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1.

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ES Espagnols entreprennent de fe rendre maîtres du bas-Palatinat. II. Les Princes de l'Union Proteftante s'opposent aux Espagnols avec peu de fuccès. 111. Les Princes de l'Union abandonnent le bas-Palatinat. IV. Le Comte de Mansfeldt entreprend de défendre le haut-Palatinat. v. Il est chaffe par le Duc de Baviere qui fe rend maître de cette Province. vi. Mansfeldt trompe le Duc de Baviere. VII. Il fe retire dans le bas-Palatinat, & fait lever le fiege de Frankendall. VIII. Le Comte de Tilly vient faire la guerre à Mansfeldt dans le bas-Palatinat. IX. Chriftian Duc de Brunfvvick prend les armes pour l'Electeur Palatin. X. Après avoir fait beaucoup de ravages il fe retire dans la Vveftphalie. xi. Il y commet d'horribles dégats. XII. Mansfeldt ravage de fon côté l'Evêché de Strasbourg & la baffe-Alface. XIII. Le Marquis de Bade-Durlach fe déclare auffi pour l'Electeur Palatin. XIV. L'Electeur arrive dans le Palatinat. xv. Ses premiers fuccès. XVI. Etat des forces des deux partis. XVII. Bataille de Vvimpfen. XVIII. Déroute de l'Archiduc Leopold devant Haguenau. XIX. Mansfeldt après avoir ravagé les terres du Lantgrave de Darmstadt, fe retire avec perte. xx. Chriftian de Brunfvvick vient an fecours de Frideric dans le Palatinat. XXI. Le Comte de Tilly va au-devant de lui. XXII. Bataille de Hoëchft. xx111. Frideric abandonne fes Etats dont le Comte de Tilly acheve de fe rendre maître. XXIV. Frideric défarme & congedie Mansfeldt & Chriftian de Brunfvvick. xxv. Les Imperiaux fe rendent maîtres de toute l'Alface. XXVI. Mansfeldt & Chriftian entrent en Lorraine. XXVII. Mansfeldt menace la France. XXVIII. Inquietude de la Cour de France, & adreffe de la Reine. XXIX. Négociation avec le Comte de Mansfeldt qui fe retire dans les Païs-Bas. XXX. Bataille de Flerus. XXXI. Le Roi d'Angleterre fe laiffe amufer par les Miniftres de la Maifon d'Autriche. XXXII. Diete de Ratisbonne où l'Electeur Palatin eft dépouillé

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de tous les Etats, & le Duc de Baviere invefti de l'Electorat. XXXIII. Vaines oppofitions des Princes & des Etats Proteftans. XXXIV. Le Duc de Brunfvvick & Mansfeldt renouvellent la guerre. xxxv. Bataille de Stadtlo. XXXVI. Grands mouvemens dans l'Europe contre la Maifon d'Autriche. XXXVII. La France occupée de la guerre de la Valteline. XXXVIII. Origine des troubles de la Valteline. XXXIX. Traité de Madrid. XL. La France fe ligue avec la République de Venife & le Duc de Savoye,& foumet toute la Valteline. XLI. Traité de Monçon. XLII. Le Roi d'Angleterre fe laiffe encore amufer par l'esperance du mariage du Prince de Galles avec l'Infante d'Espagne. XLIII. Etat de la Hongrie. XLIV. Le Roi de Dannemark avec le Cercle de la baffe-Saxe prend les armes contre l'Empereur, XLV. Valstein est fait General des armées imperiales. XLVI. Commencemens de la guerre. XLVII. Exploits du Duc de Veymar &du Comte de Mansfeldt. XLVIII. Mansfeldt attaque le pont de Deffau. XLIX. Bataille de Defau où il est défait par Valstein. L. Mansfeldt affemble de nouvelles troupes & paffe dans la Silefie. 11. Valftein pourfuit Mansfeldt jufqu'en Hongrie. LII. Mort du Comie de Mansfeldt. LIII. Mort du Duc Christian de Brunfvvick & du Duc de Veymar. LIV. Le Comte de Tilly oblige le Lantgrave de Heffe-Caffel à fe foumettre. LV. Il s'approche de l'armée Danoife. LVI. Bataille de Lutter. LVII. Le Roi de Dannemark continue la guerre. LVIII. Il eft obligé de fe retirer dans le Holftein où il est poursuivi par Tilly & Valstein. LIX, L'Empereur donne à Vallein le Duché de Mekelbourg. LX. Stralfund afficgé par les Imperiaux. LXI. Stralfund fe met fous la protection du Roi de Suede. LXII. Le Roi de Dannemark fait la paix. Traité de Lubek. LXIII. Les Miniftres Imperiaux refufent d'admettre au Traité les Ambassadeurs du Roi de Suede. LXIV. La guerre paffe en Italie. LXV. Origine de la guerre de Mantouë. LXVI. Louis XIII, marche en perfonne au fecours de Cafal & du Duc de Mantouë. LXVII. Traité de Suze. LXVIII. La guerre recommence. LXIX. Le Cardinal de Richelieu commande l'armée Françoise en Italie. LXX. Mantouë furprise & pillée par les Imperiaux. LXXI. Mort du Duc de Savoye. LXXII. Négociation du Seigneur Mazarini devant Cafal. LXXIII. Traité de Ratisbonne.

LIVRE SECON D.

