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> tobre d'une faction contre la cour. » Dans le rapport qu'il présenta en décembre à la commune sur ces divers événements, il avança la maxime « que les >> ordres du roi ne pouvaient servir d'exacuse aux exécuteurs de commande»ments tyranniques. » Le 23 décembre 1790, il fit, au nom de ce même comité, un rapport par lequel il annonçait que les dépenses avaient été peu considérables, parce qu'on n'avait pas eu occasion de donner aux dénonciateurs les sommes

II. Du mariage dans ses rapports avec les lois françaises, 1801, 2 vol. in-8°. III. Le Jurisconsulte national. IV. Une traduct. des psaumes de David, 3 vol. in-8°.

Y.

AGIER, cousin du précédent, et fils de M. Agier, procureur du roi près la cour royale de Niort (Voy. ci-dessus), suivait les cours de l'académie de législation de Paris, lors du procès de Moreau. Apprenant que le jeune Troche, impliqué dans la conspiration contre Buonaparte, était sans défenseur, il se chargea de plaider sa cause, et sauva non-seulement Troche fils, mais encore Troche père, de la cause duquel il n'était point chargé. En 1808, présenté par la cour d'appel de Poitiers et par celle de Paris comme candidat à une place de conseiller - auditeur, il fut nommé à la cour de Paris. Au milieu de l'année 1810, il devint substitut du procureur-général, et fut chargé d'une partie du service des audiences des assises et des appels de police correctionnelle. Le 1er. avril 1814, il se fit remarquer à la tête d'un grand nombre de jeunes gens qui parcouraient les rues de Paris avec des drapeaux blancs. Lorsque cette foule arriva à la place Louis XV sur l'endroit où Louis XVI avait péri, M. Agier arrêta la colonne, et s'écria: A genoux, Messieurs, sur cette place où Louis XVI fut rendu à la vie immortelle! A genoux devant Dieu, qui seu! a pu produire le miracle de notre délivrance! Au mois de mars 1815, M. Agier fit, dans l'affaire de Méhée contre Gueffier, un réquisitoire remarquable par son énergie. Peu de jours après, il fut nommé capitaine d'une compagnie de volontaires royaux. Après le retour de Buonaparte, il s'opposa à l'adresse qu'l était question de lui envoyer; et, le premier de son corps, il refusa de donner son adhésion à l'acte additionnel. Au mois d'août suivant, il fut nonimé candidat à la chambre des députés par le college d'arrondissement de Sceaux, où il se prononça avec énergie contre de mauvais choix proposés au Roi par des intrigants. Nommé, par ce même collége, président de la députation chargée de présenter une adresse au Roi, il dit à ce prince « Pour rendre à V. M. la » peusée du collége, nous lui dirons » que, pour tous ses membres, l'autel » de la patrie est sur les marches du

qu'on avait été autorisé à leur distribuer. Le 31 du même mois, il fut élu juge du second arrondissement de Paris. Il fit, à la fin de 1791, un voyage à Londres, où il assista à une séance de la société révolutionnaire. Il avait été, au milieu de la même année, l'un des candidats désignés pour la place de gouverneur du prince royal. Au mois de janvier 1795, séance du 19 nivòse an 11, on le nomma président du tribunal révolutionnaire, à la place de Mouricault; et ce fut sous sa présidence que Fouquier-Thainville et ses complices furent condamnés à mort. Désigné comme haut-juré pour la hautecour nationale convoquée à Vendôme en 1797, il se récusa comme inscrit par les prévenus sur une liste de proscription. Cette récusation, dictée par la modération et la délicatesse, ne fut point admise. Un arrêté consulaire, du 14 germinal an VIII (avril 1800), porta M. Agier à la place de président du tribunal criminel de Paris, qu'il refusa : il accepta, depuis, les fonctions de juge au tribunal d'appel, dont il a été vice-président. Ce fut M. Agier qui installa la cour prévôtale de Paris en janvier 1816. Il prononça à cette occasion un discours terminé par la phrase suivante : « Fasse » le ciel, Messieurs, que par vos cons-> tants efforts et par le concours des bons >> citoyens, par le retour de l'ordre, par >> l'abjuration de tous les partis, par une >> réunion franche et cordiale autour de >> l'excellent roi que la Providence nous » a rendu, et de la charte salutaire qu'il »> nous a donnée, ce qui a paru néces»saire cesse de l'être, et que votre ma»gistrature ne dure même pas jusqu'au » terme qui lui est fixé! c'est le vœu du >> législateur, c'est le vôtre et celui de » tous les gens de bien. » M. Agier a été nommé par le Roi chevalier de la Légiond'honneur. On a de lui! I. Vues sur la réformation des lois civiles, 1793, in-8°.

