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1775.

12. Der Kaufmann Krüger und Comp. in Berlin bitten um Konzession und Unterstüßung zur Anlegung einer Arrak- und Rumfabrik.

„ich wills den Teufel thun; ich wünsche, daß daß giftig, garstigs Zeng gar nicht da Wäre und getrunken würde.“

1777.

13. Der Chirurgien Major ,,ich Will keine Franzosen Mehr; Poirier bittet, die französischen sie seynd gar zu liderlich und Chirurgiens pensionnaires feiner machen lauter liderliche Sachen.“ Aufsicht zu unterwerfen.

178.

Aus dem Testamente Friedrichs des Großen.

(Oeuvres de Frédéric le Grand, VI, 215 ff.)

Notre vie est un passage rapide du moment de notre naissance à celui de notre mort. Pendant ce court espace, l'homme est destiné à travailler pour le bien de la société dont il fait corps. Depuis que je parvins au maniement des affaires, je me suis appliqué avec toutes les forces que la nature m'avait données, et selon mes faibles lumières, à rendre heureux et florissant cet État, que j'ai eu l'honneur de gouverner. J'ai fait régner les lois et la justice, j'ai mis de l'ordre et de la netteté dans les finances, et j'ai entretenu l'armée dans cette discipline qui l'a rendue supérieure aux autres troupes de l'Europe.

Après avoir rempli ces devoirs envers l'État, j'aurais un reproche éternel à me faire, si je négligeais ce qui concerne ma famille; c'est donc pour éviter les brouilleries qui pourraient s'élever entre mes proches à l'égard de mon héritage, que je déclare par cet acte solonnel ma volonté dernière.

1. Je rends de bon gré et sans regrets ce souffle de vie qui m'anime à la nature bienfaisante qui a daigné me le prêter, et mon corps aux éléments dont il a été composé. J'ai vécu en philosophe, et je veux être enterré comme tel, sans appareil, sans faste, sans pompe; je ne veux être ni disséqué ni embaumé; qu'on m'enterre à Sans-Souci, au haut des terrasses, dans une sépulture que je me suis fait préparer. .. Si je meurs en temps de guerre, ou en voyage, il n'y a qu'à déposer mon corps dans le premier lieu, et le transporter en hiver à Sans-Souci, au lieu que j'ai désigné ci-dessus.

2. Je laisse à mon cher neveu Frédéric-Guillaume, premier successeur de la couronne, le royaume de Prusse, provinces, Etats, châteaux, forts, places, munitions, arsenaux, les pays par moi conquis ou hérités, tous les joyaux de la couronne [qui sont entre

les mains de la Reine et de son épouse*)] les services d'or et d'argent qui sont à Berlin, mes maisons de campagne, bibliothèque, cabinet de médailles, galerie de tableaux, jardins etc. etc.; de plus, je lui laisse le trésor, tel qu'il se trouvera le jour de ma mort, comme un bien appartenant à l'Etat, et qui ne doit servir que pour défendre les peuples ou les soulager.

4. Je laisse à la Reine mon épouse le revenu dont elle jouit, avec 10000 écus par an d'augmentation, deux tonneaux de vin par année, le bois franc, et le gibier pour sa table, à cette condition la Reine s'est engagée de nommer mon neveu pour son héritier. D'ailleurs, comme il ne se trouve pas de demeure convenable pour lui assigner pour sa résidence, je me contente de nommer Stettin, pour la forme; j'exige en même temps de mon neveu qu'il lui laisse un logement convenable au châtean de Berlin, et qu'il ait pour elle la déférence convenable à la veuve de son oncle, et à une princesse dont la vertu ne s'est jamais démentie.

5. Venons à la succession allodiale. Je n'ai jamais été ni avare ni riche; aussi n'ai-je pas à disposer de grand' chose; j'ai considéré les revenus de l'Etat comme l'arche du Seigneur, à laquelle aucune main profane n'osait toucher; les revenus publics n'ont jamais été détournés à mon usage particulier; les dépenses que j'ai faites pour moi, n'ont jamais passé 220 000 écus par an, aussi mon administration me laisse-t-elle la conscience en repos, et ne craindrais-je pas d'en rendre compte au public.

32. Je recommande à mon successeur de respecter son sang dans la personne de ses oncles, et ses tantes, et de tous les parents; le hasard qui préside au destin des hommes, règle la primogéniture, mais pour être roi, on n'en vaut pas mieux pour cela que les autres. Je recommande à tous mes parents à vivre en bonne intelligence, et à savoir, quand il le faut, sacrifier leurs intérêts personnels au bien de la patrie et aux avantages de l'État.

Mes derniers voeux, au moment où j'expirerai, seront pour le bonheur de cet empire. Puisse-t-il toujours être gouverné avec justice, sagesse et force, puisse-t-il être le plus heureux des États par la douceur des lois, le plus équitablement administré par rapport aux finances, et le plus vaillamment défendu par un militaire qui ne respire que l'honneur et la belle gloire; et puisset-il durer en florissant jusqu'à la fin des siècles!

Fait à Berlin, le 8 de janvier 1769.

Federic.

*) Anmerkung des Herausgebers (Preuß): Le Roi a sans doute voulu écrire: entre les mains du Roi et de la Reine son épouse.

V.

Vom Beginn der französischen Revolution

bis

zum zweiten Pariser frieden 1815.

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