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(Annexe XX.)--Le Plénipotentiaire de la Grande Bretagne au Plénipotentiaire de Prusse.

Vienna, 1st May, 1815.

THE Undersigned, although extremely averse to prolong discussion, feels it indispensable shortly to reply to the Note of His Highness Prince Hardenberg, of the 29th instant.

Whatever may be the impression made upon the Chancellor's mind, upon this subject, the Undersigned cannot admit that the proposal made by His Highness, the 1st of April, with respect to the assignment of the Royal Saxon Troops, then acting with the Prussian Army, to that of Field-Marshal the Duke of Wellington, can be considered merely as conversation.

It not only appeared to the Undersigned that the proposal was formally made, but was so taken, agreed to and committed to writing, that the Royal Saxon Troops in their then state, and as contradistinguished from the Ducal Saxon Troops, should be placed under the Duke of Wellington's Command. In fact, the unsigned Annexe, with the exception of the words added after the first number, and of which the Undersigned complains, is a literal transcript of the Paper drawn out on the 1st of April.

The addition made may truly be averred to have been mere matter of conversation. Most certainly it was never assented to by him, or even known to him to exist, till the day after the signature of the Protocole Séparé of the 18th ult.

His Highness the Chancellor not having stated in what manner the selection from the Saxon Troops, of the Persons belonging to the Countries, lately assigned to His Prussian Majesty, can be effected without disorganizing the whole, and each part of that Force, the Undersigned cannot forego the opinion that such an operation must necessarily have the effect of still further deteriorating from the effici ency of that Force.

For this therefore, and for all the other reasons recited in his former Note, he must reiterate his dissent to the measure in question.

The Undersigned however, experiences the most sincere and heartfelt gratification in bearing testimony, to the accuracy of the concluding lines of the Chancellor's Note. It is indeed most true that the Prussian General has, with a promptness which does him honour, evinced the greatest readiness to unite with the Allied Force under Field-Marshal the Duke of Wellington.

That not only these but all the other Allied Armies, though separately commanded, may be considered as one, guided by the same ob ject, and moved by the same principle, must be the sincere and ardent wish of every loyal heart connected with the Coalition; but this desirable unity of action does not render it the less essential, that each part of the grand whole, should be composed both in point of number

and efficiency of Troops, of such an amount and description of Force, as may enable it to fulfil with effect, the important part assigned to it in the grand operations of the Campaign.

H.H. The Prince Hardenberg.

CLANCARTY.

(Annexe YY.)-Le Plénipotentiaire de Prusse au Plénipotentiaire de la Grande Bretagne.

Vienne, le 1 Mai, 1815.

My Lord Clancarty me permettra de lui répondre par une Régle de Droit: "Quilibet est verborum suorum optimus interpres." Je puis lui assurer que je n'ai jamais eu le dessein ni d'assurer tout le Corps Saxon, sans en déduire les Sujets Prussiens, à l'Armée de M. le Feld-Maréchal Duc de Wellington, ni de déterminer la force du Corps qui passeroit à cette Armée, et qui est entièrement dépendante de la séparation sus-mentionnée, par laquelle l'Armée Saxonne ne sera point désorganisée, et surtout des termes de l'alliance que nous allons conclure avec le Roi de Saxe. S. E. le Comte de Clancarty.

HARDENBERG.

(No.32.)—PROTOCOLE de la Conférence entre les Plénipotentiaires des 5 Cours, tenue à Vienne, le 3 Mai, 1815.

LA Commission nommée pour régler ce qui est relatif à la subsistance des Armées Alliées, n'ayant pas pu s'accorder sur la distribution des différens Territoires qui devront fournir les vivres aux Armées Alliées, ce point a été remis à la décision des Soussignés Plénipotentiaires.

En ne faisant pas mention ici des points dont les Membres de la Commission sont déjà convenus entre eux, il est clair que la question qui reste à décider est, si les Pays de l'Allemagne dont les Troupes sont destinées à appartenir à l'Armée du Duc de Wellington, peuvent et doivent faire partie d'un des Rayons désignés pour l'Armée Autrichienne, Russe, et Prussienne? Et que la difficulté qui s'oppose à cet arrangement est celle que ces Troupes étant obligées, d'après les réglemens faits par le Duc de Wellington, d'effectuer leurs payemens en argent comptant, et au prix marchand, ils trouvent trop onéreux pour eux de supporter encore la charge de fournir des vivres aux autres Armées à un prix qui reste fort au-dessous du véritable. On a cherché par cette raison de leur trouver une indemnité pour cette perte, mais il s'est présenté la double difficulté que les Plénipotentiaires Russes, Autrichiens, et Prussiens, ont déclaré que les Subsides que l'Angleterre paye à leurs Cours, et qui sont à peine proportionnés aux immenses efforts qu'elles font, ne suffiroient point pour indemniser par Jà ces Pays, et que les Plénipotentiaires de la Grande Bretagne se sont

trouvés si peu autorisés à offrir des facilités à cet égard, qu'ils ont déclaré au contraire que leur Gouvernement n'étoit pas à même d'entrer dans ce nouvel arrangement pécuniaire.

