Page images
PDF
EPUB

Confédération-Germanique contre la Prusse a emporté la majorité de

la Diète.

Le ministre de Prusse a quitté la séance, protestant (1) au nom de son Roi, et déclarant le pacte fédéral rompu comme base de la future organisation de l'Allemagne.

Le ministre de Prusse quittera Francfort.

Signé: RATI.

N° 234

LE COMTE DE BARRAL AU GÉNÉRAL DE LA MARMORA

Berlin, le 15 juin 1866.

Comte de Bismarck ne m'ayant point encore adressé l'avis convenu, il parait qu'il y a sursis à l'entrée des Prussiens. Je télégraphierai le plus tôt possible.

N° 235

Signé: BARRAL.

LE COMTE DE BARRAL AU GÉNÉRAL DE LA MARMORA

Berlin, le 15 juin 1866.

M. de Thiele m'a confié sous le plus grand secret, que l'envahissement de la Saxe et du Hacovre par l'armée prussienne aura lieu demain. Manifeste paraîtra en même temps, et le Roipartira aprèsdemain pour l'armée.

Signé BARRAL.

(1) Voir Archives, 1866, t. III, p. 78.

No 236

LE COMTE DE BARRAL AU GÉNÉRAL DE LA MARMORA

Berliu, le 15 juid 1866.

Sur le désir du Roi, Bismarck vient encore d'adresser au Hanovre, à a Saxe et à Hesse-Cassel, une dernière sommation, les invitant à marcher avec la Prusse.

Cette proposition, qui sera infailliblement repoussée, exigeant cependant le temps matériel d'y répondre, pourra retarder d'un jour ou deux l'invasion des troupes prussiennes, mais ne change rien à la situation.

Signé BARRAL.

No 237

LE COMTE DE BARRAL AU GÉNÉRAL DE LA MARMORA

Berlin, le 15 juin 1866.

Si demain à trois heures du matin le Hanovre, la Hesse et la Saxe n'ont pas adhéré à la sommation prussienne, l'ordre sera donné aux troupes prussiennes d'envahir immédiatement les territoires respectifs. Je télégraphierai à quatre heures du matin.

Bismarck me dit qu'il n'y aura plus de manifeste de guerre, mais simplement proclamation aux populations à mesure qu'on entrera sur leur territoire.

Le comte d'Usedom fera à Votre Excellence une communication sur la Hongrie.

Signé BARRAL.

N° 238

LE COMTE DE BARRAL AU GÉNÉRAL DE LA MARMORA

Berlin, le 15 juin 1866.

Voici ce que Bismarck vient de me dire à l'instant sur la situation : D'après le vote. d'aujourd'hui, la Diète de Francfort, comme l'a déclaré notre représentant, a cessé d'exister pour la Prusse.

De plus, ce vote est à nos yeux une véritable déclaration de guerre (des Autrichiens), et nous avons résolu immédiatement de les devancer, et nous ouvrirons les hostilités mardi prochain.

Le secret des premières opérations militaires n'est pas le mien, et je ne puis vous le confier; mais il suffit pour le moment que vous connaissiez le jour précis de notre entrée en campagne.

Je regrette, je dois vous le dire, d'apprendre que chez vous l'on paraisse vouloir commencer par attaquer le Quadrilatère, au lieu de se porter au fond de l'Adriatique, et obliger l'Autriche à accepter un combat, en rase campagne. Il y a là une question qui m'inquiète.

D'un autre côté, je ne vous cacherai pas que j'aurais voulu voir accepter, par le général La Marmora, la combinaison qui, au moyen de quelques millions fournis en commun, nous aurait procuré une puissante insurrection en Hongrie.

Les chefs hongrois que j'ai vus sont tous de mon avis.

J'ai répondu en quelques mots qu'il me semblait que nous étions assez forts sans faire appel à l'élément hongrois.....

En ce qui concerne les opérations, je pourrais, sans les connaître, donner l'assurance qu'elles seraient conduites avec toute l'énergie et... Tout en paraissant satisfait de l'imminence de la lutte, Bismarck ne semblait pas aussi sûr que de coutume de son résultat.

Le sort en est jeté, m'a-t-il dit, au moment où je sortais; ayons bonne confiance, mais n'oublions pas que le Dieu tout-puissant est capricieux.

Signé BARRAL.

N° 239

[ocr errors]

LE GÉNÉRAL DE LA MARMORA AU COMTE DE BARRAL, A BERLIN

Reçu votre télégramme.

Florence, le 15 juin 1866.

L'essentiel pour nous est de savoir si la Prusse fera précéder les hostilités par une déclaration de guerre, et quand elle aura lieu.

Je n'entends pas discuter le plan de campagne, car, d'après ce que dit Bismarck, je vois qu'on ne connaît pas là-bas notre position. Quant aux Hongrois, il paraît qu'on ignore à Berlin que la Hongrie est. t presque dégarnie de troupes, et que par conséquent elle pourrait bien se soulever, si elle y était disposée.

Signé LA MARMORA.

N 240

LE COMTE GALATERI AU GÉNÉRAL DE LA MARMORA

Hambourg, le 15 juin 1866.

8,000 hommes de Holstein sont entrés aujourd'hui par Hambourg dans le Hanovre.

On m'assure qu'une division des troupes de la Westphalie entrera aussi dans le Hanovre sous les ordres du général Vogel de Falkenstein.

Signé GALATERI.

N 241

LE CHEVALIER NIGRA AU général de LA MARMORA

Paris, le 15 juin 1866.

On m'assure de bonne part que le plan de campagne des Autrichiens en Italie est une défensive absolue.

ARCH. DIP. 1873. IN.

88

Ils se renfermeront dans les forteresses sans défendre le pays, et évitant une bataillle.

L'armée autrichienne ne dépassera pas le chiffre de 120,000 hommes. La Dalmatie sera tres-dégarnie.

L'effort de l'Autriche se concentrera contre la Prusse, espérant nous battre séparément.

J'espère que nous ne lui en laisserons pas le temps.

No 242

Signé NIGRA.

LE COMTE DE BARRAL AU GÉNÉRAL DE LA MARMORA

Berlin, le 15 juin 856..

La Saxe, le Hanovre et la Hesse ayant répondu négativement à la sommation de la Prusse, ordre a été donné ce matin aux troupes prussiennes de franchir la frontière.

Les fils télégraphiques, ayant été coupés en plusieurs endroits, l'on n'a pas encore la nouvelle officielle de leur entrée; mais le fait doit être en ce moment accompli, et l'on croit que les Prussiens ont pénétré en Saxe par Wurtzen.

M. de Bismarck me dit qu'au premier coup de canon échangé en Saxe, où l'on va rencontrer les Autrichiens, la guerre sera déclarée de fait, et que dès lors l'Italie doit immédiatement ouvrir les hostilités. Ce n'est plus, a-t-il ajouté, qu'une question d'heures.

Je prie Votre Excellence de m'accuser réception de ce télégramme.

Signé BARRAL.

No 243

LE GÉNÉRAL DE LA MARMORA AU COMTE DE BARRAL, A BERLIN

J'ai reçu votre télégramme.

Florence, le 16 juin 1866.

Dès que le gouvernement prussien nous avertira que les hostilités

sont engagées, nous déclarerons la guerre à l'Autriche.

Signé LA MARMORA.

« PreviousContinue »