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taient leurs tentes et faisaient leurs paquets; au second coup, ils les chargeaient sur des bêtes de somme; et au troisième, on faisait défiler les premiers rangs ceux-là étaient suivis des alliés de l'aile droite avec leurs bagages; après eux défilaient la première et la seconde légion, et ensuite les alliés de l'aile gauche; en sorte que la forme de la marche et celle du camp étaient à-peu-prèssemblables. Les cavaliers marchaient tantôt sur les ailes, et tantôt à l'arrièregarde. Quant aux peuples modernes, ils semblent avoir pris les anciens, et surtout les Romains, pour modèles dans l'art militaire. Ils les suivirent d'assez près dans la manière de diviser leurs armées, et dans celle d'attaquer ou de défendre les places, jusqu'au quinzième siècle, où la découverte de la poudre à canon opéra un grand changement dans l'art de ranger des troupes en bataille, donna lieu à la fortification moderne, fit inventer les batteries, les tranchées, les sapes, les mines, les contremines, et enfin l'artillerie dans laquelle on comprend les canons, les mortiers, les bombes, les grenades, etc. Voy. CavaLERIE, INFANTErie, SIÉGE.

phion, qui régnait à Thèbes vers l'an 1390 avant J.-C., imagina, dit-on, le premier de pourvoir à la sûreté de sa capitale en la faisant fermer de murailles et flanquer de tours de distance en distance. Le siége et la prise de Troie, si bien décrits par Homère, nous indiquent ce qu'était à cette époque, chez les Grecs, l'art militaire, l'art de former des camps, le genre d'armes offensives et défensives qui se fabriquaient alors, l'usage des ehars, l'habileté à les conduire et à dresser les chevaux. La légion fut, dès son origine, le corps le plus considérable de la milice romaine; elle tirait son nom du mot latin legere (choisir), parce qu'on ne choisissait pour la former que des citoyens capables du service militaire et ceux qui avaient quelque bien. La légion contenait les gens de pied et de cheval; le nombre des soldats qui la composaient fut différent selon les temps. La légion se divisait en cohortes, en manipules et en centuries. Elle comprenait dix cohortes; chaque cohorte se partageait en trois manipules, et le manipule en deux centuries. Outre l'exercice des armes qui se faisait tous les jours, en temps de paix comme en temps de guerre, les soldats romains étaient encore obligés de tenir leurs armes propres; dans les siéges et dans d'autres occasions, on les forçait à faire des circonvallations, à creuser des fossés, etc.; durant la paix, on leur faisait faire des chemins, construire des édifices, bâtir même des villes entières. Dans les marches, ils portaient des vivres pour quinze jours et plus, et, outre leurs armes, divers ustensiles, tels que, une scie, une corbeille, une bêche, une hache, une faux pour aller au fourrage, une chaîne et une marmite : joignez à cela trois ou quatre pieux, et quelquefois davantage. Les fardeaux dont ils étaient chargés ne les empêchaient pas de faire un chemin très long. Lorsque les troupes décampaient, elles marchaient en ordre, son de la trompette. Quand le premier coup du signal était donné, tous abat

au

et

ARTICHAUT. Les artichauts, rares du temps de Pline, et qui paraissent indigènes de l'Andalousie, avaient été ensuite abandonnés. Hermolao Barbaro raconte qu'en 1473, à Venise, ils parurent une nouveauté. Vers 1466, ils avaient été portés de Naples à Florence, d'où, selon Ruel, ils passèrent en France au commencement du seizième siècle.

