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la gloire,

Il régnait sur les rois; mais qu'est-ce que
Que corrompt l'injustice et que souille l'orgueil ?
La vengeance a brise le char de sa victoire
Et du trône du monde elle a fait

son cercueil.

Poëme inédit de k... Regnault de War

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FIN DE LA VIE POLITIQUE

DE NAPOLÉON;

PAR M. REGNAULT DE WARIN.

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CHEZ

PARIS,

PLANCHER, ÉDITEUR, RUE SERPENTE, No 14;
EYMERY, LIBRAIRE, RUE MAZARINE, N° 30;
DELAUNAY, LIBRAIRE, AU PALAIS-ROYAL;
PANCKOUCKE, LIBRAIRE, RUE SERPENTE, N° 16.

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1815.

Les exemplaires voulus par la loi ayant été déposés, je poursuivrai tous contrefacteurs selon la rigueur des

lois.

KAISERLICHE

KOENIGLICH

WIEN

FOFTIBLIOTHER

Plancher

PRÉFACE.

VINGT-CINQ ans de crimes et de mal

heurs ont tellement altéré nos idées et faussé notre jugement, que celui qui, aujourd'hui, publie un libelle, n'a besoin ni de précautions pour le composer, ni de délicatesses pour le faire lire. Il suffit, qu'ayant à parler aux passions, il soit passionné. Qu'il professe d'ailleurs des opinions absurdes, des sentimens vils, exprimés dans un style rebutant par son emphase, ou dégoûtant par sa bassesse, qu'importe, pourvu qu'il serve les prétentions d'un parti. Les gens à parti ont dans l'esprit la dépravation que certains malades ont dans l'estomac : les uns et les autres ne veulent pas être alimentés, ils veulent être assouvis.

Quels succès pourrais-je donc espérer, si je n'avais pour juges que des lecteurs de cette sorte, moi qui, dans les circonstances les plus critiques, n'ai pris la plume qu'en faveur de ce que je crois la raison, la justice et la vérité ? Aussi, n'est-ce point à eux que je m'adresse, mais aux hommes vraiment

*

impartiaux, dont le cœur est guidé par les principes de la morale, et qui ne dédaignent pas de mettre leur conscience dans leurs opinions et dans leurs intérêts. Ces honnêtes

gens ne me croiront pas royaliste absolu pour avoir avancé que le respect du prince et Î'amour de la patrie ne doivent faire qu'une même affection; ils ne m'appeleront pas jacobin, parce que j'aime la liberté, ni janissaire, parce que je suis sensible à la gloire. Mais considérant que, depuis mon existence littéraire, je n'ai consacré mes veilles qu'aux principes qui sont immuables, sans flatter, sans même approcher les hommes qui varient sans cesse, ils diront: Il peut n'être pas un politique consommé ou un écrivain recommandable,mais c'est un homme de bien, et qui trempe sa plume dans son cœur.

L'ouvrage que je publie est moins l'histoire de la révolution du 20 mars, que des considérations sur les diverses phases de cet événement trop fameux. Avec l'estime que j'ai de ma conscience, estime modérée néanmoins la défiance de mes facultés, j'ai par cru pouvoir ne taire aucunes vérités, en en subordonnant toutefois l'expression au tempérament des formes : c'est aiusi que, dans plus d'une circonstance, je n'ai pas dû blâmer dans Napoléon ce que je jugeais digne d'éloges; c'est ainsi que j'ai pu ne pas ap

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