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par dédoubler les lycées trop nombreux (1). 11 faut ensuite s'appliquer à distinguer la personnalité de chaque élève (2): à cette condition seulement l'internat sera éducatif. Enfin, il faut l'égayer, le rendre attachant par le confort et la salubrité de son installation, par le charme de la vie en commun autant que par une intelligente culture de l'esprit, par l'attrait des plaisirs salutaires et simples qu'il peut offrir (3).

Il n'y faut pas seulement des salles d'étude spacieuses et aérées, avec un éclairage disposé pour ménager la vue des élèves; avec des bancs et des sièges qui ne forcent pas les épaules à se voûter et les poitrines à se creuser. Il y faut aussi des cours larges et gaies, avec du soleil T'hiver, de l'ombre l'été (4), où les jeux puissent s'ébattre librement; des cours vitrées et des ateliers manuels pour défendre contre les intempéries du temps et occuper utilement les récréations pluvieuses (5); un salon où puisse s'épanouir, au moins une fois par semaine, la vie familiale de la maison; où son austérité s'attendrisse; où, sous l'œil paternel du proviseur et de sa famille, l'enfant retrouve un peu de la chaleur, de la douceur du foyer domestique; où il puisse se former, dans ce qu'elles ont de noble et non dans ce qu'elles peuvent avoir de futile et de puéril, aux manières du monde; et où les soirs de rentrée tout au moins, il puisse trouver un autre accueil que celui d'une maison obscure et glaciale dont la porte se referme sur lui comme celle d'une prison; puis, pour les grands jours, une salle de fêtes, où les parents seront conviés aux divertissements d'art ou de musique (6) que pourra donner la maison; où ils trouveront à la fois orgueil et joie à voir la joie de leurs enfants et à se mêler à leurs plaisirs; où ils pourront rencontrer les professeurs de la maison, causer avec eux du dépôt précieux qu'ils leur ont confié, et nouer avec eux des relations nécessaires et profitables pour tous (7).

Enfin, il y faudra ce que bien peu de lycées possèdent, non seulement des dortoirs qui respectent les justes prétentions de la liberté individuelle en assurant à chaque élève une cabine séparée (8), où pendant la nuit au moins et aux heures de la toilette matinale il puisse se trouver seul et à l'abri des regards indiscrets, et qui réservent néanmoins, soit au moyen de vasistas vitrés, soit an moyen d'un pont transversal, les droits qu'une sage surveillance ne doit jamais abdiquer, mais encore, des installations hygiéniques qui ne soient pas d'une trop affligeante insuffisance dans leur rudimentaire simplicité, et enfin, et surtout, de l'eau, de l'eau en abondance pour le visage, pour les mains, pour les pieds, pour le corps, et non pas seulement de l'eau froide, rebutante à la peau contractée en hiver par le froid, mais aussi de l'eau chaude à discrétion et à toute heure de la journée.

Toutes ces réformes ont été déjà demandées par une commission qui siégea au ministère de l'instruction publique et qui rédigea un travail fort bien fait. Il ne s'agit plus aujourd'hui de les demander, mais de les imposer.

A ce prix, l'Internat entretiendra, grâce à son hygiène et au principe fortifiant de la vie commune, cette santé du corps et cette joie de l'âme, sans laquelle l'instruction n'est qu'une triste pénitence, quand elle n'est pas une déformation intellectuelle ou physique, et, par le développement harmonieux de to ites les facultés, aussi sûrement qu'une seconde famille, il ménera à bien cette chose admirable et complète qui est l'éducation d'un homme.

L'internat réussira d'autant mieux dans cette tâche difficile qu'il opérera avec le discernement d'un être moral, conscient et capable d'affection et de sollicitude, au lieu de fonctionner avec la régularité aveugle et la rudesse d'une machine administrative. Pour agir sur les âmes, il faut mettre une âme où il n'y a aujourd'hui qu'un règlement.

La véritable réforme de l'internat n'est pas dans la suppression, qui est impossible. Elle

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est dans une nouvelle orientation de son règime administratif (1).

Elle est d'abord dans la diffusion des établissements d'enseignement secondaire, surtout des plus modestes, comme les collèges, et dans la multiplication des dispenses de frais d'externat, pour rapprocher l'instruction secondaire du plus grand nombre possible de familles et la mettre à la portée de toutes les res

sources.

Elle est ensuite dans la suppression progressive des internats d'Etat. Ce qui doit peu à peu disparaître, ce n'est pas l'internat, qui est bon et qui peut être, comme on l'a vu, nécessaire; c'est la centralisation de l'Etat qui le paralyse.

Si l'on considère de près les statistiques, on en voit sortir une double constatation. Le première, c'est que la crise de l'Université est surtout la crise de l'internal. La seconde, c'est que la crise de l'internat est surtout la crise de l'internat d'Etat, ou si l'on préfère de l'internat centralisé.

