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de chantier au port de Cherbourg et était sous-chef des études à la Compagnie transatlantique.

M. Calmels, sorti de l'École centrale en 1870, fut ingénieur civil et architecte en Algérie, il s'y occupa de meunerie et du dévasement des barrages-réservoirs.

M..Arnoult, ancien élève de l'École centrale, était l'ingénieur du chemin de fer d'Anvin à Calais; sa mort soudaine a brisé une carrière pleine de promesses, et vous avez retrouvé dans la notice nécrologique que lui a consacrée M. Moreau, l'expression des vifs regrets de ceux qui le con

naissaient.

M. Verdavaine, ancien élève d'Angers et de l'École centrale, après avoir dirigé plusieurs usines en Belgique et en Hollande, avait repris avec succès, à Paris, la direction d'une maison d'horlogerie et d'appareils de précision.

MM. Jouve, Le Blond et Courtois étaient également, tous les trois, anciens élèves de l'École centrale; le premier, après avoir été attaché à l'entreprise de sondages de notre collègue M. Léon Dru, était ingénieur à la Compagnie du chemin de fer et du port de la Réunion; le deuxième fut chef de section à la Compagnie des Charentes et était ingénieur au chemin de fer de la Beïra-Alta; le troisième, après avoir participé à la construction du chemin de fer de Cordoue à Malaga et de celui de Belmez à Cabeza del Buey, fut ingénieur à la Compagnie de Terre-Noire et enfin adjoint au directeur général des chemins de fer de l'État serbe.

M. Manuel de Arana, ingénieur agronome, né en Espagne, s'était établi depuis 1857 à Santiago de Chili, où il fut directeur de l'École normale d'agriculture; il y installa de grandes scieries et obtint, en 1876, un grand prix de 15,000 francs décerné au meilleur projet de canalisation de la rivière « Mapocho. »

M. Ellis, ingénieur américain en 1874, vice-président de la Société des ingénieurs civils des États-Unis, s'occupa pendant trente ans de grands travaux de chemin de fer et de l'amélioration de la navigation de la rivière « Connecticut. >>

M. Alf. Niaudet, ancien élève de l'École polytechnique, qui, par ses travaux de télégraphie et de téléphonie, ses expériences, ses mémoires, ses livres sur les piles et les machines dynamo-électriques, s'était placé parmi les maîtres de la science de l'électricité.

Douze autres de nos collègues décédés appartenaient à la Société depuis plus de dix ans et moins de vingt ans :

M. Alph. Després fut conducteur de travaux aux chemins de fer du Nord et d'Orléans.

M. Mehrmann était sous-chef d'atelier au chemin de fer de l'Est.

M. Daburon travailla successivement dans le service des Études à la maison Cail et au chemin de fer de Ceinture.

M. Thibault était, en 1846, sous-chef du matériel et traction au chemin de fer de Borren, et après avoir été dans le service du mouvement et celui

du matériel aux chemins de fer Victor-Emmanuel et du Nord de l'Espagne, revint, en 1867, au chemin de fer de l'Ouest comme chef du service central du matériel et traction.

M. Tronchon, sorti de l'École centrale en 1862, a été chef de section des travaux neufs au chemin de fer Guillaume-Luxembourg, et inspecteur du matériel à la Compagnie de l'Est.

M. Pelegrin, ancien élève de l'École centrale, promotion de 1862, fut un de ces ingénieurs pionniers qui vont au loin faire estimer et respecter la France; on lui doit une installation d'huilerie à Porto, la fondation des usines à gaz de Shangaï (Chine), de Yokohama, de Tokio, au Japon, où il fut ingénieur civil du gouvernement japonais, et enfin l'exploitation d'une immense forêt de bois de campêche à Haïti, où la mort le surprit au milieu de ses travaux.

:

Daveluy et Garcia, mes deux camarades de promotion, étaient le premier, ingénieur au chemin de fer de Paris à Lyon, et le second, ingénieur de la voie du réseau des Charentes, à Saintes, et avait été maintenu dans ces mêmes fonctions au réseau de l'État.

M. Daret-Derville avait été successivement attaché au chemin de fer du Nord, à celui de Séville à Cadix, de Séville à Huelva, et, depuis dix ans, était à Madrid ingénieur chef du secrétariat du matériel et traction de la Compagnie du Nord de l'Espagne.

M. Pierre Thomas, ancien élève de l'École centrale, s'occupa de la fabrication du plomb, de fonderies de cuivre et d'argent et de la fabrication du soufre, etc.

Il ne resta à Paris que peu de temps, et vous vous rappelez qu'il s'associa à nos travaux par de nombreuses communications pendant le siège de Paris, et qu'il fut membre du Comité en 1872.

