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nière des anciens sacrifices du rit judaïque, mais seulement comme un acte de charité méritoire et favorable aux indigents. Ses mérites sont aussi applicables aux morts, surtout lorsque le même jour la messe a été célébrée en leur mémoire. Les autres circonstances où l'on pratique la même cérémonie sont les principales fêtes de l'année et les anniversaires des plus grands saints. A Pâques surtout, on offre dans chaque localité une ou plusieurs victimes, au nom de toute la communauté des fidèles qui contribuent tous à la dépense, chacun suivant ses facultés. Ce jour est, à proprement parler, la fête des pauvres, puisque ce sont eux qui ont tous les profits du sacrifice. Nersès, en s'appuyant sur l'autorité du patriarche Isaac le Grand, fait remonter l'institution de cette cérémonie à saint Grégoire l'Illuminateur, qui, après avoir converti la nation arménienne au christianisme, voulut assurer aux prêtres des idoles devenus chrétiens une subsistance honorable. A cet effet, il leur accorda le droit de prélever la dîme sur les fidèles de leur troupeau, et leur permit la continuation des sacrifices sanglants, mais toutefois en changeant le but de cette pratique et en la transformant en une oblation méritoire pour les trépassés, preuve irréfragable de l'antique foi de l'Église arménienne à un lieu d'expiation, qui n'est que le purgatoire.

La grande différence existante entre l'oblation du sacrifice de la messe, selon le rit arménien, et celle prescrite par le rit romain, c'est que dans le calice ils mettent seulement du vin sans aucun mélange d'eau. Les premiers chefs de l'Église arménienne avaient introduit cet usage dans la liturgie, afin de déjouer les supercheries d'une ancienne secte tenant aux manichéens, et qui employaient le vin et l'eau comme représentant les deux principes du bien et du mal. Lorsque dans la suite la cause qui avait nécessité ce changement eut disparu, les chefs de la même Église devaient rentrer dans la pratique commune de la chrétienté,

surtout lorsqu'on leur en faisait la demande expresse. Dans la vingt-deuxième session du concile de Trente, il était dit expressément : « Le saint concile Vous avertit que le précepte des prêtres de l'Église est de mêler l'eau au vin dans le calice, d'abord parce qu'on croit que Notre-Seigneur Jésus-Christ en fit autant; en second lieu, parce qu'il sortit de son flanc de l'eau et du sang, ce que le mélange sacramentel rappelle; en troisième lieu, parce que saint Jean dit dans son Apocalypse que ce mélange représente l'union du peuple fidèle avec son chef, qui est le Christ (*). »

Les controversites représentèrent en outre aux Arméniens que toutes les liturgies de l'Orient se conformaient sur ce point à celle de l'Église d'Occident. On leur citait les deux liturgies adoptées par l'Église d'Alexandrie et attribuées, l'une à saint Marc, l'autre à saint Cyrille, celle des Copthes, des Égyptiens et des Arabes; puis on leur montrait l'uniformité imposante des Eglises d'Occident sur cet article. Le refus obstiné des patriarches de faire la moindre concession rendit la réunion impossible.

CALENDRIER LITURGIQUE. Nous avons eu occasion déjà de parler de l'ère arménienne fixée à l'an 552 de l'ère chrétienne, dans les temps où les premiers symptômes de scission religieuse se manifestèrent. L'Église fixa aussi son année ecclésiastique, laquelle est totalement différente de la nôtre; elle commence le 11 du mois d'août et se termine le 7 de juillet. Le premier .nois se nomme navasardi et commence le 11 d'août; le second mois, horri, commence le 10 septembre; le troisième, sahmi, le 10 octobre; le quatrième, thre, le 9 novembre; le cinquième, kaghots, le 9 décembre;

(*) Les dissidents reprochent aux catholiques romains de mettre de l'eau dans le calice, parce que J. C., disent-ils, en consacrant, ne se servit que de vin, et que la messe étant le renouvellement de la Cène, on doit pratiquer de point en point ce que J. C. lui-même a pratiqué.