Il a donc fallu reprendre plus haut la question, et aller jusqu'à la véritable cause des difficultés qui entravent dans ce moment, la marche de cette affaire; et il a été aisé de voir que la différence des systèmes établis par l'Armée Anglaise dans les Pays Bas, et les autres Armées Alliées en Allemagne, est ce qui les fait naître. Les 4 grandes Armées formant un ensemble, il seroit juste et naturel aussi que tous les Pays dans lesquelles elles agissent, fussent regardés comme un même théâtre de la Guerre, et qu'ils fussent traités d'après les mêmes principes; sans cela il arrivera toujours que le Gouvernement qui doit payer cher pour ses Troupes, et fournir à des prix plus que modiques pour celles des autres, ait de justes plaintes à porter; il est claire encore que la répartition des charges entre les différens Pays, sera entièrement inégale, et par cette double raison, un pareil arrangement seroit aussi injuste que nuisible au grand but de la Guerre. Or, c'est cependant précisément là ce qui existe entre les Pays Bas et l'Allemagne ; l'Armée Anglaise et les Troupes qui y sont jointes payent tout, jusqu'aux transports et aux quartiers des Officiers, en argent comptant, et au prix marchand, tandisque en Allemagne, les autres Armées Alliées se voyant obligés à fixer des prix calculés sur leurs moyens d'acquitte ment, satisfaisant sous le point de vue que ceux qui fournissent aux Armées, rentrent d'une manière sûre et prompte dans une partie de leurs déboursemens, mais, comme on ne saurait nier, peu conforme à la véritable valeur des denrées.

On s'est arrêté à l'idée s'il n'y auroit pas moyen de rapprocher, an moins en quelque façon, les 2 systèmes, en rendant tous les prix des fournitures plus égaux. Mais on s'est bientôt convaincu que les Puissances Alliées sont hors d'état d'augmenter considérablement les leurs, et que toute tentative d'assimiler leurs Armées à l'Armée Anglaise sous ce rapport seroit toujours vaine.

Dans cet état des choses, où d'un côté il est juste que les Pays Bas ne soient pas seuls exempts des charges communes, et où de Pautre, l'Armée Anglaise ne demande point à changer son système, toute difficulté seroit levée si les Troupes Allemandes réunies à sơn Corps d'Armée, étoient défrayés d'après les Tarifs qui sont adoptés en Allemagne ; et un pareil arrangement pourroit avoir lieu, si le Roi des Pays Bas bonifiait à ses Sujets par des avances de ses Caisses, qu'il repartiroit ensuite sur le Pays entier, la différence qui existe entre le prix marchand payé par l'Armée Anglaise, et le prix du Tarif des autres Armées Alliées, pour tout ce qui sert à la subsistance des Troupes Allemandes, réunies à l'Armée du Duc de Wellington, sans être à la solde de l'Angleterre.

On est convenu généralement qu'il n'y a que ce mode pour

sortir du présent embarras, et on a résolu de proposer à leurs Sou verains respectifs, de charger leurs Ministres dans les Pays-Bas, d'entamer cette négociation, en priant les Ministres d'Angleterre qui s'y trouvent, et le Duc de Wellington, de les appuyer dans leurs démarches.

Ces Ministres devront surtout insister sur les 2 argumens de la justice de la demande, et de l'impossibilité absolu de rassembler d'aussi grandes Armées en Allemagne, si l'on ôte de la concurrence pour les fournitures, toute la masse des Pays qui donnent des Troupes à l'Armée du Duc de Wellington. Les Puissances Alliées ne proposent dans cet arrangement que ce qui est fondé dans une parfaite réciprocité, puisque ce même mode de fournitures et ces mêmes prix sont adoptés dans toute la partie de l'Allemagne, dans laquelle probablement les Armées seront portées, ou qu'elles traverseront; et il est évident que sans cette conformité, l'Allemagne serait privée des ressources que lui offrent les Pays indiqués sans que le but de la Guerre y gagnât en rien. Cette perte entière ne seroit au contraire qu'à l'avantage des Pays-Bas seulement. Le Roi est certainement trop attaché à la cause qui réunit les Puissances, dans la crise actuelle, pour qu'il ne soit disposé à se rendre à la force de ces argumens, et cela d'autant plus que la charge qu'il s'imposeroit par là, ne seroit dans aucune proportion avec les grands intérêts que les Pays-Bas ont au résultat de la Guerre, et pas même avec les avantages qu'ils retirent des fournitures qu'ils font à l'Armée l'Anglaise, et de la masse de numéraire que le séjour de cette Armée met en circulation.

