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amélioration sensible à la situation due à l'encombrement produit par le mouvement des voitures.

Il y a lieu d'ajouter que le Parisien se résoudrait difficilement à emprunter la voie souterraine pour faire ses courses et il continuerait, comme par le passé, à faire usage des voitures et surtout des omnibus et des tramways qui le transportent si agréablement et si facilement d'un lieu à un autre.

Au point de vue financier, il est à craindre que l'affaire ne donne pas des résultats satisfaisants et, bien que l'on parle beaucoup du métropolitain, il n'apparaît pas que les idées se fixent à son sujet et il est à craindre que le statu quo se prolonge encore longtemps.

Les choses ne peuvent cependant se continuer de la sorte; il faut qu'une détermination soit prise et il appartient peut-être à la Société des Ingénieurs civils de fixer les idées sur ce qu'il convient de faire.

Messieurs, je termine, d'autant que je n'ai point eu la prétention, et pour cause, de vous faire un discours, ni de tracer un programme pour vos discussions futures.

Je n'ai eu en vue que d'appeler votre attention sur des points qui me paraissent mériter tout particulièrement votre intérêt et qu'il importerait de voir traiter ici avec l'autorité qui s'attache à vos délibérations.

Vous saurez trouver d'autres motifs d'étude et je compte sur vous tous pour donner à nos séances, l'intérêt qu'elles doivent recevoir du mérite et de la variété des sujets traités.

Je ne saurais achever, toutefois, sans vous proposer un vote de remerciement à l'honorable président que je remplace, à M. Marché, dont vous avez pu apprécier le zèle et le dévouement pour la gestion des affaires de la Société, et qui a si excellemment organisé et dirigé deux excursions dont les sociétaires, qui en ont fait partie, ont tiré grand profit.

Tous ont souvenir des marques de sympathie qui leur ont été données et ils n'oublieront pas la large hospitalité qu'ils ont reçue, tant en Belgique qu'en Hollande, des industriels et des ingénieurs de ces deux pays.

Nous comptons qu'il nous sera possible de montrer, aux uns et aux autres de ces derniers, que leur bonne réception a laissé trace dans nos cœurs et nous serons heureux de renouer, sur le sol de notre pays, des relations amicales aussi bien commencées.

Les procès-verbaux des séances des 7 et 21 décembre sont approuvés.

M. LE PRÉSIDENT fait part du décès de MM. Yvon Villarceau et Lasson. Il annonce également la nomination de M. de Bocandé comme chevalier de la Légion d'honneur, et celle de M. Huguet comme commandeur de l'ordre Militaire de la conception de Villaviciosa de Portugal.

MM. Barbet, Burgaleta, Causel, Chouanard, Debaecker, Furno, Hiero

nymi, Hortsmann, Kalff, Meynier, Rolin, Rühle Von Liliemtern, Sabatier, Sarasin et Stous Sloot ont été reçus membres sociétaires et M. Clermont membre honoraire.

La séance est levée à 10 heures et quart.

Séance du 18 Janvier 1884.

PRÉSIDENCE DE M. Louis MARTIN.

La séance est ouverte à huit heures et demie.

Le procès-verbal de la séance du 4 janvier est adopté.

M. LE PRÉSIDENT annonce le décès de M. Hallauer, ingénieur de la maison Hartmann et fils. Il annonce également la nomination de M. Boutmy Charles comme chevalier de l'ordre du Nicham et celle de M. Lambert Léon comme officier d'Académie.

La Société a recu de M. Bresson, membre de la Société, un mémoire sur l'état actuel de la métallurgie du fer et de l'acier en Autriche-Hongrie. M. Jordan a bien voulu se charger de faire un résumé de cette communication fort intéressante qui sera présenté dans la prochaine séance.

