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Rien n'eft donc plus monftrueux qu'un Chrétien, un Catholique enfant du Diable. X. MEDIT. fur le y. 9. On ne peut être jufte, fans être difpofé à mourir mille fois, & à tout fouffrir, comme à tout entreprendre, plutôt que d'offenser Dieu par un feul péché mortel, de quelque nature qu'il puiffe être; parce que l'on ne peut fatisfaire fes paffions fans perdre la justice.

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XI. MÉDIT. für le y. 10. La véritable mar-
que pour reconnoître fi nous fommes les
enfans de Dieu ou du Diable, eft de sça-
voir fi nous pratiquons toutes les œuvres
de la juftice entre lefquelles l'amour du
prochain tient le principal rang. 94
XII. MÉDIT. fur les . 10 & 11. L'a-
mour du prochain n'eft point une dévo
tion particuliere ou une pratique arbi-
traire; c'eft un précepte qui doit faire
tout notre bonheur en cette vie & en l'au
tre. Cet amour réciproque de nos freres,
eft toute la force & la douceur de la fo
ciété.
XIII. M ́DIT. fur les v. 11 & 12. Qui
conque n'aime pas fes freres, ne peut
fouffrir leurs vertus ou leurs vices. Il fe
laiffe aller à la colere, à l'envie, à la
haine, comme Caïn. Tâchons de ne ne
pas l'imiter.
XIV. MÉDIT. fur le y. 13. Une des difpo-
fitions les plus néceffaires pour fouffrir en
Chrétien les perfécutions du monde, est
de ne nous pas étonner fi le monde nous
hait. La perfécution, fi nous avons le
bonheur de la fouffrir pour la juftice, eft
ane marque que nous ne fommes point

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du monde, & que nous appartenons à Jefus-Chrift. 103 XV. MEDIT. fur le y. 13. Si nous avons à fouffrir, que ce foit comme Chrétiens, & non comme fujets à des défauts que le monde même a raifon de hair. Les Saints que le monde perfécute, peuvent être hais & perfécutés, précifément parce qu'ils font faints, ou qu'ils font liés de cœur & d'efprit avec ceux que le monde perfécute, & qu'ils prennent part à leurs épreuves. 107 XVI. MÉDIT. fur les v. 13 & 14. Nous ne devons point féparer la pratiqueTM du devoir de fouffrir la haine du monde d'a vec celle d'aimer nos freres ; le monde en nous haïffant & en nous perfécutant, ne peut nous faire aucun mal d'un autre côté, l'amour du prochain fait toute notre force. XVII. MÉDIT. fur le y. 14. La véritable marque pour reconnoître fi nous fommes paffés de la mort à la vie, est d'aimer nos freres non-feulement de paroles ou en apparence, mais fincérement felon Dieu. Nous ferons convaincus de cette grande vérité à proportion de ce que notre confcience pourra nous rendre témoignage

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que nous avons cet amour. FIS XVIII. MÉDIT. fur le y. 14. Quiconque n'aime point, demeure dans la mort, parce qu'il demeure dans l'affection du péché, & qu'il ne peut être réconcilié avec Dieu, fans s'y être préparé par l'a

mour.

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XIX. MÉDIT. fur le y. 15. On devient ho

micide en bien des manieres, lors même que l'on croit avoir les mains pures. Qui conque a de la haine pour fon prochain

devient homicide aux yeux de Dieu. Il fe fait plus de mal qu'il ne peut en faire à fes freres, plus que ne lui en peuvent caufer tous les hommes & les Démons mêmes.