ARTIFICE. Voyez FEU D'ARTIFICE. ARTILLERIE. C'est l'art de construire toutes les machines de guerre, de les conserver et d'en faire usage, «< Tous les instrumens de ject, dit Cl. Fauchet (De l'Origine de la milice et des armes, feuillet 55 tourné, Paris, 1600), s'appeloient autrefois engins et artillerie, pour ce qu'il falloit avoir de l'art pour faire et composer ces ouvrages subtils. Dont est demeuré le nom d'artiller (artilleur) aux faiseurs d'arcs, flesches et

ar

arbalestes, et d'artillerie à tout instrument qui frappe de loing; mais aujourd'hui seulement à ceux qui, pour opé rer, sont aidez de pouldre faite de charbon, de saulx et de soufre allumé par le feu.» «Si les habilla, remonta, ma et artilla le roy au mieux qu'il put le faire. >> (Alain Chartier, Histoire de Charles VII, page 112.) « Artiller, proprement c'est rendre fort par art, et garnir d'outils ou instrumens de guerre. Ce le roman du chevalier au Barizel confirme en ces termes :

que

Près de la marche de la mer

Avoit fait son castel fermer (fortifier)
Qui moult estoit bien batilliez,
Si fort, et si bien artilliez (artille)
Qu'il ne creinoit ne roi ne comte.

Et de là le nom de notre artillerie.»> Son origine, en ce sens, remonte à la plus haute antiquité, L'usage des machines de guerre, telles que balistes, arcs, etc,, propres à lancer des pierres, des traits et autres matières meurtrières, prit naissance plusieurs siècles avant l'ère chrétienne, et se perpétua jusqu'à l'époque où la poudre à canon fut employée. Le mot artillerie a servi à désigner dans la suite, les canons, les mortiers, les pierriers et les obusiers actuellement en usage, Autrefois les pièces d'artillerie portaient les noms d'animaux redoutables dont la figure était représentée sur leurs anses : comme Couleuvrine, Serpentine, Scorpion, etc. En Espagne elles portaient les noms de quelques saints, Plus tard on comprit sous la désignation de canon toutes les bouches à feu dont la forme est allongée. Voyez CANON. M. de la Porte, dans ses Épithètes, rapporte à l'an 1434 l'invention de cet art, invention qu'il attribue à un moine allemand et alchimiste, nommé Bertholde Schwarts; mais quelques auteurs pensent qu'il a été inventé par Constantin Anchtzen, de Fribourg, en 1330, à-peuprès dans le temps de la découverte de la poudre à canon. Si l'on en croit d'au ires, les Vénitiens en firent usage en 1366, à l'attaque de Claudia-Fossa, où les Allemands leur portèrent des balles,

du plomb et de petites pièces de canon formées avec de fortes tôles de fer, cerclées à-peu-près comme un tonneau. Cependant cette invention, quoique nouvelle, n'était pas inconnue, puisqu'on croit que les Anglais à la bataille de Créci, en 1346, firent usage de six pièces de canon, et que la terreur qu'elles inspirerent détermina la victoire en leur faveur. Sous Charles V et Charles VI, on connaissait les canons à main; c'étaient des arquebuses. On avait aussi des mortiers qui lançaient des quartiers de pierre de cent cinquante et deux cents livres. On n'employait l'artillerie que pour les siéges. Les Móscovites ont inventé le mousquet; les Arabes, la carabine; les Italiens de Pistoie, en Toscane, le pistolet ; et depuis 1630, sous Louis XIII, les Français ont inventé le fusil. Le pétard fut inventé en France. Henri IV, n'étant encore que roi de Navarre, prit Cahors, en 1539, par le moyen des pétards. On fixe au plus tard l'invention des grenades sous François I. Cette invention et celle des pots à feu ont donné lieu à l'invention de la bombe. L'artillerie actuelle peut être divisée en trois classes, 1o. l'artillerie de campagne, destinée à suivre les divisions des corps d'armée; elle se compose de pièces de 12, de 8, de 4, et d'obusiers de 6 pouces; 2°. l'artillerie de siége et de place est composée de pièces de 24 et de 16, d'obusiers de 8 pouces et de mortiers de 10 et de 8 pouces; 3o. l'artillerie de montague ne comporte dans sa composition que des pièces légères pour l'usage desquelles on fait ordinairement l'emploi de traîneaux. Les affûts sont portés à dos de mulets lorsqu'on ne se sert pas d'affûts-traîneaux. Les troupes d'artillerie ont toujours formé en France un corps considérable, même avant l'invention de la poudre. Celui qui la commandait avait aussi le commandement sur tous les gens de pied et l'autorité sur les travaux de siége et de campement. Henri IV érigea même le commandement de l'artillerie en charge de la couronne, sous le titre

