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ment aux deux vacances qu'il s'agit maintenant de remplir; et vous voudrez bien m'adresser (sous le timbre, Direction du personnel, bureau du recrutement) le procès-verbal contenant les résultats du concours qui va s'ouvrir.

En attendant, je vous prie de m'accuser réception de la présente dépêche, qui devra être enregistrée au contrôle. Recevez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite

considération.

Le Ministre Secrétaire d'état de la marine et des colonies,

Signé B. HYDE DE NEUVILLE.

(N.° 49.) LETTRE du Ministre de la marine aux Préfets maritimes et Administrateurs en chef des ports, portant avis d'une décision d'après laquelle le pilotage cesse d'être obligatoire pour les marins français à l'entrée du port de la Havane.

(2.o direction, 6. bureau; police de la navigation).

Paris, le 9 Février 1829.

MONSIEUR, les navires français étaient tenus de se servir d'un pilote pour entrer dans le port de la Havane, et, conséquemment, de payer le pilote, même non employé, lorsque celui-ci avait offert ses services.

M. le marquis de Vins de Peysac, consul général de France à l'île de Cuba, par suite des explications que je lui avais demandées à ce sujet, a réclamé auprès de l'autorité locale contre cette obligation, qui pesait sur notre pavillon sans être imposée aux bâtimens des autres nations; et il m'annonce, sous la date du 1." décembre 1828, qu'il en a obtenu la suppression.

Je vous prie de faire part de ce résultat aux commissaires de l'inscription maritime dans les ports de votre arrondisse

ment, avec ordre d'en donner avis aux chambres de commerce et aux navigateurs.

Vous voudrez bien m'accuser réception de la présente

dépêche.

Recevez, Monsieur, l'assurance de ma considération très-distinguée.

Le Ministre Secrétaire d'état de la marine et des colonies,

Signé B.on HYDE de Neuville.

(N.o 50.) LETTRE du Ministre de la marine au Commissaire général de la marine au Havre, en lui envoyant une médaille de sauvetage décernée à un capitaine de navire français par une société anglaise.

(2.c direction, 6. bureau; police de la navigation).

Paris, le 12 Février 1829.

MONSIEUR, d'après un rapport de M. le baron Séguier, consul général de France à Londres, je vous ai chargé, le 19 janvier dernier, d'exprimer toute ma satisfaction au capitaine Gimer, commandant le navire français le Normand, pour la conduite généreuse qu'il a tenue en prenant à la remorque et en conduisant dans la rade des Dunes, à travers beaucoup de difficultés et de dangers, le brig l'Auguste de Cherbourg, qui, démâté depuis trois jours, était entraîné vers la côte de France, où il se serait infailliblement brisé.

Par une nouvelle lettre, en date du 1." février, M. le baron Séguier m'a annoncé qu'une société anglaise, connue sous le nom d'Institution royale pour l'encouragement des secours portés aux marins naufragés ou en danger de naufrage, avait décerné au capitaine Gimer une médaille d'argent qu'il m'a adressée (1).

(1) Cette société bien respectable accorde ses encouragemens non-sculement à un Anglais qui sauve un autre Anglais, mais à un étranger qui sauve un Anglais, et aussi à un étranger qui sauve un autre étranger.

- Je vous transmets cette médaille, accompagnée d'une lettre d'envoi du secrétaire de ladite société: vous voudrez bien, après y avoir joint la copie, pareillement ci-annexée, de la lettre de M. Séguier, plus une copie de la présente dépêche, faire remettre le tout, suivant le mode ordinaire, à l'estimable capitaine Gimer, par le commissaire de l'inscription maritime.

Il devra, en outre, être pris note sur la matricule, de la distinction honorifique qui lui est accordée.

Je vous prie de me rendre compte de l'exécution de ces dispositions.

Recevez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite

considération.

Le Ministre Secrétaire d'état de la marine et des colonies,

Signé B.on HYDE DE NEUVILLE.

(N.° 51.) LETTRE du Ministre de la marine aux Préfets maritimes et Administrateurs en chef des ports, sur les précautions sanitaires à prendre à bord des navires qui transportent des mulets aux colonies.

