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6. Tobak und Branntewein,
Konnt's noch wohl teurer sein?
Auch hatten wir arme Leute
Wasser so wie die Kreide.
Sechs Tage gab's kein Brot;
War dies nicht große Not?

7. Hier konnte man nun sehen,
Wie die Zigeuner gehen;
Halb barfuß und zerrissen,
Den Kuhfuß2 weggeschmissen,
Die Wägen auch verbrannt:
So zogen wir durchs Land!

8. Nun, so gelangen wir
Bei Koblenz ins Quartier,
Zum Trost uns zu erquicken;
Doch wollt' es uns nicht glücken.
Hier ging's erst kohlig zu,
Man ließ uns keine Ruh.

9. Auf Ehrenbreitenstein
Muß man auf Arbeit sein,
Patronen zu ballieren,
Die Rüstung reparieren,
Und Kugel gießen in der Nacht,
Daß ein der Buckel kracht.

10. Beim Bauer haben wir
Ein herrliches Quartier:
Kein Holz, tein Salz, kein Feuer,
Das Zugemüs ist teuer.
Wann Gott kein Wunder thut,
So gehn wir all' kaput!

2 Bezeichnung für Gewehr.

188.

Dekret des Nationalkonvents an alle Völker.

19. Nov. 1792.

(Thiers, hist. de la révol. fr., II, 188.)

La convention nationale déclare qu'elle accordera secours et fraternité à tous les peuples qui voudront recouvrer leur liberté, et elle charge le pouvoir exécutif de donner des ordres aux généraux des armées françaises, pour secourir les citoyens qui auraient été ou qui seraient vexés pour la cause de la liberté.

La convention nationale ordonne aux généraux des armées françaises de faire imprimer et afficher le présent décret dans tous les lieux où ils porteront les armes de la république. Paris, le 19 novembre 1792.

189.

Aus dem Prozeß Ludwigs XVI.1

(Thiers, hist. de la révol. fr., II, 206 ff.)

Saint-Just. Quoi! vous, le comité, ses adversaires, vous cherchez péniblement des formes pour juger le ci-devant roi! vous vous efforcez d'en faire un citoyen, de l'élever à cette qualité, pour trouver des lois qui lui soient applicables! Et moi, au contraire, je dis que le roi n'est pas un citoyen, qu'il doit être jugé en ennemi, que nous avons moins à le juger qu'à le combattre, et que n'étant pour rien dans le contrat qui unit les Français, les formes de la procédure ne sont point dans la loi civile, mais dans la loi du droit des gens. Ce mot étonnera la postérité. loi est un rapport de justice: entre l'humanité et les rois?

Juger un roi comme un citoyen! Juger, c'est appliquer la loi; une quel rapport de justice y a-t-il donc

Régner seulement est un attentat, une usurpation que rien ne peut absoudre, qu'un peuple est coupable de souffrir, et contre laquelle chaque homme à un droit tout personnel. On ne peut régner innocemment, la folie en est trop grande. Il faut traiter cette usurpation comme les rois eux-mêmes traitent celle de leur prétendue autorité. . .

3

Faure. La volonté du peuple aurait pu sévir contre Titus aussi bien que contre Néron, et elle aurait pu lui trouver des

Die Erörterungen begannen am 13. Nov. 1792. Am 3. Dez. dekretierte die Versammlung: „Der Nationalkonvent erklärt, daß 2. 16. von ihm gerichtet werden soll." Am 11. Dez. erschien 2. das 1. Mal vor dem Konvent, am 26. das 2. Mal; am 21. Jan. 1793 fiel sein Haupt. 2 Situng vom 15. Nov. 3 Sizung v. 15. Nov.

crimes ne fût-ce que ceux commis devant Jérusalem. Mais où sont ceux que vous imputez à Louis XVI? J'ai mis toute mon attention aux pièces lues contre lui: je n'y ai trouvé que la faiblesse d'un homme qui se laisse aller à toutes les espérances qu'on lui donne de recouvrer son ancienne autorité; et je soutiens que tous les monarques morts dans leur lit étaient plus coupables que lui. Le bon Louis XII même, en sacrifiant en Italie cinquante mille Français pour sa querelle particulière, était mille fois plus criminel! Liste civile, véto, choix de ses ministres, femmes, parents, courtisans, voilà les séducteurs de Capet! et quels séducteurs! J'invoque Aristide, Épictète: qu'ils me disent si leur fermeté eût tenu à de telles épreuves. C'est sur le coeur des débiles mortels que je fonde mes principes ou mes erreurs. Élevez-vous donc à toute la grandeur de la souveraineté nationale; concevez tout ce qu'une telle puissance doit comporter de magnanime. Appelez Louis XVI non comme un coupable, mais comme un Français, et dites-lui: Ceux qui t'avaient jadis élevé sur le pavois, et nommé leur roi, te déposent aujourd'hui: tu avais promis d'être leur père, et tu ne le fus pas.... Répare par tes vertus comme citoyen la conduite que tu as tenue comme roi. . . .

Robespierre.... O crime! ô honte! la tribune du peuple français a retenti du panégyrique de Louis XVI! Nous avons entendu vanter les vertus et les bienfaits du tyran! Tandis que nous avons eu la plus grande peine pour arracher les meilleurs citoyens à l'injustice d'une décision précipitée, la cause seule du tyran est tellement sacrée qu'elle ne peut être ni assez longuement ni assez librement discutée! Si nous en croyons ses apologistes, le procès durera plusieurs mois: il atteindra l'époque du printemps prochain, où les despotes doivent nous livrer une attaque générale. Et quelle carrière ouverte aux conspirateurs! quel aliment donné à l'intrigue et à l'aristocratie!