De 1879 à 1898, l'ensemble de la population scolaire des lycées et collèges s'est accru de 2,362 élèves. Le nombre des externes s'est accru de 8,198 unités (53,351 au lieu de 45,153). Mais le nombre des internes a diminué de 7,323 unités et est tombé de 31,117 à 23,794.

La crise de l'Université est donc bien la crise de l'internat (2).

Mais c'est surtout l'internat d'Etat qui souffre. Dans les lycées qui ont des internats d'Etat, la baisse de l'effectif des internes est générale et continue.

Au lycée Ingres, à Montauban, le nombre des élèves était de 407 en 1882; il était tombé à 286 en 1898. Le nombre des externes a varié d'un maximum de 218 élèves en 1886 à un minimum de 183 en 1889; depuis 1895, leur effectif tend à se relever. Mais la baisse de l'internat est constante. De 133 en 1887, le nombre des internes est passé à 80 en 1898 (3).

A la Rochelle, l'effectif du lycée est tombé de 384 élèves en 1894 à 280 aujourd'hui. Mais la perte porte principalement sur les internes (4).

Au lycée d'Angoulême, de 1879 à 1898, le lycée a perdu 243 unités. Le nombre des externes n'a diminué que de 42 élèves. Celui des internes est passé de 324 en 1879 à 141 en 1898 (5).

A Louis-le-Grand, le nombre des élèves passe de 1,545 en 1888 à 839 en 1898. Mais ce qui fléchit principalement, c'est le nombre des internes (6).

A Henri IV, l'externat ne cesse de s'accroître et gagne 269 unités; l'internat ne cesse de décroître et en perd 216 dans la même période de temps (7).

A Nancy, le lycée perd, de 1879 à 1898, 128 élèves; mais l'internat, à lui seul, en perd 190, en tombant de 511 internes en 1879 à 421 en 1898 (8).

Le lycée de Lille subit, de 1874 à 1878, une perte totale, sur son effectif, de 174 unités et, dans cette perte, l'internat à lui seul figure pour 96 élèves,

L'internat au lycée Hoche, de Versailles, est tombé, dans la même période de temps, de 144 à 32 élèves.

Les collèges, au contraire, qui n'ont pas d'internat d'Etat, sont moins éprouvés par la crise. Les internats de collèges sont gérés par les municipalités ou mls par elles au comple des principaux. Placées plus près des collèges que f'Etat des lycées, n'en dirigeant qu'un à la fois, les communes semblent plus qualifiées que l'Etat pour s'acquitter de cette administration. Or, pour 200 collèges de garçons, sur 230, elles ont cru préférable de s'en décharger en les mettant au compte des principaux, et il résulte des statistiques que parmi les internats des collèges, ceux qui sont au compte des principaux sont moins éprouvés par la crise que ceux qui sont au compte des municipalités, et, d'une façon générale, que les internats de collèges sont moins éprouvés que les internats de lycées (9).

(1) Sabatier, t. I.

(2) Sabatier, t. I; Fourteau, t. I.

(3) Proviseur du lycée Ingres, à Montauban, t. III.

(4) Inspecteur d'académie, Charente-Inférieure, t. III. (5) Inspecteur d'académie. Charente, t. III. (6) Proviseur de Louis-le-Grand, t. III. (7) Proviseur de Henri IV, t. Ilizet.

(8) Inspecteur d'académie, Meurthe-et-Moselle,

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La baisse e Internat, en effet, a été biel plús considérable dans les lycées que dans le collèges pendant ces vingt dernières années.

Les pensionnaires dans les lycées représen talent, en 1879, 40 p. 100 de la population scolaire. En 1898 ils ne représentaient plus que de 26 p. 100 de la même population. La perte avait été, pour les internats des lycées, de 14 p. 100.

Dans les collèges, les pensionnaires repré sentaient 34 p. 100 de la population scolaire en 1879. En 1898, ils représentaient encore 30 p. 100.. La perte n'avait été que de 4 p. 100.

Or, la baisse aurait dû être plus forte dans les collèges que dans les lycées, si l'on pense que la qualité de l'instruction n'y est pas toujours égale à celle qu'on rencontre dans les lycées. Mais dans les lycées l'administration est centralisée; elle est décentralisée dans les collèges; dans les lycées, les internats sont administrés par l'Etat; dans les collèges, ils sont le plus souvent au compte des principaux et gérés comme des entreprises privées. On volt donc les deux systèmes d'internat fonctionner côte à côte, dans les lycées et dans les collèges, et on peut en comparer les résultats : l'entreprise d'Etat dans les premiers; dans les seconds. l'entreprise privée. Les résultats concordent :tous se prononcent en faveur de la gestion. privée contre l'entreprise d'Etat.

L'internat d'Etat, avec sa centralisation absolue, n'existe que dans notre enseignement secondaire et dans une partie seulement de cet enseignement secondaire. Il n'existe en effet, ni dans l'enseignement supérieur ni dans l'enseignement primaire. Dans l'enseignement secondaire, il n'existe pas dans les lycées de jeunes filles; il n'existe pas dans les collèges de garçons où l'internat est municipal de nom et où, 85 fois sur 100, au lieu d'être géré directement par les villes, il est mis par un forfait au compte du chef de l'établissement. L'internat d'Etat n'existe que dans les lycées de garçons, et encore n'existe-t-il pas dans tous, puisque sur 110 lycées, il n'y a que 105 internats.

