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coup sur coup, des Turcs, point de secours à espérer ni en France ni en Angleterre, et pour ne rester seule, exposée à une guerre vis-à-vis des Russes et Prussiens, la misère, famine, mortalité chez moi, qui m'ont fait entrer dans cette malheureuse proposition, qui met une tache à tout mon règne. Dieu veuille que cela ne me rende très-responsable dans l'autre monde. Je vous avoue, je ne finirais point sur cet article, tant il m'est à coeur et me persécute et m'empoisonne mes sans cela que trop tristes jours. Je dois couper court là-dessus, pour ne trop m'en troubler, pour ne pas tomber dans la plus noire mélancolie. . .

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J'ai reçu avec toute la satisfaction possible la lettre que Votre Majesté Impériale a eu la bonté de m'écrire. Je n'ai ni ministre ni scribe avec moi: ainsi Votre Majesté Impériale voudra bien se contenter de la réponse d'un vieux soldat qui lui écrit avec probité et avec franchise sur un des sujets les plus importants que la politique ait fournis depuis longtemps. Personne plus que moi ne désire de maintenir la paix et la bonne harmonie entre les puissances de l'Europe; mais il y a des bornes à tout, et il se trouve des cas si épineux, que la bonne volonté ne suffit pas seule pour maintenir les choses dans le repos et la tranquillité.

Que Votre Majesté me permette de lui exposer nettement l'état de la question de nos affaires actuelles. Il s'agit de savoir si un empereur peut disposer selon sa volonté des fiefs de l'Empire. Si l'on prend l'affirmative, tous ces fiefs deviennent des timars,*) qui ne sont qu'à vie, et dont le sultan dispose après la mort du possesseur. Or, c'est ce qui est contraire aux lois, aux coutumes et aux usages de l'empire romain. Aucun prince n'y donnera les mains; chacun provoquera sur le droit féodal, qui assure ces possessions à ses descendants, et personne ne consentira à cimenter lui-même le pouvoir d'un despote qui tôt ou tard le dépouillera, lui et ses enfants, de ses possessions immémoriales.

*) türkische Lehengüter.

Voilà donc ce qui a fait crier tout le corps germanique contre la façon violente dont la Bavière vient d'être envahie. Moi, comme membre de l'Empire, et comme ayant rappelé la paix de Westphalie par le traité de Hubertsbourg, je me trouve directement engagé à soutenir les immunités, les libertés et les droits du corps germanique, les capitulations impériales, par lesquelles on limite le pouvoir du chef de l'Empire afin de prévenir les abus qu'il pourrait faire de sa prééminence.

Voilà, Sire, au vrai, l'état des choses. Mon intérêt personnel n'y est pour rien; mais je suis persuadé que Votre Majesté me regarderait elle-même comme un homme lâche et indigne de son estime, si je sacrifiais bassement les droits, immunités et priviléges que les électeurs et moi avons reçus de nos ancêtres.

171.

Maria Theresia und die Leibeigenschaft.

1777.

An den Erzherzog Ferdinand.

(Arneth, Briefe der M. Theresia an ihre Kinder u. Freunde, II, S. 66.)

Ce 30 janvier de l'an (1777).

Monsieur mon cher fils. Tout à la hâte. Le carnaval ne m'occupe pas, mais les affaires de Bohême, pour prendre un système fixé. Non pas qu'il y ait actuellement du tumulte ou de la désobéissance; cela est à craindre dans l'été, si on ne prend jusque là les mesures nécessaires, car le paysan est aux abois des excés du seigneur, et ceux-ci, pendant trente-six ans que je les gouverne, ont su comme à cette heure se tirer d'affaire, et ne jamais venir au clair et tenir subjugué le sujet. Je crois, si l'empereur, je ne dis pas me soutient, mais veut seulement rester neutre, venir à bout de lever die Leibeigenschaft et les corvées; alors tout se rangera. Mais malheureusement ces messieurs, voyant que je ne me laisse plus imposer, se sont jetés du côté de l'empereur, et cet esprit de contradiction, qui règne, me fait bien souffrir. Pourvu que le bien se fasse, je ne veux rien dire sur tout ce qu'il me coûte, mais je suis souvent aux abois. . . .

172.

Joseph II. gegen Glaubenszwang.*)

1777.

