Page images
PDF
EPUB

unis, indépendants et soumis aux lois. Tant que nous continuerons ainsi, nous marcherons dans la carrière de bonheur qui s'est ouverte devant nous, et J qui, pendant la courte durée de notre

existence politique, nous a menés, d'une population de 3 millions à une de 13, de 13 colonies séparées à 24 États unis, de la faiblesse à la force, d'une place à peine marquée dans l'échelle des nations, à un rang élevé dans leur estime.

Ce dernier avantage est résulté en grande partie des principes qui nous ont guidés dons nos relations avec les puissances étrangères, depuis que nous avons pris rang parmi elles; c'est pourquoi le compte annnel que le pouvoir exécutif rend au pays de la manière dont il s'est acquitté d'une partie de ses devoirs, est instruetif et salutaire.

[ocr errors]

- La sage et pacifique politique de noire gouvernement nous a tenus dans na état de neutralité durant les guerres qui, à différentes époques de notre existence, ont éclaté entre les autres puissances. Mais cette politique, en donnant à notre commerce de l'activité et de l'étendue, l'a exposé dans la même proportion aux injures des nations belligérantes. De là sont nées nos réclamations en indemnités. L'Angleterre, la France, l'Espagne, la Hollande, la Suède, le Danemark, Naples et dernièrement le Portugal, avaient toas plus ou moins violé nos droits de neutralité. Des demandes de réparations ont été adressées à tous : elles ont eu et elles continuent à avoir, dans quelques cas, de l'influence sur la nafare de nós relations avec les puissances auxquelles ces demandes étaient adressées.

« Quant aux réclamations faites à l'Angleterre, il suffira de dire qu'elles ont été terminées par des arrangements favorables aux relations amicales entre les deux pays, et qu'il est à espérer qu'elles ne seront pas interrompues, Un de ces arrangements est relatif au commerce colonial, et a été communiqué au congrès dans la dernière session. Trop peu de temps s'est écoulé depuis sa conclusion pour que je puisse en porter un jugement définitif. Mais il y a tout lieu de croire qu'il sera très-avantageux au pays. Le commerce qu'il a autorisé a employé jusqu'an 30 septembre dernier, à l'extérieur,

des bâtiments américains jaugeant ensemble 30,000 tonneaux, et des bâtiments étrangers de la valeur de 15,000 tonneaux ; à l'intérieur, il s'est élevé à une somme égale de tonneaux par les navires américains, et seulement à 20,000 par les navires étrangers. Nos intérêts agricoles ont aussi retiré des avantages de l'état du commerce entre le Canada et nos provinces qui bordent le Saint-Laurent et les Lacs. Ces avantages compenseront les sacrifices que nous avons faits pour favoriser le commerce des colonies du nord avec les Indes occidentales.

[ocr errors]

Après notre transition de l'état de colonies à celui de nation indépendante, nous eùmes plusieurs différends à régler avec l'Angleterre; entre autres la démarcation de nos limites, qui n'avaient pas été tracées avec une précision suffisante dans le traité de paix. Quelques-unes des lignes de séparation entre le territoire de l'Union américaine et les possessions anglaises ont été définitivement fixées. Cependant celle qui doit nous séparer du Canada et du New-Brunswick, au nord et à l'est, était encore en discussion lorsque j'arrivai au pouvoir. Mais je trouvai déjà consommés quelques arrangements à cet égard, sur lesquels je n'avais plus de controle. Les commissaires nommés en vertu du traité de Gand n'ayant pu tomber d'accord, une convention avait été signée par mon prédécesseur immédiat, de l'avis et du consentement du sénat, d'après laquelle le point de la difficulté relativement aux frontières des possessions américaines et anglaises, telles qu'elles sont décrites dans l'article 5 du traité de Gand, serait soumis à l'arbitrage amical de quelque souverain ou gouvernement allié des deux pays.