Or, il n'y a pas de raison pour que le fait de loger et de nourrir un nombre de 13,601 internes sur le total des 6,485,461 élèves qui forment le total de la population scolaire française dans tous les ordres d'enseignement, constitue un service public dont seul puisse s'acquitter

l'Etat.

Il faut que progressivement cette anomalie disparaisse. L'erreur a été de concevoir l'externat et l'internat comme un seul établissement et même de ne voir dans le lycée qu'un internat dont l'externat serait en quelque sorte l'an

nexe.

Il ne saurait être question de mettre les internats des lycées au compte des proviseurs. Mais il faut nettement séparer dans un lycée les deux établissements qui y sont. Ils peuvent être réunis par le lien d'une administration commune; leurs vies doivent être distinctes.

L'externat est un établissement d'Etat; car il n'est que l'ensemble des cours de l'enseignement secondaire et l'enseignement est un service qui incombe à l'Etat.

L'internat est un établissement public, comme un hospice ou un bureau de bienfaisance, c'està-dire un établissement privé, administré selon les règles et avec le contrôle de la comptabilité publique.

L'externat doit être au compte de l'Etat ; l'internat doit être à son propre compte. L'externat doit être un établissement de l'Etat.' L'internat doit être un établissement autonome.

Telle est l'économie de la réforme que votre commission vous propose de faire en séparant en deux organismes distincts, vivant chacun confondus jusqu'ici dans la vie commune du d'une existence propre, l'externat et l'internat lycée; en centralisant davantage ce qui doit être centralisé ; en décentralisant ce qui doit être autonome.

La réforme sera féconde. L'externat, mieux administré, deviendra plus vivace; l'internat, qui lui est annexé, deviendra plus vivant. La vie amènera avec elle la prospérité dans les deux établissements. Les deux maisons pourront faire des économies et en profiter. Elles augmenteront leurs recettes et diminueront leurs dépenses. Par des améliorations intelligentes, elles pourront accroître leurs ressources, se créer des réserves et les employer soit à amortir les mauvaises années, soit à développer l'enseignement. En un mot, à la gestion administrative, se substituera avec tous ses avantages la gestion commerciale, dans le sens élevé du mot, et l'on verră, à bref délai,

l'initiatiue du proviseur, comme l'a fait cells des principaux pour les collèges, repeuper les internats de nos lycées que la mainme de l'Etat et la centralisation vidaient peu à peu.

CHAPITRE III

L'éducation.

La maison existe. Elle a son régime financier. Sa direction, ses conseils, son personnel sont organisés. Nous avons créé l'instrument. D'un rapide coup d'œil étudions l'œuvre à laquelle il est destiné et assurons-nous que l'instrument est bien fait pour l'œuvre, et qu'il va la servir.

Un fait social domine en France l'histoire de l'enseignement secondaire de ce temps. C'est l'accession de couches de plus en plus profondes et larges à ses établissements et à l'èducation qu'ils dispensent (1). Le nombre des élèves de l'enseignement secondaire, déjà trop nombreux pour les besoins du pays au cours du siècle dernier, s'est encore accru considérablement au cours de ce siècle, et on peut estimer aujourd'hui à 200,000 les familles qui veulent assurer le bénéfice de l'enseignement secondaire à leurs enfants (2).

Diverses causes ont amèné cette extension de l'enseignement secondaire. Les unes sont naturelles; elles sortent des faits eux-mêmes, sont une conséquence du progrès économique et répondent à un besoin social. Avec l'accroissement de la richesse publique et la diffusion du bien-être qui s'ensuit, un plus grand nombre de familles rêvent pour leurs enfants une éducation plus complète, et leur ambition légitime agrandit sans cesse le large et vivant réservoir où se recrute l'élite pensante de la nation.

D'autres causes au contraire sont factices, comme la loi militaire et la faveur qui s'attache dans l'esprit public aux emplois de l'Etat.

Par la multiplication des dispenses, la loi militaire, semble-t-il, a détourné vers l'enseignement secondaire des vocations qui, par ellesmêmes, n'y seraient pas venues naturellement. Il en est résulté un fâcheux engorgement pour ies carrières libérales, qui ont été envahies au delà de leurs besoins et de ceux du pays, en même temps qu'un arrêt se manifestait dans le développement des autres branches de l'activité nationale.

La poussée vers les emplois publics, en canalisant vers le fonctionnarisme d'Etat des énergies qui, dans les autres pays, vont aux affaires, a également accru la population de nos lycées au détriment des forces vives de la production et de la circulation des richesses.

