Page images
PDF
EPUB

finances de l'empereur d'Autriche. Ce célèbre mécanicien avait annoncé cette machine dès 1769, mais il ne la fit voir à Paris qu'en 1783, au mois d'avril. L'automate, habillé en Turc, était devant un bureau de trois pieds et demi, qui portait sur quatre roulettes; on le faisait mouvoir devant les spectateurs, on l'ouvrait pour leur montrer le cylindre et les rouages qui faisaient mouvoir le bras du joueur. Ce bras se levait lentement, avançait jusque sur la pièce qu'il devait prendre, ouvrait les doigts pour la saisir, l'enlevait, la transportait et la posait sur la case où elle devait être placée; le bras se retirait et se reposait sur un coussin. A chaque coup de l'adversaire, l'automate remuait la tête et parcourait des yeux tout l'échiquier; lorsqu'il faisait échec, il inclinait la tête pour avertir le joueur. Si celui-ci avait fait une fausse marche, l'automate prenait la pièce et la remettait à sa place en branlant la tête. Il répondait aussi à toutes les questions qu'on lui faisait au moyen d'un tableau des vingtquatre lettres de l'alphabet qu'on plaçait devant lui, et sur lequel il indiquait successivement toutes les lettres qui pouvaient former sa réponse. De Kempelen a fait voir aux membres de l'académie des sciences un automate qui articulait distinctement plusieurs phrases me ama, aimez-moi; madame, venez avec moi à Paris, etc. On avait regardé jusqu'alors comme impossible l'imitation de la voix humaine dans l'articulation des consonnes. M. Kratzeinstein était parvenu à imiter les voyelles (Journal de physique, pag. 358), mais il n'était allé plus loin; et ce ne fut que le 6 de juillet 1783 que M. l'abbé Mical annonça dans le Journal de Paris, une machine qui prononce aussi quelques phrases. En 1808, M. Maetzel fit voir à Paris, avec son panharmonicon, un automate représentant, en grandeur naturelle, un trompette du régiment des cuirassiers autrichiens de l'archiduc Albert de Saxe-Teschen. Cet automate sonnait toutes les manoeuvres de la cava

pas

lerie et accompagnait le piano. Le même artiste a exposé au Louvre, en 1823, des figures parlantes qui ont constamment attiré l'attention des curieux. Voy. MACHINES MERVEILLEUSES, MÉCANIQUE.

AUTRICHE. Henri Ier., dit l'oiseleur, forma un margraviat de cette ancienne partie du Noricum, qui d'abord envahie par les barbares, le fut plus tard par les Hongrois. On croit généralement que Ethicon, duc de Souabe en 684, est la tige de la maison d'Autriche, qui étendit ses possessions après la mort de Werner Ier., en 1096. Albert, qui monta sur le trône en 1298, enleva à l'Autriche les cantons Helvétiques qu'elle possédait depuis deux cents ans. Après sa mort, la maison d'Autriche perdit la couronne impériale et se vit réduite à ses états héréditaires ; mais en 1438, les couronnes d'Allemagne, de Bohême et de Hongrie furent réunies. Sous Frédéric III, l'Autriche conquise par Mathias Corvin, roi de Hongrie, brilla d'un vif éclat pendant plusieurs siècles; et même aujourd'hui que par suite de la dernière révolution, François II est réduit à ses états héréditaires, cet empire est encore l'un des plus puissans de l'Europe.

AUVERGNE. Cette province faisait partie de l'ancienne Gaule. Elle eut pour rois Luerius et son fils Bituitus qui fut défait par le consul Q. Fabius Maximus. Vercingetorix lui succéda. L'Auvergne, devenue province romaine, fit partie de l'Aquitaine. Les Goths s'en emparèrent; mais elle fut conquise par Clovis, et dans la suite elle fut gouvernée au nom des rois de France, par des comtes qui devinrent héréditaires sur la fin de la seconde race. Henri III ayant donné l'Auvergne à Charles de Valois, duc d'Angoulême, celui-ci la céda à la reine Marguerite qui en fit don à Louis XIII, en 1615.