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» trône..... » Quelques individus, convaincus d'avoir proféré des cris séditieux, ayant été arrêtés et traduits à la cour d'assises pendant le mois d'août 1815, M. Agier prononça à cette occasion des discours qui furent reproduits dans les journaux, et recurent les suffrages de tous les amis du Roi. Il était au commencement de 1816 président de la société des francs Régénérés qui fut dissoute par ordre du garde-des-sceaux.

Y.

AGOULT (Le vicomte ANTOINEJEAN D'), de l'ancienne famille de Provence de ce nom, entra au service comme mousquetaire en 1768, fut nommé souslieutenant des gardes-du-corps le 30 mars 1781, aide-major, mestre-de-camp en 1783, et commandeur de St.-Lazare en 1787. Il émigra en 1791, fit la campagne de 1792 dans l'armée des princes, et rejoignit le Roi à Véronne, d'où il eut l'honneur d'accompagner S. M., se rendant par le Mont-St.-Gothard à l'armée de Condée en Brisgaw. Depuis cette époque, M. d'Agoult a suivi le Roi en Allemagne, en Russie et en Angleterre; et il n'est rentré en France qu'avec ce prince en 1814. Il fut nommé premier écuyer de MADAME, duchesse d'Angoulême, peu de temps après son retour, puis lieutenant-général et commandeur de SaintLouis. Depuis ce temps, le vicomte d'Agoult a constamment suivi cette princesse dans ses voyages à Bordeaux, en Angleterre et dans les Pays-Bas. D.

AGOULT (Le comte ANTOINE n'), de la même famille, fut nommé souslieutenant de cavalerie en 1763, capitaine en 1769, sous-lieutenant des gardes-ducorps le 15 février 1784, et mestre-decamp le 30 mars 1788. En 1789, il fut député de la noblesse du Dauphiné aux états-généraux, et passa l'un des premiers, le 22 juin, à la chambre du tiers. C'est à tort que l'on a fait un reproche de cette démarche à M. d'Agoult; son mandat était impératif à cet égard. Il signa la protestation du 19 juin 1790, concernant la noblesse, et celle du 6 octobre, sur le rapport de la procédure du Châtelet. Le comte d'Agoult rejoignit depuis les gardes-du-corps à Coblentz, servit avec eux, et passa en 1795 à l'armée de Condé, dont il suivit le sort. Il fut fait maréchal-de-camp en 1797, et fit encore les campagnes de 1799, 1800 et 1801, en qualité de capitaine d'une compagnie moble sous les ordres

de Mgr. le duc d'Angoulême. En 1800, le comte d'Agoult couvrit, avec un gros détachement de cavalerie qu'il commandait, la droite de l'armée de Condé dans la retraite de Rottmann à Léoben, en prenant des positions à Admont, AF tenmark et St.-Galle. Il ne quitta cette armée qu'au dernier licenciement. Il rejoignit le Roi en 1814 à Paris, et il fut fait alors aide major-général des gardes-du-corps. M. d'Agoult se trouvait en Dauphiné lors du débarquement de Buonaparte en 1815: il se rendit aussitôt à Grenoble, offrit au général Marchand ses services et ceux de beaucoup de royalistes qui demandaient à être mis dans les rangs de la garnison pour stimuler les soldats et défendre la ville; sur le refus de ce général, et voyant cette ville perdue et sans défense, il partit pour Lyon avec plusieurs jeunes gens dévoués au Roi, et rendit compte à MONSIEUR de ce qui venait de se passer à Grenoble. MONSIEUR n'ayant pas besoin de ses services, il se rendit à Paris. Arrivé dans cette ville, il reprit son service d'aide-major-général, et il accompagna les princes jusqu'à Armentières. Il continua ses fonctions d'aide-major-général lors du retour du Roi en juillet 1815, et fut appelé comme témoin dans le procès de Labédoyère.-M. D'AGOULT, évêque de Pamiers, est frère du vicomte. On lui attribue un Mémoire in-4°. publié en 1816 sous ce titre : Éclaircissement sur le projet de banque nationale, et Réponse aux objections faites contre ce projet. Ce mémoire, rédigé depuis longtemps, avait été présenté à Louis XVI; et M. d'Agoult n'y a fait que quelques modifications devenues nécessaires par les circonstances. D.