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preinte. Servius Tullius fut le premier qui lui en donna une. Il y fit représenter une brebis (pecus), d'où l'argent monnayé (as signatus) prit le nom de pecunia. Une monnaie si lourde ne dut pas tarder à devenir incommode, on en réduisit le poids sans en changer la valeur; ce fut, selon Pline, pendant la

1794. Pied de guerre, 20,706 hom. et 2.910 ch. première guerre punique commencée'

1799 4804. Pied de paix, 29,460

23,584

2,910

11,362

4812. Pied de guerre, 43,304

43,720

71,669

57,338

4,510

2,533

-

7,074

1813. 4814. Pied de paix, 16,432 27 fév. Pied de paix, 19,256 1825. Pied de guer., 28,583 L'ordonnance royale du 5 août 1829 avait statué que chaque régiment d'artillerie serait composé de 16 batteries, dont 3 d'artillerie à cheval', 6 d'artillerie à pied, montées, 7 d'artillerie à pied, non montées, et en cas de guerre, seulement, d'un cadre de dépôt; ce qui portait la force totale des 11 régimens à 868 officiers, 15,532 sous-officiers et soldats, 352 enfans de troupe, 671 chevaux d'officiers et 4,400 chevaux de troupe. Cette organisation vient d'être modifiée par une ordonnance royale en date du 18 septembre 1833; elle dispose que le nombre des régimens sera porté à 14, formés chacun d'un état-major, d'un peloton hors-rang, de 12 batteries montées et d'un cadre de dépôt; que la force totale des 14 régimens sur le pied de paix, sera de 18,620 hommes et de 8,314 chevaux; que le nombre des escadrons du train des parcs demeure fixé à 6, dont la force totale sera de 1,434 hommes et de 846 chevaux; qu'enfin il n'est rien changé à l'organisation actuelle du bataillon de pontonniers, des compagnies d'ouvriers d'artillerie et de la compagnie d'armuriers. Voy. RÉGI

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MENS.

ARUNDEL. Marbres d'Arundel Voy. ARONDEL.

AS. L'as est la première monnaie qu'aient employée les Romains: elle fut même seule dans l'origine. Cette monnaie était de cuivre, du poids d'une livre et ne portait d'abord aucune em

l'an 490 de Rome, 264 ans avant J. C. A cette époque on retrancha un sextans ou deux onces, ce qui le rendit du poids du dextans, c'est-à-dire de 40 onces. Quelque temps après, on ôta encore une once à l'as; puis par la loi papirienne on le réduisit encore à 7 onces et demie. Enfin après avoir conservé cette valeur pendant toute la république, il fut réduit à une once en l'an de Rome 537. Lorsque les monnaies devinrent communes, la manière de compter par as tomba en désuétude et fut remplacée par celle des sexterces. Voy. MONNAIES.

ASCENSION. Fête célébrée par l'église dix jours avant la pentecôte, en mémoire de l'élévation miraculeuse de J.-C. quand il monta au ciel ; cette fête fut instituée par ses apôtres, en présence et à la vue desquels l'ascension eut lieu.

ASCENSION (Ile de l'). Cette île, située dans l'Océan Atlantique et dans les possessions anglaises de l'Afrique, fut découverte en 1501 par Jean de Nova, navigateur au service du Portugal.

ASIE. L'Asie est, après l'Amérique, la plus grande des cinq parties du monde. Elle est remarquable par la sérénité de son ciel, la fertilité de son sol, la bonté de ses fruits et la richesse infinie de ses minéraux. Sa plus grande largeur est de 1,825 lieues, depuis le cap de Romania, à l'extrémité de la presque île de Malacca, jusqu'au cap Severo Vostochnoi dans l'Océan glacial. On évalue sa surface, y compris celle des îles qui dépendent de ce continent et qui se trouvent en majeure partie le long des côtes méridionales et orientales, à dont environ 2,089,125 lieues carrées, un neuvième sous la zône torride, cinq

