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Le GRAND-BOURG ou MARIGOT, assez jolie petite ville, dont la population peut s'élever à 1,500 âmes; c'est le chef-lieu de l'ile Marie-Galande, qui est, après la Marti nique et la Guadeloupe, la plus importante des Antilles-Françaises; elle est aussi remarquable en ce qu'elle reçut de Colomb, en 1493, le nom du navire qu'il montait lorsqu'il y débarqua. Les autres îles et ilots compris dans cette division n'offrent rien qui merie une mention particulière.

Dans le GROUPE DE SAINT-PIERRE ET MIQUELON, situé à quelques milles & la côte méridionale de la grande île de Terreneuve appartenant aux Anglais, et forme de trois petites îles, la Grande-Miquelon, la Petite-Miquelon et Saint-Pierre, nous ne nommerons que SAINT-PIERRE, petite bourgade sur l'ilot de ce nom, résidence du commandant qui gouverne cette colonie. Malgré sa petite étendue et sa faible population permanente, estimée seulement à 800 âmes, elle est d'une grande importance par sa rade utile aux marins, qui par milliers y accourent des côtes de la Bretagne et de la Normandie à l'époque de la pèche de la morue. Selon M. Eugène Ney, qui a si bien décrit plusieurs parties de l'Amérique, qu'il a visitées dernièrement en voyageur intelligat, cette pêche en 1830 n'occupait pas moins de 14,000 marins, et était une excellente école pour les matelots français à cause des difficultés qu'offre la navigation dans ces parages. Voyez à la page 930 l'article sur le golfe de Saint-Laurent. M. Marec, qui a vamment traité ce sujet important dans les Annales Maritimes, regarde cette petite lonie comme une vraie fabrique de morue heureusement placée pour la péche, la preparation, la conservation et l'exportation régulière du poisson, réunissant toutes les conditions desirables pour la formation d'un entrepôt susceptible d'une grande exte sion. Il ajoute qu'elle ne reçoit de l'étranger, en articles dont l'achat se rapporte au stres de la pêche, que pour une valeur de 300,000 francs, tandis qu'il y est introduit de France, en articles ayant la même destination, pour une valeur de plus d'un million, sans parler de ce qu'apportent de France, également pour leur usage particulier, les na vires que la pêche attire de la métropole à Saint-Pierre.

AMÉRIQUE HOLLANDAISE.

POSITION ASTRONOMIQUE de la Partie Continentale. Longitud occidentale, entre 54° et 60°. Latitude boréale, entre 3o et 6°.

CONFINS de la Partie Continentale. Au nord, l'Océan-Atlantique. A l'est, la Guyane-Française. Au sud, la Guyane-Française et la Guyan appartenant à l'empire du Brésil. A l'ouest, la Guyane-Anglaise. Voyes, pour la Partie Insulaire, l'article Division et Topographie.

FLEUVES. Trois fleuves principaux et plusieurs d'un cours beauco moins long arrosent le territoire de cette colonie qui, malgré sa faible po pulation, est la plus florissante et la plus riche partie de toute la Gayane Tous ces fleuves ont leur embouchure dans l'Océan-Atlantique, mais la partie supérieure de leurs cours est encore très peu connue. Le tablea suivant offre le cours des principaux, en allant de l'est à l'ouest:

Le MARONI; c'est un des plus grands; il vient de la Guyane-Française et son cous a été décrit à la page 1163.

Le SURINAM, qui parait avoir ses sources dans la serra de Tumucumaque, f sous le nom d'ARRANETEN l'extrémité occidentale de la Guyane-Française, traverse a sud au nord la Guyane-Hollandaise, et, après avoir baigué la belle ville de Paramari il entre dans l'Océan par une large embouchure. C'est, avec le Sarameca, le plus p fleuve de la colonie. Son principal affluent est le Commewyne (Commawina; winie), qui est grossi lui-même par la Cottica.