AGUESSEAU (HENRI CARDIN JEANBAPTISTE DE FRESNES D'), descendant du célèbre chancelier, était, avant la révolution, conseiller d'état, avocat-général au parlement de Paris, prévôt maître des cérémonies, et depuis 1783 grand-officier commandeur. Il fut, en 1789, député de la noblesse du bailliage de Meaux aux états-généraux, et se réunit un des premiers de cet ordre à celui des communes. Il donna sa démission au mois de juin 1790, et fut remplacé par M. Dabuat. Chabot l'accusa, le 4 juin 1792, de tenir chez lui des conciliabules secrets et de prendre part aux manoeuvres du parti royaliste pour dissoudre l'assemblée. Après le 18 brumaire, il fut appelé

aux fonctions de président du tribunal d'appel de Paris. Le 4 juillet 1800 (messidor an VIII), ce magistrat présenta au premier consul Buonaparte les hommages de son corps, et lui adressa un discours de félicitation sur ses succès en Italie. Le 1er. janvier 1803, il fut nommé ministre plenipotentiaire de la république française auprès du gouvernement danois. Revenu à Paris en 1805, il fut appelé au sénat-conservateur par le département de Seine-et-Marne, en 1808, et ensuite nommé commandant de la Légion-d'honneur et comte de l'empire. Le Roi l'a nommé pair de France, et commandeur de l'ordre du Saint-Esprit en 1814. Le 13 septembre 1815, il fut chargé en cette qualité, avec M. Desèze, de la présenta tion des ordres de St.-Michel et du St.Esprit que S. M. venait de conférer aux souverains alliés. M. d'Aguesseau est de l'académie française, et il a été conservé, par l'ordonnance du Roi du 21 mars 1816. Le comte de Ségur est son beau-frère. D.

AHMED, bey de Solyman, réfugié à Paris, par suite de la révolution qui a privé les Mamelucks de leur domination en Egypte en 1801, fut bien accueilli du gouvernement consulaire, en reçut une pension, et lui rendit des services extraordinaires et peu connus. Particulièrement attaché Fouché, il accompagna ce ministre dans son exil à Aix en 1812; et il se trouvait à Marseille vers le commencement de 1813, lorsque les dangers de la France semblèrent appeler les secours de tous ceux qui avaient quelque motif de s'y intéresser. Le bey Ahmed accourut à Paris vers les premiers jours de mars; et il s'enrôla dans le corps-franc de Simon, où il fit des prodiges de valeur. Fait prisonnier dans les environs de Coulommiers, les Russes voulurent d'abord le traiter comme déserteur, sous prétexte qu'il était né en Georgie; mais ils finirent par le rendre comme les autres prisonniers français. Ahmed présenta un mémoire au Roi en mars 1815, afin d'obtenir une pension. Il a publié, dans la même année, une Notice sur sa vie, in-4°. D.