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Les fêtes sont distribuées dans un ordre particulier qui ne coïncide pas avec celui de l'Église latine; il y en a même plusieurs qui nous sont inconnues, comme celles que l'on célèbre en l'honneur de saint Grégoire l'Illuminateur. La fête de Pâques tombe à l'époque fixée anciennement par les Églises d'Orient.

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Une cérémonie particulière à l'Église d'Arménie est la bénédiction des rivières, qui se célèbre communément le jour de l'Epiphanie. Voici ce que rapporte à ce sujet le voyageur Jean Struys : L'évêque commence par chanter la messe plus matin que de coutume, puis il fait un sermon sur le texte pris de l'Évangile du jour, à la fin duquel il annonce la bénédiction de la rivière qu'on appelle Chatsche Schuran (*). Pendant le sermon de l'évêque, tous les Arméniens du pays se rendent autour du lieu où l'on doit célébrer la fête, avec la croix et la bannière. Ceux-ci étant tous rassemblés, le khan, à qui ils firent un présent de mille ducats, leur envoya des soldats pour empêcher le peuple de les insulter; ensuite il s'y rendit en personne avec son fils, notre ambassadeur, et un Arménien envoyé de la part du roi de Perse vers le czar. Sitôt que le khan fut entré dans une belle tente qu'on avait dressée exprès, il envoya dire à l'évêque qu'il pouvait hardiment commencer la cérémonie.

« Celui-ci fit un signe auquel des Arméniens tout nus sautèrent sur la

(*) Nous croyons que ce mot devrait se transcrire plus exactement khatche tchrouin, qui veut dire croix de l'eau, ou faite sur l'eau, signe distinctif de cette cérémonie.

glace et la rompirent en plusieurs endroits, pendant que l'évêque s'amusait à lire et le peuple à chanter des hymnes, des psaumes et des cantiques. Lorsque la glace fut rompue, le peuple se tut et l'on entendit le son des cloches, des cymbales et des trompettes, durant lequel l'évêque avança vers l'endroit où l'eau paraissait, et, après avoir répandu de l'huile bénite, il la bénit avec une croix enrichie de pierreries, et, pour confirmer la bénédiction, il la plongea par trois fois dans l'eau, fit la même chose avec la crosse, et dit plusieurs prières qui ne durèrent pas longtemps. A peine les eut-il finies, que le peuple accourut en foule, les uns pour boire de cette eau et les autres pour s'en laver les pieds, les mains et le visage. Comme il y en a partout d'une dévotion singulière, plusieurs se dépouillèrent et sautèrent tout nus dans l'eau. Le zèle et la ferveur les empêchaient de sentir le froid qui était

intense. "

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DU BAPTÊME. Dès que l'enfant est né, le parrain désigné et les parents viennent se présenter à la porte de l'église. Ils s'arrêtent sur le seuil, où le prêtre récite différentes prières. Il tresse une cordelette à trois fils, et pendant ce temps il invoque la trèssainte Trinité et la vertu puissante de la croix. La femme qui tient l'enfant entre ensuite dans l'église avec le parrain et les autres parents, faisant autant de génuflexions que l'enfant compte de jours, après quoi on le dépose sur le seuil. Pendant ce temps, le parrain se confesse, afin d'accomplir ce sacrement en état de grâce. On lui fait ensuite une multitude de questions auxquelles il répond au nom de l'enfant qu'il représente.