Il est résulté de cet ensemble de causes, artificielles comme les besoins facticement créés par une erreur de la loi ou l'atonie des mœurs dont elles proviennent, un déclassement des intelligences et des volontés. Des éducations qui naturellement se seraient dirigées vers l'apprentissage pratique et fécond de l'agriculture, de l'industrie ou du commerce, sont allées, sans autre raison qu'une dispense ou un diplôme à conquérir, aux études secondaires pour lesquelles rien ne les destinait.

transformer à son tour et, au lieu de n'être comme par le passé qu'une préparation à l'enseignement supérieur, offrir à la jeunesse qui vient de plus en plus nombreuse à lui, la culture générale moyenne et pratique qu'elle demande, et devenir un enseignement assez large, assez pratique, assez vivant pour être, en même temps qu'une préparation à un diplôme, une préparation à la vie.

On n'avait demandé jusqu'ici au collège que de nous donner des bacheliers; nous lui demanderons désormais de nous donner des hommes. Or, faire un homme, ce n'est pas seu

lement le nourrir de la fumée des livres et lui ingérer la substance des programmes. Faire un homme, c'est développer à la fois toutes ses facultés: c'est lui former un corps, un esprit, une conscience et une volonté; c'est faire à la fois son éducation physique, intellectuelle et morale.

Il est facile de montrer comment le régime de liberté que nous voulons inaugurer aidera à cette œuvre.

L'éducation physique.

La première des vertus. est la santé. Elle sera donc le premier et constant souci də l'éducateur.

Il devra d'abord veiller à l'hygiène de la maison. Une commission d'étude à déterminé les améliorations qu'elle comporte. Ses conclusions sont restées jusqu'ici lettre morte. La machine centrale n'a pas eu assez de force pour communiquer la nouvelle impulsion à tous les rouages. I appartiendra à chaque lycée de faire usage des pouvoirs que nous lui rendons pour réaliser les indispensables progrés qui jusqu'ici se sont heurtés au double obstacle de la routine et de la centralisation.

La commission des améliorations matérielles avait demandé un éclairage unilatéral dans les classes et salles d'études qui ne sont pas assez profondes pour être éclairées des deux côtés à la fois; des bancs où chaque élève aurait sa place isolée, et qui seraient munis de dossiers; des appareils de chauffage à air chaud ou à vapeur d'eau; l'exclusion des anciens poêles en fonte et des poêles chauffés au coke; une ventilation soigneuse et continue de tous les locaux scolaires; des dortoirs avec cabines pour soustraire les élèves aux inconvénients de la promiscuité; des salles de bains; des salles de douches; enfin des cabinets d'aisance munis d'installations hygiéniques et décentes.

C'est le moins que l'on puisse demander à une maison qui prend charge de jeunesse et d'éducation. Les remarquables travaux de cette commission n'ont pas eu jusqu'ici, semble-t-il, tous les résultats qu'on pouvait espérer.

L'éclairage est unilatéral à Janson-de-Sailly, Buffon, Voltaire, Michelet, Lakanal, Chartres, Beauvais, Saint-Louis, Charlemagne, à Vendôme, à Caen, à Clermont (petit lycée), Aurillac, le Puy, Tulle, Chambéry, Annecy, Grenoble,_ Roanne, Alais, Nimes, Nancy, Bar-leDuc, Tours, Poitiers, Vesoul, Châteauroux, Quimper, Rennes, Foix et, partiellement à Evreux, au Havre, Amiens, Laon, Saint-Omer, Carcassonne, Niort, Pontivy, Cahors. En somme, dans une quarantaine de lycées, il a été tenu compte pour l'hygiène des yeux des travaux de la commission. Dans les soixante-dix autres, il ne semble pas qu'on s'en soit préoccupé sérieusement.

C'est ainsi que le baccalauréat, aspirant une part trop forte des énergies vitales du pays, et ne lui renvoyant que des dispensés de la loi Les sièges séparés existent à Montaigne et militaire et des candidats aux fonctions pu- Henri IV pour les classes enfantines. A Carnot, bliques ou à des carrières libérales déjà trop Buffon, Voltaire, Chartres, Lakanal, Beauvais, encombrées, a fini par devenir, aux yeux de il y a des tables à deux places. Il y a des bancs beaucoup, quoique bien innocent en lui-même à deux places à Aix, Bastia (petit lycée), Digne; des méfaits qu'on lui fait commettre, une vé-à Marseille, pour les études seulement; à Alenritable calamité nationale (3). çon, au Havre, au Mans, à Rouen, à Annecy, Chambéry, Dijon, Gap, Saint-Quentin; à Valenciennes, dans la division primaire; à Bourg et Mâcon, dans quelques classes de petits élèves; à Alais, à Nancy pour les études du petit lycée; à Tours et La Rochelle. Il est nécessaire cependant d'avoir, dans tous les lycées, un mobilier scolaire qui ne déforme pas les épines dorsales des enfants, comme il est nécessaire que, par une surveillance constante, leurs maitres leur apprennent l'importance que peut avoir une bonne tenue pour la vigueur des poumons et le développement du thorax.

