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de Venise qui lui en donna l'idée. Ce
théâtre fut, pendant quelque temps,
nommé théâtre des arts. On connaît les
vers de Voltaire sur ce bel établissement:
« Il faut se rendre à ce palais magique,
» Où les beaux vers, la danse et la musique,
» L'art de tromper les yeux par les couleurs,
>> L'art plus heureux de séduire les cœurs,
» De cent plaisirs font un plaisir unique. »
Voyez OPÉRA.

par, lettres patentes du 8 juillet 1748. ACADÉMIE ROyale de médeECINE. Cette académie a été créée par une ordonnance du roi du 20 décembre 1820. Elle est instituée spécialement pour répondre aux demandes du gouvernement surtout ce qui intéresse la santé publique, et principalement sur les épidémies, les épizooties, les différens cas de médecine légale, la propagation de la vaccine, l'examen des ACADÉMIE se dit encore, dans un remèdes nouveaux, et des remèdes sesens particulier, des lieux où la jeucrets, les eaux minérales naturelles ou facnesse apprend à monter à cheval, tices. Elle est, en outre, chargée de conet quelquefois à faire des armes, à dautinuer les travaux de la Société royale ser, à voltiger, etc. Gui Allard dit que de médecine et de l'Académie royale de Pluvinel, élève de Pignatelli de Naples, chirurgie. L'académie est divisée en trois fut le premier qui établit en France des sections, une de médecine, une de chi- académies pour monter à cheval. Il rurgie, et une de pharmacie. Il y a dans était du Dauphiné; il fut fait écuyer de la section de médecine 30 honoraires et la grande écurie d'Henri IV; ce fut lui 45 titulaires ; dans la section de chirur- qui apprit à monter à cheval à Louis gie, 20 honoraires et 25 titulaires; dans XIII. Le roi, pour ce noble exercice, la section de pharmacie, 10 honoraires lui accorda le dessous de la galerie.du et 15 titulaires : cinq titulaires de la sec- Louvre, vis-à-vis le pont des Tuileries. tion de médecine sont nécessairement Pour rendre ses écoliers habiles, Pluchoisis parmi les médecins vétérinaires. vinel cut chez lui des maîtres qui leur Il y a trois classes d'associés : des asso- apprenaient à voltiger, à faire des ar ciés libres, au nombre de 30; des asso- mes, à manier la pique, à danser, à ciés ordinaires, au nombre de 80, dont dessiner, à jouer du luth, les mathéma20 seulement résidant à Paris ; des asso- tiques et les autres sciences nécessaires ciés étrangers au nombre de 30. Il y a, à un homme de condition. Il honora en outre, des adjoints résidans et des son école du nom d'académie. adjoints correspondans : le nombre des adjoints résidans peut égaler celui des titulaires de la section à laquelle ils sont attachés, le nombre des adjoints correspondans est indéterminé. Chacune des trois sections élit ses membres titulaires, ses membres honoraires et ses adjoints. Les associés sont élus par l'Académie entière. L'élection des honoraires, des titulaires et des associés n'est définitive qu'après avoir été approuvée par le roi. L'élection des adjoints doit être confirmée par l'Académie entière. Le premier médecin du roi est de droit président d'honneur perpétuel de l'Académie, ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE. Cette académie fut établie en 1669. Nous en sommes redevables à l'abbé Perrin, introducteur des ambassadeurs auprès de Gaston, duc d'Orléans. Ce fut l'opéra

ACADÉMIE D'ARMES. Voyez Maîtres En fait d'armes.

ACAJOU. Tout le monde possède aujourd'hui des meubles en acajou, et l'on s'inquiète peu de l'histoire de l'arbre qui produit un bois si précieux. Le bois d'acajou provient de l'anacardier, arbre des Indes, dont on connaît deux espèces qui atteignent aux dimensions de nos plus grands chênes. Plusieurs autres arbres des pays chauds fournissent aussi du bois que l'on confond avec l'acajou, tels sont ceux que les botanistes ont appelés cedrella et switenia. Ce nom d'acajou paraît au reste n'être que la corruption des mots caju et cazou qui, dans les langues de racine malaise, désignent simplement le bois de tout arbre employé soit à la charpente, soit à la menuiserie, d'où sont venus les

près de son tombeau sur un pied d'acanthe, et le couvrit d'une large tuile pour préserver ce qu'il contenait. Au printemps suivant, l'acanthe poussa; ses larges feuilles entourèrent le panier, mais arrêtées par les rebords de la tuile, elles se courbèrent et s'arrondirent vers leur extrémité. Près de là passa un architecte nommé Callimaque, il admira cette décoration champêtre, et résolut d'ajouter à la colonne corinthienne la belle forme que le hasard lui offrait.

