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que si elle obtient enfin ce qu'elle a voulu en 1989, ce qu'elle veut encore, une liberté raisonnable sous une monarchie constitutionnelle..

POST-SCRIPTUM.

J'ai tâché, dans les notes qu'on vient de lire, de rendre un compte exact de ce qui s'est passé sous mes yeux. Je suis sûr d'avoir été véridique dans l'exposé des faits: je n'ai voulu être injuste ni flatteur envers aucun parti. Quant aux principes que j'ai professés, je les crois ceux de l'immense majorité de la France; et pour ne donner prise à aucune interprétation qui soit équivoque, je vais présenter en peu de mots le résumé de ces principes, et j'ai l'avantage de pouvoir le faire en démontrant qu'ils sont indépendans de toute circonstance, car je les professais en 1814 aussi bien qu'aujourd'hui.

J'admets deux sortes de légitimité : l'une posi>>tive, qui provient d'une élection libre; l'autre tacite, qui repose sur l'hérédité, et j'ajoute que l'hé» rédité est légitime, parce que les habitudes qu'elle » fait naître, et les avantages qu'elle procure la ren>>dent le vœu national....De ces deux espèces de

légitimité que j'admets, celle qui provient de l'é»lection est la plus séduisante en théorie; mais elle >> a l'inconvénient de pouvoir être contrefaite. » (De l'Esprit de conquéte, 4 édition, pages 217

219.) Il en résulte que la légitimité héréditaire est la plus calme, la plus assurée, sans être moins favorable à la liberté. Les nations sont averties de cette vérité par instinct, et la masse de ces nations préfère pour cette raison la légitimité héréditaire; mais il faut, pour que cette préférence soit efficace et durable, que le gouvernement ne se place pas en opposition avec les intérêts nationaux. S'il est d'accord avec ces intérêts, il n'y a pas un homme sensé qui ne désire le maintenir et qui ne s'arme pour sa défense: mais s'il les menace, les attaque, les met en péril, tous les voeux, tous les efforts, tous les regrets des hommes sensés resteront sans fruit.

Il est toujours temps de dire ces vérités. Elles sont dans le coeur de tout le monde, et ceux qui les repoussent ne sont les véritables amis ni des rois ni des peuples.

FIN.

LETTRE III. - Première discussion avec Bonaparte sur
la constitution projetée, et première cause des vices de
cette constitution,

LETTRE IV. Vices de l'acte additionnel,

page 29
39

64

LETTRE Vo. — Opinion de Bonaparte sur la pairie, 55
LETTRE VI. - Impressions fâcheuses que les vices
de l'acte additionnel produisirent sur l'opinion,
LETTRE VII. - Du Gouvernement des cent jours, 74
LETTRE VIII.- Continuation de l'exposé du Gou-
vernement des cent jours,

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NOTES.

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Ire NOTE.-De l'hypothèse de la légitimité de Bonaparte
jusqu'en 1814, et de son illégitimité en 1815, page 102
II NOTE. De la haine contre la noblesse lors du
retour de Bonaparte en 1815,

III NOTE De la conduite de la Chambre des re-

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-

IVe NOTE → De l'abdication de Bonaparte, i
V NOTE. Des conférences d'Haguenau entre les
plénipotentaires français et les ministres des puis-
sances étrangères,

-

C.

VIe NOTE. Des extraditions demandées et ac-
'cordées par les Gouvernemens qui ont remplacé
Bonaparte, de bal va ya WC

-

VII NOTE. De la Charte exploitée au profit des
partisans de l'ancien régime,

TAI

VIIIe NOTE.- Des chances de liberté que la France
a manquées depuis trente années,

105

115

131

153

162

165

168

IX NOTE. Des fédérations durant les cent jours, 179

Xe NOTE. Du Gouvernement des cent jours com-

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-

ce

paré aux mesures prises après la chute de cou
vernement, jusqu'au 5 septembre 1816,
POST-SCRIPTUM,

TT185
193

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