multiplication est plus ou moins indépendante Ainsi il doit se trouver parmi les produits qui celle du blé. Cependant cet étalon est défectueux sous plusieurs rapports. En l'appliquant avec précaution aux pays de l'Europe, on trouve que depuis plus de 2000 ans il n'y a eu qu'une grande révolution dans la valeur de l'argent, occasionée par la découverte de l'Amérique. Cet événement a répandu dans le monde environ dix fois plus d'argent qu'il n'y en avait auparavant; cependant il n'a fait baisser sa valeur que dans la proportion de 4 à 1. Époque de la plus grande baisse de l'argent; sa valeur paraît se relever dans le temps où nous vivons. Comme la valeur de l'argent est variable, et que celle de l'or l'est aussi, il s'ensuit que la proportion qui subsiste entre la valeur de ces deux métaux doit varier de même. Pages. 154 155 ib. 158 159 162 163 Avant la découverte de l'Amérique, l'argent était bien plus cher, relativement à l'or, qu'il ne l'est aujourd'hui. ib. Proportion dans le produit actuel des mines d'or et d'argent. D'où vient que l'argent n'a pas baissé en propor- Proportion actuelle dans la valeur de ces deux métaux. Inconvéniens qui résultent de la fixation légale de cette proportion. 1o Le métal trop estimé domine seul dans la circulation, en chasse l'autre, et fait hausser tous les prix. Pages. 164 165 166 167 168 ib. 2o Le métal trop peu estimé est fondu et exporté. 172 Comparaison des frais de monnayage dans plu sieurs pays de l'Europe (a). Ces frais élèvent-ils le prix de la matière? L'expérience vient à l'appui du raisonnement pour Excepté dans les pays où la monnaie est gratuite, c'est-à dire où le gouvernement supporte les frais de sa fabrication. Si quelquefois le contraire paraît arriver, c'est 174 ib. ib. 175 178. 181 (a) Note XI. Sur les frais de la fabrication des monnaies. T. IV, Pages. toujours l'effet d'une circonstance accessoire. 182 Il en est autrement des monnaies grevées des frais Cependant, ce surplus de valeur se mesure tou- jours sur les frais de fabrication; le seigneuriage ou le profit n'y est compris que lorsqu'il est Ce qu'on appelle la traite dans le monnayage. Lorsqu'un gouvernement émet une monnaie sur- Effets d'une monnaie gratuite et d'une monnaie grevée relativement aux prix des marchandises Le montant du numéraire qu'il faut à un pays ne en circulation; car la même pièce de numé- raire peut servir à acheter successivement plusieurs marchandises de la même valeur. La circulation des richesses a quelque analogie avec le moment des physiciens : les momens sont égaux, si la vitesse est décuple et la masse dix fois moindre d'une part que de l'autre. A mesure qu'une nation s'enrichit, elle a besoin de plus de numéraire; cependant ce besoin ne s'accroît pas dans la même proportion que la richesse. La quantité de numéraire qu'il faut à une nation Une nation, lors même qu'elle est privée de mi- Aucune marchandise ne se transporte plus facile- Pages. 202 205 206 208 209 210 212 213 (a) Note XII. Sur la quantité de numéraire qui circule dans les différens pays de l'Europe. T. IV, p. 69. Les entraves que les gouvernemens apportent à théorie. L'utilité du cuivre, comme numéraire, se borne à servir de petite monnaie. Mais il est loin de pouvoir remplacer à cet égard les métaux précieux. Pages. 214 216 218 219 220 221 223 Surtout parce que sa valeur est trop variable. Et qu'il est trop difficile à transporter. Dans la plupart des pays, le cuivre n'est qu'une monnaie de confiance. Ceci n'a aucun inconvénient quand son émission est bornée au besoin de petite monnaie, et qu'elle est réalisée à la première présentation en espèces d'argent. Dans ce cas il n'y a que les contrefacteurs à craindre ib. Mauvais effets d'une monnaie de cuivre trop abon 234 dante, ou qu'on destine à remplacer l'argent (a). 225 La monnaie de billon présente encore plus d'in convéniens. LIVRE VI. Du crédit. 227 Idée du crédit en général; du crédit pécuniaire. 229 (a) Note XIII. Sur les monnaies de confiance de quelques peuples anciens et modernes, et sur la monnaie de cuivre russe. T. IV, p. 76. |