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tables des forêts, à constater les anticipations que les riverains ont pu se permettre sur leur sol, et à y rattacher les portions de territoire qui en ont été distraites.

Cet objet me semble complètement rempli par les dispositions que contient la lettre du ministre que je vous transmets, et à l'exécution desquelles je vous recommande de veiller. (1)

(1) Dans un prochain Numéro des annales, nous présente rons sous un point de vue rapprochée, les diverses dispositions des circulaires et des instructions qui viennent d'être rappelées, En attendant faciliter à MM. les officiers forestiers et pour " les recherches auxquelles la bonne exécution, des mesures prescrites par la circulaire qui précède, pourroit donner lieu, nous croyons utile de rappeler ici le volume et lapage du Mémorial forestier, où se trouvent en entier les circulaires et les instructions concernant la reconnoissance et la fixation des limites des forêts impériales communales et d'établissemens publics au moment du levé des plans du cadastre,

La circulaire N°. 203, datée du 14 floréal an 12 (4 mai 1804) se trouve, volume de l'an XII, page 228 et suivantes, jusques et compris 239; elle est accompagnée d'une planche gravée qui facilite l'intelligence des dispositions qu'elle contient.

L'instruction du 24 messidoran 12 (13 juillet 1804) se trouve aussi dans le volume de l'an XII, page 282 ct suivantes jusques et compris 291.

Le supplément donné à cette instruction, daté du 15 thermidor an 13 (3 août 1805), est insérée dans le volume de l'an XIV, page 76 et suivantes jusques et compris 89; an tronve dans ce supplément, le texte entier de quatre dépêches du Ministre des finances relatives à l'objet de cette instruction. La première de ces dépêches est da 15 fructidor an XII,( 2 sept. 1804) et concerne la remise des calques; elle dispensele géomètre, de fournir des cahiers de calculs, et porte qu'aucune poprsnite ne pourra être faite contre les arpenteurs du cadastre, sans une autorisation de S Exc.

La deuxiènic, dy 8 frimaire an 13 (29 nov. 1804), concerne l'abornement et l'arpentage des forêts, la rédaction et la remise des calques, ainsi que le paiement de la prime de dix centimes Accordée aux arpenteurs.

La troisième, du 6 germinal an 13 (27 mars 1805), pré

DEUXIÈME PARTIE.

ECONOMIE FORESTIERE.

SECTION II. AMÉLIORATIONS.

S. 3. Ouvrages nouveaux.

No. 1. HISTOIRE DES ARBRES FORESTIERS DE L'AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE, considérés principalement sous les rapports de leur emploi dans les arts et de leur introduction dans le commerce; par F. ANDRÉ MICHaux.

PREMIÈRE ET SECONDE LIVRAISONS (1).

Pins et Sapins.

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Le prospectus de cet ouvrage que nous avons inséré dans le 25° Numéro de ces annales, en a fait connoître l'objet et plan, Il contient un bref exposé des richesses végétales que l'Amérique septentrionale récèle dans ses vastes forêts, et des nombreuses recherches auxquelles l'auteur s'est livré pour y reconnoître les espèces les plus importantes sous le rapport de leur utilité dans les arts et de leur naturalisation en France.

Les deux premières livraisons que nous annonçons aujourd'hui, forment un volume qui contient, dans un ordre méthodique, les PINS et SAPINS, au

vient les réclamations relatives à l'insuffisance de cette prime Enfin, la quatrième dépêche, datée du même jour, concerne l'arpentage des bois des communes.

(1) Un volume grand in-8°., avec figures, prix 30 francs,
Chez l'auteur, place Saint-Michel, No. 8,
Trenttel et Würtz, rue de Lille, No. 27.
Arthus-Bertrand, rue Hautefeuille, No. 23.

nombre de 14. La description de chaque espèce est accompagnée d'une figure coloriée, d'après les dessins de MM. REDOUTÉ et BESSA. Ces figures sont faites avec un tel soin et une vérité si frappante, que l'œil trompé, croit voir les objets mêmes qu'elles représentent. Les rameaux, les feuilles, les fruits et les graines, tout y est comme dans la nature. Nous avons été à même de nous en assurer par la comparaison des espèces figurées dans cet ouvrage, avec les espèces vivantes que nous possédons déjà, telles que le pinus strobus, l'abies, canadensis, et le balsamifera. Mais le principal mérite de l'ouvrage, consiste dans les renseignemens qu'il offre sur les qualités individuelles des arbres, les dimensions auxquelles ils parviennent, les endroits d'où on les tire, ceux où on les exporte, les usages que l'on fait de leur bois de leur écorce et de leur résine, les températures qui conviennent à ces arbres et les moyens de les naturaliser dans les différentes parties de l'Empire. Tous ces détails y sont présentés avec la simplicité et l'exactitude scrupuleuse qui caractérisent l'auteur du voyage à l'ouest des monts-Alléghanis. Nous ne pouvons néanmoins passer sous silence, le mérite typographique de l'ouvrage, ni les soins particuliers que l'auteur a mis pour que tout répondit à l'importance de son travail.