AUVERNAT. Vin fait avec des raisins noirs qu'on appelle auvernas à Orléans, parce qu'on pense que ces plants de raisins y ont été apportés d'Auvergne,

Un laquais effrouté m'apporte un rouge-bord
D'un auvernat fumeux, qui, mêlé de lignage,
Se vendait chez Crenet pour vin de l'Hermitage.
(BOILEAU, satire 111.)

AVALANCHES. Les avalanches, appelées dans certains lieux Lavalanches ou Lavines, sont des masses de neige qui se précipitent, en se pelotonnant, du haut en bas des montagnes. La rapidité surprenante avec laquelle elles roulent jusqu'au bas des vallons fait courir les plus grands dangers aux voyageurs. Elles partent comme un coup de canon, les surprennent dans leur marche, les précipitent ou les ensevelissent; sonvent elles les étouffent sans les toucher, par la seule pression de l'air qu'elles produisent et qui coupe la respiration. Elles sont déterminées ou par l'agitation de l'air ou par la fonte d'une partie des masses de neige qui composent les glaciers et par tout ce qui peut contribuer à faire glisser les neiges, soit anciennement, soit récemment entassées au sommet des montagnes. Une très ́petite pelote s'accroît si fort en roulant, qu'avant d'arriver au vallon, elle peut acquérir la grosseur d'une maison, quelquefois celle d'une colline, et couvrir ensuite un immense espace de terrain.

Souvent un grand effet naît d'une faible cause;
Souvent sur ces hauteurs l'oiseau qui se repose
Détache un grain de neige. A ce léger fardeau

premiers siècles de l'église, on jeûnait pendant l'avent trois fois par semaine. Il est parlé de ce jeûne dans le neuvième canon du concile de Mâcon, tenu en 581; mais il était en usage, dès auparavant, dans l'église de France, où l'on prétend que Rupert, évêque de Tours, l'introduisit. Quelques-uns croient que le concile de Mâcon ne le prescrivit qu'aux clercs. Ensuite on jeûna tous les jours. Ce jeûne commençait depuis la fête de saint Martin; c'est pour cela qu'on l'appelait le carême de Saint Martin. Les capitulaires de Charlemagne nous apprennent qu'on faisait un jeûne de quarante jours avant Noël dans le IX. siècle. Les clercs y ayant été obligés, les personnes pieuses entré les laïques les imitèrent. La coutume s'en introduisit, et l'usage et la pratique en firent une loi. En 1270, Urbain V, au commencement de son pontificat, en fit une pratique de rigueur pour les clercs de la cour de Rome. Aujourd'hui, dans toute l'église romaine, l'avent n'a que quatre dimanches, et le premier est le dimanche le plus proche de la Saint-André. Dans l'église grecque, il commence le 14 novembre; ce qui revient à l'ancienne pratique de le commencer à la Saint-Martin.

AVENTURIER, Ce mot, qui ne se

Des grains dont il s'accroît se joint le poids nouveau; prend guère aujourd'hui qu'en mau

La neige autour de lui rapidement s'amasse ;
De moment en moment il augmente sa masse;
L'air en tremble, et soudain, s'écroulant à-la-fois,
Des hivers entassés l'épouvantable poids
Bondit de roc en roc, roule de cime en cime,
Et de sa chute inmense ébranle au loin l'abîme.
Les baineaux sont détruits et les bois emportés;
On cherche en vain la place où furent les cités,
Et sous le vent lointain de ces Alpes qui tombent,
Avant d'être frappés les voyageurs succombent.

(DELILLE, l'Homme des champs, chant 11.)

AVE MARIA. La coutume de dire l'Ave Maria après l'exorde du sermon remonte au XIII. siècle. Albert de Padoue, célèbre prédicateur de l'ordre des ermites de Saint-Augustin, est le premier qui l'ait mise en usage.