sixièmes sous la zône tempérée, et un dix-huitième sous la zône glaciale. Cette partie du monde présente quatre expositions ou versans principaux : l'un au nord, vers l'Océan glacial; l'autre à l'es', vers le grand Océan; le troisième au sud, vers l'Océan Indien; et le quatrième à l'ouest, vers la mer Noire et la mer Caspienne. Entre les arètes de ces grands versans se trouve l'immense plateau central qui se subdivise en bassins secondaires déterminés par les montagnes qui entrecoupent ce plateau dont la hauteur au-dessus des mers et celles des principales montagnes sont considérables. La description physique des montagnes, des fleuves et des lacs, celle des richesses minérales, des productions animales et végétales, etc; celle enfin des langues, des mœurs, des religions de l'Asie, ne pouvant faire partie de cet article, nous renverrons le lecteur au dictionnaire géographique universe! que publie M. C. Picquet, dans lequel ces différens sujets sont présentés sous un point de vue nouveau et avec tout l'intérêt qu'ils inspirent. Pour nous borner à la partie purement historique, nous observerons d'abord que le nom d'Asie est très ancien. Homère, Hérodote et Euripide ont employé ce nom pour désigner une contrée de la Lybie; et selon l'érudit Maltebrun, il est naturel de penser que les Grecs aient ensuite étendu successivement cette dénomination d'une seule province à l'Asie mineure et ensuite aux autres contrées orientales, à mesure qu'elles leur ont été connues. Selon Hérodote, les Grecs qui trouvaient dans leur mythologie des origines de tous les noms géographiques, dérivaient le nom d'Asie de celui d'Asia, femme de Japet et mère de Prométhée. De ce qu'on a beaucoup disserté sur l'origine de ce mot, sans être parvenu à l'assigner exactement, l'on doit en conclure que cette origine est incertaine. Quoique l'histoire de la fondation des premiers empires soit à-peu-près aussi obscure, voici cependant ce que l'on sait à cet égard. Le chasseur Nemrod fonda, dit-on,

il y a plus de 4000 ans, sur les bords de l'Euphrate et du Tigre, le premier empire qui ait existé sur la terre, celui des Assyriens devenus si fameux par le nom de Sémiramis. Après quatorze siècles d'existence, cet empire fut renversé, et de ses débris se formèrent les états des Mèdes, des Babyloniens et des Ninivites qui, au bout de 250 ans ne firent plus qu'un seul empire sous Cyrus, le fondateur de la monarchie perse. Celle-ci succomba sous Alexandre, dont presque toutes les conquêtes d'Asie furent, après sa mort, le partage de Séleucus et de ses descendans. Sous cette dynastie qui se fixa à Antioche, près de la mer, la Haute-Asie fonda la monarchie des Parthes qui fut renversée en l'an 226 par les Perses. Cependant les Séleucides avaient été vaincus par les Romains, qui étendirent leurs conquêtes jusqu'à l'Euphrate et au Tigre. Enfin, vers l'an 600, un peuple nouveau effectua une révolution complète dans la religion et les états de l'Asie. Les Arabes ou Sarrasins, surgis de l'Arabie, sous l'étendard de Mahomet, s'emparèrent, sous la conduite de leurs califes, de presque tout l'empire d'Orient, détruisirent la monarchie perse, et s'établirent à Bagdad qu'ils firent la capitale de leur empire et le séjour des sciences et des arts. Mais leurs mœurs s'étant amollies, les Turcs, de leurs mercenaires, devinrent leurs rivaux et bientôt leurs maîtres. A l'occident, les croisades les troublèrent; à l'orient, ils furent écrasés par Gengis-Kan qui s'empara de l'Asie. A sa mort, ses quatre enfans partagèrent son immense héritage, qui, cent ans plus tard, devint la conquête de Tamerlan. Les principales divisions de cette vaste partie de l'ancien continent, sont : à l'ouest, la Turquie et la Perse; au sud-ouest, l'Arabie; au sud, l'Inde; à l'est, la Chine; au centre et au nord la Tartarie. (Voir ces noms.) On répartit de la manière suivante les habitans de l'Asie d'après leurs croyances religieuses:

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Secte de Lac-Kiun

295,000,000 veaux sur la géographie et l'histoire na-
80,000,000 turelle de l'Asie. Ptolémée-Philadelphe
70,000,000
contribua aussi aux progrès de la géo-
17,000,000

8,550,000 graphie, en envoyant dans cette contrée
4,500,000 des géographes chargés de la décrire.
Sous le règne de Ptolémée Physcon (de

2,000,000

Secte de Confucius à la Chine. 1,000.000 146 à 116), Eudoxe de Cyrique voyagea

Secte de Sinto, au Japon.

