Oeuvres complètes, Volume 4

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Deterville, 1796

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Page 279 - ... bon à mon mal, mais ils prétendent qu'il y va de la vie, et citent sur cela des exemples funestes. Mais enfin me voilà livré à la médecine , et il n'est plus temps de reculer. Ainsi ce que je demande à Dieu, ce n'est pas qu'il me rende la voix, mais qu'il me donne la vertu et la piété de M. de Saint-Laurent , ou de M. Nicole , ou même la vôtre , puisque avec cela on se moque des périls.
Page 304 - ... même quantité de gens qui sont sortis fort heureusement d'un semblable accident. Mais, sur toutes choses, il vous recommande de ne point faire d'effort pour parler, et, s'il se peut, de n'avoir commerce qu'avec des gens d'une oreille fort subtile , ou qui vous entendent à demi-mot. Il croit que le sirop d'abricot vous est fort bon, et qu'il en faut prendre quelquefois de pur , et...
Page 267 - J'ai fait le voyage de Maintenon, et je suis fort content des ouvrages que j'y ai vus ; ils sont prodigieux et dignes, en vérité, de la magnificence du roi. Il y en a encore, dit-on, pour deux ans. Les arcades qui doivent joindre les deux montagnes vis-à-vis Maintenon sont presque faites; il y en a quarantehuit; elles sont bâties pour l'éternité.
Page 297 - Vous avez raison de dire qu'ils auront là un merveilleux théâtre pour jouer les pièces de M. Pradon : et d'ailleurs ils y auront une commodité; c'est que, quand le souffleur aura oublié d'apporter la copie de ses ouvrages, il en retrouvera infailliblement une bonne partie dans les précieux dépôts qu'on apporte tous les matins en cet endroit.
Page 264 - Si la perte de ma voix ne m'avait fort guéri de la vanité , j'aurais été très-sensible à tout ce que vous m'avez mandé de l'honneur que m'a fait le plus grand prince de la terre en vous demandant des nouvelles de ma santé ; mais l'impuissance où ma maladie me met de répondre par mon travail à toutes les bontés qu'il me témoigne me fait un sujet de chagrin de ce qui devrait faire toute ma joie.
Page 286 - ... me fera trouver de la voix , et peut-être même des paroles éloquentes. Cependant je vous dirai que je suis aussi muet que jamais, quoique inondé d'eaux et de remèdes. Nous attendons la réponse de M. Fagon sur la relation que M. Bourdier lui a envoyée. Jusque-là je ne puis rien vous dire sur mon départ. On me fait toujours espérer ici une guérison prochaine; et nous devons tenter le demi-bain , supposé que M. Fagon persiste toujours dans l'opinion qu'il me peut être utile. Après...
Page 373 - ... de ma façon que vous avez lues au roi. Encore ne nous at-il laissé partir qu'à la charge que nous Tirions voir à sa maison de campagne * , et il s'est chargé de nous faire avertir du jour où nous l'y pourrions trouver seul.
Page 336 - M. le doyen comme de l'homme du monde qu'il estimoit le plus, et qui méritoit le mieux les grâces de Sa Majesté. Il promet qu'il reviendra encore ce soir à la charge. Je l'ai échauffé de tout mon possible , et l'ai assuré de votre reconnoissance et de celle de M. le doyen et de MM. Dongois [a].
Page 324 - Tenez, voilà son argent , dont je ne veux .. point ; les grenadiers ne mettent la main sur les •< gens que pour les tuer. » Vous ne trouverez point peut-être ces détails dans les relations que vous lirez, et je m'assure que vous les aimerez bien autant qu'une supputation exacte du nom des bataillons et de chaque compagnie des gens détachés; ce. que M. l'abbé de Dangeau (2) ne manquerait pas de rechercher très curieusement.
Page 384 - J'ai fait deux voyages pour essayer de la détourner de cette résolution, ou du moins pour obtenir d'elle qu'elle différât encore six mois; mais je l'ai trouvée inébranlable.

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