AIGNAN (ETIENNE), homme de lettres, né à Beaugency en 1773, fit ses études au college d'Orléans. Nommé agent national du district de cette ville en 193, il occupa ceste place pendant tout le régime de la terreur, et il se livra aux impulsions qui furent alors données à toutes

les autorités par le despotisme conventionnel. En 1794, lors de la condamnation d'Hébert et de Danton, et vers l'époque de la fête de l'Etre-Suprême, il publia une proclamation fort remarquable par la violence des sentiments révolutionnaires, et qui fut imprimée dans les journaux du temps. En 1800, M. Aignan fut secrétaire particulier de M. de Luçay, préfet du Cher. Il lui resta attaché en la même qualité lorsque ce dernier fut nommé préfet du palais de Napoléon. Cet emploi valut à M. Aignan la connaissance du grand-maître des cérémonies, le comte de Ségur, dont la protection lui procura, en 1808, la place d'aide-des-cérémonies. Il se mit sur les rangs pendant plusieurs années pour l'académie française, et fut enfin nommé au commencement de 1814 à la place de Bernardin de Saint-Pierre. Ses titres à un pareil honneur avaient été vivement contestés; son élection excita de violentes réclamations. Son discours de réception, prononcé le 18 mai 1815, parut médiocre, et il fut assez froidement accueilli. A l'époque de la publication de la seconde édition de l'Iliade, les journauxaccusèrent, avec beaucoup d'amertume, M. Aignan d'avoir emprunté la plus grande partie de cette traduction à Rochefort. On a de lui: I. Aux mánes de neuf victimes d'Orléans, mélodrame, 1795, in-12. II. Essai sur la critique, poème en trois chants, suivi de deux discours philosophiques, traduit en vers libres, de l'anglais de Pope, 1801, in-8°. Le titre n'est pas exact; ce n'est pas une traduction en vers libres, mais une traduction libre en vers. III. L'Amitié mystérieuse, traduit de l'anglais, 1802, 3 vol. in-12. IV. La famille de Mourtray, 1802, 4 vol. in-12. V. Le ministre de Wakefield d'Olivier Goldsmith, traduction nouvelle, 1803, in-12. VI. Polixène, tragédie en trois actes et en vers, 1804. Voy. sur la chute de cette pièce la Décade, tom. XL, pag. 180). VII. L'Iliade d'Homère, traduite en vers français, 1809, 3 vol. in-12; seconde édition, 1812, 2 vol. in-8°. VIII. Brunehaut, ou les Successeurs de Clovis, tragédie en 5 actes et en vers, 1811, in-8°. IX. Abrégé du voyage de MungoParck, un vol. in-12, Paris, 1798. On croit qu'il est auteur de la tragédie intitulée la Mort de Louis XVI, à laquelle M. Berthevin a aussi contribué. (Voyez BERTHEVIN.) Dans l'Hymen

et la naissance, 1812, in-8°., recueil de pièces en l'honneur du mariage de l'empereur et de la naissance du roi de Rome, on trouve de M. Aignan la Vision du vieillard dans la nuit du 12 décembre 1791, et une Cantate. Il est encore auteur de deux opéras joués avec peu de succès, mais que la classe des beaux-arts de l'Institut a mentionnés

avec éloge dans son rapport pour les prix décennaux en 1810. Ils sont intitulés : Clisson, musique de Porta, et Nephtali, musique de Blangini. Enfin les comédiens français ont représenté, en janvier 1816, une tragédie intitulée Arthur de Bretagne, par M. Aignan; cet pièce a été sifflée dès le commencement et n'a pu être achevée. Il fait partie de l'académie française par l'ordonnance royale du 21 mars 1816.

D.

en

AIGREMONT (JEAN-BAPTISTE-AUGUSTIN D'), né le 29 mai 1761, était, avant 1789, avocat du Roi au présidial de Caen, et fut, depuis cette époque, membre d'administration municipale, maire de la commune de Caen, président du collége électoral du département, en remplacement du général Caffarelli, aidede-camp de l'empereur, et enfin, 1805, député au corps législatif par le département du Calvados: il conserva cet emploi pendant cinq ans, et retourna à ses premières fonctions. A la fin d'octobre 1813, il signa, comme membre du conseil municipal de Caen, une adresse à l'impératrice, où l'on remarquait les passages suivants : « Les habitants de » votre bonne ville de Caen, quinaguère » jouissaient du bonheur de vous posséder » dans ses murs, s'empressent de répon»dre à la voix de Votre Majesté; ils sont » prêts à faire tous les sacrifices que les > besoins de la patrie pourraient exiger.» AIGREMONT (Le général d') était colonel du 130. régiment de cuirassiers, lorsqu'il fut nommé officier de la Légion d'honneur, après la bataille de Wagram, en 1809. Ayant été ensuite envoyé en Espagne, il se distingua, le 23 avril 1810, au combat de Lerida, et contribua au succès de cette journée. Devenu maréchal-de-camp, ií alla, le 23 avril 1814, au-devant du duc de Berri, qui se rendait à Abbeville, et fut nommé chevalier de St.-Louis, le 24 du même mois.

