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l'espérance des peuples qui souffrent, et l'appréhension des rois qui oppriment les peuples. La sympathie des masses pour l'esprit français n'est autre chose que de l'espoir; elle est raisonnée et puissante, et tient à la fois au perfectionnement moral et aux intérêts matériels. Cependant la France, avec son passé monarchique et ses réformes incomplètes, ne peut, dans l'état actuel de son organisation, offrir un point d'appui solide ni à l'Angleterre, qui est à la veille d'une révolution radicale, ni à l'Autriche légitimiste. Le gouvernement de juillet restera donc isolé jusqu'à ce qu'il ait pris une attitude moins équivoque; de là les efforts des cabinets absolutistes pour l'entraîner dans une marche rétrograde. Dans la question d'Orient, les intérêts actuels de la France viennent se confondre avec ceux de la Russie; car l'établissement d'une colonie en Afrique est un non sens, s'il reste réduit aux proportions mesquines d'un pied-àterre dispendieux; si la pensée du pouvoir va au delà, elle conspire le démembrement de l'empire ottoman et rapproche l'époque de la conquête de Constantinople. On voit donc que l'influence de la France, nous voulons dire celle de son gouvernement, est neutralisée par l'Autriche, et que la Prusse n'est qu'une annexe de la Russie. Il ne reste plus que deux puissances indépendantes et entraînant les autres États dans leur sphère d'action: ces deux puissances sont la Russie et l'Angleterre. Or il est visible que, de ces deux forces rivales, la première a toutes les chances en sa faveur prépondérance numérique, organisation militaire, unité de volonté sans contrôle possible dans l'exécution, alliances non douteuses: tous ces avantages se trouvent du côté du nord.

La Russie trouve dans la simplicité de son gouvernement une large compensation au vice de son administration intérieure; un secret profond couvre ses fautes; elle sait agir en temps opportun, mais elle sait attendre. Quand l'Europe a le loisir de s'occuper sérieusement du danger présent,

la Russie ne paraît plus poursuivre que des plans d'amélioration intérieure, mais ce repos n'est qu'une préparation à d'autres conquêtes; et, grâce au peu d'accord qui règne entre les cabinets rivaux, il surgit bientôt quelque question nouvelle où se dépense l'activité de la diplomatie rivale ; alors la Russie fait quelques pas en avant, mais de ces pas de géant qui écrasent des empires, et dont l'empreinte est comme une prise de possession. Chacun de ses succès ajoute à ses ressources en diminuant d'autant les ressources des puissances rivales. Cependant, en dépit de cette marche constamment envahissante, la position de la Russie devient plus difficile que par le passé, à mesure que son but capital, l'occupation des Dardanelles, est plus clairement défini; et c'est un spectacle plein d'enseignements politiques que celui de tous les ressorts qu'elle fait jouer pour amener ce grand dénoûment. Tantôt elle couvre la Turquie de sa protection; à l'entendre, c'est l'Angleterre et la France qui méditent la ruine de l'empire ottoman; ne voit-on pas ces puissances encourager la révolte de l'Egypte? la France ne convoite-t-elle pas toute la côte septentrionale de l'Afrique? mais, grâce au traité d'Unkiar-Skelessi, la Turquie, si elle est fidèle aux stipulations que la prévoyance moscovite lui a imposées, n'aura rien à craindre d'une agression étrangère.... En attendant, la Russie habitue le fatalisme des Turcs à la vue de son pavillon et de ses livrées militaires; le zèle de son alliance va si loin, qu'elle fait distribuer ses décorations aux soldats de Mahmoud; et le sultan, placé entre la résistance des Musulmans et l'impérieuse bienveillance du tsar, n'a d'autre ressource que d'ensevelir dans les vagues du Bosphore quelques Turcs assez amis de son trône pour rejeter des distinctions humiliantes. C'est toujours le même système de corruption dissolvante d'une part et d'intimidation de l'autre; c'est l'histoire de la Pologne, de la Géorgie, de la Finlande, des provinces baltiques, de la Crimée, de la Moldavie, de la Valachie, de la Grèce, de la Perse; et la Russie, du

milieu de tous ces États conquis, démembrés ou à la veille de l'être, la Russie déclare à l'Europe qu'elle n'a que des vues d'ordre, de justice et de modération; l'Europe n'en croit rien, mais l'Europe est dépendante, égoïste et divisée, et elle répète à son tour, dans les discours officiels des princes, que la paix générale n'est pas menacée, tandis que cette paix si précieuse n'est que le résultat d'une coupable condes

cendance.