On pourra revenir sur une erreur de la lol. Il sera moins facile de corriger les mœurs. Il faudra des années de réaction énergique pour secouer la torpeur des classes aisées de la population française et pour détourner des emplois d'Etat et des carrières toutes faites la routinière ambition de leurs aptitudes vers des activités plus viriles et des voies plus nouvelles. Cette réforme des mœurs est nécessaire; mais elle ne se fera pas en un jour. L'enseigne ment secondaire peut l'aider en se réformant lui-même. La force des choses l'a transformé en lui faisant perdre sa raison d'être qui était la préparation d'une élite restreinte. Il doit se

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Tout lycée doit avoir des salles de bains assez spacieuses, pour que, dans l'espace d'un mois, tous les éléves internes y puissent passer au moins deux fois et plus souvent s'ils le désirent. Mais, si des progrès méritoires sont acquis sur ce point dans beaucoup de lycées,

dans beaucoup d'autres, il reste encore trop a faire pour réaliser le programme complet des améliorations prévues. On ne donnera jamais assez aux enfants le respect d'eux-mêmes et le goût de la propreté.

Quant aux dortoirs, avec cabines, que la commission réclamait impérieusement, il n'en existe nulle part et dans quelques lycées seulement, à Dijon, Chaumont, Lille, Douai, Valenciennes, les lavabos reçoivent de l'eau chaude le matin.

Dans la libre disposition du budget de l'internat, les établissements trouveront les ressources qui leur manquent aujourd'hui pour créer eux-mêmes les installations hygiéniques qu'ils jugeront nécessaires. L'initiative des proviseurs réalisera facilement sur place les améliorations matérielles que l'administration centrale est impuissante à réaliser de Paris.

Les établissements auront vite fait d'acquérir sur leurs économies un terrain en plein champ, où, tour à tour, les élèves des diverses divisions pourront s'ébattre et passer une après-midi par semaine, et s'ils ne peuvent en devenir propriétaires, ils n'auront pas de peine à s'entendre soit avec les autorités militaires, soit avec les autorités municipales pour en acquérir du moins la jouissance.

De même, si l'installation des cabinets d'aisances, si importante pour l'hygiène générale, laisse à désirer; si les classes ne sont pas suffisamment ventilées; si le système d'éclairage peut être amélioré par l'application d'une découverte scientifique ou industrielle récente; si la canalisation d'eau ne suffit pas aux besoins; si le chauffage est imparfait, les proviseurs pourront, au moyen des mêmes ressources, faire exécuter toutes les améliorations que commandera l'hygiène et même procéder à certains travaux d'embellissement qui ne peuvent que rendre plus agréable et plus cher aux élèves le séjour de la maison.

L'éducation intellectuelle.

Il n'entre pas dans le cadre de ce rapport de tracer leurs grandes lignes aux programmes de l'enseignement secondaire. La question sera traitée ailleurs avec tous les développements qu'elle comporte. On n'envisagera ici qu'une chose, le profit que cette partie de l'éducation, comme la première, peut tirer du régime de l'autonomie financière des lycées.

Pour atteindre le but que lui assigne l'extension de sa clientèle et se mettre à sa portée, l'enseignement secondaire de notre temps ne doit pas être seulement une culture moyenne, il doit être, on l'a vu plus haut, une culture générale de l'esprit, en même temps qu'un apprentissage pratique de la vie.

Les théories sur l'absolu désintéressement des études ont fait leur temps. Il faut préparer les jeunes gens à la vie qu'ils doivent vivre et les mettre de bonne heure à même de se faire leur place au soleil (1); il faut, à mesure qu'ils augmentent en âge, rapprocher de la sérénité de l'idéal classique la réalité de l'existence qui va les saisir (2). En d'autres termes, l'enseignement secondaire doit acheminer ceux qui le reçoivent aux besognes sérieuses de la vie (3) et les préparer à l'action. Il doit assurer à tous ceux qui le suivent la certitude de gagner leur vie, s'ils en ont besoin. Car il ne s'adresse plus aux seuls fis de famille qui attendent l'héritage paternel (4); il s'adresse à une démocratie qui monte et où, de plus en plus, l'individu ne pourra compter que sur son effort et son mérite personnels.

Les programmes généraux, tels qu'ils seront arrêtés plus loin, assureront la culture générale de l'esprit. Mais les cours particuliers, les enseignements accessoires donneront seuls à chacun l'instruction pratique dont il peut avoir besoin pour entrer dans la vie.

C'est à l'Etat à fixer les programmes génėraux. Ce sera à l'initiative des proviseurs de créer à côté les enseignements accessoires que réclament les besoins particuliers de leur clientèle ou les débouchés propres à chaque région.

intérêt à joindre au cours normal des études Ainsi, un grand nombre de lycées auraient modernes un enseignement de l'agriculture; d'autres, un enseignement de la chimie prati

(1) Brunetière, t. I. (2) Gréard, t. I. (3) Chailley-Bert, t. 1. (4) Buisson, t. 1.

que et industrielle; d'autres, comme ceux qui sont situés dans les ports, un enseignement de la comptabilité commerciale ou des cours qui préparent aux métiers de la mer.

