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Les études à faire sur cette question se rapportent à cinq points principaux, savoir: La marque, l'exploitation, la vidange, le récolement, les améliorations.

I. La marque.

a. Le choix des réserves doit-il être fait principalement au point de vue de la reproduction naturelle de la forêt ou de l'éducation des bois d'œuvre et de service?

Traiter la question pour des peuplements de diverses essences.

b. Ce choix doit-il être dirigé de manière à favoriser le mélange des essences ou au contraire la propagation exclusive des essences dures? c. Entre quelles limites doit être compris le nombre des réserves (baliveaux de l'âge, modernes et anciens) suivant les diverses circonstances de situation, de sol, d'essences, etc...?

d. Dans quelles circonstances est-il préférable d'employer pour la désignation des réserves, soit le marteau, soit la griffe, soit le ceinturage au moyen d'une peinture, etc...?

Quels sont les inconvénients et les avantages de chacun de ces modes, et de quelle manière chacun d'eux doit-il être mis en usage? II. L'exploitation.

a. Quelle est l'époque la plus favorable à l'abatage des taillis et des futaies sur taillis?

b. Doit on admettre que l'abatage fait à une certaine époque du cours de la lune a une influence, soit sur la qualité des produits, soit sur la reproduction des souches?

Ce programme appelant l'attention sur des points d'un intérêt général, nous nous empressous de le reproduire, en engageant ceux des lecteurs des Annales qui auraient des documents à adresser aux conférences sur quelqu'une de ces questions, à nous les adresser le plus tôt possible.

c. Quels sont les avantages, ou les inconvénients de l'abatage en temps de sève?

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Quels sont les avantages ou les inconvénients d'exploiter séparément,

à une ou deux années d'intervalle, le taillis et les futaies sur taillis? d. Quels sont, sur la reproduction des cépées de chêne, les effets de l'écorçage suivant les divers modes d'opérer?

e. Quels sont les instruments à employer de préférence pour l'abatage des bois ?

f. Les bois doivent-ils être coupés à la même distance de la racine, quelles que soient les essences, la nature et l'inclinaison du sol? J. Y-a-t-il avantage, dans certaines circonstances, et pour certaines essences, à conserver d'anciennes souches élevées au-dessus du sol de 0 m. 30 à 0 m. 50?

h. Quels sont les avantages et les inconvénients des divers modes de sartage dans les taillis de chêne?

i. Y-a-t-il des circonstances dans lesquelles il convienne de pratiquer le furetage des taillis? et quelles sont-elles?

III. La vidange.

a. Quelles sont les précautions à prendre pour le dépôt et l'empilage des bois abattus, ainsi que pour l'établissement des chemins de vidange, des places à charbons et des divers ateliers de travail?

b. Quelles sont les époques à fixer et les précautions à prendre pour l'enlèvement des divers produits?

IV. Le récolement.

a. Comment et à quelle époque doit-on procéder au récolement?

V. Les améliorations.

a. Quels sont les avantages et les inconvénients de l'élagage? à quelles époques et de quelle manière doit il être pratiqué ?

- Traiter la question séparément pour les différentes essences. b. Quels sont les avantages et les inconvénients des nettoiements? d'après quels principes doivent-ils être dirigés? à quelle époque de la révolution et de quelle manière doivent-ils être faits?

c. Comment et dans quelles circonstances les repeuplements artificiels doivent ils être effectués?

Indiquer, selon les circonstances, les avantages des semis et des plantations à haute ou à basse tige.

d. Quelles sont les essences les plus propres à être traitées en taillis? e. Quelle est l'influence des travaux d'assainissement ou d'irrigation sur la production forestière, et dans quelles circonstances convient-il de les pratiquer?

f. Quels sont les effets du pâturage et du panage? Quelles devraient en être, en tous cas, l'époque et la durée?

g. Quels sont les effets des enlèvements de feuilles, herbes, mousses, bruyères, genêts, etc.

MILLET,

Inspecteur des forêts.

CONFÉRENCES FORESTIÈRES.

(Séance du samedi, 23 janvier. Présidence de M. Brongniart.)

En l'absence de M. de Sahune, M. Ad. Brongniart occupe le fauteuil de la présidence.

Après la lecture et l'adoption du procès-verbal, l'assemblée, sur la proposition d'un membre, décide que la question du traitement des taillis sera mise à l'étude et discutée immédiatement après celle du reboisement.

M. le président nomme, pour préparer le programme de cette question, une commission composée de MM. le vicomte de Chezelles, Eugène Chevandier, Millet, et le marquis de Saint-Seine.

Une seconde commission, composée de MM. Legros-Saint-Ange, Loiseau, Michel et Séguret, est chargée de préparer le programme de la question du défrichement.

Ces deux programmes devront être présentés à l'assemblée dans la première réunion de février.

L'assemblée vote ensuite les diverses modifications proposées dans son réglement qui se trouve rédigé définitivement tel que nous le reproduisons ci-après. Elle passe à l'élection des membres présentés dans les séances précédentes. D'après le dépouillement des votes, M. Mathieu, garde général des forêts attaché à l'administration centrale, et M. le docteur Wertheim, collaborateur de M. Eug. Chevandier pour quelques-uns de ses travaux sur la chimie forestière, tous deux résidant à Paris, et M. de Missery, inspecteur des forêts à Auxerre, sont proclamés membres des Conférences forestières.

(Séance du 13 février).

Admission de M. Épailly, agent forestier attaché au ministère de la guerre pour le service de l'Algérie. Lecture du projet de programme pour l'étude de la question du traitement et de l'exploitation des taillis, et du rapport sur la question du défrichement.

