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OUVRAGES DU MÊME AUTEUR

La Fronde angevine, tableau de la vie municipale au XVIIe siècle. (Ouvrage couronné par l'Académie française.) 1 vol. in-8. Paris, Thorin, 1877.

De Theodora, Justiniani Augusti uxore. 1 vol. in-8. Paris, Thorin, 1877.

Précis de l'histoire de l'Anjou, jusqu'à la Révolution de 1789. 1 vol. in-12. Paris, Delagrave, 1878.

Le général Bigarré, aide de camp de Joseph Bonaparte, d'après ses Mémoires inedits. 1 vol. in-8. Paris, Berger-Levrault, 1880.

Histoire de Du Guesclin. 1 vol. in-12. Paris, Hachette, 1880.

L'impératrice Théodora. 1 vol. in-12. Paris, Dentu, 1885.

Études critiques sur la Révolution, l'Empire et la période contemporaine. 1 vol. in-12. Paris, Charpentier, 1886.

Les Chroniqueurs français au moyen âge, étude historique et critique. 2 vol. in-8. Paris, Lecène et Oudin, 1888-1899.

EN COURS DE PUBLICATION :

Le général Fabvier, sa vie et ses écrits (1782-1855).

Coulommiers. Imp. PAUL BRODARD

DE

L'EUROPE

DEPUIS L'OUVERTURE DU CONGRÈS DE VIENNE
JUSQU'A LA FERMETURE DU CONGRÈS DE BERLIN (1814-1878)

PAR

A. DEBIDOUR

Ancien doyen de la Faculté des lettres de Nancy
Inspecteur général de l'Instruction publique

TOME PREMIER

LA SAINTE-ALLIANCE

PARIS
FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR

ANCIENNE LIBRAIRIE GERMER BAILLIÈRE ET Cie
108, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 108

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11.2

HARVARD COLLEGE -LPWA
FROM THE COLLECTION OF
GAETANO SALVEMINE
COOLIDGE FUND

MARCH 21, 1936

PRÉFACE.

Le titre de cet ouvrage demande à être expliqué. L'auteur, à vrai dire, ne pouvait guère en adopter un autre. Mais il ne se dissimule pas qu'avec sa généralité un peu vague, celui-ci serait très critiquable s'il ne commençait par déterminer fort nettement aux yeux du lecteur le sujet qu'il s'est proposé de traiter. Or il désire avant tout échapper au reproche d'avoir promis plus qu'il ne voulait ou qu'il ne pouvait tenir.

Si la diplomatie est, suivant la définition de Klüber, l'art de bien conduire les affaires publiques entre les États, il s'ensuit qu'elle s'applique, sans exception ni réserve, à tous les rapports réguliers que peuvent entretenir entre eux les gouvernements, à toutes les questions sur lesquelles ils ont intérêt à se mettre d'accord par des négociations et par des traités. A ce compte, l'histoire de la diplomatie, pour être complète, se confondrait avec celle du droit international, dont elle devrait suivre pas à pas et en même temps les développements à la fois si multiples, si complexes et si divers. Un tel travail, rien qu'en ce qui touche à l'Europe et au XIXe siècle, exigerait une longue vie d'homme, et deux volumes n'y suffiraient assurément pas.

En effet les diplomates n'ont pas exclusivement pour mission de conclure les traités spéciaux qui préparent la guerre, qui la préviennent ou qui la terminent. Ils sont appelés à régler entre les États ces relations économiques qui ont une si haute importance et qui fixent, par exemple, les conventions relatives au commerce, aux douanes, aux

Debidour.

I.

a

chemins de fer, aux postes et télégraphes, aux valeurs monétaires, à la propriété littéraire, artistique ou industrielle. C'est à eux qu'il appartient de résoudre les questions si délicates que soulèvent le droit d'asile et celui d'extradition. Au milieu de générations préoccupées d'humanité presque autant que de politique, ils travaillent à éteindre l'esclavage en recherchant les mesures les plus efficaces pour la suppression de la traite. Le droit de la guerre (tant maritime que continentale) est aussi presque à chaque heure l'objet de leurs différends et de leurs débats réglementer l'emploi de la force, établir des principes que le canon lui-même respectera, s'entendre sur le traitement des blessés, sur celui des prisonniers, sur leur échange ou leur libération, sur le droit des neutres, sur les prises, sur l'espionnage, sur les sauvegardes, sur la piraterie, sur la guerre de partisans, sur les conditions légitimes du blocus, de l'embargo, enfin sur tout ce qui, de près ou de loin, se rattache aux conflits armés entre les nations, ce n'est point, à coup sûr, la partie de leur tâche qui les occupe le moins. Je n'ajoute que pour mémoire certaines négociations ayant comme objet la forme plutôt que le fond de la politique internationale, et qui tendent, soit à assurer l'inviolabilité et les immunités des agents diplomatiques, soit à déterminer leurs rangs, leurs attributions, leur autorité, soit à préciser le rôle ou les pouvoirs des conférences et des congrès. Ce ne sont point toujours les moins épineuses, ni celles qui compliquent le moins les relations des puissances.

Je ne me suis pas donné pour but, en écrivant le récit qu'on va lire, de retracer la vie diplomatique de l'Europe dans cette variété presque infinie de manifestations. J'ai recherché simplement, dans les relations des cabinets, tout ce qui, depuis le congrès de Vienne jusqu'au congrès de Berlin, a pu avoir pour effet l'établissement, la consolidation ou l'ébranlement de l'équilibre politique dans cette partie du monde. Tout ce qui ne m'a pas paru se rapporter - de près ou de loin à cette grande question, je l'ai laissé de côté.

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