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LA MUTUALITÉ INDUSTRIELLE

36, rue de Berlin, PARIS (8e)

BON DE PREMIER PANSEMENT

Pour le Pharmacien délégué,

M.

est prié de donner les premiers soins à M..

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TIMBBE DU PHARMACIEN

TIMBRE DU SOCIÉTAIRE

LE SOCIÉTAIRE,

Bon à joindre au mémoire adressé trimestriellement à La Mutualité Industrielle

Si les conséquences de la blessure se trouvent aggravées par suite d'un diagnostic erroné ou incomplet, par une complication ultérieure, par des soins mal dirigés, ce n'est pas l'ouvrier qui doit être responsable de ces erreurs, c'est le patron ou la compagnie, sans préjudice du recours contre le pharmacien qui a contrevenu à la loi sur l'exercice de la médecine.

Il est encore une autre question très délicate. Le médecin traitant a-t-il commis une négligence? a-t-il donné au malade pour le guérir tous les soins que la science mettait à sa disposition?

Ainsi un malade entre à l'hôpital avec une fracture bimalléolaire, on lui place un appareil plâtré et quand le malade se lève on s'aperçoit que le pied est déjeté en dehors. Voici donc une blessure qui devait n'être que temporaire et qui, par maladresse ou négligence, s'est transformée en une infirmité peut-être définitive.

La compagnie d'assurances, qui aurait dû ne payer qu'une indemnité pour un temps limité, se trouve avoir une pension à solder. Elle peut mettre en cause la responsabilité du chirurgien.

Un des points sur lesquels les compagnies d'assurances ont voulu engager la responsabilité

du chirurgien, est le suivant : dans les hôpitaux, la réduction des fractures n'est le plus souvent pas faite par le chirurgien lui-même, mais par l'interne; celui-ci est couvert par l'article 6 de la loi de 1892, mais il n'en serait pas de même si la réduction était faite par un des externes. Dans ces conditions, les compagnies pourraient plaider que les soins donnés au malade n'ont pas été suffisants.

De même, la compagnie, en présence d'une ankylose définitivement établie ou nécessitant une intervention opératoire, s'inquiétera de savoir si l'ouvrier a été massé, a été soumis à la mécanothérapie, a été électrisé. Si ces soins ont été, à son avis, insuffisamment prescrits, la compagnie d'assurances, et c'est contre cela que je tiens à mettre en garde mes confrères, cherchera à faire partager à l'opérateur la responsabilité qu'elle a encourue.

Enfin je ne reviendrai pas sur la question de la chloroformisation, ainsi que je l'ai dit (p. 118), le malade a le droit de refuser de se laisser en

dormir; si le malade consent, l'expert doit avoir par écrit son consentement personnel et celui des avoués auxquels les parties ont confié leurs intérêts.

C. COMPLICATIONS DES BLESSURES.

La plaie peut s'infecter au moment même où elle se produit et le malade peut mourir, alors que l'érosion semble insignifiante, j'ai rapporté (page 115) un cas de septicémie, suivi de mort en quelques jours.

Le plus souvent, l'infection est secondaire, et certaines formes ne surviennent qu'un mois, six semaines après la blessure. Surtout si le malade est soigné à domicile, le médecin, malgré les soins antiseptiques minutieux, ne peut pas toujours enrayer le mal ou le prévenir.

Il en est de même de l'infection tétanique, alors même que l'on a eu recours à l'injection de sérum anti-tétanique.

C'est pourquoi, dans le certificat du début, le médecin doit toujours faire des réserves visant les complications, qu'il s'agisse de la possibilité

de la mort, ou même d'une infirmité. Par exemple, dans un cas de luxation de l'épaule, il ne faudra pas manquer de noter l'éventualité d'une paralysie ou de l'atrophie du deltoïde.

a. Action des maladies antérieures

L'action des maladies antérieures sur la guérison des blessures prête à de nombreuses discussions.

Un tuberculeux a une lésion articulaire traumatique; la guérison obtenue, il reste quelque raideur articulaire et certains mouvements sont douloureux ; quelques mois plus tard se déclare une tumeur blanche. Quelle part revient au traumatisme et quelle part attribuer à l'état organique du malade au moment où s'est produit l'accident?

Au congrès de Berlin de 1899, MM. Lannelongue et Achard ont fait une communication des plus intéressantes dont voici les points principaux (1):

(1) Presse médicale, 1899.

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