Jofeph an Maria Therefia.

(Arneth, Maria Theresia und Joseph II. Ihre Korrespondenz samt Briefen Jesephs an seinen Bruder Leopold. Bd. II, S. 160. Wien 1867.)

Turas, le 23 septembre 1777.

Très-chère mère. Mon devoir et l'attachement inviolable que j'ai voué à son service, et même à sa gloire, m'obligent de lui représenter très-humblement que les ordres émanés et arrivés, il y a peu de jours ici, au sujet des religionnaires qui se trouvent en Moravie, et dont j'ose lui envoyer la copie, sont si fort opposés à tout ce que l'on a de tout temps reconnu être les principes qu'exige notre religion et une bonne administration, je dirais plus même le bon sens, que je n'ai aucun doute dans sa clairvoyance, qu'Elle saura, dès qu'Elle les aura vus, y porter un remède aussi nécessaire que prompt. Peut-on imaginer quelque chose de plus absurde, que ce que ces ordres contiennent? Comment, pour convertir les gens, les faire soldats, les envoyer dans les mines, ou ad opus publicum; cela ne s'est pas vu du temps des persécutions au commencement du luthéranisme; ce serait d'une conséquence dont je ne pourrais assez parler. Je me trouve obligé de déclarer très-positivement, et je le prouverai, que quiconque a idéé ce rescrit, l'a imaginé, est le plus indigne de ses serviteurs, et par conséquent un homme qui ne mérite que mon mépris, parce qu'il est aussi sot que mal vu.

Je supplie V. M. dans cette matière importante de toute façon de consulter d'autres personnes que celles qui imaginent de pareilles choses, et espérant qu'Elle voudra bien y porter un prompt remède en revoquant ce rescrit, je dois très-humblement l'assurer en même temps que, si de pareilles choses doivent se faire pendant ma corrégence, qu'Elle permettra que je prenne le parti déjà tant désiré, en me détachant de toutes les affaires, de faire connaître à tout l'univers que je n'y entre en rien et pour rien; ma conscience, mon devoir, et ce que je dois à ma réputation, l'exigent.

V. M. pardonnera la façon avec laquelle je m'exprime; elle est vraie, elle est sentie, et l'objet le mérite; ce sera uniquement d'Elle que dépendront les effets que j'attendrai toujours avec la plus grande soumission.

Je lui baise très-humblement les mains et suis.

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*) Jm Mai 1777 erhielt man in Wien die unerwartete Nachricht, daß in Mähren 10 000 Katholiken zum Protestantismus übergetreten seien. Am 12. Sept. erging an das mährische Landesgubernium von Wien aus ein Reskript, welches das gegen die Abtrünnigen zu beobachtende Verfahren vorschrieb. Hierauf bezieht sich obiges Schreiben Josephs an seine Mutter.

173.

Friedrichs II. Sorge für den Bauernstand.

a.

Kabinettsbefehl an die kurmärkische Kammer.

1749.

(Preuß a. a. D. I, 305.)

Da verschiedene Beamte die Bauern mit Stockschlägen übel trak tieret haben, S. K. M. aber dergleichen Tyrannei gegen Dero Unterthanen durchaus nicht gestatten wollen, so wollen Höchstdieselben, daß, wenn forthin einem bewiesen werden kann, daß er einen Bauer mit dem Stocke geschlagen habe, ersterer sodann deshalb alsofort und ohne einige Gnade auf 6 Jahre zur Festung gebracht werden soll, wenn auch schon dergleichen Beamte der beste Bezahler wäre und seine Pacht sogar praenumerierte.

b.

Kabinettsbefehl an das Generaldirektorium.

1777.

(Preuß a. a. D. III, 466.)

