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blés pour l'approvisionnement de Paris. Le caual servira également de gare aux bateaux pendant l'hiver.

Le canal souterrain est formé par une voûte, en plein cintre, de 5 mètres de rayon. La largeur est de 8 mètres. Une grande partie du parenient est en meulières, et l'autre en moëllons piqués. On regrette que cette voûte ne soit pas en pierres de taille.

Le chemin de hallage, établi sur la rive droite, a 2 mètres de largeur; il s'élève à 5 mètres au-dessus du fond du canal.

Les pieds droits de la voûte sont tailles dans une masse de pierre: il ne reste plus, pour l'achèvement du canal souterrain, à Î'intérieur, que l'enlèvement des déblais provenant de cette masse qui a environ 400 mètres de longueur sur 5 de hauteur. Pour la faire disparaître, on emploie de la poudre on casse ensuite les blocs avec des masses et des coins de fer.

L'extrados de la voûte est couvert d'une chappe, composée de mortier et de pierres de meulières concassées, et sur laquelle on a établi une couverture en tuiles fixées avec du ciment. Une couche de sable étendue sur cette couverture, facilite l'écoulement des eaux pluviales; des remblais places sur le sable forment une route ou avenue plantée d'arbres et qui régnera sur toute la longueur du canal souterrain.

La plus grande profondeur des fouilles pour la partie souterraine, c'est-à-dire depuis le point le plus élevé de la butte jusqu'au fond du canal, est de 80 pieds; et la largeur, dans le haut de la butte, d'environ 60 pieds.

Le canal à ciel ouvert est construit de chaque côté en pierres de meulières. L'extrémité méridionale sera terminée par une écluse qui rachètera une pente de 12 pieds.

A l'entrée du canal souterrain, au nord, est une porte de garde destinée à empêcher les grandes eaux et les glaces d'entrer dans ce canal. La voûte a été achevée le 17 septembre 2813. Ce canal être achevé et livré au commerce dans deux ans.

pourra

Renseignemens communiqués par M. H.-C. EMERY, ancien élève de l'Ecole polytechnique, ingénieur des ponts et chaussées.

Ier. Pente de la Marne.

1°. Le contour de la Marne dans le développement de cette rivière, compris entre les deux extrémités du canal et mesurée exactement, a donné 12900 mètres.

2o. La pente totale de la Marne, sur toute cette longeur, est de 3.50 mètres, ce qui donne 0.271 de pente par 1000.00 mètres. C'est cette difference de niveau qui forme la chute du canal de SaintMaur à son écluse d'aval.

II. Section de la Marne.

Les expériences pour la section et la vitesse de la Marne, out été faites dans une partie de cette rivière de 250 mètres de longueur, en ligne droite, et située en amont de la grande île atte¬ nante au pont de Saint-Maur.

Le pertuis étant ouvert et les eaux étant à l'étiage, on a trouvé, La section de . 200.00 mètres carrés,

..

La largeur en gueule.

La hauteur d'eau de la section

65.00 mètres.
3.30 mètres.

Nota. Lorsque le pertuis et fermé, il résulte environ 0.20 mètre d'augmentation de hauteur d'eau.

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1. Expérience. Le pertuis étant bouché, et la crue des eaux étant de 0.16 au-dessus de l'étiage ;

Quatre expériences ont été faites avec des boules de cire, dans le milieu de la rivière.

Les boules ont employé pour parcourir 250 mètres, un tems réduit de 10′ — 40′′.

La vitesse à la superficie donnée par les expériences était donc de 0.391 par seconde.

2o. Série d'expériences. Le pertuis étant ouvert, et la crue des eaux étant de 0.50 au- -dessus de l'étiage;

Dix-huit flotteurs placés sur différens points de la rivière, ont employé pour parcourir 250.00 mètres, un tems réduit de 9'-31". La vitesse à la superficie donnée par ces expériences était donc de 0.438 par seconde.

3°. Série d'expériences. Le pertuis étant ouvert, et la crue des eaux étant de 0.36 au-dessus de l'étiage;

La première expérience a été faite sur la rive gauche de la rivière, à 4.00 mètres de distance du bord; la boule de cire a employé 16' à parcourir 250.00 mètres : vitesse par seconde 0.26 mèt.

Les 2., 3., 4. et 5o. expériences ont été faites à 14.00 mètres, 24.00 mètres, 34.00 mètres, 44.00 mètres du bord.

Elles ont peu différé les unes des autres; la réduite a été 8′-36". Ce qui présenterait une vitesse à la superficie de 0.484 par seconde.

La 6. expérience essayée à 54.00 mètres de distance du bord, n'a pu être faite que sur 200.00 mètres.

Sur cette longueur, la vitesse de la boule a été de 0.339. A la distance de 200.00 mètres, la boule a été arrêtée par 'des herbes qui indiquaient un haut-fond.

IV. Renseignemens divers sur le canal de Saint-Maur.

10. La largeur de passage de la cunette du souterrain, de 8.00 mètres;

est

2o. La hauteur d'eau, à la porte de garde et sur le busc de cette écluse, doit être dans les plus basses eaux de 1.00.

Cette section sera augmentée par un barrage qui sera probablement construit en aval de la prise d'eau, et qui soutiendra les eaux à 0.50 au-dessus de l'étiage;

- 3°. Les eaux seront soutenues à la hauteur de la Marne supérieure, dans toute la longueur du canal, et jusqu'à l'écluse placée à l'extrémité aval de cette dérivation ;

4°. Section moyenne de la Marne

Vitesse moyenne, par seconde.