D.

AIKIN (JEAN), médecin anglais, fils d'un ministre presbytérien qui enseignait la théologie dans l'école de Warrington,

vers,

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commença, en 1780, à exercer la chirurgie, à laquelle il joignit ensuite la médecine. Il a donné au public un grand nombre d'ouvrages sur des sujets diet qui sont généralement estimés. Nous en citerons les plus importants. I. Miscellaneous pieces, etc. (Melanges, en prose, par J. et A. L. Aikin) Londres, 1773, in 12; Altembourg 1775, etc. Ces Mélanges sont l'ouvrage d'Aikin et de sa soeur Anna Lætitia Aikin, depuis mistriss Barbauld, qui s'est fait de la réputation en Angleterre par ses écrits (Voy. mistriss BARBAULD). II. Essais sur la composition des chansons, avec un Recueil des meilleures chansons anglaises, 1774, in-12, 2o. édition. III. Essai sur l'application de l'histoire naturelle à la poésie, Londres, 1777, in-12; réimprimé plusieurs fois. IV. Une traduction anglaise de la Vie d'Agricola par Tacite, avec le texte latin, 1774, in-So.; réimprimée, avec des corrections, à la suite de sa traduction des Moeurs des Germains, accompagnée de notes fort étendues, et d'une carte de l'Allemagne ancienne, Londres, 1778 et 1815, in-So. V. Mémoires biographiques sur la médecine dans la Grande-Bretagne, depuis la renaissance des lettres jusqu'au temps d'Harvey, 1780, in-8. Aikin s'était proposé de donner une histoire complète de la médecine en Angleterre; dans cette vue, il avait fait, dès 1775, un appel aux sa-vants pour en obtenir les livres et les renseignements nécessaires : mais l'insuffisance des secours de ce genre qu'il reçut, le força de renoncer à son entreprise; et il se décida à publier, séparément, ce fragment d'histoire médicale, qui contient des détails, souvent très curieux et très peu connus sur plus de cinquante médecins, chirurgiens, etc., qui vécurent entre les années 1230 et 1677. Son travail a été fondu par Benjamin Hutchiuson, dans un ouvrage publié en 1799, Londres, 2 vol. in-8°., et intitulé: Biographia medica, ou Mémoires historiques et critiques sur la vie et les ouvrages des hommes les plus distingués dans les sciences médicales, qui ont existe depuis les premiers temps connus jusqu'à nos jours, avec un catalogue de leurs productions littéraires. VI. Esquisse du caractère et des services publics de Jean Howard, 1792, in-8o. excellent morceau de biographie, qui a

