Page images
PDF
EPUB

Cinq houilles de diverses localités, ont donné, à l'analyse, les résultats suivans:

[graphic][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed]

(1) Houille d'Eschweiller, près Aix-la-Chapelle. Elle brûle avec une flamme longue, et, en se boursouflant beaucoup, elle produit 31 de plomb avec la litharge, d'où il suit qu'elle équivaut à 0,90 de charbon.

(2) Houille de Saint-Pierre-la-Cour (département de la Mayenne). Elle se ramollit à la première impression de la chaleur, en laissant dégager un peu d'eau, puis elle se fond complètement et donne des vapeurs jaunâtres en se boursouflant beaucoup. Elle brûle avec flamme et fumée, en répandant une odeur purement bitumineuse. Elle produit 27 de plomb avec la litharge, et elle équivaut par conséquent à 0,79 de charbon.

(3) Houille d'Obernkirchen, près Büchebourg, principauté de Schauenbourg. Elle produit avec la litharge, 30,9 de plomb, d'où il suit qu'elle équivaut à 0,91 de charbon, et que les 0,21 de matières volatiles représentent 0,144 de ce combustible.

(4) Candle-Coal du Vigan (Lancashire). Les différens morceaux se ramollissent sans se boursouffer et se collent tous ensemble, mais la masse n'éprouve pas de fusion complète et ne se boursoufle aucunement. Elle s'embrase très-aisément en décrépitant un peu, et brûle avec une longue flamme. Chauffée avec la litharge, cette houille ne donne que 23,5 de plomb, et elle n'équivaut par conséquent qu'à 0,69 de charbon.

(5) Candle-Coal des environs de Glasgow (Écosse). Les morceaux décrépitent sans se fendiller. Ils ne changent ni de forme ni de volume. Cette houille produit 24,9 de plomb avec la litharge, d'où il suit qu'elle équivaut à 0,733 de charbon et que les matières volatiles ne représen tent que 0,223 de ce combustible.

[ocr errors]

Lignites.

Il est incontestable aujourd'hui que les matières combustibles qui sont enveloppées dans les couches pierreuses dont se compose l'écorce du globe sont le produit de l'altération plus ou moins profonde d'arbres et de plantes d'espèces diverses. L'on appelle lignites ceux qu'on rencontre dans les terrains tertiaires, parce qu'en général on y reconnaît en-core la texture du bois.

Charbon.
Cendres..

LIGNITES

Matières volatiles..

0,365 0,418 0903. 0,450 0,410 0,240
0,065
0,152 0,110 0,110 0,120 0;067
0,570 0,430 0,530 0,440 0,470 0,693|

1,000 1,000 1,000 1,00 1,000 1,000

(1) Lignite de Val-Pineau (Sarthe), entre Alençon et Mamers. Il brûle avec flamme sans se ramollir ni changer de forme; il laisse des cendres presque blanches qui sont argileuses. Il donne avec la litharge 19,25 de plomb, et équivaut par conséquent à 0,57 de charbon, d'où il suit que les matières volatiles ne représentent que 0,205 de ce combustible; aussi remarque-t-on qu'elles renferment beaucoup d'eau.

(2) Lignite de Gardanne, près Aix (Bouches-du-Rhône), faisant partie d'un terrain calcaire tertiaire d'eau douce. Il donne 22 de plomb avec la litharge; son équivalent en charbon est donc de 0,645, et celui des matières volatiles de 0,227. L'ammoniaque ne l'attaque pas, mais la potasse lui fait perdre environ o,or de son poids en se colorant en brun.

(3) Lignite de Fuveau, près Martigues (Bouches-du-Rhône). Il produit avec la litharge 21 de plomb, et équivaut par conséquent à 0,68 de charbon, d'où il suit que les 0,53 de substances volatiles ne représentent que 0,27 de ce combustible. L'ammoniaque n'attaque pas le lignite de

Fuveau; mais la potasse caustique bouillante en dissout environ la cinquième partie et prend une couleur brune extrêmement foncée.

(4) Lignite de Saint-Martin-de-Vaud (canton de Vaud). Il produit avec la litharge 22,6 de plomb, ce qui donne pour son équivalent en charbon 0,665, et pour celui des 0,44 de matières volatiles 0,215.

(5) Lignite de Koep-Fuarch, près Horgen, sur le bord du lac de Zurich. En le brûlant par la litharge, on trouve qu'il équivaut à 0,60 de charbon.

(6) Lignite d'Elbogen, en Bohême. Ce lignite produit 18,2 de plomb avec la litharge; il équivaut donc à 0,54 de charbon, et la partie volatile à 0,30. Sous le rapport calorifique, il est de beaucoup préférable au bois et même aux meilleures tourbes. Mis en digestion dans de l'ammohiaque, il perd les 0,10 de sou poids; traité ensuite par la potasse, il se réduit à 0,78.

On trouve, dans la plupart des mines de Lignite, des débris de végés faux ligneux, des branches, et jusqu'à des arbres tout entiers qui ont conservé non-seulement la structure, mais même la flexibilité, la couleur et toutes les propriétés physiques des bois ordinaires. Ce bois trés-fibreux, flexible, dur, susceptible d'être travaillé et de prendre un beau poli, est d'un brun de noyer foncé. Il donne à l'analyses..