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1,000,000

650,000 300,000 480,000,000

à un

Les premiers détails géographiques sur l'Asie occidentale sont renfermés dans les livres de Moïse et dans d'autres parties de la Bible. Ils nous apprennent que, dans les temps les plus reculés, cette contrée était parcourue par des caravanes de marchands que l'appât des richesses faisait voyager d'un pays autre. Homère, dans sa sublime poésie, a décrit avec exactitude le royaume de Troie et d'autres parties de l'Asie-Mineure. Hérodote agrandit le domaine de la géographie; mais il n'eut qu'une idée confuse de l'Inde. Il parle, sous le nom de Scythes, des peuples nomades de l'Asie centrale, décrit assez bien la mer Caspienne, et cite les déserts à l'est de l'Inde. En 399 (avant Jésus-Christ), la retraite des dix mille, dont Xénophon nous a laissé l'histoire, procura aux Grecs des aperçus nouveaux sur les pays qui comprennent aujourd'hui le Kourdistan et l'Arménie, et sur ceux qui bordent la mer Noire au sud. Vers cette époque, Ctésias, qui avait vécu à la cour des rois de Perse, publia sur l'Inde divers détails, les uns fabuleux, les autres reconnus exacts. Dans sa glorieuse expédition de 331 à 324, Alexandre étendit la connaissance de l'Asie. Cet illustre conquérant pénétra au-delà de la Bactriane (Grande-Boukbarie), jusque dans le pays des Scythes, près de la Steppe des Kirghiz; traversa une chaîne de montagnes, passa l'Indus, parcourut le Pendj-ab et repassa l'Indus près de son embouchure, enfin, suivit la côte de la mer Erythrée (mer d'Oman ). Cette mémorable campagne apprit aux Grecs une foule de faits nou

et se rendit du golfe Arabique par mer, à la mer de l'Inde : il est probablement le premier qui ait apporté des diamans de ce pays. Sous Auguste, Ælius Gallus visita l'intérieur de l'Arabie, et Strabon, vers l'origine de l'ère chrétienne, enrichit sa géographie de toutes les connaissances acquises de son temps sur l'Asie. Par suite de l'irruption des barbares dans l'empire romain (Vo. siècle), l'étude des sciences fut long-temps abandonnée, et durant le moyen-âge, on ne peut guère citer que le célèbre voyageur MarcoPolo. (Voyez GÉOGRAPHIE.) Pendant les XIV. et XV. siècles, la religion, la politique et le commerce continuèrent à diriger l'attention des Européens vers l'Asie centrale. On doit à François Pegoletti des renseignemens sur la route d'Azof à la Chine, qu'il fit vers 1335. Les relations géographiques du XV. siècle offrent plus d'intérêt et de vérité que celles du XIV. Ruy Gonzales de Ĉlavijo, envoyé en 1405 à Tamerlan, par Henri III, roi de Castille, décrivit son voyage en Asie, jusqu'à Samarcan; et la relation de Josaphat Barbaro, qui visita Tana (Azof) en 1456, et la Perse en 1471, est fort instructive. Enfin des découvertes postérieures, et non moins intéressantes, sont dues aux Portugais et à d'autres nations de l'Europe; il en sera parlé en lieux convenables.

ASILE. Les temples, les autels, les statues et les tombeaux des héros étaient autrefois la retraite ordinaire de ceux qui étaient accablés par la rigueur des lois, ou opprimés par la violence des tyrans; mais de tous ces asiles les temples étaient les plus sûrs et les plus inviolables. Le privilége attaché à certains lieux, de mettre les meurtriers à couvert de toutes poursuites, était très ancien

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