(2.o direction, 6. bureau; police de la navigation ).

Paris, le 16 Février 1829.

MONSIEUR, un des derniers états sanitaires parvenus de Ja Martinique, constate que le navire l'Athénaïs, de Nantes, a mis à l'hôpital de Saint-Pierre onze hommes de son équipage, dont deux sont morts de la fièvre jaune, et un de la dysenterie putride.

Ce bâtiment était chargé de mulets.

Précédemment, le navire l'Antigone, de Bordeaux, ayant aussi des mulets à bord, avait envoyé à l'hôpital une grandepartie des hommes de son équipage, dont cinq succombèrent à la fièvre jaune.

L'observation de ces faits conduit à penser que la nature du chargement de l'un et l'autre navire a pu être une des causes déterminantes des maladies qui se sont manifestées parmi les marins de leurs équipages, et qui ont eu pour plusieurs d'entre eux une issue si funeste.

A cette occasion, M. le docteur Gaubert, médecin du Roi à Saint-Pierre, émet l'avis que les capitaines des bâtimens qui transportent des mulets aux colonies, devraient avoir le soin de se munir d'une quantité suffisante de chlorure d'oxide de sodium et de chaux de M. Labarraque, pour pouvoir désinfecter et assainir leurs parcs.

M. le docteur Kéraudren, inspecteur général du service de santé de la marine, a confirmé de son opinion personnelle l'utilité d'une semblable mesure.

Les capitaines qui se procureraient du chlorure, soit auprès de M. Labarraque, à Paris, soit auprès des pharmaciens des départemens, recevraient, en même temps, l'indication de la manière de s'en servir.

Je vous prie donc, Monsieur, de faire parvenir des copies de la présente circulaire aux administrateurs des quartiers de l'arrondissement de........, et de leur prescrire d'en remettre des doubles aux chambres de commerce, avec invitation, pour les armateurs, d'employer, lorsqu'il y aura lieu, à bord de leurs navires, la précaution qu'elle indique, dans l'intérêt de la santé des équipages et de la salubrité publique en général, comme aussi dans l'intérêt des armemens eux-mêmes.

Vous voudrez bien m'accuser réception de cette dépêche.

Recevez, Monsieur, l'assurance de ma considération très-distinguée.

Le Ministre Secrétaire d'état de la marine

et des colonies,

Signé B.on HYDe de Neuville.

(N.° 52.) LETTRE du Ministre de la marine aux Préfets maritimes et Administrateurs en chef des ports, portant avis des mesures prises par le gouvernement de Colombie contre l'introduction des maladies contagieuses.

( 2. direction, 6. bureau; police de la navigation.)

Paris, le 19 Février 1819.

MONSIEUR, Vous trouverez ci-joints.... exemplaires lithographiés de la traduction d'une circulaire adressée, le 23 octobre 1828, par le ministre des relations extérieures de la Colombie, aux intendans, pour leur notifier les dispositions prises par le gouvernement contre l'introduction des maladies contagieuses dans les ports de cette république.

Vous verrez que désormais aucun navire du commerce ne sera admis à décharger qu'autant qu'il sera porteur d'un certificat constatant l'état de la santé publique dans le der nier port de départ, signé par le consul colombien, ou, à défaut, par deux négocians dignes de confiance; et qu'à l'égard des bâtimens de guerre étrangers, il sera exigé de leurs commandans une déclaration au même effet, sous parole d'honneur, lors de leur entrée dans les ports de cet état.

Je vous prie de répartir les exemplaires ci-annexés, entre les commissaires aux classes de l'arrondissement de........, en leur prescrivant d'en remettre quelques-uns aux chambres de commerce, et d'en faire afficher un dans leurs bureaux, pour que les navigateurs en prennent lecture.

II importe aussi que les commandans des bâtimens du Roi aient connaissance des dispositions du même acte, dont plusieurs exemplaires devront, à cet effet, être déposés au bureau de la majorité.

Vous voudrez bien m'accuser réception de cette dépêche. Recevez &c.

Le Ministre Secrétaire d'état au département de la marine et des colonies,

Signé B. HYDE DE NEUVILLE.

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