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L'eau bénite est versée dans le baptistère, et le prêtre récite cette prière: Toi, Seigneur, qui par ta puissance suprême as fait la mer, les continents et toutes les créatures de la terre; toi qui as séparé et resserré les eaux supérieures du firmament au milieu des armées brillantes du ciel, chantant perpétuellement tes louanges; toi, Seigneur Jésus-Christ, qui as envoyé tes

saints apôtres en leur ordonnant de prêcher, de baptiser, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, toutes les nations, et en déclarant par ta parole véridique que les âmes régénérées dans l'eau et l'esprit entreront seulement dans le royaume de Dieu, parole qui effraye ton serviteur et qui fait que, désireux de la vie éternelle, il vient volontairement au baptême de cette eau spirituelle; nous te prions donc d'envoyer ton Esprit saint dans cette eau, de la bénir et de la purifier comme celle du Jourdain, afin qu'elle serve à la rémission des péchés, à la réception de l'Esprit saint, à l'adoption du Père céleste et à l'héritage du royaume éternel. »

Après cette prière, le prêtre dépouille l'enfant de ses langes, et, le présentant aux assistants, il dit : « Seigneur, dépouille-le de la vétusté du péché, renouvelle-le par une vie nouvelle, remplis-le de la vertu de l'Esprit saint; et il ajoute : « Que demande cet enfant?» Le parrain répond : « Il demande la foi, l'espérance, la charité et le baptême; il demande à être justifié et purifié du péché originel et à servir Dieu. »

On lui impose ensuite le nom qu'il portera, et alors on le plonge dans le baptistère en lui tenant la tête tournée vers l'occident, les pieds vers l'orient et la face vers le ciel. L'immersion se répète par trois fois, afin de rappeler, dit la rubrique, la sépulture de J. C. qui dura trois jours.

L'eau seule n'est pas la matière du sacrement de baptême; le saint chrême, myron, est aussi employé. Il faut savoir que le patriarche d'Eczmiazin avait seul le pouvoir de le consacrer, et c'était un des principaux attributs de sa puissance, comme aussi la première source de ses revenus, parce qu'il le distribuait aux autres Eglises dépendantes de lui, moyennant une certaine somme d'argent. Depuis la séparation des patriarcats de Șis et d'Aghtamar, chaque chef de ces Églises particulières s'est arrogé la même puissance.

On fait sur la tête et sur les membres de l'enfant plusieurs onctions, et

on le revêt d'une robe blanche de lin; on l'approche du tabernacle pour lui faire adorer la croix, et ensuite le prêtre, prenant une parcelle de l'hostie consacrée, le communie, en disant: « Que le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ te sauve et te conduise à la vie éternelle. » A la fin de toute cette cérémonie, on reconduit en grande pompe l'enfant à la maison.

On voit de quelles cérémonies les Arméniens environnent ce premier sacrement qui initie proprement le chrétien à la grande société religieuse. Le sacrement d'extrême-onction, qui manque à l'Église arménienne, est remplacé dans cette circonstance par le saint chrême. On leur a beaucoup reproché de ne pas admettre ce dernier sacrement, et à cela ils répondent que l'usage fréquent du saint chrême le remplace, et de plus, ils oignent à l'article de la mort les membres des prêtres et des religieux. Toutefois, ils n'attachent pas à cette cérémonie la même idée que les autres catholiques, puisqu'ils attendent que le malade ait rendu le dernier soupir.

Si un malade ne peut, à cause de quelque indisposition, recevoir la communion, et qu'il y ait danger de mort, ils lui mettent néanmoins l'hostie consacrée dans la bouche, lors même qu'il n'aurait pu confesser ses fautes.

CÉRÉMONIES FUNÈBRES.-Lorsque le mort a été exposé un certain temps sur son lit de parade, le prêtre vient avec les autres ministres faire la levée du corps, et après avoir récité les psaumes et les hymnes, et brûlé l'encens, il reprend le chemin de l'église. Durant le trajet, tout le convoi pousse des gémissements et verse des pleurs; on couvre la bière de vêtements précieux, et on l'orne de fleurs. Puis il s'établit, par les prières, un dialogue déchirant entre le défunt et les assistants; ceux-ei lui expriment leurs regrets, leur dégoût pour cette vie si passagère et si incertaine, la terreur que leur inspirent les jugements de Dieu. De son côté, le défunt fait ses derniers adieux à l'église et au sanctuaire qu'il avait tant de fois visités,

