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NOMBRE D'INDICATIONS DE CHAQUE VENT

à Cambrai, en 1846,

d'après les observations faites à 9 heures du matin, à midi et à 3 heures du soir.

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ESSAI

Sur les moyens de prévenir les maladies des Pommes de terre, et de rendre au vaccin sa vertu présercatrice.

Namque unam dicere causam

Non satis est, verùm plures, undè una tamen sit.

LUCRET, liv. 6, v. 707.

PREMIÈRE PARTIE.

ON même fait relatif à la maladie de la pomme de terre, reproduit sous mes yeux, en deux années consécutives, me paraît assez intéressant pour être signalé.

En 1845, année humide et froide, le sieur Lafond, mon voisin, a planté dans son jardin des pommes de terre en morceaux, comme on le fait communément. Au milieu de son parc, il avait aussi planté quelques lignes de petites pommes de terre, provenant de semis, de l'année précédente.

pour

Les pommes de terre plantées par fragments eurent le sort commun, elles furent presque toutes atteintes par la maladie. Pas une seule de celles de semis ne fut attaquée. Il était curieux de voir les tiges conserver leur force et leur verdeur au milieu des autres tiges, presque toutes flétries. Il en fut de même des tubercules, ils parvinrent à une parfaite maturité et ne laissèrent rien à désirer la force, le nombre et leur excellente qualité. En 1846, année chaude et sèche, dans un autre endroit de son jardin, Lafond mit encore au milieu de ses pommes de terre, coupées par fragments, quelques routes de ses tubercules provenant de semence. Mêmes résultats que l'année précédente: les tiges de ses pommes de terre par œilletons se fanèrent et leurs tubercules devinrent malades, tandis que par semis, tiges et tubercules restèrent intacts, sans une seule exception. Je dois noter encore, que le jardin de Lafond se trouve environné de beaucoup d'autres jardins, où des pommes de terre plantées par morceaux furent également atteintes par la maladie.

Depuis que ce tubercule a passé du nouveau continent dans l'ancien et qu'il s'y est acclimaté, partout on l'a propagé par œilletons et cela se conçoit, car par cette méthode on avait la même année, récolte complète, tandis que par la semence, on est obligé de l'attendre deux ans au moins; et, tant que de bons produits répondaient à ce procédé, certes, il convenait de le continuer.

Mais qui n'a pas remarqué, depuis bien des années, que nos champs de pommes de terre ne fleurissent pas toujours ou ne fleurissent qu'imparfaitement, ou s'ils fleurissent, ne donnent pas toujours de semences? Ces observations ne préludaient-elles pas à la maladie des pommes de terre; notre prévoyance alors, n'aurait-elle pas dû nous dire, sommes-nous dans la bonne voie, ne nous écartons-nous pas des lois primordiales? Si les fleurs, si les baies nous font défaut, gare aux tubercules.

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Mil huit cent quarante-cinq est venu avec sa mauvaise récolte; le hasard m'a rendu témoin de ce qui s'est passé au jardin de Lafond; puis 1846 et la double expérience de Lafond, et enfin maintenant 15 juin 1847, des journaux rapportent que des comices agricoles d'Angleterre signalent sur quelques points, la réapparition de cette funeste. maladie.

Que conclure de tout ceci? C'est que la pomme de terre a besoin d'être régénérée par la semence; car, bien que les végétaux se multiplient par drageons, boutures, marcottes, œilletons, il n'en est pas moins vrai que le mode de reproduction par excellence, le plus naturel enfin, est, sans contredit, celui par semence.

En effet, on sait combien la nature tient aux germes cet oiseau, si timide, se laisse prendre sur ses œufs on a vu une fourmi ouvrière, à laquelle on avait coupé l'abdomen, mettre encore

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