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IMPRIMERIE DE LE NORMANT, RUE DE SEINE.

DE BUONAPARTE

DE L'ILE D'ELBE

A L'ILE SAINTE-HÉLÈNE,

ου

MÉMOIRES POUR SERVIR A L'HISTOIRE
DE LA SECONDE USURPATION,

AVEC LE RECUEIL DES PRINCIPALES PIÈCES OFFICIELLES
DE CETTE ÉPOQUE.

DEUXIÈME ÉDITION considérablement augmentée.

On y a joint la Lettre de Buonaparte au Gouverneur de
Sainte-Helène, la Réfutation de cette pièce par le ministère
anglais, et l'Examen d'un ouvrage intitulé: Manuscrit venu de
Sainte-Hélène, d'une manière inconnue.

Par l'Auteur de la Régence à Blois, et de l'Itinéraire
de Buonaparte en 1814.

TOME II.

OTHI

Consurget...... Impudens facie...... Dirigetur dolus in manus
ejus..... Et sine manu conteretur.

Il s'élèvera un homme qui aura l'impudence sur le front;
la fourberie sera dans sa main comme un instrument qu'il
dirigera à volonté; il sera réduit en poudre par une main
plus puissante que celle des hommes.

(Le Prophète DANIEL, ch. VIII, vers. 23 et suiv.)

A PARIS,

LE NORMANT, Imprimeur-Libraire, rue de Seine, no 8;
Chez REY et GRAVIER, successeurs de FANTIN, Libraires,
quai des Augustins, no 55,

18171

237. f. 226.

AVERTISSEMENT

SUR LES PIÈCES JUSTIFICATIVES.

CE Recucil contient trois sortes de pièces : 1o. Celles qui sont émanées de l'usurpateur et de ses agens;

2. Celles qui sont émanées du Roi et de son gouvernement;

3o. Celles qui sont émanées des puissances étrangères.

Les premières offrent un code révolutionnaire, aussi peu agréable à lire qu'utile à méditer, et bon à consulter. Ce motif d'uti

lité a pu seul nous faire surmonter la répu gnance qu'on éprouve à revoir les monumens de cette époque à jamais déplorable. Si quelqu'un s'imaginoit que nous avons été guidés par tout autre motif, et que notre but a été de fournir des alimens à la malignité, il se tromperoit fort; il auroit une idée très-fausse

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de nos sentimens ; il jugeroit très-mal les impressions que nous avons reçues dans ces tristes recherches; combien de fois n'aurions-nous pas souhaité de pouvoir anéantir ce que la sévérité de l'Histoire nous forçoit de conserver? Avec quel empressement n'avons-nous pas recueilli les réclamations de ceux à qui l'on avoit prêté des rôles également faux et odieux, lorsque nous avons été assez heureux pour en trouver; ce qui à la vérité ne nous est pas arrivé très-souvent (1)!

Au surplus, la part des circonstances est faite; personne n'a plus rien à craindre des actes de défection où il a été entraîné; mais aussi personne ne peut se plaindre de figurer dans le tableau des cent jours, lorsqu'il n'y occupe que la place qu'il y a prise, et qu'il a officiellement constatée (2).

(1) Il est possible que nous n'ayons pas connu toutes ces reclamations. Mais nous serons très-reconnoissans du soin qu'on voudra bien prendre d'éclairer notre ignorance à cet égard, et de nous mettre à même de réparer, dans une nouvelle édition, les erreurs, même de simple omission, où nous aurions pu tomber involontairement. On sent combien il est difficile de les éviter toutes dans un travail si considérable.

(2) Si nous n'avons pas toujours indiqué le Bulletin des

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