Le SARAMECA (Surameca, Saramaca); il nous semble qu'il faudrait regarder le courant qui vient de l'ouest comme le bras principal de ce fleuve; dans ce cas le Sarame

serait le plus grand fleuve de la Guyane-Hollandaise; dans la partie inférieure de son cours un canal le réunit au Surinam.

Le CUPANAMA, le NIKERI et le GORENTYN (Corantine); le second donne le nom au plus grand des districts entre lesquels est partagée cette colonie; le dernier est remarquable parce que son lit sépare la Guyane-Hollandaise de la Guyane-Anglaise.

CANAUX. Les Hollandais ont porté leur activité partout où ils se sont établis. Les terreins bas de cette colonie offrent un grand nombre de canaux d'irrigation ou d'écoulement et quelques-uns même navigables. Parmi ces derniers on doit citer le CANAL SURINAM-SARAMECA, qui part quelques milles au-dessus de Paramaribo et forme la jonction entre le Surinam et le Saramaca; le CANAL DE LA BAIE-WARAPPA, qui part du confluent de la Cottica avec la Commewine et aboutit à la mer; d'un autre côté il communique avec un affluent de cette même Commewyne. De semblables canaux ont été creusés dans la partie de la Guyane que le sort des armes a obligé la Hollande de céder à l'Angleterre. Nous en avons déjà parlé à la page 1144.

DIVISION et TOPOGRAPHIE. L'Amérique-Hollandaise offre, elle aussi, deux divisions géographiques bien distinctes, savoir la PARTIECONTINENTALE et la PARTIE-INSULAIRE ; celle-ci se compose de deux grouDes de petites îles comprises dans le grand archipel Colombien ou des Anilles, que nous proposons de nommer à cause de leur position et de leurs les principales, Groupe Septentrional ou de Saint-Eustache, et Groupe Méridional ou de Curaçao; le premier est environné des Antilles Anglaises, rançaises, Suédoises et Danoises; le second est situé vis-à-vis les déparemens colombiens de Zulia et de Venezuela. La partie Continentale comrend la Guyane-Hollandaise. Cette partie, de même que la Guyane Franaise et Anglaise, est encore presque entièrement occupée par des nations ndigènes indépendantes, surtout au sud de la chaîne de montagnes qui a traverse de l'ouest à l'est. A ces nations indépendantes indigènes on doit jouter les trois petites républiques de Nègres qui se sont formées depuis lusieurs années, savoir la république des Auka le long du Haut-Maroni, elles des Sarameca sur le Haut-Sarameca et des Cottica sur le Haut-Cottica. Ce sont des Marons ou Nègres esclaves qui se sont enfuis dans les bois, t sont parvenus à faire reconnaître leur indépendance par les colons. Les eux premières républiques subsistent depuis l'année 1766; celle des Cotica s'est formée plus tard. Un traité conclu en 1809 par les colons avec es états nègres confirma leur indépendance. Depuis lors des relations amiales et de commerce se sont établies entre eux et les Hollandais; plusieurs e ces nègres viennent chercher du travail dans la colonie ou y apporter u bois et autres provisions. Ces trois petits états, dont quelques voyacurs ont extraordinairement exagéré la population, ont trop souvent jeté épouvante dans cette riche colonie, pour que nous puissions imiter exemple de presque tous les géographes, qui n'en font pas seulement ention, ou qui se bornent à nommer celle de Sarameca seulement. Sous le rapport administratif cette partie de la monarchie Hollandaise fre trois divisions, savoir le gouvernement de Paramaribo ou de Surinam, ui comprend la Guyane; il est subdivisé en 8 districts, qui prennent leur énomination de leur position sur les rivières qui les arrosent; le gouverment de Curaçao et celui de Saint-Eustache. Le tableau suivant offre les visions géographiques et administratives de cette partie de l'Amérique.

GOUVERNEMENS. PARTIE CONTINENTALE. GOUVERNEM. DE SURINAM.

PARTIE INSULAIRE.
GOUV. DE CURAÇAO.

CHEFS-LIEUX, VILLES ET LIEUX LES PLUS REMARQUABLES.

