Manuel de pathologie et de clinique médicales

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Germer Baillière, libraire-éditeur, 1866 - Clinical medicine - 915 pages
 

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Popular passages

Page 599 - ... par une forme particulière d'anémie, s'accompagnant d'un état de langueur générale, de débilité, d'un remarquable affaiblissement de l'action du cœur, d'irritabilité de l'estomac, et le plus souvent d'une douleur siégeant tantôt à la région lombaire, tantôt à la région épigastrique ou dans les flancs, vers l'extrémité antérieure de la dixième côte. De même, le plus souvent elle s'accompagne d'un changement particulier de la couleur de la peau : cette coloration est ordinairement...
Page 738 - Dans la cavité buccale, le môme examen peut faire reconnaître l'existence, soit à la fosse palatine, soit uu fond du pharynx, d'ulcères qu'on peut seulement soupçonner dans le larynx et la trachée. Il est très rare que l'on observe l'engorgement des ganglions sous-maxillaires. La peau n'est le siège d'aucune éruption ; mais on voit quelquefois survenir un œdème, surtout aux pieds et à la partie inférieure des jambes.
Page 736 - Après un petit nombre de jours, sans que la santé ait paru troublée, ou après que le malade s'est plaint de lassitude, de douleurs vagues, de malaise et d'inappétence; après une petite fièvre revenant par accès, présentant quelquefois le type tierce, un empâtement rarement douloureux se montre, soit au front, soit au mollet, soit sur une autre partie du corps. Lorsque le malade est resté pendant longtemps en contact avec des chevaux, l'invasion du farcin s'annonce souvent de très-loin...
Page 558 - Il reste immobile; ses yeux sont largement ouverts et fixes; sa physionomie perd toute expression; son indifférence pour les objets extérieurs est complète. Il ne répond plus aux questions qu'on lui fait, et semble quelquefois ne pas les entendre; : ou bien, ses réponses sont lentes, brèves, interrompues par des intervalles de silence.
Page 737 - ... 4" Morve chronique. La morve chronique, qui parait être la forme la plus rare de l'affection morveuse, est caractérisée par des ulcérations particulières à marche lente des fosses nasales et des voies aériennes, des douleurs articulaires et musculaires, et des symptômes généraux de cachexie. La morve chronique débute très rarement d'emblée : non pas qu'elle succède jamais à la morve aiguë , mais parce qu'elle se montre presque toujours précédée du farcin chronique. Lorsqu'il...
Page 736 - ... une altération profonde de la constitution, et se terminant le plus ordinairement par la morve aiguë. Le farcin peut exister seul ou accompagner la morve chronique ; il est, dans tous les cas, plus fréquent que celle-ci ; on peut même dire que, dans les cas de contagion, le farcin est trois fois plus fréquent que la morve.
Page 738 - ... gorge et un enchifrènement qui cause une grande gène. L'apparition de ces derniers symptômes dans le cours du farcin chronique est l'indice du développement de la morve. Une douleur se fait sentir dans la trachée ; la voix s'altère et peut même s'éteindre. La toux s'accompagne de dyspnée et d'une expectoration plus ou moins abondante. Une bronchite capillaire, et même une pneumonie, peuvent se déclarer comme complication. Le malade se plaint bientôt d'un enchifrènement qu'il est...
Page 364 - Lorsque le sentiment est complètement paralysé dans les parties extérieures, par le fait de la compression ou d'une section, le tronc du nerf peut encore, dès qu'il vient à être irrité, éprouver des sensations. qui semblent avoir lieu dans les parties extérieures auxquelles ils aboutissent.
Page 555 - ... se succèdent, se pressent avec une rapidité inconcevable, n'offrant entre elles nulle suite, nulle liaison, nul ensemble. Les mots détachés ne rappellent que des images confuses; la mémoire, n'obéissant plus qu'à une excitation maladive, évoque pêle-mêle tous les souvenirs dont l'affluence encombre, pour ainsi dire, le cerveau. La volonté, sans cesse entraînée, perd toute espèce de pouvoir, et l'attention, incessamment distraite par la nouveauté et la multitude des impressions...
Page 737 - La guérison est possible, mais malheureusement extrêmement rare. La morve chronique peut venir aussi compliquer le farcin à sa dernière période. La durée de la maladie est toujours très longue; elle varie de quatre mois à plus de trois ans; mais le plus ordinairement elle est de dix à quinze mois.

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