[ocr errors]

Le roi des Pays-Bas ayant été dési gné à cet effet par le dernier président et S. M. B., il était de mon devoir de travailler de bonne foi à l'exécution de cette convention. Dans ce but, j'ai pris toutes les mesures nécessaires pour que nos prétentions fussent exposées avec soin au royal arbitre, et j'ai nommé ministre plenipotentiaire à sa cour un citoyen distingué de l'État le plus intéressé dans la question, et qui avait été un des agents précédemment choisis pour la résoudre. Le 10 janvier dernier, S. M. le roi des PaysBas a remis aux plénipotentiaires des

États-Unis et de la Grande-Bretagne son opinion écrite sur cette affaire. Tous les papiers qui s'y rattachent seront communiqués par un messager spécial à celui des pouvoirs que cela concerne, et je suis persuadé qu'il adoptera dans sa sagesse les mesures qui pourront amener un arrangement amical du différend, sans blesser en rien les droits constitutionnels de l'Etat qui s'y trouve immédiatement intéressé.

J'éprouve une grande satisfaction à Vous apprendre que les ouvertures faites par mon ordre au chargé d'affaires de S. M. B. auprès de ce gouvernement ont eu l'effet qu'on en désirait, en déterminant la mise en liberté de quelques citoyens américains qui avaient été emprisonnés pour avoir établi l'autorité du Maine dans un lieu compris dans le territoire en litige et actuellement sous la juridiction de S. M. B. Ce fait et les assurances que j'ai reçues du désir que les autorités locales ont d'éviter tout sujet de collision, me donnent la ferme espérance de voir régner la bonne intelligence en attendant qu'elle soit confirmée par des arrangements définitifs.

Les relations amicales qui existent maintenant entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, l'augmentation du commerce entre les deux États, l'oubli des préjugés qu'avaient fait naître d'anciens événements, tout concourait à faire regarder l'époque actuelle comme propice an renouvellement de nos efforts pour empêcher toute cause d'irritation, qui, en cas de guerre entre la Grande-Bretagne et une autre puissance quelconque, ferait nécessairement courir des dangers à notre tranquillité. Animé du désir le plus sincère de prévenir uu tel état de choses, et d'assurer dans toutes les circonstances possibles les droits et l'honneur du pays, j'ai donné au ministre envoyé dernièrement à la cour de Londres des instructions qui le font assez connaitre, et s'il trouve dans cette courdes dispositions semblables, ce dont nous ne pouvons douter, on mettra fin à ces causes de collisoin, qui, sans avantage pour l'une ou l'autre nation, tendent à les séparer, quoiqu'elles aienttous les motifs possibles de conserver, non seulement la paix, mais des rapports de la nature la plus amicale.

Dans mon message à l'ouverture de la derniere session du congrès, j'ai ex

prime une ferme espérance que la justice de nos réclamations près du gouvernement français, soutenue comme elle l'était avec persévérance et habileté par notre ministre à Paris, serait finalement reconnue. Cette espérance n'a pas été déçue. Un traité a été signé qui sera immédiatement mis sous les yeux du sénat, pour recevoir sa sanction; et comme il contient des stipulations qui demandent des actes législatifs, le concours des deux Chambres est nécessaire pour sa ratification définitive. Par ce traité, le gouvernement français s'engage à payer une somme qui, si elle n'est pas tout-à-fait égale à celle qu'on peut croire due à nos concitoyens, sera cependant, nous le croyons, jugée suffisante pour satisfaire les parties intéressées.

L'offre en gros d'une somme d'argent, au lieu de la satisfaction de chaque réclamation particulière, a été acceptée, parce que la seule alternative était d'exiger rigoureusement le paiement de toutes les dettes individuelles qui pouvaient dans quelques circonstances être exagérées, soit à dessein, soit par erreur, et sur lesquelles il eut été à la fois peu convenable et injuste d'insister; ou de faire faire par une commission mixte un règlement auquel les négociateurs français se montraient fort contraires, et que l'expérience, dans d'autres cas, a prouvé être illusoire et ne point repondre an but qu'on se propose. Une somme comparativement modique est stipulée de notre part pour arriver à l'extinction de toutes les réclamations des citoyens français près de notre gouvernement; et une réduction des droits sur notre coton et sur les vins a été convenue, en considération de la renonciation à ce que la France réclamait pour la perte de certains priviléges commerciaux, qu'elle croyait lui avoir été accordés par le traité de cession de la Louisiane.