William SIEMENS, une des illustrations de ce siècle, un des grands noms de la métallurgie et de l'électricité, dont je ne veux ici rappeler que son intervention parmi nous au Congrès du génie civil, en 1878, et à l'exposition d'électricité de 1881, lorsqu'il voulut bien, sur ma demande, inaugurer nos visites à l'exposition par ce discours fin et profond dans lequel il nous initia aux merveilles de l'électricité et nous ouvrit les larges perspectives de son avenir.

Les autres collègues que nous avons perdus appartenaient à la Société depuis plus de vingt ans.

M. Demeule, sorti de l'École centrale en 1856, après s'être occupé de construction de machines à Thann, s'installa à Elbeuf, où il professa la mécanique et la physique industrielle à l'enseignement public créé par la Société industrielle elbeuvienne.

M. Lopez Bustamente, ingénieur espagnol, sorti de l'École centrale en 1846, fut ingénieur de la voie du chemin de fer Isabelle II, d'Alar à Santander, la première ligne exploitée en Espagne. Il adressa à la Société, en 1864, une communication sur le remarquable tracé de ce chemin et les expériences de traction dans les courbes.

M. Vegni, ingénieur italien, né à Sienne et mort à Florence, sorti de l'École centrale en 1837. Dans les quarante années de sa carrière industrielle, il dirigea les mines de plomb argentifère de l'île d'Elbe, des forges, des fabriques d'instruments de précision, et professa la métallurgie à l'Institut technique de Florence.

M. Dufournel, ancien élève de l'École centrale, maître de forges de la Haute-Saône, dont il fut député de 1841 à 1851 et sénateur de 1876 à 1881.

M. Letestu père, sorti de l'École d'Angers en 1848, devint en 1857 le chef de l'établissement créé par son père pour la construction des pompes d'épuisement de tous modèles.

M. Bréguet, un praticien et un grand savant, qui rendit tant de services à l'industrie des chemins de fer en créant tous les types d'appareils employés dans la télégraphie.

M. Vuillemin, président de la Société en 1870-71 et président honoraire. Je ne puis et ne veux rien ajouter aux paroles émues qu'a prononcées M. Tresca dans notre séance du 2 février, et dans laquelle il a éloquemment défini ce que fut M. Vuillemin pendant sa carrière d'ingénieur de la traction à la Compagnie de l'Est et pendant la période de nos angoisses patriotiques en 1870, et à la Société et à la Commission du Génie civil.

Enfin six des membres que nous avons perdus avaient leurs noms inscrits sur nos registres depuis 1841 et qui ont été les fondateurs de notre Société, c'étaient :

Gabriel Crétin, architecte honoraire de la Compagnie de l'Ouest, qui fit partie de la Commission chargée de surveiller la construction de notre hôtel.

Mirecki, sorti en 1835 de l'École centrale, ancien directeur du chemin de fer de Varsovie à Vienne, et depuis longtemps ingénieur au chemin de fer du Nord.

Alquié, dont notre collègue, M. Contamin, vous a tracé la carrière si bien remplie.

Bergeron, était élève à l'École polytechnique en 1830, il fut plusieurs années ingénieur au chemin de fer de l'Ouest, en 1862, il s'est établi en Suisse, où il se chargea, comme entrepreneur, de l'exploitation de divers chemins, puis il fut en Angleterre le représentant du syndicat des chemins de fer français.

Dans les trois pays où il séjourna, il publia de nombreux travaux et se fit le lien entre les ingénieurs Anglais, Suisses et Français.

Chobrzynski dont le discours de M. Ferdinand Mathias, qui a été reproduit dans nos procès-verbaux, a si bien résumé les services, fut nommé membre de notre Comité en 1850, et pendant plus de trente ans vos suffrages l'y appelèrent chaque année et s'il ne fit pas partie de votre bureau, c'est que par un sentiment de modestie exagérée, il refusa toujours d'y occuper sa place.

Enfin, Messieurs, il y a peu de jours à peine, nous rendions les derniers devoirs à l'un des plus illustres de vos anciens présidents, Yvon Villarceau. Les représentants les plus autorisés de l'Institut, du bureau des longitudes et de l'Observatoire, ont énuméré ses magnifiques travaux. Vous me permettrez de répéter ici ce que je disais en votre nom sur sa tombe, c'est qu'il fut l'une de nos gloires et que nous le considérions avec orgueil «< comme représentant le génie civil à l'Académie des sciences. >>

Vous savez Messieurs, que la situation de la Société est prospère.
Le nombre de nos membres est de 2037.

Les recettes de l'année ont été de 88,675 francs; les dépenses ont atteint 66,000 francs, d'où un excédent de 22,675 francs.

