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» Et ne peuvent les brocqueteurs et détailleurs » deschendre ny avaller à leurs caves et chelliers, » aulcuns vin ny bierre sans en demander congié, » à peine de 60 sols d'amende ;

» De prendre sur chaque brassin de bierre fait » à Beaumetz, deux lotz de bierre.

» Il est du par les fermiers: 62 livres, 2 sols, » 4 deniers; 275 chapons, 5 poules, 20 pou» leteaux et 20 hestaudiaulx, 50 mencauds de » blé, et huit vingt mencauds d'avoine;

» Un droit de péage appelé le petit vinaigre qui » se prend sur le grand chemin et chaussée allant » de Bapaume à Cambrai, entre les villages de » Beugnies et Boursies, savoir: un chariot chargé » de marchandises, 4 deniers tournois; une cha» rette, 2 deniers; un cheval chargé, 1 denier; » un bœuf ou vache, 1 denier; et chaque bête » blanche, une obole. >>

BAILLAGE ET échevinage DE BAPAUME.

Le baillage de Bapaume comprenait soixantesix villages et hameaux. Ses baillis jugeaient de toutes les causes sans appels et de toutes matières civiles sous le ressort du parlement de Paris; ils connaissaient des séances du domaine des souverains, des eaux et forêts et des impositions.

Ce baillage avait été confirmé par l'édit et la déclaration du Roi, des mois de février et mars 1693.

y

<< Nous avons confirmé et confirmons est-il dit tous les officiers des baillages des gouvernances et autres juridictions royales dudit pays, ayant provision de nous... par lettres-patentes du conseil-d'état du Roi, du 13 décembre 1730. »

Les mayeurs et échevins étaient chargés de l'administration des affaires communes et de toutes justices, haute, moyenne et basse, dans l'étendue de la ville et de la banlieue. Leurs jugements ressortissaient par appel au baillage.

Autrefois, à Bapaume, les mayeurs, échevins et jurés étaient renouvelés de quatorze en quatorze mois par élection de la bourgeoisie, mais depuis, ce fut au conseil provincial d'Artois qu'appartint cette nomination.

Lorsqu'il s'agissait d'élire les mayeurs, les échevins et les argentiers, les bourgeois se formaient en onze bannières ou compagnies. Chacune de ces sections nommait son mayeur provisoire, chargé de présider l'élection partielle. Tous les mayeurs de bannières se réunissaient ensuite pour récapituler les votes et faire connaître aux habitants, le nom du mayeur définitif.

Pour la nomination des sept échevins et des trois argentiers jurés, les onze bannières s'assemblaient de nouveau et désignaient à la pluralité des voix, trois bourgeois chargés de choisir les échevins et les argentiers. Cet usage dura jusqu'en 1681.

CHRONOLOGIE DES MAYEURS DE LA VILLE DE BAPAUME.

1681. Robert Danel. 1682. Pierre Lefebvre.

1685. Jean Théry.

1686. Pierre Lefebvre.
1688. Jean Théry.
1689. Jean Devillers.
1690. Pierre Lefebvre.
1691. Melchior Leclerq.
1692 à 1695. Lenglet.
1696 et 1697. Martel.
1698. Lenglet.

1699. Pierre Lefebvre.
1700. Lenglet.

1701 et 1702. Phil. Martel. 1703 et 1704. Coudère. 1705. Demilly. 1706 et 1707. Crespel. 1708 à 1710. Coudère. 1711 à 1713. Demilly.

1714 et 1715. Coudère.
1716. Heaucre.

1717 et 1718. Coudère.
1719 et 1720. Piot.
1721 et 1722. Couderc.
1723. Debecourt.
1724 à 1726. Crespel.
1727 et 1728. Debecourt.
1729 à 1735. Boniface.

1736 à 1738. Mullet.

1739 à 1741. Boniface. 1742. Jean-Baptiste Mullet. 1743. Boniface.

1744 à 1748. Devise. 1749 à 1752. Savary. 1753. Handouart.

1754 et 1755. Duchastelet. 1756 à 1758. Devise. 1759 à 1762. Boniface.

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'AI profité d'une tournée dans le canton de Marcoing, pour dire un mot sur l'église de la commune de Lesdain; c'est plutôt une description incohérente et saccadée qu'un travail suivi que j'ai fait sur quelques notes presqu'illisibles, en courant le nez en l'air, mais je crois y avoir consigné quelques réflexions qui pourront être utiles à l'archéologie du pays, comme

j'ai cru devoir y dire aussi quelques mots de critique, parce que la critique, quand elle est consciencieuse et mesurée, est toujours profitable.

L'église de Lesdain, comme toujours, avant qu'on eût imaginé de prendre les temples païens pour modèles des églises chrétiennes, est en forme de croix. Le chœur, ainsi que le transsept, ou les deux bras des nefs, se terminent par des absides carrés.

L'intérieur de l'église est déshonoré par diverses mutilations et par la dégoûtante et stupide souillure du badigeon, qui laisse à peine apercevoir les jonctions des pierres de taille. Une double rangée de piliers, de forme octogonale, à pans irréguliers et ornés d'encorbellements sous les impostes qui reçoivent les retombées des ogives, établit la division des trois nefs. Les tympans, entre chaque ogive, sont décorés de dais, de consoles et d'écussons soutenus par des anges; le plafond carré des nefs est en bois de chêne, avec poutres apparentes.

Les chapelles du transsept, sont lambrissées également en bois de chêne, mais dans le goût ogival avec pendentifs et nervures. Les croisées dont les meneaux ont été détruits, offrent encore quelques fragments dont la forme indique que cette partie de l'église est plus ancienne que la façade d'entrée en effet, l'indication de deux ogives géminées qui s'y voit, ainsi que les mou

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