Si ce traité reçoit la sanction da congrès, il mettra fin à une irritation qui, depuis bien des années, a éloigne l'une de l'autre deux nations qui, a cause de leurs intérêts aussi bien que du souvenir de leurs anciennes liaisons, devraient entretenir les rapports les plus intimes. Ce sera en outre an encouragement à persévérer dans des demandes qui finissent par être écontées, quand elles sont poursuivies avec constance, et c'est aussi un avertisse

[ocr errors]

ment aux puissances, s'il en existe qui voulussent y échapper, que nos réclamations ne seront jamais abandonnées. Surtout, nos concitoyens y puiseront la juste confiance que leur gouvernement emploie tout le pouvoir dont ils l'ont investi à soutenir leurs légitimes prétentions auprès des nations étrangères. En même temps, la franche reconnaissance de ce que nous devons à celles qui se sont adressées à notre équité, et les crédits ouverts pour y satisfaire, quoique ces dettes ne soient appuyées d'aucune preuve légale, témoignent de notre soumission au précepte divin: Faites aux autres ce que vous voudriez qui vous fùt fait à vousmêmes.

« La Suède et le Danemarck nous ont accordé, à la satisfaction des parties intéressées, des réparations pour des irrégularités commises par leurs vaisseaux ou dans leurs ports. Les traités de commerce ont été renouvelés et nos relations politiques et commerciales avec ces puissances sont sur le pied le plus favorable.

« Nos différends avec l'Espagne, jusqu'au 22 février 1819, avaient été réglés par le traité de Washington à la même date; mais postérieurement notre commerce avec les Etats du continent de l'Amérique qui étaient autrefois des colonies espagnoles, fat exposé à des pertes et fréquemment interrompu par les bâtiments et les corsaires de cette nation. Plusieurs de nos vaisseaux ont été vendus avec leurs cargaisons. Nous avons réclamé des indemnités et des réparations; mais on nous a allégué que ces vaisseaux avaient été pris pour avoir violé le blocus de tous les ports de ces Etats.

[ocr errors]

Ce blocus n'était pas réel, et l'insuffisance des forces destinées à le faire respecter, était si manifeste, qu'on abandonna cette allégation pour accuser nos vaisseaux d'un commerce de contrebande. Cette accusation n'était pas plus fondée que la première; et le ministre que j'avais envoyé avec des instructions pour presser la réparation due à nos compatriotes, m'a transmis une réponse à cette demande par laquelle on déclare les captures légales, parce que l'indépendance des nouveaux Etats de l'Amérique n'ayant jamais été reconnue par l'Espagne, elle pouvait prohiber tout commerce avec eux en vertu de ses anciennes lois co

loniales. Ce moyen de défense est nonseulement en contradiction avec ceux qui avaient d'abord été mis en avant, mais encore avec la pratique constante et la loi reconnue des nations: de plus, il a été abandonné par l'Espagne ellemême dans la convention par laquelle elle a accordé des indemnités à des sujets anglais pour des captures faites à la même époque, dans les mêmes circonstances et sous les mêmes prétextes que celles dont nous nous plaignons.

[ocr errors]

Cependant je garde l'espérance que des réflexions ultérieures conduiront à d'autres sentiments, et que lorsque S. M. C. sera convaincue de la justice de nos réclamations, le désir de maintenir des relations amicales entre les deux pays, relations que de mon côté je m'efforce par tous les moyens de conserver, la déterminera à accéder à nos demandes. En conséquence, j'ai dépêché un agent spécial chargé de recommander à notre ministre d'appeler de nouveau sur la question l'examen du gouvernement espagnol, afin que si, ce que je ne puis croire, on persistait dans cette décision qui ne peut être regardée que comme un déni de justice, cette affaire pût, avant votre ajournement, vous être soumise, à vous, les juges constitutionnels de ce qui doit être fait lorsque des négociations pour obtenir réparation d'outrages n'amènent pas de résultat satisfaisant.

<< La conclusion d'un traité d'indemnité avec la France semblait nous présenter une occasion favorable de renouveler des réclamations du même genre envers d'autres puissances, et particulièrement avec Naples, d'autan'. plus que dans le cours de nos premières négociations, ce gouvernement s'était fait un argument contre nous de l'insuccès de nos efforts pour nous faire rendre justice par la France. Les désirs des négociants qui ont le plus souffert ont donc été accomplis, et une mission a été arrêtée dans le but spécial d'obtenir des réparations trop longtemps retardées. Cette résolution prise, elle a été mise à exécution avant que le congrès ne se réunit, parce

l'état de l'Europe faisait redouter événements qui auraient rendu nos réclamations sans effet.