[blocks in formation]

Il produit avec la litharge 14,6 de plomb au moins, équivalant à 0,43 de charbon, dont 0,234 proviennent de matières volatiles. Les végétaux altérés tels qu'ils se trouvent dans la tourbe, constituent une substance particulière à laquelle Thaïr et Einof ont reconnu les propriétés acides, que MM. Dobereiner et Springel ont nommée acide de l'humus, et qui plus tard, a reçu le nom d'ulmine. Cette substance est plus riche en carbone et moins oxigénée que le bois; en sorte que, si on la trouvait pure, elle développerait en brûlant beaucoup plus de chaleur que ce dernier. Aussi, quoiqu'elle soit mélangée dans les tourbes avec des végétaux non altérés et du sable, il est rare qu'à poids égaux, celles-ci ne donnent pas, plus de chaleur que les bois ordinaires.

L'ulmine contenue dans les tourbes se dissout toujours dans la potasse, ce que Proust avait déjà observé. Elle se dissout toujours aussi dans le carbonate d'ammoniaque; mais l'ammoniaque caustique tantôt la dissout, et tantôt ne la dissout pas, Elle la dissout lorsque la tourbe ne contient pas du tout de chaux, et, au contraire, elle ne la dissout pas, ou elle ne la dissout qu'en partie lorsque la tourbe est calcaire. Dans ce

dernier cas, si l'on fait d'abord digérer la tourbe avec de l'acide hydrochlorique, toute la chaux se dissout, et alors l'ulmine devient soluble en totalité dans l'ammoniaque.

[blocks in formation]

(1) La tourbe d'Ichoux (département des Landes) est herbacée, brune, compacte, mais très-légère, car elle ne pèse, après qu'elle a été desséchée à l'air, que 176 kilo. le stère. Elle donne 15,3 de plomh avec la litharge, et équivaut par conséquent à 0,45 de charbon.

(2) On exploite à Crouy-sur-Ourq', auprès de Meaux (département de Seine-et-Marne), un grand nombre de variétés de tourbes. Celle dont on rapporte ici l'analyse est la plus compacte; elle pèse 450 k. à 500 k. le stère, après qu'elle a été desséchée à l'air. Elle est d'un brun très foncé. L'ammoniaque lui enlève au moins 0,14 d'ulmine; le résidu traité ensuite par l'acide chlorhydrique laisse dissoudre 0,023 de chaux sans effervescence, après quoi l'ammoniaque dissout encore plus de 0,45 d'ulmine. La partie non dissoute, qui est très-brune, est encore fortement attaquable par la potasse.

(3) La tourbe de Kanigsbrunn est d'un brun foncé et ne renferme presque pas de matières organiques intactes; elle est compacte, mais très-légère, parce qu'elle contient peu de matières terreuses; elle surnage l'eau lorsqu'elle n'en est pas imbibée. On a trouvé qu'elle donne 14,3 de plomb avec la litharge, et qu'ainsi elle équivaut à 0,43 de charbon.

La tourbe, lorsqu'elle n'est pas trop mélangée de terre, est en général un combustible excellent et comparable aux meilleurs bois, sous le rapport calorifiqne. Mais elle a le défaut d'être trop légère. On a cherché à remédier à cet inconvénient en comprimant fortement les pains moules, et déjà en partie desséchés à l'air. A Koenigsbrunn, où l'on en a fait l'essai, on a remarqué en outre que l'eau expulsée par là force de compres

Bois et charbon de bois.

On remarque que, parmi les bois communs, ceux qui ne sont pas résineux ont à peu près tous la même composition chimique et qu'ils produisent en grand la même quantité de charbon, lorsqu'on les soumet à la même méthode de carbonisation. En outre, j'ai encore trouvé que tous les charbons préparés en grand, autrement que par distillation, renferment exactement la même proportion de matières fixes et de matières volatiles combustibles, non décomposés par l'opération.

En faisant bouillir de la sciure fine de hêtre de Niederbrunn avec de l'eau jusqu'à ce que la liqueur cesse de se colorer, et faisant dessécher avec soin le résidu, on trouve qu'elle éprouve une diminution de poids de 0,22, et comme elle a dû dégager 0,1373 d'eau hygrométrique, il reste 0,0827 pour la pròportion des matières combustibles qui se sont dissoutes. La sciure ainsi lavée puis desséchée donne 13,7 de plomb avec litharge, il en résulte que les 0,0827 de

sion, entraîne en pure perte une quantité notable de matière combuslible qui la colore en brun; l'on a abandonné cette méthode pour lui substituer un autre procédé qui eut un plein succès, et dont on fait actuellement un usage habituel. Ce procédé consiste à dessécher artificiellement les pains en les jetant pêle-mêle dans un espèce de four àbriques que l'on entretient à une température de très-peu plus élevée que celle de l'ébultition de l'eau, et que l'on chauffe avec des menus débris de tourbe de la plus mauvaise qualité et qui n'ont presque aucune valeur. Les pains ainsi desséchés acquièrent une compacité et une dureté telles qu'on ne peut les briser qu'avec difficulté, et en même temps leur volume se trouve réduit de près de moitié. On emploie avec grand avantage, à Konigsbrunn, cette tourbe contractée par dessication artificielle, pour chauffer des fours à réverbère dans lesquels on soumet la fonte à une seconde fusion, ainsi qu'à diverses autres opérations métallurgiques.

« PreviousContinue »