Pendant son séjour dans les états unis, M. MıCHAUX a fait, à l'administration, de nombreux envois de graines qui ont produit dans les pépinières de Mouceau et de la Ferté-Vidame, une grande quantité de plants de belle venue. On distingue sur tout le noyer noir, le noyer cendré, le mérisier de Virginie, les chènes désignés sous les noms latins de Quercus rubra, q. Monticola. q Coccinea et q. Palustris. Mais les trois premières espèces sont les

plus remarquables; elles méritent sous tous les rapports, d'être cultivées par millions dans nos forêts où elles acquerront, à n'en point douter, les belles dimensions auxquelles elles parviennent dans celles de l'Amérique.

L'auteur en dédiant son ouvrage au ministre des finances, lui rend compte des efforts qu'il a faits pour remplir ses vues et celles de l'administration générale des forêts. « Les renseignemens que j'ai l'honneur de « vous présenter, dit-il, sont le résultat d'observa❝tions faites dans quatre cents lieues de pays, avec toute l'attention et la persevérance dont je suis capable ».

K

Il retrace ensuite, dans une introduction aussi simple qu'instructive, les travaux des savans naturalistes qui ont parcouru l'Amérique septentrionale, et dont les relations avoient appris combien cette partie du nouveau monde étoit favorisée de la nature sous le rapport du règne végétal. Mais il ne peut s'empêcher de relever un grand nombre d'erreurs échappées à ces voyageurs et de faire remarquer l'insuffisance des notions qu'ils ont publiées. Les recherches et les observations qu'il a faites pour y suppléer, quant aux arbres forestiers, rectifient et complètent d'une ma→ nière satisfaisante, cette partic intéressante de l'histoire naturelle. Il s'est particulièrement attaché à reconnoître les différens degrés d'utilité des bois dans les arts, et c'est auprès des artisans, dans les chantiers de constructions et tous les ateliers où l'on s'occupe du travail du bois, qu'il a puisé les renseignemens qu'il nous transmet.

M. MICHAUX rappelle ce qu'il avoit déjà dit dans un mémoire à la Société d'agriculture de Paris, en 1805; savoir que l'Amérique septentrionale possède cent trente espèces d'arbres forestiers qui s'élèvent au

dessus de 9,74 mètres (30 pieds) dont quatre-vingt quinze sont employés dans les arts; tandis qu'en France, nous n'en avons que trente sept qui parviennent à cette élévation, dont 18 seulement sont employés dans les constructions civiles et maritimes.

Cette introduction est suivie d'un tableau indicatif de 152 espèces d'arbres que l'auteur se propose de décrire dans son ouvrage. Les deux premières livraisons que nous annonçons, contiennent les PINS et les SAPINS, qui sont :

10. Le pin rouge (pinus rubra); arbre de 22 à 25 mètres d'élévation (70 à 80 pieds), sur 50 à 60 centimètres (20 à 24 pouces) de diamètre; qui vient dans les terrains arides et sablonneux; dont le bois fort et durable est souvent employé dans les constructions navales;

2o. Le pin des rochers (pinus rupestris); connu dans le Canada sous le nom de pin gris; petit arbre peu important pour son bois;

3°. Le pin mitis (pinus mitis); très-grand arbre, dont le bois, de bonne qualité et très-durable, est employé dans la construction des maisons, dans celle des vaisseaux et qui forme un objet considérable d'exportation pour les colonies occidentales et l'Angleterre ;

4°. Le pin chétif (pinus inops); arbre médiocre, dont le bois, chargé d'aubier, est peu employé;

5o. Le pin appelé (pinus pungens); arbre de 45 à 50 pieds, peu répandu dans l'Amérique septentrionale, dont le bois ne sert à aucune usage particulier ;

6. Le pin du sud (pinus australis); très-grand arbre, dont le bois peu chargé d'aubier, compacte et serré, est employé pour la construction des maisons; qu'on préfère à toute autre espèce de pins,

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