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Produit dans les basses eaux, par seconde..

200.80 mètres carrés.

0.343 mètre. 68.87 mètres cubes.

ANNONCE D'OUVRAGES.

Journal de l'Ecole Polytechnique, publié par le Conseil de l'instruction de cet établissement, XVIme. cahier. 1 vol. in-4°. imprimerie impériale 1813.

Ce cahier contient, 1°. Théorie mathématique de l'action capillaire; par M. Petit;

2o. Deux Mémoires de M. J. Binet, l'un sur la Théorie des moniens d'inertie des corps, l'autre sur un Systême de formules analytiques;

3°. Trois Mémoires de M. Cauchy, les deux premiers sur les polyèdres, le troisième sur les nombres;

4o. Deux Mémoires de M. Poisson, l'un sur les intégrales définies, l'autre sur un cas particulier du mouvement de rotation des 'corps pesans';

5o. Un Mémoire sur le contact des sphères, annoncé page 368 du 2o. volume de la Correspondance; par M. Gaultier, de Tours; 6o. Théorie et description de l'héliostate; par M. Hachette.

Exposition très-abrégée de l'Art de la guerre; par M. Duhays, ancien chef de bataillon du génie, instituteur à l'Ecole Polytechnique. vol. in-8°., sans planches. Paris 1813.

1

Nouveau précis des Leçons d'architecture, données à l'Ecole im périale Polytechnique; par M. J.-N.-E. Durand, 1 vol. in-4°. contenant 32 planches. Paris 1813.

Lettres à une princesse d'Allemagne, sur divers sujets de physique et de philosophie; par M. Léonard Euler; conforme à l'édition original de l'académie des sciences de Saint-Pétersbourg : revue et augmentée de diverses notes; par M. J.-B. Labey, docteur ès-sciences de l'Université impériale, instituteur à l'Ecole Polytechnique, etc. Précédée de l'éloge d'Euler; par M. de Condorcet. 2 vol. in-8°. Paris 1812. Ces lettres ont été écrites à Berlin, du 19 avril 1760 au 18 mai 1762, pour madame la princesse d'Anhalt-Dessau, nièce du roi de Prusse. Euler né à Bâle, le 15 avril 1707, est mort à Saint-Pétersbourg, le 7 septembre 1783.

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Développemens de géométrie, avec des applications à la stabilité. des vaisseaux, aux déblais et remblais, au défilement, à l'optique, etc. Pour faire suite à la Géométrie descriptive, et à la Géométrie analytique de M. Monge; par M. Ch. Dupin, ancien élève de l'Ecole Polytechnique, membre de plusieurs societés, savantes, capitaine du génie maritime. 1 vol. in-4°. Paris 1813, dédié à M. Monge, membre de l'Institut.

Cet ouvrage comprend cinq Mémoires.

1. Mémoire. Osculation des surfaces; courbure des surfaces et de celle de leurs sections; théorie des tangentes conjuguées. 2o. et 3, Mémoires. Théorie des tangentes conjuguées; de l'indicatrice.

4. Mémoire. Propriétés générales des surfaces trajectoires orthogonales, relatives à la courbure des surfaces.

5. Memoire. Théorie des surfaces trajectoires orthogonales, appliquée à la détermination des lignes de courbure.

Ces Mémoires présentés à l'Institut en décembre 1812, ont été déclarés dignes de l'approbation de la Classe des sciences physique et mathématiques.

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Expériences sur la flexibilité, la force et l'élasticité des bois, avec des applications aux constructions en général, et spécialement à la constructiou des vaisseaux, faites dans l'arsenal de la marine française, à Corcyre, en 1811; par M. Ch. Dupin, capitaine en premier au corps du génie maritime.

Premier mémoire, présenté à la Classe des sciences physique et mathématiques, et approuvé le 19 juillet 1813.

Ce Mémoire paraîtra dans le XVII. cahier du journal de l'Ecole qui est sous presse.

Essai sur la science des machines; par M. A. Guenyveau, ancien élève de l'Ecole Polytechnique, ingénieur des mines.

Des moteurs; des roues hydrauliques; des machines à colonnes d'eau ; du bélier hydraulique; des machines à vapeurs ; des hommes et des animaux. 1 vol. in-8°. de 287 pages. Lyon 1810.

Réflexions sur la métaphysique du calcul infinitésimal, seconde édition. 1 vol. in-8°. 1813; par M. Carnot, membre de la légion d'honneur; de l'Institut impérial de France; du conseil de perfectionnement de l'Ecole Polytechnique, etc. 1 vol. in-8°. Paris 1813.

Calcul différentiel et intégral, 2o. édition, 2o. vol., 1814; par M. F.-F. Lacroix.

Traité élémentaire de trigonometrie rectiligne et spérique, et d'application de l'algèbre à la géométrie; par le même, 6. édition, revue et corrigée. 1 vol. in-8°. Paris 1813.

(Voyez l'annonce des autres ouvrages de M. Lacroix, pag. 479, 2o. vol. de la Correspondance.)

1

Application de l'algèbre à la géométrie; Traité des surfaces du second degré; par MM. Monge et Hachette. vol. in-8°. Paris 1813.

Traité de chimie élémentaire, théorique et pratique; par M. L.-J. Thenard, professeur à l'Ecole inipériale Polytechnique,etc., premier et deuxième volumes.

Les 31 planches jointes à ces deux premiers volumes, ont été dessinées par M. Girard, qui avait déja donné des preuves de son talent pour la description graphique des appareils de chimie ou physique, dans le Manuel de chimie de M. Bouillon-Lagrange.

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