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nement riche devient le chef de la tribu. Il
réunit le pouvoir exécutif au pouvoir judi-
ciaire (a).

Pages.

ib.

Son gouvernement se fortifie par l'intérêt des

hommes d'une richesse inférieure à la sienne. 390

L'introduction de l'agriculture, en nécessitant le
partage des terres, crée les classes des proprié-
taires fonciers et des non-propriétaires.
La richesse se trouvant toute du côté des pre-
miers, elle emporte toute la considération et
toute la puissance.

ib.

ib.

Chez les peuples chasseurs, la défense commune
contre les agressions des peuples étrangers est

(a) Note XXIII. Sur l'origine des républiques. T. IV,

P.

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*

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Pages,
401

ib.

quoi.

Chez les peuples agricoles, tout homme est en-

core de même, ou guerrier ou tout prêt à le

devenir; cependant le service du guerrier ne

peut plus y être gratuit que pendant une cer-

taine époque de l'année.

Dans toutes ces différentes situations, le service
militaire ne coûte rien à la société en com-
mun. Mais lorsque les manufactures et le com-
merce sont répandus chez un peuple, la masse
de la nation ne peut plus sacrifier un temps
et des facultés dont chaque parcelle est néces-
saire à la production qui leur fournit leur sub-

ib.

Les habitudes des habitans de toutes les classes

deviennent de plus en plus contraires à l'esprit

guerrier et au maniement des armes.

Cependant une nation riche est plus exposée

aux agressions d'un peuple pauvre. Il faut donc

que son gouvernement prenne des mesures

nouvelles pour maintenir la sûreté extérieure. 406

Or les mesures qu'il peut prendre se réduisent

à deux il peut former des milices, ou en-:
tretenir des troupes réglées.

Il y a eu des milices de plusieurs sortes.

ib.
ib.

Les troupes réglées sont toujours de meilleurs

soldats que les milices, par les effets de la

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Pages.

Les troupes réglées l'emportent sur les milices
sous les deux rapports, et surtout sous le der-
nier.

ib.

ib.

Et qu'un peuple barbare peut passer tout d'un
coup à un certain degré de civilisation.

Une armée de troupes réglées est-elle dangereuse

pour la liberté de la nation?

ib.

La guerre, dans son perfectionnement actuel,
est très-dispendieuse.

ib.

D'où il résulte que la richesse est devenue aussi
indispensable pour la faire que la bravoure

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et qu'une nation opulente et civilisée a un

avantage marqué sur un peuple pauvre et
barbare, quant à sa défense.

La guerre coûte plus que ses frais.

Ce qu'elle coûte à la civilisation.

Comment elle est, dans le plan du développe-
ment de l'espèce humaine, un moyen analogue
la nature emploie pour exciter

aux autres que
et favoriser ce développement.
Cependant les avantages qu'elle présente sous ce
rapport, ne sont jamais le fruit de guerres
injustes.

Pages-

420

421

422

ib.

424
De la sûreté par rapport à la politique extérieure. ib.
Les différens états sont autant de personnes mo-
rales, et soumis aux mêmes règles de justice
que les individus.

Lé droit des gens existe, mais il manque d'une
garantie extérieure; car les états ou souverains,
dans leurs rapports mutuels, sont encore dans
l'état de la nature.

ib.

425

Cet état éternise tous les malheurs réunis dans
le seul fléau de la guerre.

426

Impossibilité d'en sortir par une fédération
même quand elle serait formée d'états réunis
par les liens de la religion, du commerce et
des autres rapports sociaux.
Les formes représentatives de gouvernement ne
seraient non plus un moyen d'empêcher la
guerre.

La monarchie universelle serait un remède pire

427

431

Pages.

434

que le mal; d'ailleurs elle est impraticable et
ne peut jamais se réaliser pour long-temps. 433
Enfin il n'est pas non plus à espérer que les pro-
grès de la civilisation feront sortir les états dé
cette situation.
Deux moyens se présentent pour la rendre moins
périlleuse : le premier est individuel; il con-
siste pour chaque état dans l'accroissement de
sa puissance intérieure ou de sa prospérité. 435
Le second est général : c'est le système de l'équi
libre politique, établi parmi les états qui sont
le plus en contact les uns avec les autres.
Ce système a été inconnu aux anciens et aux
peuples du moyen âge.

Son origine au quinzième siècle, et son perfec-

tionnement postérieur.

Influence de l'esclavage sur la civilisation, et

436

ib.

434

nommément :

(1) Sur la population.

439

(2) Sur les lumières.

450

(3) Sur les mœurs et la sûreté individuelle et

publique.

457

Comment l'esclavage s'abolit insensiblement dans

l'Europe occidentale.

466

Il subsiste encore dans une partie de l'Europe

orientale; mais les progrès de la prospérité
tendent à le faire disparoître partout (a).

478

(a) Note XXIV. Sur les progrès de la liberté individuelle en

Europe et dans les colonies européennes depuis le milieu du dix-
huitième siècle. T. IV, p. 288.

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