noms de caju areng, qui est une sorte de bois d'ébène; de caju radja, qui est le canneficier; et de caju ular, qui est un vomiquier employé contre la morsure des serpens, elc. Encyclopédie moderne (1823). Ce n'est que depuis le commencement du dernier siècle que le bois d'acajou est connu en Europe. A cette époque, le frère du célèbre docteur Gibbons, commandant d'un bâtiment employé dans le commerce des Indes occidentales, rapporta, pour lui servir de lest, plusieurs madriers de ce bois, qu'il envoya à son frère le médecin, qui faisait bâtir alors une maison dans Covent-Garden; mais les charpentiers ayant trouvé ce bois trop dur pour leurs outils ordinaires, ne voulurent point le mettre en œuvre, et il resta oublié pendant long-temps dans le jardin du docteur. Quelques années après, une boîte propre à renfermer des chandelles fut faite avec une planche de ce bois, qui se trouva par hasard parmi les madriers. Le menuisier se plaignit, ainsi que l'avaient fait les charpentiers, de la dureté du bois et de la faiblesse de ses instrumens. Le docteur lui conseilla d'en faire établir de plus forts; et enfin la boîte fut faite. Le docteur fut si satisfait de sa beauté qu'il voulut avoir un bureau du même bois : l'ouvrier qu'il employa, étant fort habile dans son métier, parvint à finir ce dernier ouvrage dans la plus grande perfection. M. Gibbons, enchanté de sa découverte, montra son bureau à ses amis. La duchesse de Buckingham-Shire l'admira, et pria le docteur de lui donner de quoi s'en faire faire un semblable pour elle-même, C'est ainsi que l'acajou s'est d'abord introduit en Angleterre, où il était déjà d'un usage universel vers le milieu du dix-huitième siècle, et ensuite dans les différens pays de l'Europe.

ACANTHE. C'est à son feuillage que l'acanthe doit sa célébrité. On dit qu'une jeune Corinthienne étant morte

peu de jours avant un heureux mariage, sa nourrice désolée mit dans un panier divers objets qu'elle avait aimés, le plaça

ACCENT. Les Grecs paraissent être les premiers qui ont introduit les accens dans l'écriture. L'auteur de la méthode grecque de P. R. (p. 546) observe que la bonne prononciation de la langue étant naturelle aux Grecs, il leur était inutile de la marquer dans leurs écrits par des accens; qu'ainsi, suivant toute apparence, ils ne commencèrent à en faire usage que lorsque les Romains, curieux de s'instruire dans la langue grecque, envoyèrent leurs enfans étudier à Athènes. On songea pour lors à fixer la prononciation et à la faciliter aux étrangers; ce qui arriva, poursuit cet auteur, un peu avant le temps de Cicéron. Isidore, qui vivait il y a plus de douze cents ans, après avoir parlé des accens, que les Romains avaient pris des Grecs, parle encore de certaines notes en usage, dit-il, chez les auteurs célèbres, et que les anciens avaient inventées pour la distinction de l'écriture, et pour montrer la raison, c'est-à-dire le mode, la manière de chaque mot et de chaque phrase. « Aristophane de Byzance, grammairien qui vivait deux siècles avant Jésus-Christ, passe, dit M. Éloi Johanneau ( Encyclopédie moderne, tome I, page 150), pour avoir inventé les accens. Saint Augustin témoigne aussi que dès le quatrième siècle on voyait des esprits dans les manuscrits grecs de l'Ancien Testament. Winkelmann nous apprend qu'on a trouvé dans les manuscrits d'Herculanum, sur quelques lettres, des points et des virgules que nous nommons accens, et qu'on ne trouve plus de semblables marques dans les inscriptions faites

après le siècle d'Auguste. Les accens étaient marqués sur un vers d'Euripide écrit sur le mur d'une maison qui faisait le coin d'une rue d'Herculanum. »

