les Bavarois, il vous sera facile d'avoir des rensei`gnemens, et vous tomberez hardiment sur toutes les colonnes ennemies, afin de faire le plus de prisonniers possible.

Vous laisserez le commandement du corps d'Ingolstadt à qui vous voudrez, même à un général bavarois; mais, dans ce cas, vous aurez soin de mettre avec lui un général de brigade français, actif et intelligent.

Recommandez au général qui commandera à Ingolstadt, de placer un bataillon au pont du Lech, vis-à-vis Rain, et de me rendre compte deux fois par jour au quartier-général, afin de m'instruire de ce qui se passerait.

Vous me ferez connaître, par le retour de l'officier, le lieu où vous coucherez ce soir, celui où vous coucherez demain, dans le cas où le gros de votre corps ne puisse arriver à Munich.

A M. le maréchal NEY.

Donawert, le 17 vendémiaire, à midi. monsieur

Nous n'avons de nouvelles de vous, pas le maréchal, et nous ne savons pas où vous avez passé la nuit. Vous avez entendu le canon du combat de Vertingen; si vous aviez fait passer quelques. escadrons à Dillingen, vous auriez fait beaucoup de prisonniers; cependant nous en avons trois mille,

sept à huit drapeaux, beaucoup d'artillerie : c'était une division composée de douze bataillons de grenadiers.

Le quartier-général sera ce soir à Augsbourg. Ordonnez à la division Gazan et à celle des dragons à pied de passer le Danube, et de se rendre à Augsbourg, où il est nécessaire qu'ils soient arrivés dans la journée de demain. Quant à Ulm, il est impossible que l'ennemi l'occupe en forces. S'il l'occupe avec trois ou quatre mille hommes, envoyez une division pour l'en chasser; s'il l'occupe avec des forces beaucoup plus considérables, portez-vous-y avec toute votre armée, enlevez le pont, et faites un bon nombre de prisonniers.

Immédiatement après, dirigez-vous suivant les mouvemens de l'ennemi, soit sur Augsbourg, soit sur Landsberg, soit sur Memmingen.

La division de dragons du général Bourcier continue à être sous vos ordres instruisez sur toutes

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choses deux fois par jour l'empereur de tout ce que vous faites; vous sentez combien cela lui importe pour la combinaison générale.

A M. le général MARMONT.

Donawert, le

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vendémiaire.

LES momens sont précieux, général; chaque heure

perdue nous ôte une partie des succès que notre

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marche nous a donnés. Rendez-vous avec votre corps d'armée ce soir à l'intersection des deux routes de Augsbourg à Neubourg, et de Munich à Rain, c'est-à-dire au village ou dans les environs de Gundelsdorf; tirez des vivres partout où vous pourrez, car il y aura bien de la peine à vivre à Augsbourg. Le quartier-général sera ce soir à Augsbourg. Je vous préviens que dès aujourd'hui votre corps d'armée ne recevra des ordres que du grand état-major général.

A M. le maréchal NEY.

Zummershausen, le 18 vendémiaire.

L'EMPEREUR vient, monsieur le maréchal, d'apprendre par le général Savary les détails de votre glorieux combat; il reste actuellement à prendre possession d'Ulm, ce qui est important sous tous les points de vue. Sa majesté vous laisse le maître de marcher comme vous l'entendrez; pour arriver à ce but, cernez dans la journée de demain Ulm.

Les dragons à pied continueront à rester sous vos ordres; vous les placerez à Guntzbourg sur l'une et l'autre rive, et ils seront en position de se porter où il pourrait être nécessaire : immédiatement après qu'Ulm sera pris, vous n'attendrez pas de nouveaux ordres pour agir; vous y laisserez un officier de génie pour achever les travaux que les Autrichiens ont

commencés.

Vous vous dirigerez sur Memmingen, ou sur tout autre point où se serait porté l'ennemi, et le suivrez le plus possible.

Les points de Mindelheim et Landsberg seront occupés en force; Mindelheim par le maréchal Lannes, et Landsberg par le maréchal Soult On se portera, s'il le faut, sur Kempten ou sur Fussen. Ne manquez pas, arrivé à Ulm, de m'envoyer tous les renseignemens possibles sur la force de l'ennemi, le nombre des corps et leur direction.

L'empereur vous recommande de faire marcher et de faire donner vos divisions en masse; vous pourrez laisser la division de dragons à pied à Ulm, et, selon les circonstances, vous n'êtes autorisé à laisser à Ulm qu'une partie de cette division, et faire marcher le reste avec vous pour vous servir de réserve.

Comme l'empereur va se porter à Munich, où nos troupes arrivent ce soir, afin d'y attendre les Russes qui viennent de déboucher, il laisse le commandement de toute sa droite, consistant dans le corps du maréchal Lannes, du vôtre, et de la réserve de cavalerie, au prince Murat.

Le maréchal Lannes reprend la division Gazan. Adressez vos rapports au maréchal Murat; ce qui n'empêche pas que vous correspondiez directement avec l'empereur et avec moi. Ce soir, d'Augsbourg, l'empereur vous écrira quand il aura lu votre rapport.

Au prince Murat.

Zummershausen, le 18 vendémiaire.

L'INTENTION de l'empereur, monsieur le maréchal, est que la division Nansouty parte demain à la pointe du jour pour se rendre à Augsbourg, où elle recevra des ordres de l'état-major général.

Vous vous rendrez demain de votre personne à Mindelheim; vous aurez le commandement direct des corps des maréchaux Ney et Lannes, formant la droite de l'armée; vous les dirigerez de manière à ce qu'ils se secourent mutuellement, et fassent le plus . grand mal possible à l'ennemi. Tous les ordres passeront à ces généraux par votre état-major; mais ils pourront écrire directement à l'empereur, bien entendu qu'ils s'adresseront à vous pour tout ce qui est de service. Marchez avec précaution, et donnez toujours en masse.

A M. le maréchal LANNES.

Augsbourg, le 18 vendémiaire an XIV, à minuit.

Tous les renseignemens que l'empereur reçoit le portent à croire que l'ennemi vient livrer bataille à Ulm ou un peu plus haut. Les renseignemens, d'ailleurs, du combat de Guntzbourg ne sont pas tels que sa majesté l'espérait. L'empereur pense donc que vous devez passer par le même chemin qu'a tenu