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en gros du poisson d'eau douce contient les dispositions sui

vantes.

Le facteur, les contrôleurs, les crieurs et les forts attachés au service de la vente en gros du poisson d'eau douce, se rendront sur le carreau une demi-heure au moins avant l'ouverture de la vente.

Le facteur et les deux contrôleurs tiendront chacun un regis tre, sur lequel ils inscriront, article par article, sans blanc ni interligne, les noms des marchands, l'espèce et le prix de chaque lot vendu, et les noms des acquéreurs.

Immédiatement après la vente et la vérification, les trois registres seront remis au bureau du commissaire des halles et marchés.

Le commissaire examinera s'il y a conformité, et en cas de différence, il prendra pour constant le résultat de deux contre un. Aussitôt après la vérification, les contrôleurs feront les bordereaux de chaque marchand de poisson, lesquels seront visés par le commissaire, pour être remis au caissier.

Le caissier remettra, tous les mois, au préfet de police, l'état de situation de sa caisse.

Les crieurs annonceront à haute voix l'espèce et la quantité de chaque lot mis en vente, le mettront à prix, recevront et proclameront les enchères.

Les crieurs avertiront de l'extinction des enchères, les contrôleurs qui adjugeront.

Les forts formeront et mettront à la vente les lots de poissons. Ils placeront les voitures à leur arrivée, et ils en feront le déchargement.

Adresse du collége électoral du département du Finistère.

Sire,

Vos fidèles sujets du Finistère se félicitent de porter au pied Il leur du trône le tribut de leur respect et de leur amour. serait doux d'espérer que vous viendrez en recueillir l'éclatant témoignage.

Puisse votre volonté, Sire, hâter le moment où il nous sera permis de contempler les traits du prince qui a fait taire toutes les renommées des anciens áges, et qui pour les siècles futurs a mis peut-être la gloire à trop haut prix.

Dans ce jour, notre plus vif désir est de vous payer la dette de nos cœurs. Qui nous donnera des paroles dignes des sentimens qui nous animent. Nous voudrions que l'admiration et l'amour réunis dans leurs élans, vous offrissent à la fois le tribut qui plaît aux héros et l'hommage chéri d'un bon père de famille.

Si vous n'étiez, Sire, que le plus illustre des conquérans qui ont paru parmi les hommes, vos fidèles sujets du Finistère se contenteraient peut-être de vous admirer en silence, ils laisseront

à l'histoire le soin de tracer les hauts faits qui ont jeté tant d'éclat sur le règne de V. M. Pauvres, mais pleins de droiture, bons, mais incapables de feindre, ils préconiseraient mal des conquêtes qui ne seraient que brillantes; mais ils savent, Sire, qu'au milieu des fracas des armes et rassasié de gloire, votre cœur a soif d'une paix utile à vos peuples, que vous en hâtez le bienfait par vos triomphes, que si l'épée qui frappe brille dans votre droite, l'autre main présente aux nations l'olivier qui console; qu'une tendre sollicitude, en faveur de vos sujets, au milieu des camps, comme dans vos palais remue constamment votre grande âme; ils le savent, Sire, et les trophées qui s'élèvent partout où vous avez porté vos pas, partont où votre génie a guidé le bras de vos capitaines, ne se montrent plus à leurs yeux que comme ces météores bienfaisans (quoique terribles dans leur aspect), dont l'influence salutaire doit ramener des jours purs et sereins.

Qu'il soit permis à vos sujets d'interroger un moment la majesté souveraine. Ne laisserez-vons pas tomber sur votre port de Brest quelques-uns de ces regards féconds qui pourraient lui donner une seconde fois la vie. Veuve de ses vaisseaux, notre rade solitaire attend que vous ordonniez à la Loire de réparer ses pertes en lui apportant le tribut de vos forêts impé

riales.

Quelques obstacles seront à vaincre, mais qui vous disputera, Sire, le génie qui conçoit et la force qui exécute.

L'épouse auguste que vous avez assise à côté de vous, comme un ange de paix, sur le trône relevé de vos mains victorieuses, va bientôt accroître nos obligations avec nos espérances.

Gage de la stabilité de cet empire, le désiré des peuples est sûr de trouver dans nos cœurs un dévouement sans bornes.

Sire, daignez agréer avec bonté, l'hommage d'une portion de vos sujets, dont le caractère a peut-être besoin d'être mieux connu, qui a juré fidélité à votre personne, comme à votre race, et qui saura tenir à ses sermeus.

Réponse de S. M.

J'agrée vos sentimens. La vraie cause des malheurs qu'a "éprouvés la marine vient de la perte des hommes précieux que "la France a faite dans les guerres civiles qui ont déchiré sur"tout la Bretagne et le Poitou. Aussitôt que cela me sera pos

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sible, j'irai à Brest. Mais la puissance de mes peuples est telle "que dans quatre ans j'aurai plus de cent vaisseaux de haut "bord et deux cents frégates. Les matelots de l'Adriatique, comme ceux de la Baltique viennent déjà rivaliser avec mes "Bretons et mes Provençaux, de zèle et de courage, pour con"tribuer à la libération des mers, qui est non seulement l'inté"rêt de mon empire, mais aussi de toutes les autres nations

❝ du monde.