ACCOLADE. Cérémonie qui consistait, dans l'ancienne chevalerie, à baiser à la joue gauche celui qu'on recevait chevalier, et à lui donner sur l'épaule ou sur le cou un coup du plat d'une épée nue. Les princes et les seigneurs donnaient l'accolade à ceux qu'ils faisaient chevaliers, comme une marque qu'ils devenaient leurs hommes, comme on parlait en ces temps-là, et qu'ils acquéraient un droit particulier sur leurs personnes et sur leurs armes. Cette cérémonie était fondée sur un ancien usage des Français, parmi lesquels, quand un homme, suivant le rapport des anciennes formules, ne pouvait pas payer à son créancier les sommes qu'il lui devait, il se rendait volontairement son esclave jusqu'à l'entier paiement de sa dette; et, pour marque de son engagement, il prenait le bras de son patron, et se le passait autour du cou, comme une manière d'investiture de toute sa personne. De nos jours, et dans notre pays, l'accolade est la cérémonie par la quelle une personne qui a reçu le brevet de la légion-d'honneur, est admise dans cet ordre.

ACCOMPAGNEMENT. Quoique l'origine de cet art ne remonte pas au-delà du dix-septième siècle, son histoire est assez obscure. Plusieurs auteurs en attribuent l'invention à Louis Viadana, maître de chapelle de la cathédrale de Mantoue, né à Lodi, en 1580. C'est du moins l'un des premiers musiciens qui en ont parlé et donné des exemples. Avant lui, la basse, soumise à des repos plus ou moins longs, était toujours écrite pour les voix, et la basse de viole ou la contre-basse jouait à l'unisson. L'invention de Viadana consista à écrire une basse instrumentale différente de la basse vocale en ce qu'elle n'était pas interrompue comme elle, d'où lui est venu le nom de basse continue, sous le quel l'accompagnement et même la

science de l'harmonie furent long-temps connus. L'utilité de cette invention devint plus importante par la découverte de la règle de l'octave due à Sabbatini de Pesaro. Les premières notions de l'accompagnement figuré furent exposées en 1703 par François Gasparini, directeur de musique au conservatoire de Venise. Peu d'années après, Rameau jeta une vive lumière sur la théorie de l'accompagnement en appelant l'attention des musiciens sur le renversement des accords. Kirnberger découvrit la loi des prolongations de consonnances. Enfin dans ces derniers temps M. Catel régularisa la considération des altérations d'intervalle, et M. Fétis a complété le système de l'harmonie et de l'accompagnement en 1824, par la découverte du mécanisme de la substitution dans les accords dissonnans.

ACCOUCHEMENS. Dès le temps de Jacob, l'art d'accoucher fut, selon Goguet, une profession particulière. «Il est aisé, dit-il, de reconnaître, par la manière dont Moïse s'explique, qu'il y avait alors chez les peuples de l'Asie des sages-femmes telles qu'il y en a aujourd'hui parmi nous. » Il paraît aussi qu'en Egypte, de temps immémorial, le soin des accouchemens était confié aux femmes. On pourrait même soupçonner, par les termes dont Moïse se sert, que les sages-femmes égyptiennes faisaient usage de quelque machine propre à faciliter l'enfantement; c'était, autant qu'on le peut conjecturer, une espèce de chaise sur laquelle elles faisaient mettre la femme au moment du travail. On vient de voir que chez les peuples de l'Orient le soin des accouchemens avait été dans l'origine confié aux femmes. Il n'en a pas été de même chez les Grecs, dans les premiers temps. Il était expressément défendu aux femmes d'exercer aucune des parties de la médecine, sans en excepter même celle des accouchemens. Cette défense eut des suites très fâcheuses. Les femmes ne

pouvaient se résoudre à appeler des hommes dans ces momens critiques:

faute de secours, il en périssait beaucoup dans les travaux de l'enfantement. L'industrie d'une jeune Athénienne, qui se déguisa en homme pour apprendre la médecine, tira les femmes d'intrigue. On avait remarqué que ce prétendu médecin était le seul dont les femmes se servissent. Cela fit naître des soupçons; on le traduisit devant l'aréopage pour rendre compte de sa conduite. Agnodice (c'était le nom de la jeune Athénienne) n'eut pas de peine à tirer ses juges d'erreur. Elle exposa le motif de son déguisement. Cette aventure fut cause qu'on abrogea l'ancienne loi. Depuis ce temps, les femmes eurent droit de présider aux accouchemens. Dans le seizième siècle, et encore fort avant dans le dix-septième, les femmes seules étaient en France en possession de faire des accouchemens, et jusqu'au commencement du seizième siècle elles faisaient, à l'exemple des sages-femmes égyptiennes dont nous avons déjà parlé, usage de siéges ou chaises, qu'elles faisaient porter dans les maisons où elles étaient appelées pour exercer leur ministère. S'il en faut croire Astruc, Art d'accoucher, Paris, 1766, p. 38 (histoire sommaire), l'emploi des chirurgiens dans les accouchemens ne remonte pas plus haut que les premières couches de madame de La Vallière, en 1663. Comme elle voulait le plus grand secret, elle fit appeler Julien Clément, chirurgien qui avait de la réputation. On le conduisit avec le plus grand mystère dans une maison où madame de La Vallière avait le visage couvert d'une coiffe, et l'on prétend que le roi était enveloppé dans les rideaux du lit qui le couvraient. L'accouchement fut heureux, etc. . . . . Clément fut employé dans les autres couches de la même dame, qui ne furent pas aussi secrètes, mais qui eurent le même succès, ce qui donna de la réputation à l'accoucheur, et mit les princesses dans le goût de se servir de chirurgiens dans leurs accouchemens. Comme cela se mit bientôt à la mode, on inventa le nom d'accoucheurs pour signifier cette classe de chirurgiens.

L'art des accouchemens ne s'est perfeetionné que fort tard; il était encore dans l'état où l'avait laissé Celse, c'est-à-dire réduit à la ligature du cordon et à l'extraction de l'enfant mort, lorsque Paré, l'honneur des chirurgiens français, imagina d'amener au passage les pieds de l'enfant qui présentait toute autre partie que la tête, et de terminer ainsi l'accouchement. Depuis, Portail, Puzos, Levret, Baudelocque, etc., ont donné à cet art la perfection dont il paraît susceptible. V. dans les Delicia poetarum scotorum, t. I, p. 500, une jolie pièce d'Artur Jonston en faveur d'une sage-femme que l'indiscrétion de sa langue avait fait mettre en prison. V. CÉSARIENNE (opération césarienne) et SYMPHISE.

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ACÉMÈTES. Mot grec qui signifie non dormans. On appelle ainsi des moines de Syrie', chez qui les exercices de piété duraient jour et nuit sans interruption. Cet ordre fut fondé dans le cinquième siècle par saint Alexandre.

ACHÉENS. Nom des habitans de l'Achaïe. Ils occupèrent d'abord une contrée voisine d'Argos; mais en ayant été chassés par les Héraclides, quatre-vingts ans après la guerre de Troie, ils fondérent leur établissement dans la partie nord-est du Péloponèse, qui depuis a été nommée Achaie. Les Achéens, gouvernés quelque temps par des rois, formèrent une confédération qui ne fut soumise que par les rois de Macédoine, successeurs d'Alexandre. Les villes de l'Achaïe ayant une seconde fois secoué le joug, formèrent de nouveau une confédération, devenue célèbre sous le nom de ligue Achéenne, et qui pendant cent trente-cinq ans se rendit redoutable et conserva son indépendance. Elle dut une partie de ses succès aux talens de Philopémen et d'Aratus. Après avoir combattu long-temps contre les Romains pour la liberté de la Grèce, elle fut détruite par le consul Mummius l'an cent quarante-six avant Jésus-Christ.

ACIER. L'acier est du fer combiné avec quelques millièmes de carbone. On ignore à quelle époque il a été découvert.