Ces enseignements techniques, la centralisation actuelle est à peu près impuissante à les créer. Avec le régime de liberté, au contraire, les proviseurs auront toute facilité pour les organiser, soit au moyen d'heures supplémentaires, soit au moyen de création d'emplois, et ils trouveront, dans le jeu de la subvention fixe ou dans les économies qu'ils pourront faire sur le budget de l'externat, les ressources nécessaires pour payer ces heures supplémentaires ou pour doter ces emplois de traitements. L'autonomie financière des lycées permettra donc aux proviseurs de varier les types d'enseignement suivant les besoins locaux et d'installer, à côté des enseignements généraux, des cours d'études latérales qui pourront mettre leurs élèves de plain-pied avec les nécessités de l'existence et à même de se tirer immédiatemedt d'affaire dans la vie.

L'éducation morale.

Mais ce n'est pas tout de former l'esprit. I faut encore former le caractère. C'est le côté moral et c'est peut-être le côté essentiel de l'éducation,

Aussi toutes les réformes du régime intérieur des lycées, que votre commission vous propose et qui sont, du reste, la conséquence de leur autonomie, tendent-elles à mettre en relief et en jeu le rôle éducateur de la maison. C'est pour lui donner une action morale que nous en avons fait un être moral (1). Nous y avons restauré l'unité de direction pour y restaurer l'unité d'enseignement et de discipline sans laquelle il n'y a pas d'éducation (2). Nous y avons en même temps créé et organisé la vie collective pour faire plus efficacement concourir, par une coopération libre et voulue vers la tâche éducatrice, l'effort de chacun (3). En un mot, nous avons fait du lycée un vivant foyer d'idées, d'affection et de sentiments, et pour qu'il ait les vertus éducatrices de la famille, nous en avons fait une famille en lui donnant l'autonomie.

L'éducation morale se fera à la fois d'une part par l'enseignement, d'autre part par l'action directe du maître sur le caractère et les habitudes de l'élève.

Les chefs-d'œuvre classiques qui unissent à un si haut degré la perfection de la forme à la beauté morale, et qui ont donné au bon sens, à la raison, aux devoirs envers soi-même et les autres, à la piété envers les morts, la patrie et les lois une expression dont la simplicité fidèle et forte ne sera pas dépassée (4); l'histoire dont les faits, & condition qu'on les groupe et qu'on les choisisse, comporte de si profondes et saisissantes leçons (5); la science qui par la certitude de ces méthodes élève jusqu'à la révélation du vrai et au sens de la loi (6), sont les grandes éducatrices.

Mais la vertu n'est pas une parole; elle est un acte (7), et, mieux que la parole, elle s'enseigne par la répétition du prêcepte ou de l'exemple qui crée la force de l'habitude; elle s'apprend par l'action.

Aussi, nous avons voulu que l'action du maltre sur l'élève ne se limitât pas au temps de la classe; mais qu'elle fût de toutes les heures et de tous les instants, et nous avons posé en principe que si la classe est une partie de l'éducation, l'autre partie, qui se fait en dehors d'elle, n'a pas moins d'importance et lui est peut-être supérieure en valeur pédagogique.

Elle se fera, au lever, par l'exactitude quotidienne des soins de la toilette matinale; par l'importance morale donnée à la propreté du corps et aux ablutions; par la bonne tenue, qu'il ne faut pas confondre avec le mutisme, dans les études; par le jeu libre, gai, bruyant, mais organisé, si propre à développer en même temps que les muscles du corps l'esprit d'initiative et les ressorts de la volonté; par la récréation, qui ne doit pas être un passe-temps oisif, l'intervalle perdu d'une classe et d'une étude, mais une classe courue ou jouée, égale

(1) Boutroux, t..

(2) Foncin, t. I. (3) Boutroux, t. I. (4) Boutroux, t. I. (5) Lavisse, t. I. (6) Bouchard, t. I. Manœuvrier, t. I.

en importance à la classe parlée, où un exercice méthodique rend au sang sa circulation et au corps sa vitalité; par des promenades en plein champ, fortifiantes et gaies, qui seront préparées à l'avance avec autant de soin et plus peut-être qu'un cours ou une leçon.

Elle se fera enfin par l'entretien, la causerie, l'action directe des maîtres sur les élèves. Il ne suffit pas que le professeur se borne à répandre dans l'atmosphère morale qui entoure les enfants les grandes idées où l'antiquité et les temps modernes ont mis le plus noble et le plus pur de leur essence, ni qu'il compte uniquement sur leur influence mystérieuse pour pénétrer l'âme de ses élèves. Il faut que luimême aille droit à leur cour; il faut que par une observation incessante du caractère, des paroles, de l'attitude, de la tenue, du zèle ou de la nonchalance, de l'état d'esprit de l'enfant, il étudie l'effet produit sur lui par son enseignement; il faut qu'il apprenne aux élèves à redresser d'eux-mêmes leurs travers, à perfectionner leur moralité, à s'élever sans cesse par un continuel souci du mieux; il faut qu'il gagne leur confiance en leur faisant sentir qu'il n'a d'autre but que leur servir de guide et qu'il travaille pour leur bien; il faut, en un mot, qu'il s'établisse entre le maître et l'élève une amitié mutuelle et un continuel échange de respect et d'affection, quelque chose qui ressemble à la tendresse et à la vigilance du père, d'un côté; de l'autre, à la piété, à la gratitude, à l'obéissance du fils.