Depuis plusieurs années, nous avons ainsi un excédent d'une vingtaine de mille francs qui non seulement nous a permis de rembourser la plus grande partie de l'emprunt contracté pour la construction de notre hôtel, mais encore de former une réserve, au fonds courant, de 82,000 francs qu'augmenteraient encore les 50,000 francs du legs Giffard.

Nous sommes donc en mesure de parer à toutes les éventualités qui pourront survenir.

Notre bibliothèque s'enrichit chaque jour. Quand on a dressé le catalogue en 1878, elle comprenait 3356 ouvrages de toute nature. Le catalogue arrêté au 31 décembre 1883 accuse l'existence de 4092 ouvrages dont 705 étrangers, non compris les journaux périodiques.

Dans ce nombre sont comptés les 22 ouvrages donnés par M. Edmond Roy et 375 volumes, brochures et atlas qui viennent de nous être offerts par M. Léonce Vée et dont une grande partie provient de la bibliothèque de Victor Bois.

Le Comité a jugé utile de compléter le personnel de la Société qui ne comprenait réglementairement qu'un secrétaire-archiviste dont les attributions telles qu'elles sont définies deviennent trop nombreuses pour une seule personne, dans une Société de 2000 membres, quels que soient l'activité, le zèle et le courage de notre excellent ami M. Husquin de Rhéville.

Le Comité a donc nommé un agent spécialement chargé de la bibliothèque.

C'est à M. Benoit Duportail, ingénieur en retraite de la Compagnie de l'Ouest, l'un de nos collègues les plus anciens et les plus dévoués, que cette tâche délicate a été confiée.

M. Benoit Duportail s'est mis à l'œuvre, il a complété le Catalogue, il prend note des ouvrages qui sont demandés et qui font défaut dans notre bibliothèque, alimentée jusqu'ici uniquement par les dons de nos Sociétaires. Sur ses propositions, le Comité pourra aviser à compléter notre collection et il ne manquera plus à notre bibliothèque que des lecteurs assidus.

Nos publications sont à peu près au courant, le Bulletin de novembre va

être distribué avec l'Annuaire de 1884. Le Bulletin de décembre est sous

presse.

Nos Bulletins de cette année renferment un grand nombre de mémoires intéressants et variés et sont heureusement complétés par la Chronique et les comptes rendus que notre collègue, M. A. Mallet, rédige avec tant de zèle et tant de soins.

J'ai maintenant Messieurs, à résumer ici, suivant l'usage, les communications qui nous ont été présentées cette année.

Cet exposé fait devant les Membres qui ont pour la plupart assisté à nos séances régulièrement suivies d'ailleurs pendant tout le cours de cette année vous paraîtra assez monotone et vous me saurez gré de le faire très rapidement.

J'ai à vous signaler d'abord, dans l'ordre des questions théoriques, une note de M. Piarron de Montdésir, sur une nouvelle démonstration du principe des vitesses virtuelles. M. Arson nous a décrit les expériences qu'il a entreprises sur la résistance des colonnes de gazomètres, et M. S. Périssé a fait connaître les résultats de ses essais sur le frottement des poutres métalliques sur les glissières et sur rouleaux. Ces résultats ont donné lieu à un échange d'observations pratiques entre MM. Périssé, Contamin et Forest.

Une note de M. E. Simon, sur les Sociétés coopératives, un travail très complet de M. Barrault sur les nouvelles conventions conclues pour la propriété industrielle, et les communications de M. G. Salomon sur l'importance de l'enseignement économique dans les écoles industrielles et sur la statistique des mineurs, témoignent de l'intérêt que portent les ingénieurs civils à toutes les questions d'économie politique et sociale.

Laissez-moi vous rappeler ici, que M. G. Salomon avait, en 1882, traité devant nous la question des associations pour la protection des ouvriers contre les accidents, et vous dire que l'appel qui terminait son exposé, a été entendu, et qu'après Mulhouse et Rouen, Paris, il y a quelques jours dans cette salle même, constituait dans ce but, une association d'industriels, sur l'initiative de notre ancien Président M. Émile Muller.

Comme exploitation des mines nous avons eu de M. Durand, une monographie sur les mines d'argent du Nevada, la communication si complète que nous a faite M. Brüll sur le transport des minerais par chaîne flottante aux mines de Dicido et la description de la Bossoyeuse de MM. Dubois et François employée pour supprimer la poudre dans les exploitations des mines de charbon à grisou, que nous a donnée M. A. Clerc.

Je cite encore en les rapprochant, en raison de l'identité des préoccupations qu'elles manifestent, les notes relatives à l'amélioration continue, ardemment poursuivie du fonctionnement économique des appareils à vapeur, les communications de notre regretté collègue Closson sur l'épuration des

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