été traduit en plusieurs langues : en allemand, Leipzig, 1792, in-8°., avec un portrait d'Howard; et en français, par M. Boulard, Paris, 1796, in - 12. VII. Lettres d'un père à son fils, sur différents sujets relatifs à la littérature et à la conduite de la vie, 1793; réimprinées en 1796, I vol. in-8°., auquel il en ajonta un 2o. en 1800. VIII. Les Soirées au logis, 1793-1795, 6 vol. in-12; ouvrage approprié à l'éducation de la jeunesse, et dont quelques parties sont de mistriss Barbauld. Il y en a eu plusieurs éditions et traductions. IX. La traduction en anglais d'un Choix des Eloges académiques, de d'Alembert, avec une préface et des notes du traducteur, 1799, 2 vol. in-12. X. Biographie générale, composée principalement par Jean Aikin et Guillaume Enfield, 10 vol. in-4°., 1799-1815. Les deux auteurs associés possédaient les talents et les qualités nécessaires pour l'exécution d'une telle entreprise; mais Enfield mourut même avant la publication du premier volume. Aikin s'adjoignit alors pour collaborateurs, Th. Morgan, Nicholson, et W. Johnston; mais il eut toujours, à ce qu'il semble, la plus grande part dans la composition de cet ouvrage, dont le 10o. vol. est annoncé sous son nom seul. On peut se convaincre, en lisant surtout ses articles sur les philosophes français du ¡8o. siècle, qu'il savait distinguer les bonnes sources, et ne s'attachait pas à les corrompre par le mélange d'opinions exagérées, comme ont fait les auteurs d'articles sur les mêmes personnages, qui sont insérés dans le Supplément de l'Encyclopédie britannique. XI. Les arts de la vie, pour se procurer, 1o. la nourriture, 2. le vêtement, 3o. l'abri, décrits dans une suite de lettres, 1802, in-16. XII. Des éditions , accompagnées d'Essais critiques par l'éditeur, des Saisons de Thomson, 1778, in -8°.; de l'Art de conserver la santé, par Armstrong, 1795, in-8.; du Spleen, et autres Poésies, de Mathieu Green, 1796, in -8°.; de la Chasse, de Somerville, 1796, in-8°.; de l'Essai sur l'homme, de Pope; des OEuvres poétiques de Milton, 1801, 4 vol. in-12. Il a aussi réimprimé les OEuvres des poètes anglais, avec des préfaces biographiques et critiques, par Sam. Johnson, auxquelles il a fait des additions, et qu'il a accompagnées de jobes gravures. Lorsque Buonaparte mena

gait l'Angleterre d'une descente, Aikin, dans la vue de montrer à ses compatriotes ce que peut contre les tentatives dè l'ambition, la résistance courageuse d'une poignée d'hommes épris de l'amour de la liberté et de la patrie, traduisit du francais de Briatte et publia en 1803, XIII. L'Histoire de l'invasion de la Suisse par les Français, par Henri Zschokke. XI. Lettres à une jeune dame sur un cours de poésie anglaise, 1804, in-12. XV. Esquisses (delineations) géographiques, ou Tableau de l'état naturel et politique de toutes les parties du globe, 1804, 2 vol. in-8°. XVI. Essais littéraires et mélanges, 1811, in-8°. Le docteur Aikin est l'editeur d'un ouvrage périodique, qui paraît chaque année, depuis 1801, sous le titre de The annual review (Revue annuelle et histoire de la littérature). Il commença à diriger en 1806 un journal qui paraît de mois en mois, sous le titre de Atheneum. Tous ses ouvrages prouvent une grande variété de connaissances, un esprit sage, réfléchi, impartial, et un goût délicat. Ils sont écrits d'un style simple, correct et élégant. On annonce (1816) comme devant paraître incessamment, les Annales du règne de George III, depuis son commencement jusqu'à la paix géné rale en 1815, par J. Aikin, 2 vol. in-8°. Le docteur Aikin est père de plusieurs enfants qui cultivent également la litté RE.

rature.

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AIKIN (ARTHUR), fils du précédent, et auquel sont adressés les deux volumes de lettres que nous avons cités, s'est particulièrement adouné aux sciences naturelles. On remarque parmi les ouvrages qu'il a publiés : I. Le Journal d'un voyage dans le pays de Gal les et le Shropshire, avec des observations sur la minéralogie et d'autres branches de l'histoire naturelle, Londres 1797, in-8°. II. Une traduction, en anglais, des Voyages dans la haute et basse Egypte, par V. Denon, 1802, 2 vol. in-40., et 3 vol. in-8°.; traduction qui parut en même temps que celle du même livre par Kendal, et qui lui fut préférée. Fr. Blagden en donna une autre traduction qui forme les deux premiers volumes d'une collection intitulée Nouvelles découvertes, in - 8o. 1802. II. Dictionnaire de chimie et de mineralogie, 1809, 2 vol. in-4o,, rédigé en société avec sou frère Charles-Ro

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