surpassait les encaisses que de la différence de 450 à 436 millions, c'est-à-dire de 20 millions.

Dans le cours du premier semestre, l'encaisse a plusieurs fois dépassé la circulation; dans le second semestre et au mois de septembre, la circulation est montée un moment de 75 millions audessus des encaisses. A la fin de l'année, la circulation s'élevait à 490 millions et les réserves à 470 millions on retrouve ici la différence de 20 millions qui existait au commencement de l'année.

La loi rendue le 6 août, sur la proposition du Gouvernement et sur la de

mande du conseil général de la banque, a sanctionné une mesure importante. Le cours forcé a été aboli, nos billets sont redevenus un simple papier de crédit, comme ils l'étaient il y a trois ans ; les limites impo-ées à la circulation ont été remplacées par le rétablissement de nos anciens statuts.

Cette loi n'a point amené une réduction de la circulation; comme toujours, cette circulation a éprouvé des mouvements de hausse et de baisse. Le jour du vote de la loi, elle s'élevait à 501 millions; elle est montée à 510 et à 515, puis elle est descendue à 480 et à 890 millions; au 16 janvier courant, elle était remontée à 508 millions; elle est aujourd'hui de 514 millions; la moyenne de la circulation de Paris s'est élevée à 418,027,900 fr., et la moyenne de circulation des succursales à 73,800,000 fr.; moyenne totale 491,829,900 fr.

30 Des comptes courants. Le maximum du compte courant créditeur du trésor a été de 90 millious à la date du 19 septembre, et le minimum de 34 millions à la date du 10 mai; la moyenne s'est élevée à 59 millions.

Le maximum des comptes courants divers a été, à Paris, de 101 millions' à la date du 10 mai, et le minimum de 62 millions à la date du 23 septembre; la moyenne s'est élevée à 83 millions.

Le maximum des comptes courants des succursales est monté à 30 millions à la date du 20 juiu; le minimum a été de 21 millions à la date du 12 septembre; la moyenne s'est élevée à 25 millions.

$7.- Effets au comptant.- Mouvement des caisses et des virements.

10 L'encaissement des effets au comptant s'est accru de 521 millions à 647 millions; l'augmentation en faveur de 1850 a été de 126 millions.

2o Le mouvement général des caisses, des billets et des virements n'a varié que médiocrement dans le cours des trois dernières années.

En 1848, leur total a été de 11,277,000,000 fr. En 1849,

leur total a été de 11,098,000,000fr.

En 1850,

leur total a été de 11,552,0000,00fr. L'augmentation réalisée en 1850,

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