barbares, et plus d'énergie chez les peuples civilisés. Chez les premiers, tout le monde a l'intelligence Ce contraste est encore visible dans les différentes Si l'intelligence du gros des hommes s'affaiblit en cles de l'esprit humain et les intervalles qui Ces causes sont nombreuses. Il n'y en a aucune Pages: 337 338 339 342 344 ib. qui, prise séparément, explique le phénomène. 346 Pages. 350 S'il est une condition absolue et nécessaire des progrès des arts et des sciences, c'est ce degré de richesse nationale qui fait naître le désir des jouissances intellectuelles, et qui fournit encore les moyens pécuniaires d'y satisfaire. Ainsi les arts et les sciences ne peuvent jamais briller chez les peuples chasseurs et pasteurs, ni même chez les peuples purement agricoles. ib. Ils ne fleurissent que chez les nations riches. Preu ves, le beau siècle de Périclès. Celui d'Auguste. Celui de Léon X. Si, à cette dernière époque, les richesses n'avaient point été répandues parmi les classes inférieures du peuple, les effets de l'invention de l'imprimerie auraient été très-limités. IV. Mœurs. Influence que le genre de vie d'un peuple exerce sur les mœurs, Moeurs des peuples chasseurs, Des peuples pasteurs. Des peuples agricoles. Des peuples manufacturiers et commerçans. La richesse et les lumières sont-elles favorables ou nuisibles à la morale publique? L'opinion générale est qu'elles provoquent la corruption des moeurs; mais si l'histoire fournit des preuves qui confirment cette opinion, elle en offre aussi d'autres qui la démentent. L'influence nuisible ou bienfaisante de la prospé 351 353 ib. 355 356 357 ib. ib. 359 360 rité sur les mœurs dépend de deux circons- : quise, et de celle dont elle est distribuée. Partout où l'opulence est le fruit des guerres, des spoliations, des rapines; partout où elle est concentrée en un petit nombre de mains, elle traîne à sa suite le luxe et la dépravation des mœurs. Pages: 362 ib. Tel a été le sort de la plupart des peuples anciens. 364 Mais lorsque la richesse est produite par le travail et l'économie, elle est favorable aux mœurs. C'est en général la situation des peuples modernes de l'Europe. 365 ib. Bienfaits moraux et politiques que l'Europe moderne doit à l'accroissement de la richesse nationale. Cette différence entre la richesse des Anciens et Loin de corrompre les hommes, ils les ont adoucis 366 370 372 lorsqu'ils n'ont pu les corriger. Nécessité des lumières pour un peuple corrompu. ib. Les mœurs d'un peuple riche et civilisé ne sont pas les mêmes dans toutes les classes de la société, comme celles d'un peuple pauvre et barbare. 374 Chez le premier on trouve toujours deux différens systèmes de morale ayant cours en même temps: le système rigide, pratiqué par les classes pauvres; et le système libéral, reçu parmi les classes opulentes. Chacun de ces systèmes convient à la classe qui Ces observations expliquent pourquoi la plupart des sectes religieuses ont pris naissance parmi le commun du peuple. V. Culte. Différence entre le culte et la religion. Le polythéisme est le premier culte naturel des peuples. Son origine. ་ཐཱ་ Les progrès de la prospérité amènent insensible- Pages. Obstacles qui s'opposent à l'extension d'une religion épurée. Elle reste le partage d'un petit nombre de gens éclairés. La religion du peuple n'est qu'un culte, souvent très-immoral. 374 ib. 376 ib. ib. 379 380 ib. 381 Combien la religion chrétienne l'emporte sur toutes les autres. 382 Écueils à éviter si l'on veut lui conserver sa pu Pages. 1 Tout gouvernement suppose autorité et subordi ib. ib. cent avec l'accroissement de la propriété, 2o La supériorité d'âge, dont l'influence est déjà 3o La supériorité de fortune, qui qui est très dé- ib. La naissance et la fortune étant les deux grandes sources de distinction personnelle, elles sont aussi les causes principales qui établissent na- turellement l'autorité et la subordination parmi Chez les peuples chasseurs, ces deux causes ne ib. |