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que de lui seul on pouvait atten tion. Le général Changarnier ava Dans de semblables conditions qu'un accroissement de situation tôt arrêtée. Un grand command nissant à la fois le commande Paris et celui de la garde nation lui créerait une position considé côté du Prince, le personnage l'État. C'est cette position qu'il de la République, sans que ce de compte de la force qu'il allait me homme dont il n'avait pas suffi caractère et pressenti les intention

Le général Changarnier redou de témoignages de dévouement, qui surgirent entre l'Assemblée e République, c'est pour ce dernier ment parti. Déjà l'homme d'auto faisait sentir dans le général; plu traité avec un véritable dédain l'Assemblée. Un incident révèle, qu'il entendait prendre, et celle il pouvait avoir.

A l'occasion du siège de Rome de l'échec qu'avaient un instant s Prince avait adressé au général qui était, à la fois, et une réponse hostiles de la Montagne, et une gique d'autorité personnelle. Cet événement. Le général Changarr

encore la portée en la faisant afficher dans les casernes comme pour y augmenter les sympathies dont le Prince jouissait dans l'armée.

Cette lettre était ainsi conçue :

« MON CHER GÉNÉRAL,

Paris, 8 mai 1849.

• La nouvelle télégraphique qui annonce la résistance imprévue que vous avez rencontrée sous les murs de Rome m'a vivement peiné. J'espérais, vous le savez, que les habitants de Rome ouvrant les yeux à l'évidence recevraient avec empressement une armée qui venait accomplir chez eux une mission bienveillante et désintéressée. Il en a été autrement, nos soldats ont été reçus en ennemis. Notre honneur militaire engagé, je ne souffrirai pas qu'il reçoive une atteinte; les renforts ne vous manqueront pas. Dites à vos soldats que j'apprécie leur bravoure, que je partage leurs peines, et qu'ils pourront toujours compter sur mon appui et sur ma reconnaissance. « LOUIS-NAPOLÉON. »

Une semblable lettre et l'usage qu'en avait fait le commandant en chef de l'armée de Paris ne pouvaient manquer de soulever des orages au sein de l'Assemblée. De ces orages, comme de chacun de ceux qui se produisirent dans de semblables conditions, il était résulté la diminution du prestige de l'Assemblée et un accroissement d'importance pour le Prince et pour le général Changarnier, qui sem

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blaient unis pour braver son auto les dernières séances de la Const pris un caractère de violente dent de la République était outra M. Ledru-Rollin demandait s tion; il montrait l'Empire mena conjuration de Louis-Napoléon garnier pour faire un coup q secrètes se tenaient prêtes à agi tés montagnards; on annonçait prendre, les armes à la main, la du 10 décembre.

Le 12 mai, à la suite d'un v dans la question romaine, M. Léo de l'intérieur, résumait les péril pays dans une dépêche ainsi co Après une discussion très an d'Italie, l'Assemblée nationale a rité de 329 voix contre 292, la I M. Jules Favre, de déclarer que perdu la confiance du pays. Ce paix publique les agitateurs vote hostile au ministère pour co et pour renouveler les journées tranquille.

« Ont voté contre l'ordre du Gouvernement... (Suivaient les n tants qui avaient voté contre l'ord C'étaient déjà les dangers de saient.

Cette révélation avait ému profo

blée et elle se vengeait sur M. Léon Faucher du discrédit qui pesait sur elle. Le renversement du ministre de l'intérieur était le dernier acte important de cette Chambre.

Le 27 mai 1849, elle se séparait, et, le lendemain 28, l'Assemblée législative venait siéger à sa place. Ainsi finissait sa carrière cette Assemblée née dans un jour de tourmente et enveloppée dans de telles obscurités qu'il eût été difficile, au début, de pressentir exactement ses tendances. Élue sous la pression despotique d'un pouvoir révolutionnaire, elle avait eu le courage de manifester son aversion pour la révolution. Sa majorité était hostile à la République, et cependant elle avait accepté cette forme de gouvernement; elle l'avait fait par sagesse, pour ne pas accuser trop vite ses tendances réactionnaires, et par esprit de conciliation, pour ne pas provoquer, dans son sein, des divisions qui eussent exposé le pays aux plus graves périls. Pour la majorité, la République voulait dire trêve, continuation de l'interrègne. L'avenir restait ouvert aux espérances de tous les partis; mais cette majorité avait compté sans le pays, et, ce qu'elle n'avait pas osé faire, nous avons vu comment, au Dix-Décembre, la nation le lui avait imposé.

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CHAPITRE

LE 13 JUIN 1

Forces des partis au sein de l'Asse que signifiait l'élection de cette 13 juin 1849.-Les montagnards a et métiers. L'insurrection répri ment dans les départements. avoir le 13 juin. nemis de l'Empire.

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Ce que faisaier

Les élections de l'Assemblée nèrent lieu à aucun incident dig parti de l'ordre accusa de nou pays manifesta, une fois de plus, la République. Les grands cen la presse avaient exercé leur n s'étaient fait remarquer par leur mais la Montagne ne revenait Assemblée, qu'après avoir subi d

Au début même de la session, voulu compter leurs forces; ils nomination du président de la Cha tants, M. Dupin était élu par 345

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