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XX. MEDIT. fur le . 16. La charité de Dieu à notre égard nous oblige non-feulement à lui rendre amour pour amour & vie pour vie, mais encore à répandre l'amour que nous lui devons, fur les enfans qui font nos freres, qu'il veut bien fubroger en quelque forte à fes droits, & regarder comme fait à lui-même ce que nous ferons pour eux. 125 XXI. MÉDIT. fur le . 16. La difpofition de donner, dans le cas où il le faut, notre vie pour nos freres, n'eft pas une chofe de pur confeil, mais d'une étroite obligation. Cette obligation n'est pas particulière aux Evêques & à ceux qui fous eux, font chargés du foin des ames, elle regarde auffi tous les hommes, chacun en fa maniere; parce que tous fe doivent faire un devoir d'imiter la charité de JefusChrift. XXII. MEDIT, fur le . 17. On est trèscriminel de refufer de faire l'aumône, horfqu'on peut la faire fans s'ôter les moyens de fubfifter, & fans s'incommoder le moins du monde. Celui qui manque à ce devoir, n'aime point Dieu, n'a point fon amour, ai celui de fon prochain, qui fait le caractére des enfans de Dieu. 134 XXIII. MÉDIT. fury. 18. Les caractéres de la charité ne font pas d'aimer feulement de parole & de la langue, mais d'avoir dans le cœur un amour véritable & lo

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prouver par les œuvres.

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XXIV. MEDIT. fur les . 18 & 19. Nous connoîtrons surement que nous fommes les enfans de la vérité, fi nous aimons véritablement, & que nous prouvions la vérité de notre amour par nos œuvres ; car ç'eft en aimant dans la vérité & par les œuvres, que nous perfuaderons notre cœur en la présence du Dieu de vérité, que nous fommes véritablement fes enfans. XXV. MEDIT. fur le v. 2o. Qu'il eft pé

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nible de porter dans notre cœur un témoin qui nous accufe, un juge qui nous condamne, un bourreau qui nous tourmente hâtons-nous de nous corriger foyons attentifs aux reproches & aux remords de notre confcience, fi nous voulons prévenir le jugement terrible d'urr Dieu vengeur & irrité. XXVI. MEDIT. fur le v. 21. Quel eft l'atavange du Jufte,qu'une confcience éclairée ne condamne pas. Mais quelque pleine que foit fa confiance en Dieu, elle doit être humble. 148 XXVII. MÉDIT. fur le . 12. Dieu n'a pas moins de bonté que de puiffance, pour nous accorder tout ce que nous lui demanderons; mais il n'exaucera nas demandes qu'autant que nous ferons exacts` à obferver fes commandemens. XXVIII. MÉDIT. fur le V. 23. L'accompliffement de tous nos devoirs envers Dieu, confifte dans le commandement qu'il nous a fait de croire au nom de fon Fils Jefus Chrift, & de nous aimer les uns les autres. L'amour fans la foi ne feroit point tel qu'il doit être, & la foi

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elle-même feroit morte & ftérile fans l'a

mour.

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XXIX. MÉDIT. fur le y. 24. Quel eft le
bonheur de ceux qui obfervent la Loi de
Dieu. Ils font heureux & très - heureux
dès cette vie, en attendant la félicité in-
effable qui leur eft réfervée dans le Ciel.

nous pouvons être allures que reres,

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XXX. MÉDIT. fur le y. 24. La marque à
laquelle nous reconnoiffons que Dieu de-
meure en nous, c'eft qu'il nous a fait part
de fon Elprit, Si nous aimons nos freres,
Dieu de-
meure en nous, & que la charité a été
répandue dans nos cœurs par le Saint-El-
prit qui nous a été communiqué. 161
MEDIT. fur le . 1. du Chap. 4. La foi
&la piété font les fruits de la docilité:
mais il faut bien prendre garde à ne fe
pas laiffer conduire par des guides aveu-
gles; il faut éprouver fi les efprits font de
Dieu.

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II. MEDIT. fur les V. 2 & 3. Une des
premieres régles pour faire le difcerne-
pot de
ment des efprits, eft de juger des efprits
par les dogmes qui appartiennent con-
ftamment à la Foi de l'Eglife. Il y a tout
lieu de croire que c'eft Dieu qui fait par-
ler & agir un efprit, lorfqu'il n'enfeigne
rien qui ne foit conforme à la doctrine de
l'Eglife. Au contraire,l'efprit qui combat
la foi des Ecritures, n'eft point de Dieu,
c'eft même l'efprit de l'Antechrift, & il
doit être rejetté avec horreur.
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III. MÉDIT. fur le . 4. Une autre marque
que faint Jean donne pour reconnoître fi
les efprits font de Dieu, c'eft qué les maî-
tres que les enfans de Dieu n'écoutent

T

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