Paramaribo, Vredensborg; Fiedrich-Wilhelm; Vietris: Savanna. Les républiques des Nègres Marons, Ankas (Onkas), Sarameca (Sarameka ou Saramaca) et Cottica (Cotta) Willemstadt, dans l'ile de Curacao; les iles Araba Or ba) et Aves, sans habitans permanens; l'ile Bonaire (Buen Ayre), avec des salines et un petit établissement. GOUV. DE SAINT-EUSTACHE. Saint-Eustache (San-Eustaz); l'ilot de Saba, qu'on peut

regarder comme une forteresse naturelle presque impre nable; la partie méridionale de l'île de Saint-Martin, avec la bourgade de Philisburg, qui est le lieu le plus important et le plus peuplé de toute l'île. Voyez l'Amérique-Française à la page 1163.

PARAMARIBO, chef-lieu de la Guyane, située sur la rive gauche du Surinam, à une vingtaine de milles de son embouchure; ce beau fleuve, qui en cet endroit a un mille de large, y forme une vaste rade constamment remplie de barques et de navires que son commerce florissant y attire. Paramaribo passe justement pour une des plus jolies villes de l'Amérique Méridionale, et est sans contredit la plus grande et la plus peuplée notseulement de toute l'Amérique-Hollandaise, mais aussi de toute l'immense région nommée Guyane. Les rues sont parfaitement alignées et ornées d'a lées d'orangers, de citronniers, de tamariniers qui se couvrent de fleurs et font de cette ville un séjour délicieux. L'hôtel du gouverneur et l'hôtel de ville sont deux beaux bâtimens, surtout pour ces contrées. Les maisons, bâties presque toutes en bois, et à deux ou trois étages, ont une belle apparence, sont entourées de jardins et généralement meublées avec luxe et élégance. La ville est ouverte, mais le fort Zelandia et plusieurs accidens du terrein environnant la protègent suffisamment pour qu'il ne soit pas facile à un ennemi de s'en emparer. Son commerce, qui autrefois était de beaucoup supérieur à celui de toutes les autres villes de la Guyane, a ele surpassé, depuis quelques années, par celui de Stabroek ou George Town, chef lieu de la Guyane-Anglaise décrit à la page 1149. On s'accorde à lui donner de 18 à 20,000 habitans.

Dans les environs immédiats de Paramaribo et dans un rayon de 40 milles on trove le FORT AMSTERDAM, regardé comme la meilleure forteresse de la Guyane; il est biti sir une langue de terre entre le Surinam et la Commewyne. SAVANNA, joli village, beti et habité exclusivement par des Juifs, sur la rive droite du Surinam; il possede noe beide synagogue, une école supérieure et un séminaire. C'est une véritable Nouvelle-Jerusalem pour ce peuple partout si opprimé; il y jouit d'une entière liberté, et s'adonne à l'agri

culture et surtout au commerce,

Voici les autres villes les plus remarquables de l'Amérique-Hollandaise. Dans le GOUVERNEMENT DE CURAÇAO: WILLEMSTADT, jolie ville, cheflies de l'ile de Curaçao et du gouvernement de ce nom, remarquable surtout par la beau! et la sûreté de son port, et très importante par son commerce encore florissant, quaq bien diminué en comparaison de ce qu'il était, lorsque la contrebande faisait gagner d sommes énormes à ses négocians par l'introduction des marchandises européennes du l'Amérique ci-devant Espagnole. On avait dernièrement proposé de déclarer Willemst port franc. Des fortifications considérables ajoutent à l'importance de cette ville, deut in porte la population à près de 8,000 âmes.

Dans le GOUVERNEMENT DE SAINT-EUSTACHE SAINT-EUSTACHE, ville bien fortifiée, avec un petit port, et très importante par son commerce très firs

sant, dû en grande partie à la franchise accordée à son port. On peut regarder cette place comme un entrepôt considérable de marchandises d'Europe, qui sont introduites clandestinement dans les îles voisines, où elles sont échangées contre des denrées coloniales que ses négocians envoient ensuite en Europe. Il paraît que sa population actuelle s'élève à près de 6,000 âmes.