Se. K. M. haben wahrgenommen, daß bei Dero Ämtern noch Bauergüter sich befinden, die den darauf wohnenden Leuten nicht eigentümlich zugehören, und daß die Beamten, wenn hiernächst die Eltern gestorben, denen Kindern die Höfe abnehmen und solche nach Gefallen an andere vergeben, wie dieses aus dem hierbei erfolgenden Bericht der pommerschen Kammer erhellet, da der Beamte zu Colbat die Sophie Schünemann aus ihrem väterlichen Bauerhofe zu Isinger,2 den sie nach Aussage aller Zeugen recht ordentlich bewirtschaftet hat, wider alles Recht und Billigkeit eigenmächtig vertrieben und einen fremden Wirt darauf gesetzt hat. Wenn nun das Sr. K. M. Willen ganz entgegen ist, vielmehr Dero Intention dahin gehet, daß alle Bauerhöfe, so unter Dero Ämter gehören, sowohl in Pommern, als in der Kur- und Neumark und in den übrigen Provinzen den Besitzern eigentümlich verbleiben und von den Eltern auf die Kinder kommen sollen, weil solches den großen Nußen zuwege bringt, daß die Unterthanen dadurch aufgemuntert werden und bessern Fleiß anwenden, ihre Güter gut und ordentlich zu bewirtschaften und mit mehrerm Eifer sich angelegen sein lassen, alles in gutem Stande zu unterhalten, sobald sie versichert sind, daß solche nach ihrem Tode ihren Kindern nicht

1 Domänenbeamte.

2 im hinterpomm. Kreise Pyrit. Bereits durch d. Edikt Friedr. Wilhelms I. v. 22. März 1719 waren in den hinterpommerschen u. kaminschen Ämtern den bisherigen Leibeigenen die Höfe zu eigen gegeben worden (vgl. oben S. 234, Anm. 7).

genommen werden können: so befehlen Höchstdieselben Dero 2c. GeneralDirektorium hierdurch in Gnaden, das hierunter Erforderliche ohne Anstand zu regulieren, und zu verfügen, daß an allen Orten, wo es noch nicht geschehen, die unter die Ämter gehörenden Bauergüter den Unterthanen erblich und eigentümlich übergeben werden, dergestalt, daß solche von den Eltern auf die Kinder kommen, und diese hiernächst in dem ruhigen Besitz ihres vom Vater ererbten Gutes gelassen werden. . .

174.

Friedrichs Sorge für Industrie und Landwirtschaft.

1786.

Friedrich an den Minister v. Gaudi.

(Preuß a. a. D. IV, 382 ff.)

Aus Meiner mündlichen Unterredung wisset Ihr bereits, wohin Meine Meinung und Absichten in Ansehung der Provinz Westpreußen und der daselbst zu machenden Arrangements und Verbesserungen eigentlich gehet.... Solcher Verbesserungen sind in Westpreußen noch ein Haufen zu machen, besonders in denen von der Netze und daherum gelegenen Gütern solcher polnischen Edelleute, die ihren Aufenthalt in Polen haben, sich um die Meliorationen ihrer Güter nicht bekümmern und dazu leicht 80000 Thlr. im ganzen betragende Revenues aus dem Lande schleppen, welches zumal für eine so schlecht beschaffene Provinz von nachteiligern Folgen ist, als wenn aus einem eingerichteten Lande wie Sachsen 500000 Thlr. jährlich auswärts gehen. Aus dem Grunde bin Ich auch gewilliget, die Güter solcher Polnischen von Adel, besonders wenn sich darin Gelegenheit zu Verbesserungen findet, an Mich zu kaufen; denn von Mir erhält das Land den Ertrag solcher Güter zurück, und dadurch erhält es sich. Meine Aussicht geht besonders auf die Gegenden, welche mit großen und weitläufigen Brüchern versehen sind, und auf deren Urbarmachung, wenn solche füglich abgelassen und Wiesen daraus gemacht werden können. Die darauf zu etablierenden Holländereien müssen aber ins große gehen und viele tausend Kühe enthalten, damit daraus ein beträchtlicher Buttervertrieb nach Warschau bewirkt und davon wieder ebensoviel Geld ins Land gezogen würde, als die hiesigen Gegenden für Butter nach Sachsen schicken. Zur Besorgung solcher Holländereien müssen dazu Leute aus dem Mecklenburgischen und Holsteinischen verschrieben werden, die mit der Viehzucht und dem Buttermachen recht eigentlich umzugehen wissen. Demnächst fangen zwar die Preußen an, etwas industrieuser und aufgeklärter zu werden, und es hat mich dieses sowohl, als der Fortgang der Fabriken überhaupt gefreuet. Vorzüglich muß man dahin besorgt sein, daß die neue Tuchmanufaktur zu Culm in Aufnahme kömmt, damit die Wolle, die zeither aus Polen nach Holland

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