La Russie met à profit tous ces éléments de faiblesse et de division; elle poursuit habilement et résolument son oeuvre; organisée pour la conquête, elle ne s'arrêtera que lorsque le principe d'activité, qui est la condition de son existence, réagira, faute d'aliments, sur elle-même, c'est-à-dire, lorsque l'Europe et l'Asie seront russes de fait.

M. de Talleyrand, qui avait profondément étudié les ressources et l'esprit de la politique russe dans les grandes phases de l'alliance et de l'hostilité de cet État avec la France impériale, M. de Talleyrand, disons-nous, avait réduit le problème de la lutte contre l'influence moscovite à sa plus simple expression, en concluant le traité de la quadruple alliance. Dans les vues de ce diplomate, la question espagnole n'était qu'un thème qui renfermait le principe fécond de l'alliance anglofrançaise. Le péril était grand pour la Russie; elle se hâta, au premier cri d'alarme de ses diplomates, de raviver des susceptibilités nationales de pays à pays, et d'opposer partis à partis au sein même des deux États rivaux : intérêts dynastiques, opposition constitutionnelle, principes radicaux et légitimistes, elle employa tous ces leviers, épuisa toutes les combinaisons du calcul et de la politique, et arriva enfin au résultat qu'elle se proposait la France et l'Angleterre, au lieu de terminer promptement le conflit espagnol, ce qui aurait entraîné la solution de la question hollando-belge, pour tourner ensuite toute leur attention vers l'Orient, avouèrent qu'elles n'osaient intervenir en Espagne dans la

crainte de la Russie; et ces deux couronnes les plus riches, les plus puissantes du globe, dont les populations réunies s'élevent au chiffre de soixante millions d'âmes, ces deux couronnes qui peuvent disposer, l'une des forces militaires qui ont asservi l'Europe, l'autre d'une marine sans rivale dans le monde, ont accepté l'affront et la responsabilité d'une condescendance plus périlleuse que la guerre elle-même. De bonne foi, peut-on faire un crime à la Russie de son habileté à profiter et des chances que lui ouvre la fortune et des fautes des cabinets rivaux? chez elle, l'ambition ne se confondelle pas avec la loi suprême de sa propre conservation? Sans l'empire de la Méditerranée, qui la rend maîtresse des trésors de l'Asie et des principaux marchés de l'Europe, il faut qu'elle renonce à entretenir une armée de huit cent mille hommes: et une fois désarmée, une fois le prestige de son omnipotence détruit, ses alliances forcées lui échapperont, et en peu d'années elle aura rétrogradé de deux siècles. Mais si la Russie obéit à la nécessité, en accomplissant sa marche envahissante et progressive, l'Angleterre et la France, qui possèdent les moyens d'arrêter la puissance russe, ont un tort encore plus évident, celui de courir sciemment à leur déconsidération et finalement à leur ruine.

C'est une tâche sérieuse et triste que de tirer de l'examen des faits des conséquences contraires aux intérêts de l'humanité; c'en est une non moins difficile de réveiller de leur sommeil les sociétés amollies et égoïstes; elles consentiraient presque à l'abandon de tous les droits que leur a faits l'énergie de nos pères, pourvu que le travail de leur transformation ne fût pas trop pénible. C'est surtout dans les maladies de langueur que l'on s'éteint sans convulsions.