AMÉRIQUE - ESPAGNOLE.

POSITION ASTRONOMIQUE de l'île de Cuba. Longitude occidentale, entre 76° et 87°. Latitude boréale, entre 20° et 23°.

CONFINS de l'île de Cuba. Au nord, le golfe du Mexique, le détroit de la Floride, le canal de Bahama. A l'est, ce même canal, ensuite le canal nommé par les marins Passe-du-Vent, qui sépare Cuba de la république d'Haïti. Au sud, la mer des Antilles qui la sépare de la Jamaïque et de la confédération de l'Amérique-Centrale. A l'ouest, le canal de Yucatan, qui la sépare de la confédération Mexicaine.

L'ile de Porto-Rico, située entre l'Océan-Atlantique et la mer des Antilles, a, à l'est, les Antilles-Danoises et Anglaises, et à l'ouest, la république d'Haïti.

FLEUVES. Bien que l'île de Cuba soit la plus grande terre de l'Archipel Colombien ou des Antilles, elle n'a pas de fleuves considérables, surtout lorsqu'on veut les comparer à son étendue. Tous ont un cours très borné, et la plupart de leurs lits sont presque toujours à sec dans les grandes chaleurs. Parmi le très petit nombre de fleuves dignes d'attention, on peut ter les suivans:

ci

Le RIO-CAUTO; c'est le plus considérable de tous; il prend sa source sur le versant septentrional de la Sierra del Cobre. Il doit la longueur de son cours, qu'on estime à pres de 150 milles, à la direction tortueuse de sa marche. Le Cauto fertilise le département Oriental et débouche quelques milles au-dessous de Manzanillo.

Le RIO DE GUINES, remarquable par le projet qu'on a eu en 1798 de l'unir au canal de petite navigation qui devait traverser l'ile dans le méridien de Batabano.

Le AY ou RIO DE LOS NEGROS, le plus remarquable peut-être de tout l'archipel par les magnifiques scènes agrestes qu'offre son cours. Le Ay s'élance de la caverne del Sumidero, par bonds qui forment plusieurs cascades de 60 à 65 varas de hauteur, passe ensuite sous un pont naturel gigantesque, et vient reprendre son cours paisible au-dessous de Pueblo Viejo.

DIVISION et TOPOGRAPHIE. Après la perte définitive des magnifiques et vastes possessions que l'Espagne avait sur le Nouveau-Continent, cette puissance n'étend plus sa domination que sur les deux îles de Cuba et du Porto-Rico; la première est la plus étendue de l'Archipel-des-Antilles; la seconde est la plus petite du groupe des Grandes-Antilles. Ces deux îles forment deux capitaineries générales qui offrent différentes subdivisions, dont les détails sont étrangers à cet ouvrage. Nous ferons cependant une exception pour l'île de Cuba, à cause de sa grande importance. Le tableau suivant, rédigé sur des documens officiels, offre les lieux les plus remarquables; les chiffres ajoutés après les noms indiquent la population de chaque lieu, d'après le recensement de 1827. Pour ménager l'espace, on s'est borné à indiquer en milliers le nombre d'habitans, en exprimant en fractions décimales les centaines d'habitans de tous les lieux, dont la population est au-dessous d'un millier. Voyez à la page 124.

ILE DE CUBA et dépendances.

DÉPART. OCCIDENTAL. LA-HAVANE (Havana), 112. Guanajay, 2. Jesus-del-Mante, 2. Madraga, 1. Cano, 1. Calvario, 0.9. Mariel, 0.8. Guatae, a." San-Jose de las Lajas, 0.5. Los Quemados, 0.4. Puentes-Gra des, 0.3. Gibacoa, o.3. Matanzas, 14. Seiba-Mocha, 0.3. Pa del Rio, 0.3. Santiago, 0.2. Batabano, 0.3. L'ile de Pinor ave la colonie Reina-Amalia, 0.2. Jaruco, 0.g. Santa-Maria del R sario, 1. Bejucal, 2. Guanabacoa, 5. Guines, 3. Villa de Sandtonio, 3. Caimito, 0.3.