AVENT. On appelle ainsi le temps qui précède la fête de Noël. Dans les

vaise part, pour signifier un vagabond, un homme sans aveu, désignait autrefois un homme hardi, entreprenant, qui cherchait les entreprises difficiles, les aventures dangereuses, qui se distinguait par des exploits militaires. Il se forma, sous Louis XI, une milice de gens levés dans les villes et dans les villages, qui furent nommés aventuriers, parce qu'ils allaient, comme dit Cl. Fauchet, chercher leur aventuré par fortune de guerre. Cette milice, dont nos historiens nous apprennent les excès et l'indiscipline, fut supprimée, en 1558, sous Henri II, qui leva des troupes auxquelles il donna le nom de lẻgions, et qui ne différaient en rien des

ils

corps qu'on a appelés depuis régimens. «Nos armées, dit La Curne de SaintPalaye (Mémoire sur l'ancienne chevalerie, tom. II, p. 108), étaient jadis, comme aujourd'hui, composées d'une espèce de cavalerie légère; mais cette cavalerie n'observait aucune discipline. Ceux qui s'enrôlaient dans cette milice étaient, pour l'ordinaire, des hommes sans ressources et accablés de dettes; un désespoir aveugle les précipitait au milieu des combats. Ils se donnaient un chef sous lequel ils vivaient indépendans de toute autre puissance. En temps de guerre, ils se vendaient aux princes qui les payaient le mieux, aussi ne les ménageait-on guère; dans les batailles, étaient toujours placés aux endroits les plus périlleux; dans les marches, ils allaient en avant et battaient la campagne. Ces farouches guerriers répandaient partout la terreur et la désolation, partout ils portaient le fer et la flamme, et des traces de sang marquaient leur passage dans tous les lieux où ils dirigeaient leur marche. En temps de paix, ils vivaient de ce qu'ils enlevaient aux gens de la campagne, dont ils étaient perpétuellement le fléau. Ils se répandaient tantôt dans une province et tantôt dans une autre; ils étaient continuellement en armes, et s'honoraient du titre d'aventuriers. »

[ocr errors]

AVEUGLES (Musée des). Dès 1784, quelques personnes bienfaisantes ouvrirent aux jeunes aveugles un asile, rue Notre-Dame-des-Victoires. Bailly, premier maire de Paris, procura aux avengles des secours à domicile; M. le duc de Larochefoucauld obtint pour eux, en 1790, le couvent des Célestins; et le zèle de mesdames de Planoy, Dumesnil, de Staël et de Lafayette à leur égard ne se ralentit point. Louis XVI ordonna que les aveugles seraient entretenus aux frais du gouvernement; un décret de l'assemblée constituante statua, en 1791, que

les frais de cet établissement seraient faits par le trésor. Il doit à M. Haüy (frère du célèbre minéralogiste), qui le fonda sous la dénomina

tion de Musée des aveugles, les principes qui l'ont rendu aussi utile qu'important sous les rapports philantropique et industriel. Indépendamment d'une imprimerie et de divers travaux en activité depuis long-temps, M. Heilmann y a ajouté, en 1807, une nouvelle branche de travaux propres à soulager les aveugles, en leur faisant gagner de 1 fr. 25 c. à 1 fr. 50 c. par jour, après environ six mois d'apprentissage. Cette branche consiste dans la fabrication de percales, de calicots et de divers cordonnets. Il Y a été admis, comme apprentis, pour la tisseranderie, des militaires aveugles qui, confiés aux soins du directeur, sont parvenus, en trois ou quatre mois, à faire, chaque jour, jusqu'à quatre aunes de calicot à soixante-dix portées. Cet établissement, recommandable par l'instruction qu'on y donne aux aveugles, l'est encore par le parti avantageux qu'en retire quelquefois la classe à laquelle il appartient. Une ordonnance du roi a, en 1815, séparé l'établissement des jeunes aveugles de celui des Quinze Vingts, pour le placer sous la direction du grand aumônier, dans l'ancien séminaire de Saint-Firmin, rue Saint-Victor. M. Guillé, recteur et médecin en chef de cette maison, a publié un livre intéressant où il traite de l'éducation des aveugles, et fait connaître tous les genres de travaux auxquels ils sont occupés. Voyez INSTITUTION des Jeunes Aveugles.

