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OU

HISTOIRE

DE LA FRANCE

ET DE

NAPOLÉON BONAPARTE

DE 1799 A 1815.

PAR A, C. THIBAUDEAU.

CONSULAT.-TOME SECOND.

PARIS.

JULES RENOUARD, LIBRAIRE,

RUE DE TOURnon, no 6.

1834. NEW YORK

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DE LA FRANCE

FT DE

NAPOLEON BONAPARTE,

DE 1799 A 1815.

CONSULAT.

CHAPITRE XII.

Fête du 1 er vendémiaire an Ix.

Traité d'amitié entre la France

et les États-Unis. Carnot quitte le ministère de la guerre. Complot de Cerracchi, Aréna et autres, contre le premier Consul. Classement et élimination des émigrés. Lucien Bonaparte sort du ministère de l'intérieur. — Il est envoyé en ambassade en Espagne.

y

La fête de la fondation de la République fut célébrée le 1" vendémiaire an Ix. Le premier Consul 1er avait fait convoquer par les préfets, à leur choix, des envoyés de tous les départemens. Il avait ordonné que les restes de Turenne seraient transférés au Temple de Mars, pour honorer tout ce qui était grand, tout ce qui avait servi la patrie, et pour commencer à réconcilier la France républicaine avec la France monarchique. Les ministres avaient écrit

CONSULAT. I

aux préfets de donner la plus grande pompe à cette solennité. Celui de la police leur recommandait de faire valoir, ce jour-là, les services nombreux déjà rendus par le gouvernement consulaire, et dont il leur faisait une énumération rapide : « Ce fut, disaitil, l'art de beaucoup d'usurpateurs qui détruisaient la liberté dont ils se disaient les modérateurs, et le calme perfide dont ils ont fait jouir un instant a été suivi de toutes les horreurs de plusieurs siècles de tyrannie; mais, faire usage d'un grand pouvoir qu'on a reçu du peuple et de la constitution pour rendre ce peuple plus capable d'exercer heureusement ses droits et sa liberté, voilà les pensées qui respirent autour du gouvernement ». Et s'adressant aux ennemis de la République : « Qu'ils sachent qu'une fois que la lumière est bien répandue sur la terre, il est impossible de l'éteindre, et que, pour la perdre, il faut que le globe tourne et change de face. »

D'après les discours du ministre de l'intérieur aux envoyés des départemens, en les appelant à Paris, les Consuls avaient désiré les rendre témoins de la fête, les associer à l'allégresse qu'inspiraient ces augustes solennités, rendre communs à toute la France les mouvemens d'enthousiasme qu'elles excitaient, resserrer, par une communication d'opinions et de sentimens, les liens qui unissaient toutes les parties de la République, recevoir de la part des citoyens

1C'était le style habituel de Fouché, qui visait à l'effet par l'enflure des expressions et l'exagération des images.

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