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9. Der Spruch des Schiedsgerichts kann von einer Partei als ungültig angefochten werden:

(a.) Wenn und soweit das Schiedsgericht dabei seine Vollmachten überschritten hat.

(b.) Wegen unredlichen Verfahrens der Schiedsrichter.

(c.) Wenn das Schiedsgericht den Parteien das Gehör verweigert oder sonst die Fundamentalgrundsätze alles Rechtsverfahrens offenbar verletzt hat.

(d.) Wenn der Inhalt des Spruchs mit den Geboten des Völker- und Menschenrechts unverträglich ist.

Aber der Schiedsspruch darf nicht aus dem Grunde angefochten werden, dass er unrichtig oder für eine Partei unbillig sei. Vorbehalten bleibt die Berichtigung blosser Rechnungsfehler.

10. In zusammengesetzten Staaten (Staatenbünden, Bundesstaaten, Staatenreichen, Bundesreichen) werden die Streitigkeiten der Einzelnstaten unter sich oder mit der Bundes- oder Centraloder Reichsgewalt je nach Umständen an verfassungsmässige Schiedsgerichte oder an festgeordnete Bundes- oder Reichsgerichte zur Verhandlung und Entscheidung verwiesen. Im erstern Fall übt das Schiedsgericht eine Gerichtsbarkeit aus, welche nicht bloss auf dem Compromiss der Parteien, sondern zugleich auf der Verfassung beruht.

11. Durch Staatenverträge können ebenso für vorgesehene Streitigkeiten, welche unter den von einander unabhängigen Staaten entstehen würden, zum Voraus nähere Vorschriften über ein schiedsrichterliches Verfahren festgesetzt und das Schiedsgericht mit einer wirklichen Gerichtsbarkeit ausgerüstet werden.

12. Der Fortbildung eines gesicherten Völkerrechts bleibt es vorbehalten, auch durch völkerrechtliche Vereinbarungen überhaupt für ein geordnetes schiedsrichterliches Verfahren zu sorgen, insbesondere bei Streitigkeiten über Entschädigungsforderungen, ceremonielle Ansprüche und andere Dinge, welche nicht die Existenz und Entwicklung des Staates selbst betreffen.

Das Moderne Völkerrecht, &c., von Dr. J. C. Bluntschli, 1878, pp. 273–279.

ARBITRAGES.

PAR M. LE DOCTEUR J. C. BLUNTSCHLI.

1867.

1. Les parties peuvent remettre à un tribunal arbitral la décision de la question qui les divise.

2. Les parties ont dans la règle le droit de désigner librement celui auquel elles veulent confier les fonctions d'arbitre.

3. Si les parties ne peuvent tomber d'accord sur le choix des arbitres, on admet que chaque partie en nomme le même nombre. A moins de conventions spéciales, les arbitres désigent eux-mêmes un sur-arbitre, ou remettent à un tiers le soin de le désigner.

4. Le tribunal arbitral forme un corps indépendant et agit comme collège, lorsqu'il est composé de plusieurs juges. Il entend les parties, fait comparaître les témoins ou les experts, et rassemble toutes les preuves nécessaires.

5. Le tribunal arbitral est autorisé, dans le doute, à faire aux parties des propositions équitables dans le but d'arriver à une transaction.

6. Le tribunal arbitral statue sur l'interprétation du compromis entre les parties, et par conséquent sur sa propre compétence.

7. La décision est prise à la majorité des voix, et oblige le tribunal entier.

8. La décision des arbitres a pour les parties les mêmes effets qu'une transaction.

9. La décision du tribunal arbitral peut être considérée comme nulle :

(a.) Dans la mesure en laquelle le tribunal arbitral a dépassé ses pouvoirs ;

(b.) En cas de déloyauté et de déni de justice de la part des arbitres;

(c.) Si les arbitres ont refusé d'entendre les parties ou violé quelque autre principe fondamental de la procédure;

(d.) Si la décision arbitrale est contraire au droit international. Mais la décision des arbitres ne peut être attaquée sous le prétexte qu'elle est erronée ou contraire à l'équité. Les erreurs de calcul demeurent réservées.

10. Dans les confédérations d'états et dans les républiques ou monarchies fédératives, les difficultés qui s'élèvent entre les divers états de la confédération ou entre ceux-ci et le pouvoir central, sont renvoyées soit à un tribunal arbitral, soit aux tribunaux ordinaires de la confédération. Dans le premier cas, la compétence du tribunal arbitral repose non seulement sur un compromis des parties, mais encore sur la constitution.

11. On peut aussi régler à l'avance, par des traités, le mode de nomination des arbitres et la procédure à suivre pour trancher les difficultés qui pourraient s'élever entre deux états indépendants; le tribunal arbitral aura dans ce cas de véritables droits de juridiction.

12. Le droit international, en se développant, ne tardera pas à régulariser le mode de nomination des arbitres, et à fixer la procédure à suivre pour aplanir certaines difficultés, spécialement les questions de dédommagements, d'étiquette et autres, qui ne menacent ni l'existence, ni le développement des états.

THE ORGANISATION OF A EUROPEAN FEDERATION.

BY DR. J. C. Bluntschli.

A glance at the early political history of Europe shows that the idea of the organisation of the European States into a Union has been familiar to its princes and peoples for centuries, and is by no means chimerical; and a glance at the present conditions of existence amongst the European nations reveals a natural growth of the desire for a better organisation of Europe which shall secure and strengthen both its Peace and its real interests.

If the great problem of a constitution for the commonwealth of Europe is to be solved, the indispensable principle of its solution is the careful preservation of the independence and freedom of the Associated States.

In order to form a proper organisation, the problems which the Union is called upon to solve must be further discussed.

These problems may be grouped in the following manner :—

1. Establishment and Enunciation of a Code of International Law, International Legislation.

2. Preservation of the Peace of the Nations and the Exercise of the Higher International Politics.

3. Management of matters of International Administration.

4. International Administration of Justice.

DIE ORGANISATION DES EUROPÄISCHEN

STATENVEREINES.

VON J. C. BLUNTSCHLI.

Ein Blick auf die frühere Statengeschichte Europas überzeugt uns, dass der Gedanke einer Organisation des europäischen Statenvereines den europäischen Fürsten und Völkern schon seit Jahrhunderten bekannt und keineswegs ein chimärischer ist; und ein Blick auf die heutige europäische Lebensgemeinschaft zeigt uns ein naturgemässes Wachsthum des Verlangens nach einer besseren Organisation Europas, welche den europäischen Frieden sichere und stärke und die europäischen Interessen wirksam schütze.

Soll das grosse Problem einer Verfassung für die europäische Statengenossenschaft gelöst werden, so ist die unerlässliche Grundbedingung dieser Lösung die sorgfältige Wahrung der Selbständigkeit und Freiheit der verbündeten Staten.

Um eine richtige Organisation zu bilden, müssen ferner die Aufgaben erwogen werden, welche der Bund zu lösen berufen ist.

Diese Aufgaben lassen sich übersichtlich nach folgenden Gruppen ordnen :

(1) Festsetzung und Aussprache völkerrechtlicher Normen, völkerrechtliche Gesetzgebung;

(2) Bewahrung des Völkerfriedens und Ausübung der grossen völkerrechtlichen Politik;

(3) Besorgung der internationalen Verwaltungssachen;

(4) Internationale Rechtspflege.

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