di

AVOUÉ, qu'on écrivait autrefois advoué, vient du latin advocatus, d'où dérive aussi le mot avocat. C'était le nom que l'on donnait à ceux qui défendaient en justice les droits des églises dont on leur avait confié le soin; emploi qui leur fit aussi donner le titre de défenseurs. Les avoués n'étaient au commencement que de simples avocats ou autres gens de justice. Dans la suite on chargea de leurs fonctions les seigneurs les plus puissans, qui étaient bien plus en état de résister par les armes aux violences que l'on pouvait exercer contre l'église. La maison de Béthune se fait honneur d'un

Robert de Béthune, avoué d'Arras; et ce titre était anciennement si recommandable, que plusieurs souverains se sont fait gloire de le porter. L'histoire nous apprend aussi qu'il y a eu des avoués des villes et des provinces, soit qu'ils eussent le gouvernement général, ou qu'ils fussent seulement les défenseurs de toutes les églises ou abbayes qui y étaient situées. On ne s'accorde pas sur l'origine de leur institution; les uns la font remonter au IVe siècle, les autres la placent au VIII®.

AVRIL. C'était le second mois de l'ancienne année romaine, c'est-à-dire de l'année de Romulus, qui commençait par mars, et qui n'avait que dix mois. Numa ajouta à cette année les deux mois de janvier et de février, et le mois d'avril se trouva alors le quatrième. Ce mois, qui, chez les Romains, était consacré à Vénus, ramenait chaque année un grand nombre de fêtes toutes relatives à la fécondité de la terre. Son nom même, aprilis, dérivé d'aperire, disait que la terre s'ouvrait alors à de plus douces influences, pour donner l'espérance des moissons et des fruits : et voilà sans doute pourquoi, selon Boucher, Virgile fait ouvrir l'année par le Taureau, qui n'est que le deuxième signe du zodiaque, quoique l'année astronomique commence par le bélier.

Candidus auratis aperit cum cornibus annum

[blocks in formation]

et se

d'avril. Quelques personnes lui donnent l'origine suivante: Louis XIII faisait garder à vue, dans le château de Nanci, un prince de Lorraine dont il n'avait pas à se louer. Le prisonnier trouva le moyen de tromper ses gardes, sauva, le premier jour d'avril, en traversant la Meuse à la nage; ce qui fit dire aux Lorrains que c'était un poisson qu'on avait donné à garder aux Français. Nous doutons que ce mot soit la véritable origine du proverbe, qui doit être antérieur au règne de Louis XIII. Gilbert Cousin observe que de son temps on appelait en France poisson d'avril, celui qui fait le métier infâme de débaucher les personnes du sexe, parce

que le poisson dont il porte le nom chez le bas peuple, est excellent à manger dans ce mois-là. « C'est vers ce temps-là, dit le Duchat (Ducatiana, t. II, pag. 530, Amsterdam, 1738), que le maquereau, qu'on appelle aussi poisson d'avril se laisse prendre. » Ecoutons Bellingen dans l'explication qu'il donne de cette expression, sauf à y ajouter telle foi que de raison: «Quant au mot de poisson, il a été corrompu, comme une infinité d'autres, par l'ignorance du vulgaire, et la longueur du temps a presque effacé la mémoire du terme original. Car au lieu qu'on dit présentement poisson, on a dit passion dès le commencement, parce que la passion du Sauveur du monde est arrivée environ ce temps-là, et d'autant les Juifs firent faire diverses courses à Jésus-Christ pour se moquer de lui et lui faire de la peine, le renvoyant d'Anne à Caïphe, de Caïphe à Pilate, de Pilate à Hérode, et d'Hérode à Pilate; on a pris cette ridicule ou plutôt impie coutume de faire courir et de renvoyer d'un endroit à l'autre ceux desquels on se veut moquer environ ces jours-là. » ( L'ėtymologie des proverbes français, par Bellingen, liv. 1, pag. 44, édition in-8°, la Haye, 1656.)