[blocks in formation]

Ann. hist, pour 1831. Appendice.

14

On ne nie pas les griefs, on n'atténue ni l'atrocité ni la perfidie qui les ont accompagnés; mais on refuse des indemnités à cause de la prétendue illégitimité du monarque qui ocenpait le trône à l'époque où les prises ont eu lieu. Cette défense à laquelle ont toujours répugné tous les principes de la loi des nations, et qui est aujourd'hui universellement abandonnée, même par les Etats qui ont à supporter le plus lourdement la responsabilité des actes de leurs anciens gouvernements, le sera également, sans doute, par S. M. S. dont les conseils recevront l'impulsion de ce haut sentiment d'honneur et de justice qui, dit-on, la caractérise. Je suis d'ailleurs assuré que les talents du citoyen qui a éte chargé de cette mission, placeront, devant le roi de Naples, les justes réclamations de nos compatriotes outrages dans un jour si évident, que je pourrai vous annoncer, avant votre ajournement, qu'elles ont été écoutées et pleinement accordées. Des instructions précises pour amener ces négociations à un prompt dénoùment ont été données et seront obéies.

« Pendant le blocus de Terceira, des vaisseaux portugais ont capturé plusieurs de nos bâtiments et commis beaucoup d'autres exces pour lesquels une réparation a été demandée. J'étais sur le point d'envoyer des forces pour prévenir le retour de toutes violences semblables et protéger nos citoyens dans les opérations d'un commerce legal, lorsque je reçus des assurances officielles, qui rendirent le départ de ces forces inutile. Depuis ce temps, de fréquentes promesses ont été faites qu'une juste indemnité serait accordée pour les injures et les pertes éprouvées par des Américains. L'exécution de ces promesses a souffert un retard inévitable, à ce qu'il parait; mais j'espère que notre vif désir de voir cette affaire terminée, désir que notre ministre a été chargé d'exprimer dans les termes les plus forts, sera bientôt accompli. Ce qui me confirme dans cette espérance, c'est surtout l'évidence des dispositions amicales que le gouvernement portugais a montrées envers nous, en réduisant les droits sur le riz, ce produit de nos États du sud; réduction qui nous autorise à espérer que cet important article de nos exportations sera bientôt admis sur le mème

pied que celui des nations les plus fa

vorisées.

« Avec les autres puissances de l'Earope, nous n'avons eu heureusement aucun sujet de discussion pour un redressement de griefs. Nos rapports avec la Russie sont de la nature la plus libérale. Nous jouissons des avantages de commerce et de navigation accordes aux nations les plus favorisées; mais la Russie n'a pas encore jugė politique ou convenable de donner de la stabilité et de la réciprocité à ces priviléges par un traite. La mauvaise santé du ministre chargé, l'année dernière, de proposer un arrangement de cette sorte, ne lui a pas permis de demeurer à Saint-Pétersbourg, et l'attention du gouvernement russe ayant été absorbée par la guerre dans laquelle il était engagé, depuis le départ de notre agent, il est évident que sa présence en Russie n'aurait servi à rien. Il sera bientôt nommé un ministre chargé de suivre, à Saint-Pétersbourg, des négociations dans la vne d'arriver au bat que je viens d'indiquer, et d'entretenir des relations d'amitié et de bonne intelligence dont nous avons reçu tant de preuves de S. M. I. et de son predécesseur.

«Le traité avec l'Autriche nous ouvre un commerce important avec les Étais héréditaires de l'empereur. La valeur de ce commerce n'a pas encore été suffisamment appréciée, parce qu'il n'est pas assez connu. Pendant que ce traité nous fraie une voie dans le sud de l'Allemagne, ceux que nous avons conclus avec les villes anseatiques et la Prusse, et d'autres, maintenant en négociation, ouvriront à l'esprit entreprenant de nos marchands le nord de cette vaste contrée qui abonde en toutes sortes d'articles propres à un commerce réciproquement avantageux, est remplie d'habitants éclaires et industrieux, tient une place importante parmi les nations de l'Europe, et à qui nous devons tant d'estimables citoyens. La ratification de notre traité avec la Porte a été envoyée pour être échangée par notre chargé d'affaires auprès de cette puissance. Quelques difficultés s'étaient élevées à cet égard à son arrivée à Constantinople; mais à la date de sa dernière depèche, il supposait qu'elles avaient été levées et qu'il y avait lien de croire que l'èchange serait promptement effectué,

« Ici s'arrête le tableau que j'ai cru devoir vous présenter de nos relations politiques et commerciales en Europe. Je continuerai de faire tous les efforts qui seront en mon pouvoir pour les fortifier et les étendre par des traités fondés sur les principes de la plus parfaite réciprocité, ne demandant ni n'accordant aucun avantage exclusif; mais débarrassant, autant qu'il sera en mon pouvoir, l'activité et l'industrie de nos concitoyens des entraves que les restrictions étrangères pourraient y mettre.