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Au sortir de l'église, on s'achemine vers le cimetière, ordinairement situé à une certaine distance dans les faubourgs de la ville ou dans la campagne. Arrivé près de la fosse, le prêtre, après de nouvelles prières, répand, comme chez nous, quelques poignées de terre bénite sur le cercueil que l'on descend en prononçant ces touchantes paroles : « Que la bénédiction divine se répande sur la terre de ce mort, et que sa poussière germe et refleurisse au jour suprême de l'éternité ! »

Pendant toute l'octave qui suit le jour du convoi, le prêtre va régulièrement visiter les parents du défunt; il prie pour lui en commun avec tous les membres de la famille, il les exhorte à la patience et les console. Le premier samedi de cette semaine de deuil, les parents et les amis se réunissent pour un simple et modeste banquet, dont on distribue les restes aux pauvres, édifiantes agapes qui rappellent celles des premiers chrétiens.

Lorsqu'un prêtre meurt, la cérémonie funebre est plus solennelle : l'évêque ou quelque autre personnage élevé dans la hiérarchie vient bénir le lieu de sa sépulture qu'il fixe en traçant une croix sur le sable, dont les extrémités regardent les quatre points cardinaux du ciel. Les autres prêtres ses collègues lavent son cadavre, puis ils l'ornent de bandelettes et d'un long manteau blanc de lin. On lui met à la main un petit rouleau de parchemin, renfermant le premier et le dernier verset des saints Evangiles. Il est tourné vers l'orient, et sa face regarde le ciel. Pendant l'octave, au bout de quarante jours, et au jour de l'anniversaire, les autres prêtres et moines viennent prier sur sa tombe.

On a prétendu que je peuple arménien ne croyait pas à l'existence du

purgatoire, et on a rangé cette prétendue erreur parmi toutes les autres qu'on lui impute. Cette assertion est évidemment fausse : les longues prières réservées pour les morts, la célébration de la messe, les aumônes faites en expiation de leurs péchés, sont autant de preuves de la ferme croyance des fidèles et de leur foi à un lieu où l'âme, non réservée à de plus grands châtiments, doit se purifier de ses souillures et mériter d'être introduite au séjour céleste.

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DU CLERGÉ. Le clergé de l'Église arménienne se subdivise en plusieurs ordres hiérarchiques, dominés par un chef spirituel nommé patriarche. Son élection repose sur le suffrage universel. En effet, lorsque le siége est vacant, le corps du clergé choisit trois représentants, chargés du rôle que remplissent les cardinaux dans l'Église romaine. Ces trois prélats, pris ordinairement parmi les hommes les plus distingués par leur science et leur vertu, examinent attentivement quels sont les titres des personnages proposés, quelle a été leur conduite antérieure, et si la régularité de leur vie répond à leur savoir. Au jour de l'élection, tout le clergé se réunit dans la métropole, et il doit y avoir au moins douze évêques présents. A la face de l'assemblée, on fait comparaître le prélat élu ; il est interrogé et examiné de nouveau. Si ses réponses sont satisfaisantes, le métropolitain prononce à haute voix ces paroles « La grâce divine, qui supplée toujours aux besoins de l'Eglise apostolique, élève N. au patriarcat, pour la direction de la maison de Thorgom, pour le ministère de la sainte Eglise et pour la prélature, conformément à son témoignage et à celui de tout le peuple. C'est pourquoi je lui impose les mains, et vous tous priez afin qu'il soit digne d'administrer purement le saint-siége apostolique. » En prononçant cette formule, il tient les mains étendues sur la tête du prélat choisi, et il fait une longue prière à l'Esprit saint, afin qu'il lui accorde la grâce de remplir dignement le siége de saint Barthelemi. de saint

Thaddée et de saint Grégoire l'Illuminateur (*).