L'assemblée décide que le projet de programme et le rapport seront imprimés et envoyés à tous les membres avec invitation d'adresser dans

le plus bref délai possible à M. l'Archiviste des Conférences, les observations qu'ils jugeraient couvenables de faire sur les questions mises à l'étude dans ces deux programmes.

Nous reproduisons aujourd'hui le programme préparé pour l'étude de la question du traitement et de l'exploitation des taillis'. Dans la livraison prochaine, nous publierons l'autre rapport ainsi que le réglement des conférences et le tableau général des membres qui en font partie.

CHRONIQUE FORESTIÈRE.

SOMMAIRE, Revue administrative. Irrigations, conduite et surveillance des cours d'eau. Rectification.-Présentation du projet de loi sur le reboisement et le défrichement, proposition de M. Dangeville sur les irrigations.

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Revue scientifique. Société d'encouragement, reboisement.-Académie des sciences, action dévastatrice des torrents des Alpes. Les truffes rattachées à la sylviculture. Congrès central d'agriculture, organisation d'un système d'instruction théorique et pratique des agents forestiers.

Correspondance et Faits divers. Nécrologie.

Revue administrative.

Irrigations, conduite et surveillance des cours d'eau. Dans une de nos dernières chroniques, nous avions émis le vœu que tout ce qui a rapport aux irrigations et à la surveillance des cours d'eau, rentrât dans les attributions de l'administration forestière. Nous avions fait observer qu'au lieu de créer une administration spéciale et des fonctionnaires nouveaux pour l'exécution des mesures sollicitées de toute part à ce sujet, l'État trouverait un avantage de temps et d'économie, et une garantie d'aptitude à confier ces fonctions à une administration tout organisée, répandue déjà sur la surface du territoire, et dont les agents possèdent en grande partie les connaissances nécessaires pour les remplir. Nous avions ajouté que pour compléter sur ce point le cadre d'enseignement de l'école de Nancy, il suffirait d'ajouter aux chaires aujourd'hui existantes, une chaire d'hydrotechnie ayant pour objet la théorie de l'aménagement et de la conduite des eaux, considérées, soit comme moyen d'irrigation et de fécondation, soit comme voies flottables et navigables.

On nous fait observer que l'enseignement dont nous parlons existe déjà en partie à l'école, comme le prouve le programme du cours de constructions forestières, cours qui vient d'être tout récemment livré à l'impression. Nous y voyons en effet que la 3e partie de ce cours professé par M. Laurent, comprend les matières suivantes dont nous reproduisons le sommaire:

Historique du flottage en France; détermination de la vitesse des eaux d'un ruisseau. Calcul de sa dépense; équation générale du mouvement des eaux, d'après Eythelwein et de Prony; de la hauteur des barrages nécessaire pour rendre un ruisseau floitable;

1 Voir pag. 72.

Construction des barrages fixes et mobiles; réservoirs à digue fixe en amont d'un pont d'empaquetage; canaux de dérivation pour le flottage; canaux à pente, canaux horizontaux, vitesse de leurs caux, comparaison entre les différents moyens de transports des bois, réservoirs à placer sur des points élevés des forêts royales, valeur des cours d'eau, rigoles d'irrigation et de flottage, nécessité de connaissances pratiques en construction chez les agents forestiers.

Nous remercions l'abonné à qui nous devons l'avis qui a provoqué cette rectification. Elle nous donne lieu de rendre hommage à la justesse de vues qui a présidé au plan du cours de constructions forestières professé à l'école, en même temps qu'elle ajoute une nouvelle force à nos premières considérations sur la convenance de faire entrer la conduite et l'aménagement des eaux et, par là même, les irrigations, dans les attributions de l'administration forestière. Nous sommes convaincus que tôt ou tard cette réunion, commandée par là nature des choses, aura lieu, et qu'il y aurait un grand avantage à ne pas en faire attendre trop longtemps le bienfait. Du reste les circonstances semblent en håter l'accomplissement. Du sein même de la majorité, des plaintes énergiques viennent de s'élever dans la Chambre des députés contre l'augmentation toujours croissante du nombre des fonctionnaires nouveaux, et contre les charges de plus en plus lourdes que tant de créations d'emplois d'une utilité si peu justifiée font peser sur le pays, sans lui procurer en retour aucun avantage. Peut il y avoir dans un pareil moment quelque chance de succès à proposer la création d'un nouveau corps d'ingénieurs? D'un autre côté, peut-on ajourner encore des mesures si énergiquement réclamées et si urgentes en effet? Ne sortirait-on pas de cette double difficulté, et ne réussirait-on pas auprès des Chambres et du pays, en plaçant dès ce moment les irrigations dans les attributions des agents forestiers?

On ne perdrait point un temps précieux; on éviterait des dépenses considérables, et on consoliderait de plus en plus l'administration des forêts, en fortifiant ses cadres et en proportionnant l'extension de son personnel et de son budget à l'extension de son nouveau service.

ment.

Projet de loi sur le reboisement des montagnes et le défricheProposition sur les irrigations. On assure que le ministre des finances se dispose à présenter très-prochainement aux Chambres: 1o Un projet de loi tendant à appliquer à toutes les classes de fonctionnaires les dispositions des réglements d'administration publique sur les pensions de retraite ;

2o Un projet de loi relatif au reboisement des montagnes et au défrichemenf.

Nous tiendrons nos lecteurs au courant des dispositions de ces projets, qui touchent de si près à l'avenir des agents et aux plus graves intérêts de la propriété forestière.

D'autre part, l'honorable M. Dangeville annonce qu'il va renouveler aussi sa proposition relative aux irrigations, proposition qui entame, bien que d'un point de vue trop restreint et trop insuffisant, l'importante question de la conduite et de l'aménagement des cours d'eau.

Revue scientifique.

Société d'encouragement. Reboisement. Le rapport de M. Bron

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