Sans doute, il est plus facile d'indiquer le mal que de montrer le remède; mais si l'étude du passé n'a pas pour but unique de satisfaire une curiosité stérile, il est du devoir de l'historien de porter quelquefois ses regards sur

l'avenir, de préparer les esprits à une appréciation consciencieuse des chances probables, pour que les dévouements éclairés ne fassent pas défaut au jour du danger. Semblables à ces chefs qui ont vieilli dans les fatigues, les peuples de l'Europe aspirent à jouir de leurs travaux, et cependant l'heure de la sécurité n'est pas venue. A l'intérieur, les questions les plus vitales de l'ordre social sont à peine ébauchées; le travail, l'impôt, l'éducation populaire, les droits des citoyens, les lois enfin, tout est à refaire ou à modifier; il y a donc lutte et péril dans la paix même; toutefois le bon sens public est sur la voie des améliorations; les priviléges et les abus de toute espèce, jugés par l'opinion, vont tomber avec les institutions qui les consacrent; mais de quoi serviraient l'expérience des siècles et le long travail des civilisations, si une force agressive menace à chaque instant de détruire l'œuvre du temps et du génie, et de jeter un nouveau joug de fer sur l'Europe régénérée. Il y a donc aussi péril au dehors. Et c'est au milieu de tant de graves questions indécises que l'on s'occuperait à dorer les bases chancelantes de la société, qu'on oserait proclamer que le résultat de tant de révolutions sanglantes est définitivement acquis! Un gage de salut s'offre au monde, c'est l'alliance franche, intelligente, c'està-dire, efficace de la France et de l'Angleterre; tous les intérêts de dynasties, de frontières, de développement moral et industriel, sont précaires sans elle. Si cette alliance est favorable aux droits des nations, si elle n'use de sa force que pour protéger et non pour soumettre, pour creuser un lit profond au torrent qui grossit tous les jours au nord et à l'orient, et non pour changer brutalement des nationalités rebelles, alors, et peut-être même sans effusion de sang, tous ceux qui ont pouvoir et génie devront se livrer à la tâche désormais possible de rendre les hommes plus heureux et plus dignes de l'être.

On a pu voir dans l'action constante de la Russie sur la politique étrangère, et dans l'esprit de ses traités, que toute

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son organisation répond à un plan immense de développements et de conquêtes; il nous reste à montrer que ses prévisions pour l'avenir, dans le système de l'instruction publique, décèlent la même tendance; que tout s'y enchaîne, en un mot que le gouvernement ne considère le progrès intellectuel que comme un moyen, tandis qu'il trace au progrès moral des limites qu'il renferme dans les exigences du despotisme. L'ouvrage publié récemment par M. Krusenstern, nous servira de guide pour les détails et les chiffres, mais nous tirerons quelquefois des mêmes éléments des conclusions contraires, non parce que l'auteur ne les a pas sainement appréciés, mais parce que son but était evidemment apologétique tandis que le nôtre se renferme dans l'étude impartiale de la vérité.

La même cause qui a dû faire faire des progrès rapides aux connaissances élémentaires dans l'empire russe, s'est opposée à leur développement transcendant, et cette cause c'est l'action gouvernementale agissant comme principe unique sur l'instruction de la jeunesse russe. Nous avouerons que le systeme adopté ne manque ni d'harmonie ni de grandeur, mais il pèche par la cause même qui le constitue. Il impose une barrière à l'intelligence, il lui prepare des matériaux incomplets et rejette tous ceux qui ne pourraient entrer dans l'édifice du despotisme. L'expérience des siècles et des civilisations n'est présentée aux élèves qu'avec les restrictions timides d'une censure ombrageuse; en un mot, si le vœu gouvernemental est rempli, l'instruction est tronquée et au-dessous des lumières du siècle; si elle s'élève, malgré les entraves qu'elle rencontre à chaque pas, elle se trouve comme déplacée dans le cadre qu'on lui destine.

