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du 9 juin suivant (1), sont confirmés et maintenus dans toutes cellès de leurs dispositions qui n'auroient pas été modifiées par les clauses du présent traité.

« XII. Le présent traité, avec les conventions qui y sont jointes, sera ratifié en un seul acte, et les ratifications en seront échangées dans le terme de deux mois ou plus tôt, si faire se peut.

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«En foi de quoi les plénipotentiaires respectifs l'ont signé et y ont apposé le cachet de leurs armes.

<«< Fait à Paris le 20 novembre, l'an de grâce 1815.

Signé RICHELIEU, METTERNICH,
RAZUMOWSKY, CAPO-D'ISTRIA, CASTLE-
REAGH, HARDENBERG, HUMBOLDT,
WELLINGTON, WESSEMBERG.

« ARTICLE SÉPARÉ, et stipulé avec la Russie seulement. Sa majesté très-chrétienne reconnoît, à l'égard de sa majesté l'empereur de Russie, en sa qualité de roi de Pologne, la nullité de la convention de Bayonne; bien entendu que cette disposition ne pourra recevoir d'application que conformément aux principes établis dans

(1) Acte relatif à la distribution des états vacants par la dissolution de l'empire de Buonaparte. Voyez la septième époque, pag. 302.

1815.

1815.

les conventions désignées dans l'article IX du traité de ce jour..

« Le présent article séparé aura la même force et valeur que s'il étoit inséré mot à mot au traité de ce jour. Il sera ratifié, et les ratifications en seront échangées en même temps.

«En foi de quoi les plénipotentiaires ont signé. »

Suivent les mémes signatures que ci-dessus.

Les conditions de ce traité nous parurent très-onéreuses, et l'étoient en effet. Elles excitèrent de longues et vives réclamations, surtout de la part des libéraux et des militaires (1). Mais avant de les juger au fond, et pour savoir jusqu'à quel point nous avions droit de nous en plaindre, ne conviendroit-il pas d'examiner de sang-froid et de bonne foi les charges que nous avions imposées nous-mêmes aux vaincus, lorsque nous dictions des lois à l'Europe, et de faire entrer dans cet examen l'esprit turbulent qui continuoit d'agiter sourdement la France, et contre lequel

(1) Lorsque le temps, qui calme toutes les passions, aura calmné celles des militaires et des libéraux, ils ne seront plus si disposés à rejeter sur les royalistes et les causes de la guerre et les conditions du traité de paix qui mit un terme à ses désastres.

les alliés, dans leur intérêt, devoient pren-1815. dre des sûretés ?

Il seroit encore bon de comparer ces mêmes charges avec celles que nous imposèrent les Anglois par le traité de Bretigny, après la bataille de Poitiers.

Par le traité de Bretigny, la France fut obligée de payer la rançon de son roi moyennant trois millions d'écus d'or (1), et six belles provinces.

Par le traité de Paris de 1815, c'est le roi qui a payé la nôtre, qui l'a payée avec de grosses sommes d'argent, il est vrai, mais sans livrer de provinces, et sans donner d'autres garanties que des gages: temporaires.

(1) L'écu d'or, sous le roi Jean, valoit 22 sous 6 deniers; cette monnoie étoit d'or fin, de soixante au mare, et vaudroit aujourd'hui 13 francs 40 centimes.

FIN.

Manifeste de guerre de la France,

Bataille d'Esling,

Réunion des états du pape à l'empire fran

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Causes de la dégradation des lettres,

Voyage en Belgique,

Mort de MM. Lagrange, Fourcroy et De

lille,

Réunion de la Hollande à l'empire,

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Naissance du roi de Rome,

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