Si de cette manière la parité de système étoit établi pour toutes les Troupes des Puissances Alliées et des Princes Allemands, les Pays qui réunissent les leurs à l'Armée du Duc de Wellington, pourraient sans autre obstacle, entrer daus la distribution des rayons en Allemagne, et comme il est urgent de ne pas remettre la continuation des négociations avec les Princes et Etats de l'Allemagne, jusqu'à la fin de la Négociation avec le Roi des Pays Bas, qui ne peut point être entamée ici, vû que ses Ministres ne se trouveraient point munis d'instructions pour cet objet, le Comte de Münster a déclaré ne pas s'opposer à y entrer, en se réservant seulement de faire dépendre la prestation effective des fournitures du Royaume de Hanovre, de l'issue de la Négociation projetée.

Le Comte de Münster a remis à cet égard, une Déclaration détaillée ici, annexée au Protocole, sub Litt. (ZZ.)

METTERNICH

WESSENBERG.

HARDENBERG.
HUMBOLDT.

RAZOUMOFFSKY.
NESSELRODE.

CAPODISTRIAS.

(Annexe ZZ.)—Le Plénipotentiaire de Hanovre à la Conférence. Vienne, le 4 Mai, 1815.

LE Soussigné, Ministre du Cabinet et Premier Plénipotentiaire de Hanovre, quoique persuadé que le principe énoncé dans la Déclaration, remise au nom de la Grande Bretagne à la Séance des Commissaires chargés de régler l'approvisionnement des Armées Alliées en Allemagne, du 30 Avril, d'après laquelle les Pays dont les Troupes font partie de l'Armée du Duc de Wellington, et qui sont naturellement obligés de concourir proportionnellement à son entretien, devroient appartenir au rayon de cette Armée, et être exempts de l'obligation de pourvoir à l'entretien des autres Armées; et malgré qu'il considère l'objection élevée contre ce principe, par l'argument qu'en ôtant ainsi une Population d'à peu près 1,800,000, âmes de l'Allemagne, les autres rayons deviendroient insuffisants pour fournir aux besoins des autres Armées sur le Rhin, en partie comme exagéré, vû que ces Pays sont en partie effectivement trop éloignés du théâtre de la Guerre, pour fournir à temps les denrées nécessaires pour les 3 premiers mois, dont il est ici question; ne sauroit cependant se refuser de concourir au nom de son Gouvernement (sauf les conditions qui seront discutées dans la Conférence sur la Cession des Princes Allemands,) à un Arrangement que les Cours d'Autriche, de Russie et de Prusse considèrent comme essentiel pour l'entretien de leurs Armées, à des prix établis à l'Armée du Duc de Wellington, et de fournir de même aux besoins des autres Armées, à des prix très-bas, et payables justement après un terme de 3 à 18 mois, soit levé.

Les dites Cours ayant résolu d'entamer une Négociation avec le Gouvernement des Pays Bas, pour l'engager à se charger du payement de l'excédant des frais qui résulteroient du mode de payement adopté à l'Armée du Duc de Wellington, contre celui des autres Armées Alliées, (ce qui pourroit s'effectuer en fournissant tout l'entretien des Troupes Allemandes, et les transports aux Pays Bas, au prix fixé par la Commission susdite) déclarent que pour éviter la perte du temps que cette Négociation causera, le Gouvernement d'Hanovre accède provisoirement aux arrangemens préparatoires dont on conviendra avec les autres Cours de l'Allemagne, sauf à n'être obligée aux livraisons et fournitures de denrées ou autres charges, pour l'entretien des autres Armées, qu'après que le Maréchal Duc de Wellington, et le Gouvernement des Pays Bas auront consenti à l'objet de la Négociation ci-dessus énoncée.

MUNSTER.

(Apostille.)—La proposition faite aux Cours ou Etats d'Alle. magne, le 21 Avril, dans le §19, de concourir à la formation d'une Caisse Générale, par laquelle les bons donnés pour les fournitures, &c. seront remboursés, ne sauroit en aucun cas s'appliquer aux Cours qui fournissent leurs Troupes à l'Armée du Duc de Wellington; lors [1814-15.] 3 B

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