L'invasion des Mongols détruisit le germe des connaissances que les relations avec le Bas-Empire avaient portées en Russie: après l'expulsion des hordes asiatiques, le long travail de la réorganisation des apanages sous un même sceptre, et les lut

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tes incessantes avec la Pologne, la Crimée et la Suède, empêchèrent que les arts et les sciences ne fissent des progrès sensibles en Moscovie. La haine contre les étrangers, motivée par tant d'invasions sanglantes, se reporta jusque sur leurs mœurs et leurs institutions: aussi les effors de quelques tsars pour introduire dans leurs vastes États les connaissances européennes, restèrent longtemps vains et infructueux. La discipline militaire elle-même fut repoussée par les Russes comme entachée d'un caractère antinational. On a vu avec quelle peine Pierre le Grand parvint à introduire ses réformes. Avant lui l'académie ecclésiastique de Moscou, fondée en 1679 par le tsar Féodor Alexéiévitch, et élevée au rang d'académie en 1682, fut le premier établis sement destiné à régulariser l'instruction en Russie. Une de ses attributions était d'examiner les étrangers qui se vouaient à l'enseignement dans les maisons particulières: on pense bien qu'à cette époque ce contrôle était audessus de sa portée. Pierre le Grand, avec lequel tout commence en Russie, suivit une marche plus rationnelle, il envoya un grand nombre de jeunes Russes étudier à l'étranger, et fit venir d'Allemagne, de France, d'Angleterre et de Hollande, des hommes capables de le seconder dans la tâche immense qu'il s'était creée. L'établissement d'écoles élémentaires et gratuites dans plusieurs villes, et la nouvelle organisation du clergé, suivirent ces mesures. La vingtième partie des revenus des couvents, et la trentième de celui des églises, furent affectées à l'entretien de ces écoles.

Dans la dernière année de son règne, Pierre le Grand traça le plan de son académie des sciences de SaintPétersbourg. Une nouvelle imprimerie fut établie à Moscou, et en 1716 la première gazette russe parut dans cette ville; néanmoins telle était la répugnance des parents à envoyer leurs enfants aux écoles, qu'il fallut user de rigueur pour les y contraindre. L'impératrice Anne établit des écoles de garnison pour les enfants des mili

taires de tout grade. Elle créa en 1731, le premier corps des cadets à SaintPétersbourg. Sa sollicitude s'étendit jusque sur les peuplades les plus éloignees, et elle comprit qu'elle les attacherait à l'empire par les bienfaits de l'instruction bien plus que par la contrainte.

«Tous les enfants appartenant à la classe du clergé, et qui vivaient sans état et dans l'oisiveté, ayant été assujettis au service militaire, l'impératrice Anne en libéra ceux qui avaient fréquenté les écoles, et les admit au service civil lorsqu'ils ne se sentaient pas de vocation pour l'église. Cette souveraine fut la première qui soumit au contrôle du gouvernement le nombre des élèves, en ordonnant de lui rendre tous les ans un compte exact des jeunes gens qui fréquentaient les écoles et de ceux qui les avaient quittées, avec l'indication de l'emploi qu'ils pouvaient avoir obtenu. »

L'impératrice Élisabeth fixa à dix roubles pour la noblesse et à deux roubles pour les autres classes, les amendes auxquelles étaient soumis les pères de famille qui ne donnaient pas une éducation convenable à leurs enfants. Elle fonda, en 1744, l'université de Moscou, ainsi que deux gymnases; on lui doit aussi la fondation d'une académie des beaux-arts à Pétersbourg, et quelques écoles inférieures.

Depuis cette époque jusqu'à l'impératrice Catherine, les mœurs russes semblent avoir repris le dessus, et l'instruction publique fait un pas rétrograde. Cette grande souveraine fonda la maison des enfants trouvés : la première fut établie à Moscou en 1763; un an après elle ordonna d'établir dans tous les gouvernements des écoles à demeure pour les deux sexes; telle fut l'origine de l'institut des demoiselles nobles au couvent de la Résurrection à SaintPétersbourg. « En 1775, parut l'organisation des gouvernements, par laquelle les bureaux de curatelle reçurent l'ordre de veiller à ce que des écoles élémentaires fussent établies dans toutes les villes et dans tous les bourgs populeux..... Quelques années