DÉPART. DU CENTRE... Puerto-Principe (Ciudad de Santa-Maria de Puerto-Pracipe), 49. Colonia de San-Fernando de Nuevitas,0.7. Calitas, 0.3, Guaimaro, 0.3. Sibanicu, 9.4. Guanaja, 0.050. Trinidad Ciudad Maritima de Trinidad), 13. Curacucey,? Villa de Santa-Clara, g. La Puerta del Golfe (Nuestra Señora de la Esperanza).. Sa gua-la-Grande (El-Embarcadero), 0.5. Colonia de Santo-Domin go, 0.8. San-Narciso de Alvarez, 0.3. Quemado de Güner, va Villa do Espiritu Santo, 11. Moron, 0.7. Villa de San Juan de las Remedios, 5. San-Agustin de Mayagigua, 0.2. Ciudad Fernandina de Jagua, 0.8

DÉPART. ORIENTAL.. Santiago de Cuba (Ciudad Maritima de Santiago de Cuba), 27. San-Luis del Caney, 0.5. Caridad del Cobre (Villa de Nuestra Señora de la Caridad del Cobre), 0.6. San-Gregorio de Mayarı, a”, Sagua, 0.4. Villa de Bayamo, 7. Manzanillo, 3. Canto del Em barcadero, 5. San-Geronimo de las Tunas, 2. Higuany San Pablo de Jiguani), 2. Holguin (Ciudad de San-Isidoro de Fir guin), 8. Puerto de Gibara, 0.3. Baracoa (Ciudad y Puerto de Nuestra Señora de la Asumpcion de Baracoa), 3.

ILE DE PORTO-RICO. SAN-JUAN (San-Juan de Puerto-Rico); Manaty; Arecive; Coamo; Guayama, San-German; Mayaguez (Magagua; Miaguesse"; Cabo-Roxo; Ponce. Dans le groupe des Vierges, les îles Grand

et Petit-Passage, Colubra (Serpent), Bieque (Boriquem; Crabe ou Krabben).

LA-HAVANE, grande ville, très forte et très peuplée, située sur la côte septentrionale de l'île de Cuba, qui y forme un des plus beaux ports du monde. C'est la résidence du capitaine général, de l'intendant ou gouverneur civil du département Occidental et d'un évêque, qui jouit d'un re venu estimé à 110,000 piastres. «Vue de l'entrée du port, dit M. Galibert, La-Havane offre un des coups-d'œil les plus rians et les plus pittoresques dont on puisse jouir sur le littoral de l'Amérique-Equinoxiale. Ses erons, sans avoir la sauvage majesté des côtes du Brésil, réunissent, à la grâce des scènes de la nature cultivée de nos climats, la vigueur organique qui caractérise les productions végétales de la zone torride. Les chateaux forts qui couronnent les rochers à l'est du port, son bassin entouré de villages, et dans lequel se déploient les brillantes couleurs des pavillons de diverses nations, les flèches pyramidales d'un grand nombre de cichers qui se confondent, tantôt avec la cime panachée du palmier royal, tantôt avec la mâture des vaisseaux, la couleur verdoyante des jardins térieurs, le faîte rougeâtre des maisons, présentent, par un beau soleil, spectacle le plus ravissant. Mais l'intérieur de la ville est loin de répondre à ce premier coup-d'œil. A l'exception de la douane, de l'hôtel des poster. du palais du gouverneur, de la manufacture des tabacs et de quelques bi tels de la noblesse, on ne voit partout que maisons basses, construites, est vrai, avec solidité, mais encombrées de balles, de caisses, de tonneau Dans ses rues, presque toutes étroites et mal pavées, où l'on est suffoqu par l'odeur du tasajo (viande salée), on ne rencontre que portefaix et e

claves chargés, que charrettes, que volantes (espèce de chaise de poste

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