Ce rôle du professeur, si noble qu'il soit, est un métier et, comme tout métier, doit s'apprendre. La science pédagogique et la pratique de l'enseignement sont une aide puissante pour développer les aptitudes naturelles. Elles auront en outre cet avantage de créer entre les éducateurs de la jeunesse la communauté d'idées nécessaire et de créer, au-dessus de la diversité des cas et de la variété des sujets, l'unité des vues et des méthodes.

C'est pourquoi nous avons voulu donner pour première assise à l'éducation de la jeunesse l'éducation de ses éducateurs, et pour premier fondement à l'enseignement secondaire public, la préparation pédagogique de ses maîtres.

par ces établissements liés aux communes bien plus qu'à l'Etat à raison même de l'action locale plus intense qu'ils exercent et aussi, il convient de le déclarer au seuil même de ce rapport, par les sacri ces souvent très considérables, quelquefois excessifs pour leur budget, que les villes s'imposent afin d'assurer, sinon l'état florissant de ces établissements, tout au moins leur existence.

Nous prenons donc les collèges communaux tels qu'ils existent aujourd'hui, c'est-à-dire recevant les pensionnaires et les externes, et leur distribuant l'enseignement avec les mêmes programmes que les lycées de l'Etat par des professeurs presque tous nommés par le pouvoir central.

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Si l'on jette les yeux sur une carte de France - et l'auteur de ce rapport en a dressé une spécialement pour cet objet l'on est de suite frappé de l'inégalité des mailles du réseau. Certaines contrées, malgré les efforts faits en ces dernières années, sont encore déshéritées, et, depuis un quart de siècle, ce sont les établissements libres ou ecclésiastiques, qui, très habilement, ont comblé les lacunes ou ont dressé maison contre maison, s'ingéniant sous les formes les plus diverses, les plus souples, à mettre à la portée des populations un enseignement approprié à leurs besoins, à leurs goûts, enseignement que jusqu'ici l'Université, au moins en ce qui touche l'enseignement secondaire, n'a pu porter jusqu'à elles, soit par suite du manque de ressources, soit surtout à raison de la rigidité de ses programmes.

L'examen de la carte dont il s'agit montre mieux que de longs développements la complète exactitude de ce fait.

Qu'il nous soit permis néanmoins de citer rapidement quelques exemples:

1° Portion nord-ouest du département du. Nord et portion nord du département du Pasde-Calais. Aux quatre angles du quadrilatère formé par Dunkerque, Calais, Béthune et Armentières se trouvent quatre collèges luttant à peu près à égalité contre la concurrence ecclésiastique. Mais à l'intérieur de ce quadrilatère deux établissements universitaires seulement (lycée de Saint-Omer et collège de Cassel), avec 169 élèves, sont opposés aux établissements ecclésiastiques, répartis dans sept localités et réunissant 1,707 élèves. 2o Oise et Seine-et-Marne. Dans la région voisine de la limite de ces deux départements, établissements ecclésiastiques (Senlis, PontSainte-Maxence et Juilly) réunissent 700 élèves, ·les collèges de Compiègne et de Meaux étant un peu trop éloignés pour faire concurrence à ces maisons.

Nous avons ensuite voulu créer autour de l'élève une atmosphère de sollicitude, où il vive et se sente vivre. Nous avons étendu la surveillance du maître sur les études. A côté du professeur, nous avons placé, comme ad-3 joint, le professeur stagiaire et, pour lui donner plus de temps et d'autorité dans sa tâche de surveillance inorale, nous l'avons déchargé des besognes subalternes de la surveillance matérielle. Enfin nous avons créé, à titre d'expérience, des directeurs d'études, plus spéciafement chargés de l'éducation, qui tiendront pour chaque élève une sorte de comptabilité morale et pourront sur chacun d'eux établir un rapport détaillé, qui ne se contentera pas, comme les notes d'aujourd'hui, de quelques vagues indications numériques, mais qui sera la notation complète et suivie du caractère de l'enfant, de ses goûts, de ses aptitudes, de ses plaisirs et de ses peines, le reflet de sa physionomie intellectuelle et morale en même temps que le bulletin de sa santé et de son état physique.

Ainsi tout, la maison, la discipline, son personnel converge vers une fin unique, l'éducation morale de l'enfant; mais tout, dans cette éducation morale, doit converger plus particulièrement vers la formation de la volonté et de l'esprit d'initiative qui feront plus tard l'homme. C'est aux proviseurs qu'incombera la responsabilité de cette mise au point. Nous en avons fait des chefs; comme tous les chefs, ils seront jugés à leur tâche et impitoyablement frappés, si le succès ne répond pas à leurs efforts.

