TRAIT É de la Verité de la RELIGION PREMIERE PARTIE. Quatriéme Edition, reveüe, cora A ROTTERDAM, MDCCI. Avec Privilege de Noffeigneurs les Etats MONSEIGNEUR le MARK-GRAVE DE BRANDEBOURG, ARCHICHAMBELLANET ELECTEUR DE L'EMPIRE ROMAIN, DUC DE PRUSSE, MAGDEBOURG, JULIERS, CLEVES, BERGUES, STETIN, POMERANIE, DES CASUBES, VANDALES, ET EN SILESIE, DE CROSNE ET CARNOVIE,BURGH-GRAVE DE NORIM. BERG, PRINCE DE HALBERSTAT, MINDE ET CAMIN, COMTE DE LA MARCHE ET RAVENSBERG, SEIGNEUR DE RAVENSTEIN, LAUEN. BOURG ET BUTOW. MONSEIGNEUR, Ncore que je parle à un grand Prince & à un fameux Conquerant, ce n'eft ni au fameux Con querant, ni au grand * 2 Prince Prince que je dedie cet Ouvrage, mais à un pieux Electeur, à qui Dieu a fait la grace de connoître la Religion, & de l'aimer. Je fçay, MONSEIGNEUR, que les Annales du fiecle feront pleines du nom illuftre de Vôtre Alteffe Electorale, & que la pofterité cu rieuse d'apprendre les merveilles de nôtre temps, les cherchera dans l'Hiftoire de fa Vie. On y verra vos Etats floriffans, la grandeur de Vôtre Alteffe Electorale portée à un point, où l'efperance mefme de fes Anceftres n'ef toit jamais parvenue, Mais, MONSEIGNEUR, l'o feray-je dire à Vôtre Alteffe Electorale? Je cherche en sa personne illuftre quelque chofe de plus grand que que cette grandeur que les hommes eftiment: & s'il faut que je m'exprime avec liberté, ces grandes & immortelles actions nous paroîtroient petites & de peu de confideration pefées au poids du Sanctuaire, fielles n'avoient eu la juftice pour leur principe, & fi elles n'avoient elté accompagnées d'une pieté, qui les rend en effet divines & furnaturelles, parce qu'elle les rapporte à Dieu. Et certainement, MONSEIGNEUR, fi nous nous fouvenons avec joye de tant de victoires fi importantes à cet Etat, nous ne confiderons pas avec moins de plaifir tant de vertus fi utiles à nôtre edification, dont Dieu a orné l'ame de Vôtre Alteffe; cette douceur & cette bonté qui temperent en elle le pouvoir fouve* 3. rain, |