Il y a deux espèces d'acier, l'acier naturel
et l'acier artificiel. L'acier naturel est celui
où l'art n'a eu d'autre part que de dé-
truire par le feu l'excès des parties sali-
nes, sulfureuses, et autres dont le fer de
fonte est trop plein. L'acier artificiel est
du fer à qui l'art a restitué, par le secours
des matières étrangères, les mêmes par-
ties dont il était trop dénué. L'acier,
sans la trempe, ne nous rendrait guère
plus de service que le fer doux : c'est
par la trempe qu'on lui donne la dureté
qui le caractérise. Cette façon consiste à
faire chauffer le morceau quand il est
travaillé; on lui fait prendre le rouge
couleur de cerise, et quand il est dans
cet état on le plonge subitement dans
l'eau froide. Crouweley, dit le Journal
de Verdun, mars 1728, p. 225, est celui
qui a porté en Allemagne le secret de
convertir le fer en acier. Il paraît que ce
secret n'était pas inconnu des anciens.
Aristote (Meteor., liv. Iv, ch.6) dit que le
fer forgé, et même travaillé, peut se li-
quéfier de nouveau,
et de nouveau se
durcir, et que c'est en réitérant ce pro-
cédé qu'on le conduit à l'état d'acier. La
France retirait autrefois l'acier fondu

Dieu, et qui accompagnaient les évêques partout, soit pour les servir, soit pour prendre auprès d'eux une connaissance parfaite de leurs devoirs. Aujourd'hui un acolythe est celui dont l'emploi consiste à allumer les cierges, à prépa-' rer le vin et l'eau pour le sacrifice, et à rendre d'autres services à l'autel.

ACONIT. Herbe vénéneuse qui croît plus fréquemment sur les rochers. On en trouvait une grande quantité auprès d'Héraclée, dans le Pont, où était la caverne par où l'on prétendait qu'Hercule était descendu aux enfers. De là, la fable imaginée par les poètes, que cette plante était née de l'écume de Cerbère, lorsque ce héros lui étreignit fortement le gosier, et l'arracha de l'empire des morts.

L'aconit. •

Né du venin subtil que le chien des enfers
Vomit de son gosier écumant dans les fers.

Sous la voûte d'un roc, ténébreuse caverne,
S'enfonce un chemin creux, descente de l'Averne,
Où de la nuit profonde Hercule de retour
Traîna l'affreux Cerbère à la clarté du jour.
Sa triple tête, en vain rejetée en arrière,
Du soleil odieux repoussa la lumière.
Un hurlement de rage épouvanta les airs;
Une écume de rage infecta ces déserts,

d'Angleterre; mais aujourd'hui les usi- Et du suc infernal de ce venin livide
nes de La Bérardière fournissent des
aciers fondus qui rivalisent avec les
meilleurs que nous connaissions. Il est
une espèce d'acier qui nous vient des
Indes sous le nom de Wootz, et dont la
fabrication ne nous est connue que
de-
puis peu de temps.

Germa de l'aconit la semence homicide.

(De Saint-Ange, Trad. des Métamorph., liv. v11, chap. 3.)

ACIER (Bijouterie d'). Ce genre d'industrie est d'une grande importance pour la France. Elle y fut introduite vers l'an sept cent quarante, y est restée long-temps stationnaire et inférieure à celle de nos voisins; mais depuis une trentaine d'années elle dispute de supériorité avec celle d'Angleterre.

ACOLYTHE. Les Grecs donnaient ce nom aux personnes qui paraissaient inébranlables dans leurs résolutions. C'est pourquoi les Stoïciens étaient appelés acolythes. Autrefois l'église chrétienne appliquait ce nom aux jeunes gens qui se dévouaient au service de

Il y a plusieurs sortes d'aconits, entre lesquelles on en distingue une qui sert en médecine, c'est l'aconitum salutiferum, autrement nommé anthora, parce qu'il passe pour l'antidote du thora, autre plante vénéneuse.

AÇORES. Archipel de l'Océan Atlantique, situé à 280 lieues de la côte occidentale de l'Europe. Il s'étend de 36°. 56'. à 39o. 45'. de latitude nord, et de 27°. 14'. à 33°. 32'. de longitude ouest. Il est composé de neufîles formant trois groupes. L'aspect général des Açores indique son origine volcanique. Elles. appartiennent au Portugal. On ne sait pas l'époque de la découverte des îles, Açores: les anciens ne les connaissaient pas. Les géographes arabes du moyen âge paraissent en avoir eu une connais

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