Car leur œuvre sera grande et redoutable entre toutes. L'avenir physique de la race, l'avenir moral du pays, comme son avenir politique, en dépendent.

III

Régime des collèges communaux. (Par M. Ermant, député.) CONSIDERATIONS GÉNÉRALES

3° Loire. La région industrielle dont SaintEtienne est le centre et qui s'étend au nord jusqu'à Roanne, à l'est jusqu'à la banlieue de Lyon, au sud jusqu'à Annonay, au sud-ouest jusqu'au Puy, possède 3 lycées (Roanne, SaintEtienne, le Puy) avec 1,025 élèves, mais pas un collège. Outre les établissements ecclésiastiques existants dans ces 3 centres, à côté des lycées comptant 1,233 élèves, 7 établissements ecclésiastiques et 4 petits séminaires sont répartis dans la région et réunissent 1,500 élèves.

4° Aveyron et Tarn. · Dans ces deux dépar tements, des régions montagneuses et pauvres alternent avec des centres industriels in portants. Deux lycées (Rodez et Albi) et 4 collèges (Villefranche, Millau, Gaillac et Castres) réunissent 1,050 élèves. A côté de ces lycées et collèges et dans les mêmes villes, les établissements ecclésiastiques et les petits séminaires comptent 1,965 élèves; de plus, 8 autres établissements et 3 petits séminaires répartis dans des centres moins importants possèdent 1,030 élèves.

5° Basses-Pyrénées et Landes. Cette région possède 3 lycées (Mont-de-Marsan, Pau, Bayonne) avec 894 élèves, mais pas un collège. Outre les établissements ecclésiastiques de Pau et de Bayonne, qui comptent 317 élèves, 10 autres établissements, répartis dans des centres moins importants, possèdent 1,814 élèves.

6o Bretagne. La région voisine de la côte entre Brest et Saint-Malo a des établissements universitaires florissants, mais la région située au sud de la ligne Brest-Rennes-Laval et qui s'étend jusqu'à la Loire entre Saint-Nazaire et Angers ne compte, malgré son étendue, que 4 collèges (Vannes, Josselin, Saint-Nazaire et Château-Gontier) ayant 592 élèves. Avec les

Il n'a pas paru nécessaire de faire ici l'his-7 lycées (Quimper, Lorient, Pontivy, Rennes,

toire de nos collèges, de leurs origines si variées, de leur influence et des luttes soutenues

Laval, Nantes, Angers) qui comptent 2,919 élèves, l'Université possède 3,511 élèves. Les éta

blissements ecclésiastiques et les petits séminaires, répartis dans 22 centres différents, ont 5,970 élèves.

Dans les régions où le réseau des collèges est plus serré, la concurrence ecclésiastique semble se faire moins sentir et surtout se limiter aux centres importants de population.

Il suffit pour se rendre compte de ce fait d'examiner sur la carte les régions de l'est de la France, la vallée du Rhône et les bords de la Méditerranée, la vallée de la Garonne et les départements du sud de l'académie de Poitiers.

Il est de toute évidence qu'il y a là une des

causes, et l'une des causes principales, qui rendent la lutte difficile et sur certains points du territoire absolument inégale entre l'Université et ses rivaux.

La population scolaire, en faisant masse des internes et externes, se répartit comme il suit dans les diverses académies:

Statistique des établissements universitaires et libres. (Proportions par rapport à la population.)

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Le tableau ci-dessus comprend les petits séminaires; c'est qu'en effet ces établissements ne sont pas seulement destinés dans la prafique à former des jeunes gens se destinant à la prêtrise.

Pour s'en convaincre, il suffit d'examiner les chiffres qui précèdent. Au surplus, chacun sait que nombre d'hommes éminents, politiques ou autres, sont allés dans leur prime jeunesse demander à ces établissements ecclésiastiques l'instruction et l'éducation qui devaient les conduire plus tard à de hautes destinées.

Mode de gestion des collèges.

Subvention de l'Etat.

Pour mémoire, il paraît bon de rappeler que :

Les collèges communaux de garçons sont administrés en régie ou au compte du principal.

Cette distiction concerne exclusivement le | pension ou de demi-pension, déduction faite de mode de gestion du pensionnat.

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la rétribution collégiale (externat simple et externat surveillé), qui est toujours versée dans la caisse municipale;

C. La coucession de tout ou partie de la portion des prix de bourses d'internat et demipensionnat excédant le montant de la bourse d'externat;

2o En faveur des villes :

Le versement d'une somme fixe ou variable par le principal à la caisse municipale, soit comme participation de la ville dans les bénéfices provenant du pensionnat, soit à tout autre titre.

Les traités passés par les principaux avec les villes ne sont exécutoires qu'après avoir été approuvés par le ministre de l'instruction publique, sur l'avis préalable du préfet et du recteur. Il en est de même des modifications des traités.

En novembre 1899, les collèges communaux se répartissent ainsi sur l'ensemble du territoire :

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