Juste ciel! les hordes féroces du despotisme s'apprêtent à déchirer de nouveau le sein de notre patrie au nom de Louis XVI! Louis combat encore contre nous du fond de sa prison, et l'on doute s'il est coupable, s'il est permis de le traiter en ennemi! On demande quelles sont les lois qui le condamnent! On invoque en sa faveur la constitution . . . La constitution vous défendait ce que vous avez fait; s'il ne pouvait être puni que de la déchéance, vous ne pouviez la prononcer sans avoir instruit son procès; vous n'aviez point le droit de le retenir en prison; il a celui de demander des dommages et intérêts et son élargissement; la constitution vous condamne; allez aux pieds de Louis invoquer sa clémence!

4 Sihung v. 3. Dez.

Desèze. Louis était monté sur le trône à vingt ans; et à vingt ans il donna sur le trône l'exemple des moeurs; il n'y porta aucune faiblesse coupable ni aucune passion corruptrice; il y fut économe, juste, sévère, et il s'y montra toujours l'ami constant du peuple. Le peuple désirait la destruction d'un impôt désastreux qui pesait sur lui, il le détruisit: le peuple demandait l'abolition de la servitude, il commença par l'abolir lui-même dans ses domaines: le peuple sollicitait des réformes dans la législation criminelle pour l'adoucissement du sort des accusés, il fit ces réformes: le peuple voulait que des milliers de Français, que la rigueur de nos usages avait privés jusqu'alors des droits qui appartiennent aux citoyens, acquissent ces droits ou les recouvrassent, il les en fit jouir par ses lois: le peuple voulut la liberté, et il la lui donna! Il vint même au-devant de lui par ses sacrifices, et cependant c'est au nom de ce même peuple qu'on demande aujourd'hui. . . . Citoyens, je n'achève pas . . je m'arrête devant l'histoire: songez qu'elle jugera votre jugement, et que le sien sera celui des siècles.

Louis XVI. On vient de vous exposer mes moyens de défense; je ne les renouvellerai point; en vous parlant peut-être pour la dernière fois, je vous déclare que ma conscience ne me reproche rien, et que mes défenseurs vous ont dit la vérité.

Je n'ai jamais craint que ma conduite fût examinée publiquement, mais mon coeur est déchiré de trouver dans l'acte d'accusation l'imputation d'avoir voulu fait répandre le sang du peuple, et surtout que les malheurs du 10 août me soient attribués!

J'avoue que les preuves multipliées que j'avais données, dans tous les temps, de mon amour pour le peuple, et la manière dont je m'étais toujours conduit, me paraissaient devoir prouver que je ne craignais pas de m'exposer pour épargner son sang, et éloigner à jamais de moi une pareille imputation.

5 Der Verteidiger Ludwigs schloß seine Verteidigungsrede (26. Dez.) mit obigen Worten.

190.

Revolutionäre Maßregeln zur Zeit des WohlfahrtsAusschusses.

1793.

a.

Dekret gegen Lyon.1

(Thiers a. a. D. III, 214.)

Art. 1er. Il sera nommé par la convention nationale, sur la présentation du comité de salut public, une commission de cinq représentants du peuple, qui se transporteront à Lyon sans délai, pour faire saisir et juger militairement tous les contre-révolutionnaires qui ont pris les armes dans cette ville.

2. Tous les Lyonnais seront désarmés; les armes seront données à ceux qui seront reconnus n'avoir point trempé dans la révolte, et aux défenseurs de la patrie.

3. La ville de Lyon sera détruite.

4. Il n'y sera conservé que la maison du pauvre, les manufactures, les ateliers des arts, les hôpitaux, les monuments publics et ceux de l'instruction.

5. Cette ville cessera de s'appeler Lyon. Elle s'appellera ,,Commune-Affranchie".

6. Sur les débris de Lyon sera élevé un monument où seront lus ces mots: „Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n'est plus!"

b.

Bericht des Deputierten Laplanche im Jakobinerklub über feine Thätigkeit im Departement des Cher. 2

29 Vendémiaire 1793.
(Thiers a. a. D. III, 238.)

Partout j'ai mis la terreur à l'ordre du jour; partout j'ai imposé des contributions sur les riches et les aristocrates. Orléans m'a fourni cinquante mille livres; et deux jours m'ont suffi à Bourges pour une levée de deux millions. Ne pouvant être partout, mes délégués m'ont suppléé; un individu nommé Mamin, riche de sept millions, et taxé par l'un d'eux à quarante mille livres, s'est plaint à la convention, qui a applaudi à ma conduite;

1 am 18. Tage des 1. Monats des 2. Jahres der Republik (d. i. 8. Okt. 1793) erlassen vom Wohlfahrtsausschusse. Der Tag der 1. Sihung des Nationalkonvents, der 21. Sept. 1792, wurde der 1. Tag der republ. Zeitrechnung. Herbstmonate: Vendémiaire, Brumaire, Frimaire; Wintermonate: Nivôse, Pluviôse, Ventôse; Frühlingsmonate: Germinal, Floréal, Prairial; Sommermonate: Messidor, Thermidor, Fructidor. 2 Die in die Departements gesandten Volksvertreter hatten alle 10 Tage, also jede Woche nach dem republ. Kalender, einen Bericht an den Wohlfahrtsausschuß zu senden.

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