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M. le Comte, conformément à l'invitation contenue dans votre note en date d'hier, j'aurai l'honneur de me rendre au Foreign-Office, mardi, le 17 du courant, à 1 heure, pour y conférer avec les Représentants des autres Puissances signataires du Traité du 30 mars 1856, sur certaines stipulations de ce Traité relatives à la neutralisation de la mer Noire.

Je saisis, etc.

Signé : APPONYI.

N° 134. M. JULES FAVRE AU COMTE DE BISMARCK.

Paris, le 13 janvier 1873.

Monsieur le Comte, Lord Granville m'annonce par sa dépêche du 29 décembre dernier, reçue par moi le 10 janvier au soir, que, sur la demande du cabinet anglais, V. E. tient à ma disposition un sauf conduit nécessaire au passage à travers les lignes prussiennes du représentant de la France à la Conférence de Londres. Ayant été désigné en cette qualité, j'ai l'honneur de réclamer de V. E. l'envoi de ce sauf-conduit en mon nom dans le plus bref délai possible. Veuillez agréer, etc.

Signé JULES FAVRE.

No 135. LE COMTE DE GHAUDORDY AUX AGENTS DIPLOMATIQUES DE LA FRANCE A L'ÉTRANGER.

(Extrait.)

Bordeaux, le 13 janvier 1873.

Aujourd'hui, nous sont arrivées des dépêches de M. Jules Favre, en date du 9 de ce mois. Il est prêt à se rendre à Londres aussitôt qu'il aura reçu la lettre d'invitation de Lord Granville et les sauf-conduits nécessaires. Cela prouve clairement que M. de Bismarck ne les lui a pas envoyés et qu'il arrête la lettre de Lord Granville. Cette nouvelle difficulté s'adresse à toutes les Puissances neutres, et nous espérons qu'elles sauront en prévenir les effets. M. Jules Favre ne parle en aucune façon de sa prétendue conversation avec le ministre

des États Unis, ce qui fait douter qu'elle ait jamais eu lieu. En tout cas, elle n'a pas eu le sens qu'on aurait cherché à lui attribuer.

No 136.

LE CHEVALIER DE CADORNA AU COMTE DE GRANVILLE.

20, Hill Street, Berkeley Square, le 13 janvier 1871. Monsieur le Comte. Je me fais un devoir de vous accuser réception de votre note en date d'hier par laquelle vous m'avez fait l'honneur de me prévenir que vous voudrez bien me recevoir le mardi prochain, le 17 courant, à 1 heure après midi, au Foreign-Office, pour conférer avec les Représentants des autres Puissances signataires du Traité de Paris du 30 mars 1856, sur certaines matières stipulées dans le dit Traité au sujet de la Neutralisation de la mer Noire.

Je m'empresse de porter à votre connaissance, M. le Comte, que j'aurai l'honneur de m'y rendre dans ma qualité de Plénipotentiaire de S. M. le Roi d'Italie.

J'ai, etc.

Signé: C. CADORNA.

No 137. LE COMTE DE BERNSTORFF AU COMTE DE GRANVILLE.

Prussia House, le 13 janvier 1871.

Mylord, j'ai l'honneur de vous accuser réception de votre dépêche en date d'hier et en même temps de vous faire savoir que je ne manquerai pas de me rendre au Foreign-Office, mardi prochain 17, à une heure.

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Monsieur le Comte, j'ai l'honneur d'accuser réception de la note en date du 12 janvier, par laquelle V. E. a bien voulu m'inviter à me rendre à la Conférence qui sera tenue au Foreign-Office, mardi, le 17 janvier, à 1 heure après midi.

Conformément aux instructions de ma Cour je me ferai un devoir de prendre part à cette réunion à l'heure indiquée.

Veuillez, etc.

Signé BRUNNOW.

No 139:

MUSURUS-PACHA AU COMTE DE GRANVILLE,

Ambassade Impériale Ottomane, Londres, le 13 janvier 1874.

Mylord, j'ai eu l'honneur de recevoir la lettre que V. E. a bien voulu m'adresser en date d'hier, et je ne manquerai pas de me rendre au Foreign-Office, mardi prochain, le 17 de ce mois, à 1 heure de l'après-midi, pour conférer avec les Représentants des autres Puissances signataires du Traité de Paris du 30 mars 1856, sur certains points de ce Traité relatifs à la neutralisation de la mer Noire. Je saisis, etc.

Signé: MUSURUS.

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LE COMTE DE CHAUDORDY A M. TISSOT, A LONDRES.

Télégramme chiffré.)

Bordeaux, le 14 janvier 1871.

Un courrier part à l'instant qui vous apportera la lettre de M. Jules Favre, en réponse à celle que Lord Granville lui a adressée le 29 décembre dernier et qui ne lui est parvenue que le 10 janvier, à 9 heures du soir. Vous verrez que la lettre remise par l'intermédiaire de la Légation des États-Unis n'était pas accompagnée du sauf-conduit, que Lord Granville annonçait avoir obtenu du comte de Bismarck. Celui-ci a soulevé, très-à-propos pour ses projets, une question de parlementaires, dont vous m'aviez vous-même entretenu de la part de Lord Granville, et il a signifié qu'il en interrompait l'échange avec Paris jusqu'à ce qu'il eût obtenu des explications satisfaisantes. L'enquête faite par le Gouvernement de Paris a tourné en notre faveur, comme cela arrive toujours en pareils cas. A la suite des réclamations du Gouvernement prussien, communication de cette enquête a été faite à Versailles par le Gouvernement, et M. de Bismarck a répondu, le 10 au soir, par le ministre des États-Unis, qu'il rétablit les relations parlementaires sous la réserve d'enquêtes respectives.