plus tard (1782), une commission spéciale fut chargée de la fondation d'écoles qui furent placées sous leur direction. Le nombre des universités fut fixé provisoirement à trois, savoir: à Pskof, à Tchernigof et à Penza. En 1786, toutes les écoles publiques furent divisées en supérieures et en subalternes; les premières devaient se trouver dans les chefs-lieux des provinces, et les secondes dans ceux des districts, et dans chaque paroisse des grandes villes. On ne lit pas sans étonnement que dans les unes comme dans les autres on enseignait les devoirs de l'homme et du citoyen. Tous ces établissements faisaient vivement sentir le besoin de maîtres; on créa à cet effet à SaintPétersbourg un gymnase normal qui devint plus tard l'institut pédagogi

que.

« Catherine perfectionna et étendit l'éducation militaire, imprima un nouvel élan à l'académie des beaux-arts, et créa pour les fils des employés subalternes de la marine, des écoles destinées à former des chefs d'ateliers pour les travaux de l'amirauté. Des écoles pour la marine marchande, pour les mines et pour le commerce s'organisèrent à Saint-Pétersbourg. A cette époque la famille Démidof consacra un capital de deux cent cinq mille roubles à l'entretien de cent élèves à l'école de commerce. »

Paul Ier introduisit aussi quelques améliorations dans le système de l'instruction publique elles regardaient principalement l'éducation des enfants et des orphelins des militaires. On peut dire que, jusqu'au règne d'Alexandre, l'instruction publique en Russie ne fut qu'un tâtonnement, et que les écoles publiques n'étaient pas moins défectueuses sous le rapport de l'administration que sous celui des études. L'esprit éclairé de ce monarque, le vif désir qu'il manifesta, surtout dans les premières années de son règne, d'améliorer l'état moral et intellectuel de ses peuples, contribuèrent puissamment à répandre dans toutes les classes autant de lumières que le comportait l'état peu avancé de la civilisation russe.

Il créa le ministère de l'instruction publique et la direction supérieure des écoles (1802); dès lors toutes les écoles de l'empire furent divisées en quatre catégories, savoir: 1° écoles paroissiales; 2° écoles de district; 3 gymnases; 4° universités. Le nombre des universités fut fixe provisoirement à six, à Dorpat, à Vilna, à Saint-Pétersbourg, à Kasan et à Kharkof; celle de Moscou était conservée, mais elle fut réorganisée en 1804 sur le plan général; les universités de. Vilna et de Dorpat, centres de populations plus avancées, eurent leurs statuts à part; c'est à cette époque que le gymnase de Saint-Pétersbourg fut transformé en institut pédagogique. Le discrédit où était tombé le papier-monnaie obligea le gouvernement à augmenter le traitement des professeurs. En 1804 l'entretien de quatre universités, quarante-deux gymnases et quatre cent cinq écoles de district, coûtait environ un million trois cent mille roubles. Dans un pays comme la Russie, où la population libre est divisée en classes, il était nécessaire de donner aux personnes qui se vouaient à l'enseignement, des grades en raison de leurs services, et qui les assimilaient pour le rang aux autres employés de l'Etat. Une amélioration réelle eut lieu sous le même règne: le rang d'assesseur de collégé et celui de conseiller d'État ne furent accordés qu'à la suite d'un examen. Les élèves eux-mêmes avaient droit à un grade à leur entrée au service lorsqu'ils avaient achevé leurs cours dans les établissements de l'État. Les écoles militaires suivirent ce mouvement; le corps des pages, et les écoles de l'artillerie, du génie et des porte - enseignes de la garde, furent institués à Saint-Pétersbourg.

« Les écoles ecclésiastiques, jusque-là composées de quatre académies et de trente-sept séminaires, recurènt en 1808 une plus grande extension, et obtinrent diverses prérogatives; elles furent divisées, comme les écoles civiles, en quatre catégories, et organisées d'après un plan uniforme qui leur sert encore de règlement 1814). »

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