7 Mars.

Le sieur Laboucheie, négociant a Amsterdan a obtenu un passeport de la police pour se rendre à Londres pour les affaires de

son commer

De là le bruit s'est répan·lu qu'il y avait des propositions de paix avec l'Angleterre. Nous sommes autorisés à dementir ces bruits. Il n'y a aucuns pourparlers entre les deux gouvernemens; et il ne peut y en avoir, tant que subsistera l'administration actuelle anglaise, dont les principes de guerre perpetuelle sont counus de toute l'Europe.

Le voyage de Labonchere est relatif à ses affaires personelles: il ne peut donc influer en rien sur les transactions commerciales.

15 Mars.

Mesures relatives à l'amélioration des races de bêtes à laine. Au palais des Thuileries, le 8 Mars, 1811.

Napoléon, empereur des Français, roi d'Italie, protecteur de la confédération du Rhin, médiateur de la confederation suisse, etc. etc. etc.

Sur le rapport de notre ministre de l'intérieur,

'Notre conseil d'état entendu,

Nous avons décrété et décrétons ce qui suit:

Section lère. Formation de dépôts de beliers mérinos. Art. Jer. Dans le cours des années 1811 et 1812, il sera formé soixante dépôts de beliers merinos.

2. Chacun de ces dépôts sera de cent-cinquante beliers au moins, et de deux cent cinquante au plus.

3. Ils seront confiés à des propriétaires ou fermiers, lesquels les entretiendront, nourriront, profiteront de la toison, et re ceveront, s'il y a lieu, selon les localités et le prix des fourra ges, une indemnité annuelle, qui sera réglée à l'avance par notre ministre.

4. Au tems de la monte, les beliers seront distribuées gratuitement aux propriétaires de troupeaux indigènes, qui les soigneront et en répondront, sauf les accidens non-provenant de leur part.

Ces beliers, après la monte, rentreront au dépôt.

5. Le nombre des depots sera augmenté, chaque année, pendant sept ans, et porté jusqu'à cinq cents.

6. Leur placement sera déterminé par notre ministre de l'intérieur, selon les besoins et les lieux.

Section 2. De la manière de former les dépôts.

7. Pour former les dépôts de beliers, on prendra

1. Tous les beliers qui existent, au-dessus des besoins, dans nos bergeries impériales ;

2o. Tous ceux qui en proviendront à l'avenir;

3°. Tous les beliers qui se trouveront dans les troupeaux qui seront extraits d'Espagne d'après nos ordres;

4°. Les beliers qui seront achetés de gré à gré dans les troupeaux des particuliers, reconnus par les inspecteurs dont il sera parlé ci-apres, pour être de race pure et sans mélange.

Section III. Règles de police.

8. En conséquence, il est défendu à tout propriétaire de troupeau de race reconnue pure, comme il est dit ci-dessus, de faire châtrer aucun belier sans que l'un des dits inspecteurs ait examiné les animaux anciens, antenois ou de l'année, ne lui en ait donné attestation, n'ait fait le choix des beliers pour les dépôts, et permis la castration de ceux qu'il aura laissés comme défectueux ou trop faibles, lesquels il marquera à cet effet. Le surplus sera acheté de gré à gré pour le compte du gouvernement.

9. Tout propriétaire de troupeau métis qui sera à portée d'un dépôt de beliers mérinos, et à qui ce dépôt pourra fournir des beliers pour sa monte, sera tenu de faire châtrer tous ses mâles.

10. La contravention aux articles précédens sera constatée par les inspecteurs des troupeaux ; ou sur leur requisition, par les officiers de police, et punie.

1o. De la confiscation des animaux châtrés, dans le cas de l'article 8 ou non châtrés, dans le cas de l'article 9.

2. D'une amende qui ne pourra être au-dessus de cent francs, ni au-dessus de mille francs et double en cas de récidive.

Section IV. Des inspecteurs généraux et particuliers.

11. Il y aura pour la surveillance et l'inspection des dépôts de beliers, pour faire les achats et exercer la police, quatre inspecteurs généraux et an inspecteur particulier par chaque arrondissement, dont notre ministre de l'intérieur réglera l'étendue.

12. Les inspecteurs généraux seront chargés

1. De visiter, une fois par an, tous les dépôts et tous les troupeaux de race pure ou améliorée, chacun dans la partie de l'empire qui lui sera assignée;

2. De faire les achats de beliers au compte du gouverne

ment;

3. De correspondre avec les inspecteurs particuliers, et de former des états annuels des bêtes pures et améliorées;

4°. De recueiller et transmettre, sur la branche d'économie rurale dont ils sont chargés, tous les renseignemens nécessaires.

13. Les inspecteurs particuliers surveilleront les dépôts de beliers, en feront la répartition au moment de la monte, visite

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Dimanche, 17, S. M. l'empereur et roi, entouré des princes, priores grandes guitaires, des mistres, des grands-officiers et officiers de sa manon, a reçu avant la messe au palais des Thailenes, dans la sa le du trône, une députation des vi les de Hambourg, de Lubeck et Bréme, composée pour la ville de Hambour2, de

M. M. Doormann, ancien syndic de Hambourg, president de la députation;

Schulte, ancien sénateur;
Jenisch, ancien éateur.

Pour la ville de Lubeck, de
M. M. Overbeck, ancien sécateur;
Coht, ancien sénateur.

Et pour la ville de Bremen, de
M. M. Grooning, ancien sénateur;
Schmidt, ancien sénateur;

de Falmers, ancien sénateur.

Cette députation a été conduite à l'audience de l'empereur par un maître et un aide des cérémonies, introduite par le

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