M. LE PRÉSIDENT rappelle que M. Ferdinand Mathias avait fait part, dans une lettre lue à la dernière séance du Comité, de ses regrets de ne pouvoir accepter les fonctions de membre du Comité; il remercie la Société d'avoir bien voulu jeter les yeux sur lui, mais il est Président de la Société industrielle de Lille, dont les réunions ont lieu également le vendredi, et cet honneur, auquel il n'a pu se soustraire, ne lui permet pas de répondre au choix de ses collègues. M. le Président ouvre donc le vote pour l'élection d'un nouveau membre du Comité en remplacement de M. Mathias, démissionnaire.

Le résultat du vote, proclamé à la fin de la séance, a été le suivant: Nombre de votants: 66.

M. Desgrange, a obtenu 46 voix.

En conséquence, M. Desgrange est élu membre du Comité pour l'année 1884.

M. PÉRISSÉ a la parole pour sa communication sur l'emploi de l'acier dans les constructions navales, civiles et mécaniques. (Voir le Mémoire page ci-contre.)

M. LE PRÉSIDENT remercie M. Périssé de sa très intéressante communication Il donne la parole à M. Canovetti, qui a traité le même sujet en se plaçant à un point de vue particulier, et dit que la discussion pourra utilement s'ouvrir, dans une séance ultérieure, sur ces deux sujets simultanément, lorsque le compte rendu en aura été imprimé dans les procès-verbaux.

M. CANOVETTI, après l'exposé général de M. Périssé, se propose d'insister seulement sur la partie économique de la question; il la divise en trois parties.

M. LE PRÉSIDENT remercie M. Canovetti de son intéressante communication qui sera, comme celle de M. Périssé, insérée in extenso dans le bulletin. (Voir page 108.)

Messieurs Durey, Jullin, Lefebvre et Nigou, ont été admis membres sociétaires.

La séance est levée à onze heures et quart.

DE L'EMPLOI DE L'ACIER

DANS LES CONSTRUCTIONS

NAVALES, CIVILES ET MÉCANIQUES

PAR M. S. PÉRISSÉ

Je viens, Messieurs et chers collègues, tenir l'engagement que j'ai pris dans la séance du 6 avril dernier, de vous apporter quelques documents sur l'emploi de l'acier dans les constructions.

J'avais craint que, d'un passage de l'allocution de M. le Président sur le voyage du Havre, on pût conclure que les forges françaises ne pouvaient pas, aussi bien que celles de l'Angleterre, fournir l'acier destiné aux coques, aux membrures, aux chaudières et aux arbres des grands navires.

La lecture de cette bien intéressante allocution est venue me démontrer que mes craintes n'étaient pas fondées; telle n'avait pas été la pensée de notre Président, je ne regrette pas néanmoins de m'être mépris, puisque l'occasion m'est offerte de prendre de nouveau la parole devant la Société et de lui communiquer, en les résumant, les renseignements que j'ai recueillis depuis quelques années sur l'emploi de l'acier.

Je ne m'occuperai pas dans ma communication des procédés métallurgiques pour la fabrication de l'acier, mais seulement de son emploi dans les constructions.

Je traiterai donc seulement des applications pour lesquelles l'acier a besoin de subir une mise en œuvre, c'est-à-dire un certain travail indépendant de celui qu'il reçoit dans l'usine métallurgique; celle-ci livre le métal à l'état de barres laminées ou martelées, ou bien à l'état de lingots ou autres pièces coulées.

Cela revient à dire que je ne m'occuperai pas des rails; ils se font

aujourd'hui presque exclusivement en acier et ils constituent l'application la plus importante du métal fondu, puisque, sur 454,000 tonnes de production totale d'acier en France, pour 1882, la production en rails d'acier entre pour 332,000 tonnes, c'est-à-dire pour les trois quarts. Je laisserai aussi de côté les applications aux engins de guerre tels que canons, cuirasses, projectiles, etc., pour ne parler que de l'emploi de l'acier dans les constructions savoir :

DANS LES CONSTRUCTIONS NAVALES.

DANS LES CONSTRUCTIONS CIVILES.

POUR LA FABRICATION DES PIÈCES DE MACHINES.

POUR LA FABRICATION DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

Je donne la première place aux constructions navales parce qu'elles constituent la plus grande application de l'acier moderne.

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