M. Jules Favre ajoute qu'il va voir, s'il lui est possible, par l'intermédiaire de M. Washburne, de se faire remettre le sauf-conduit

annoncé. Tous ces retards ne peuvent donc nous être imputés en aucune façon. C'est ce que je vous prie de bien faire remarquer à Lord Granville, en lui donnant ces détails qu'il retrouvera dans la lettre de M. Jules Favre. Demandez donc au principal secrétaire d'État de remettre encore la Conférence. Il peut juger lui-même par le temps qu'a mis sa lettre à parvenir à Paris, celui qu'il faut à M. Jules Favre pour se rendre à Londres, lorsqu'il aura reçu le sauf-conduit qui ne lui était pas encore parvenu le 14, comme il me l'écrit. Insistez donc pour que la première réunion soit retardée, et voyez sans aucun retard Lord Granville à ce sujet. J'ai parlé dans le même sens ce matin avec Lord Lyons.

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LE COMTE DE CHAUDORDY A M. TISSOT, A LONDRES.

Bordeaux, le 14 janvier 4871.

Monsieur, ainsi que je vous l'annonce par mon télégramme de ce matin, j'ai l'honneur de vous envoyer ci-joint, la lettre adressée par M. Jules Favre à Lord Granville, en réponse à celle que le principal secrétaire d'État de la Reine lui a écrite pour l'inviter à la Conférence.

Mon télégramme vous a donné l'explication des retards qu'ont subi le message anglais et par conséquent la réponse de M. Jules Favre. Vous ne manquerez pas d'insister sur ce point auprès de Lord Granville: ces lenteurs qui ne sauraient nous être imputées impliquent en effet la nécessité d'ajourner la Conférence. Lord Granville ne saurait méconnaître en présence de ces retards, qu'il est indispensable de nous donner, à partir du moment où M. Jules Favre aura reçu le saufconduit, un délai qui puisse lui permettre d'arriver à Londres. Le temps que la dépêche de Lord Granville a mis pour parvenir à Paris indique assez qu'il faut accorder à M. Jules Favre un temps encore plus étendu. Je ne doute pas que le principal secrétaire d'État, frappé de la justesse de ces observations, ne prenne une décision qui assure à notre Plénipotentiaire le délai matériel nécessaire pour se rendre à Londres, dans le cas où les circonstances lui permettraient de quitter Paris, et qu'il consente à retarder la Conférence dont vous m'annoncez la réunion pour le 17. Vous comprenez qu'entre le 11 et cette dernière date, même alors que le sauf-conduit lui serait parvenu le 11, M. Jules Favre n'aurait pas les moyens d'arriver à Londres, la lettre de Lord Granville écrite le 29 ayant passé 13 jours en route. Quant à désigner momentanément un autre plénipotentiaire pour l'ouverture de la

Conférence, vous savez déjà par les raisons que je vous ai données que cela ne serait pas praticable; l'impossibilité pour celui qui a reçu les pleins pouvoirs du Gouvernement ne provenant pas de son fait, il n'y a pas lieu de prendre une décision nouvelle.

No 142. - LE COMTE DE CHAUDORDY AUX AGENTS DIPLOMATIQUES DE LA FRANCE A L'ÉTRANGER.

(Dépêche télégraphique. Circulaire.)

Bordeaux, le 45 janvier 1874.

M. Jules Favre a reçu seulement, le 10 à neuf heures du soir, la lettre d'invitation à la Conférence que Lord Granville lui avait adressée le 29 décembre. Elle n'était pas accompagnée du sauf-conduit que Lord Granville annonçait avoir obtenu de M. de Bismarck. Celui-ci a soulevé très-à-propos pour ses projets une question de parlementaires, prétendant qu'on tirait sur ceux qu'il avait envoyés. Une enquête, faite par le Gouverneur de Paris, a tourné en notre faveur, comme cela arrive toujours en pareil cas, à la suite des réclamations du Gouvernement prussien. Il a été donné connaissance par le général Trochu des résultats de cette enquête à M. de Bismarck par l'entremise de la Légation des États-Unis. En attendant, les communications à l'aide de parlementaires n'en ont moins été interrompues entre Paris et Versailles.

M. Jules Favre, en répondant à Lord Granville et en lui expliquant ces faits, ajoute qu'il va voir s'il lui est possible, par M. Washburne, de se faire remettre le sauf-conduit annoncé. Ces retards ne peuvent donc nous être imputés et la réunion de la Conférence pour le 17 serait un mauvais procédé à notre égard. La lettre d'invitation adressée à M. Jules Favre a mis 13 jours à lui parvenir. Du jour où il aura le sauf-conduit, il faut lui accorder au moins autant de temps pour aller de Paris à Londres. Il y a donc nécessité d'ajourner l'ouverture de la Conférence jusqu'au 1er février. C'est ce que j'ai demandé avec toute justice à Londres. Quant à désigner provisoirement une autre personne, cela ne serait possible que si notre plénipotentiaire ne se rendait pas à son poste par suite d'une raison provenant de sa volonté ; et ce n'est pas le cas. Du reste, nous n'avons pas les moyens de donner autorisation et pleins pouvoirs à un autre plénipotentiaire, M. Jules Favre ayant été seul désigné. Vous présenterez ces observations et vous insisterez pour que la Conférence soit remise au 1er février.

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