L eût été à souhaiter pour le bonheur de l'Europe, que Ferdinand content d'avoir reconquis fon patrimoine eût eu affez de moderation pour ne point attenter fur celui de fon ennemi. Le Roi d'Angleterre & plufieurs autres Princes s'efforcerent de le lui perfuader, & fi l'Empereur avoit écouté leurs confeils, les troubles de l'Empire eussent été ainfi étouffez dans leur naiffance. Mais avec ces grandes qualitez qui rendirent Ferdinand II. un des plus grands Empereurs que l'Allemagne ait eus, plufieurs Auteurs, fur-tout les Proteftans, accusent ce Prince d'avoir eu une vaste ambition qui ne connoiffoit d'autres bornes la fortune celles que que pouvoit mettre à fes fuccès. On eut du moins lieu de juger par la conduite qu'il tint après sa victoire, que la conquête de la Boheme n'étoit qu'un acheminement à l'execution d'un projet beaucoup plus grand, qui étoit de se rendre maître abfolu de l'AlIemagne, en domptant les Princes qui pouvoient mettre des bornes à fon autorité : projet qui lui fut peut-être infpiré, moins par une injufte ambition, que par l'opinion où il étoit que l'Allemagne ne pouvoit être tranquille que lorfqu'elle feroit parfaitement foumife à fon chef fuivant les loix de l'Empire & les derniers traitez. La guerre ne finit ainfi dans la Boheme que pour paffer en d'autres Etats avec tous les défordres qui l'accompagnent;

AN. 1621.

I.

Les Espagnols en

bas-Palatinat.

teurs se signaler les uns par leurs victoires, les autres AN. 1621. par leurs défaites. Il fut cependant aifé dès le commencement de cette fcene tragique d'en prévoir le denouement. Car fi l'on excepte le Comte de Mansfeldt dont la valeur & habileté réfifterent longtemps à la mauvaise destinée de son parti, on ne vit du côté de l'Electeur Palatin que foibleffe & difgraces, temerité & défefpoir, tandis que l'adreffe & l'habileté, la valeur, la force & la fortune combattoient pour Ferdinand. Le lecteur en jugera micux par l'expofition des évenemens que je vais raconter. Pendant que les Imperiaux chaffoient Frideric du treprennent de fe Roïaume de Boheme, les Efpagnols executerent rendre maîtres du dans le bas-Palatinat le Ban Imperial qui profcrivoit tous les Etats. S'il étoit vrai que la Maison d'Autriche afpirât dès-lors à cette Monarchie univerfelle dont on l'accufa fouvent dans la fuite d'avoir formé le deffein, elle ne pouvoit mieux s'y prendre qu'en fe rendant maîtreffe du Palatinat. Cette nouvelle acquifition devoit joindre enfemble prefque tous fes domaines, & la mettre en état de faire la loi à l'Europe en lui donnant la facilité de réunir toutes fes forces. La Mer lui donnoit une communication de l'Espagne en Italie. L'Italie communiquoit à l'Allemagne & à l'Alface dont les Archiducs étoient Lantgraves, par les Suiffes & les Grifons : l'Alface aux Païs-Bas par le Duché de Luxembourg, & aux païs heréditaires d'Allemagne par la Baviere, dont Ic Duc étoit étroitement uni avec elle, & par le haut-Palatinat.

Mais difficilement une accufation fi odieufe trou-vera-t-elle créance dans des efprits modercz; & soit par

par refpect pour une Maison auffi auguste que celle d'Autriche, soit par équité, on aimera mieux regar- AN. 1621. der cette accufation comme un reproche dicté par l'animofité des partis plus que par la verité.

çois.

Mercure Fran

German. l.x.

Cependant les grandes levées que le Roi d'Efpagne fit faire en Flandre allarmerent le Roi d'Angleterre & les Princes de l'Union Proteftante. Le Lotychius rerum premier envoïa un Ambassadeur à Bruxelles pour demander le sujet d'un fi grand armement. L'Archiduc Albert répondit qu'il l'ignoroit, & renvoïa l'Ambaffadeur au Marquis de Spinola. Celui-ci répondit à fon tour qu'il avoit ordre de faire des levées, mais qu'il avoit défense d'ouvrir les Lettres qui lui déclaroient l'ufage qu'il en devoit faire, jufqu'à ce qu'il fut prêt d'agir. Cependant il affembla une armée de trente mille hommes avec laquelle il fe rendit à Coblents fuivi d'un nombre prodigieux de chariots chargez de munitions, d'artillerie & de tout l'attirail neceffaire à la guerre, & accompagné de beaucoup d'Officiers & de Gentilshommes volontaires qui voulurent le fuivre à cette expedi

tion.

II.

l'Union Protef

aux Espagnols

cèe.

Les Princes Protestans avoient pris des mesures plus efficaces que le Roi d'Angleterre pour détour-Les Princes de ner l'orage qui menaçoit le Palatinat. Le Marquis tante s'oppofent d'Anfpach, ou d'Onoltzbach, le Lantgrave de avec peu de fucHeffe-Caffel & le Duc de Wirtemberg avoient affemblé une armée prefque auffi nombreuse que celle des Espagnols, avec laquelle ils attendirent le Marquis de Spinola dans le Palatinat en deça du Rhin. Mais là aïant eu avis que le Marquis vouloit paffer le Rhin à Coblents, & jugeant qu'il en vouloit à

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