que

pour

AZOTE (GAZ). Quoique l'azote entre dans la composition de l'air atmosphérique pour 79/100s, ce gaz n'a été dé

couvert qu'en 1775 par Lavoisier. Cette découverte eut lieu quelque temps après celle que Priestley fit du gaz oxigène. L'azote pur est toujours gazeux; il est sans odeur, sans saveur; il éteint les corps en combustion, et sa pesanteur

spécifique est de 0,9757. Il est sans usage dans les arts et la médecine, mais il est employé dans les laboratoires. Il entre dans la composition des matières animales et de quelques matières végétales.

B

B. Cette lettre, la seconde de tous les alphabets anciens et modernes, à l'exception des langues éthiopienne et arménienne, indique le nombre deux chez les Grecs, signifiait trois cents chez les Romains et valait trois mille lorsqu'on mettait une ligne au-dessous du B. C'est le caractère par lequel on distingue les monnaies frappées à Rouen. Le double B (BB) est la marque de la monnaie de Strasbourg.

BABYLONIENS. Ce peuple célèbre de l'antiquité forma un royaume qui embrassa la presque totalité de l'Asie supérieure. La fondation de cet empire date de la chute de celui des Assyriens: on l'attribue à Bélesis et à Arbace. Toutefois l'histoire de ces temps reculés est si obscure, les monumens qui nous l'ont conservée si opposés entre eux, les systèmes des modernes sur cette matière si différens les uns des autres, qu'il est difficile de donner aucun sentiment comme certain et incontestable. La coexistence de Ninive et de Babylone, la lutte de ces deux états, leur prédominance alternative et l'invasion des Chaldéens (environ 630 ans avant Jésus-Christ) sont les seuls faits généraux qu'on puisse démêler dans cette histoire. Les principaux rois des Babyloniens sont Nabonassar (748-703); Nabopolassar (625-604 ); Nabuchodonosor (604-561 ); enfin, Nabonadius (556-538). Ce dernier fut assiégé et pris dans Babylone par Cyrus qui assujettit les Babyloniens aux Perses. Ainsi finit ce royaume après avoir duré deux cent dix ans depuis la destruction du grand empire des Assyriens.

TOME I.

pus

BACCHANALES. Fêtes que célébraient les Grecs et les Romains en l'honneur de Bacchus. Suivant Hérodote, elles prirent naissance en Egypte où elles étaient connues sous le nom de mystères d'Isis; le fameux devin Mélamles apporta en Grèce, qui les accueillit avec transport. Les mystères de Bacchus se célébraient la nuit dans un lieu caché; un grand-prêtre présidait à la réception des initiés et recevait leur serment. Dans les premiers temps les bacchants et les bacchantes, personnes employées au cérémonial du culte du dieu du vin, se couvraient les joues du sang des victimes: ils préférèrent ensuite le jus des mûres, le gros vin ou la lie. Les hommes et les femmes se revêtissaient de peaux de bêtes et parcouraient les rues accompagnés des plus belles vierges et des matrones les mieux famées, portant sur leurs têtes des corbeilles ornées de rubans et remplies de pampre, de lière, de raisin et de fruits. Vers l'an de Rome 566 (186 avant Jésus-Christ ), un certain Grec sans naissance et sans nom vint en Toscane et y introduisit les bacchanales qui, peu de temps après, passèrent à Rome. On n'y reçut d'abord qu'un petit nombre d'initiés; mais bientôt on y admit indifféremment tous ceux qui se présentèrent de l'un et de l'autre sexe. Ces mystères étaient assaisonnés des plaisirs du vin et de la bonne chère. Les ténèbres de la nuit donnant lieu à une licence effrénée, il s'y commettait toutes sortes de crimes et d'abcminations, et cela fut poussé à un tel point que l'on fut obligé de les défendre. 8

« PreviousContinue »