Lorsqu'une Église particulière manque d'évêque, son clergé envoie une députation près du patriarche à qui elle présente la liste des candidats, et les titres qu'ils peuvent avoir à l'élection. Dès que le patriarche a fixé son choix sur l'un d'eux, celui-ci vient le trouver, subit un rigoureux examen, et, s'il est jugé capable de cette dignité, on procède à sa nomination, en suivant l'ordre des cérémonies indiqué dans le rituel.

Les évêques ordonnent les simples prêtres (**), dont l'ordre comprend la corporation des vartabieds ou docteurs. Ils se divisent en deux classes, les grands et les petits vartabieds. Les premiers portent, comme marque distinctive de leur caractère, un bâton autour duquel sont entrelacés deux serpents, tandis que ceux de la seconde classe ne portent à leur espèce de caducée qu'un seul serpent. Ces bâtons sont ordinairement faits de bois précieux, enrichi de perles et travaillé avee beaucoup d'art.

La première classe des majeurs se subdivise en dix degrés, et la seconde de mineurs en quatre, ce qui donne en tout quatorze rangs par lesquels chaque docteur passe successivement. Pour être admis au simple titre de vartabied, il faut être dans les ordres et revêtu du caractère sacerdotal.

L'élévation aux premiers degrés du doctorat est très-solennelle; le candidat est conduit processionnellement par ses collègues en présence de l'évêque qui l'interroge sur sa foi et sur ses doctrines. La formule de l'installation change suivant le degré qui lui est conféré. En donnant le bâton du dernier degré, le prélat dit : « Reçois ce degré du nombre parfait dix, et après avoir été rempli de l'Esprit saint, exerce dans l'Église ces cinq devoirs, d'après le précepte de l'apôtre, lesquels sont de psalmodier, d'enseigner, de révéler la parole de Dieu, de par

(*) Voy. figure no 3o.
(**) Voy. figure no 28

ler les langues, et d'interpréter les textes pour l'édification de nos frères et l'accroissement de l'Église de Dieu. Que notre Seigneur J. C., assez puissant pour te fortifier et confirmer dans ce degré, te conserve, te soutienne par sa force, et fasse fleurir par la fécondité de ses grâces, ton âme, tes sentiments, ton cœur, tes pensées, tes paroles, tes œuvres, ton entrée et ta sortie (le commencement et la fin de tes actes); qu'il te prête assistance avec sa main forte et son bras élevé, en répandant sur toi la clarté de l'Esprit aux sept dons, qu'il a versé sur la tête de ses disciples, sous la forme de langues de feu, afin qu'également consumé de la flamme de la grâce divine, tu tressailles dans la possession de Dieu, de joies inépuisables, et afin que tu t'abreuves au torrent des délices divines par l'effet de cette bénédiction. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il. »>

Les couvents étaient fort nombreux autrefois en Arménie, et plusieurs subsistent aujourd'hui, quoique avec moins d'éclat. Les moines sont encore la partie la plus éclairée du clergé, et cela provient du temps qu'ils passent au couvent à se préparer aux ordres. Il en est qui y restent huit ans avant de recevoir même l'habit. Le jour qu'ils le prennent, on leur fait une croix à la tête, en coupant une touffe de cheveux sur le front et sur l'occiput; puis ils passent quarante jours dans la solitude, dans le jeûne et dans la prière. Pour mieux sanctifier ce temps préparatoire, ils sont astreints à ne parler à personne, ils sont privés de la clarté du soleil, et ils ne mangent qu'une fois par jour. Après cette quarantaine, ils s'abstiennent de viandes pendant deux ans. Lorsque leurs cheveux sont repoussés, on leur fait une couronne en mémoire de la couronne d'épines du Sauveur.

Le clergé arménien n'est obligé à la loi du célibat qu'aux conditions suivantes celui qui a contracté un mariage légitime et qui veut être promu aux ordres, n'est point écarté dù sanctuaire, et lors même qu'il est revêtu de la dignité sacerdotale, il peut en

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