«En Chine et aux Indes orientales, notre commerce se maintient dans son extension habituelle, et profite des facilités toujours croissantes qui résul tent pour nos marchands de la substitution des billets aux paiements en espèce. Un pillage ayant été commis sur l'un de nos vaisseaux marchands, faisant le commerce du poivre à Sumatra, par des pirates de ces mers, et ces pirates appartenant à des tribus où l'état de société ne permet pas de poursuivre de tels crimes, d'après la procédure suivie chez les nations civilisées, j'ai dépêché une frégate avec l'ordre d'exiger une satisfaction immé diate et des indemnités pour les pertes souffertes par ce vaissean.

« Peu de changements ont eu lieu dans nos rapports avec les Etats indépendants de l'Amérique, depuis ma dernière communication au congrès. La ratification d'un traité de commerce avec la république unie de Mexico, a été depuis quelque temps soumise à la délibération de leur congrès; mais rien n'était encore décidé à la date de nos dernières dépêches. Les malheureuses dissensions civiles qui ont régné dans ce pays ont été, sans aucun doute, la cause de ce retard; mais, comme on dit que le gouvernement est maintenant mieux établi, nous pouvons espérer de recevoir bientôt la ratification du traité et d'un arrangement pour la démarcation des frontières entre eux et nous.

« Dans le même temps un commerce important a été ouvert, au moyen des caravanes, avec un avantage mutuel, de Saint-Louis dans l'Etat de Missouri, aux provinces intérieures du Mexique. Ce commerce se fait à travers les contrées indiennes sous la protection des troupes des États-Unis. Elles ont été

autorisées à escorter les caravanes jusque sur le territoire Mexicain.

« De l'Amérique centrale j'ai reçu les assurances les plus amicales, et l'on a sollicité nos bons offices pour écarter quelques mécontentements qui s'étaient élevés dans un Etat voisin contre l'Amérique da centre. Notre médiation a été suivie d'un plein succès. Nous avons aussi appris avec plaisir que des difficultés qui étaient nées dans les affaires intérieures ont été arrangées d'une manière pacifique. Notre traité avec cette république continue d'être observé fidèlement, et promet un grand et utile commerce entre les deux pays, un commerce de la plus grande importance, si l'on exécute le magnifique projet d'un canal à travers les possessions de cet Etat, de l'océan Atlantique à la mer Pacifique.

« J'ai un grand plaisir à annoncer le succès qui a couronné les efforts de notre ministre dans la Colombie, pour obtenir une réduction très considérable dans les droits sur nos farines. Des indemnités ont été aussi stipulées pour des saisies illégales exercées sur nos marchands, et les assurances ont été renouvelées que le traité sera fidèlement exécuté entre les deux pays.

« Le Chili et le Pérou semblent encore menacés de commotions intérieures, et tant que ces pays ne seront pas dans un etat régulier, on doit y redouter des désordres qui exigent la présence d'une force navale dans P'océan Pacifique, pour protéger nos pêcheries et defendre notre commerce.

« Les troubles qui ont éclaté dans l'empire du Brésil, avant et immédiatement après l'abdication de l'empereur, ont nécessairement suspendu nos réclamations à raison de quelques pertes éprouvées par nos concitoyens, puisqu'ils ont été la cause d'autres malheurs dont tous les étrangers paraissent avoir souffert. Des instructions ont été données à notre ministre, pour réclamer des indemnités proportionnées aux pertes qu'ont occasionées ces désordres, et pour veiller à ce que nos concitoyens jouissent de tous les priviléges stipulés en leur faveur par le traité récemment conclu entre les deux puissances. La bonne intelligence qui règne entre notre ministre å Rio-Jaueiro et la régence, nous

« PreviousContinue »