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de la

en prendre un autre. La polygamie est admise. TUNQUIN, royaume d'Asie. Lorsqu'un Tunquinois veut se marier, il se fait agréer par les parens jeune fille qu'il a choisie. Sa nouvelle famille le garde plusieurs mois, quelquefois plusieurs années : si l'on ne veut pas l'agréer pour gendre, on lui paie ses travaux. Le futur doit un droit au fisc; quand il est acquitté, le mariage est conclu. La pluralité des femmes est permise; mais une seule possède les droits d'épouse légitime. Un mari dispose de sa femme comme il lui plaît, et la peut vendre.

TURQUIE, empire d'Europe et d'Asie. Le père seul choisit son gendre. La seule formalité qu'un Turc ait à remplir pour se marier, est de déclarer devant le juge qu'il prend telle femme pour épouse. Les parens des deux côtés signent ensuite le contrat, avec l'iman de la mosquée, en présence de trois ou quatre amis qui servent de témoins. Un Turc peut avoir quatre femmes légitimes. Le divorce et la polygamie sont permis. On est le maître de reprendre la femme qu'on a répudiée; mais il faut qu'elle ait passé une nuit au moins avec un autre homme.

VIRGINIE, province des États-Unis. Le divorce est autorisé; chacune des parties prend alors les enfans qu'elle aime le mieux : l'homme choisit le premier s'il y a discussion. Le mariage est précédé d'un acte religieux.

MARIAGES RÉPUBLICAINS. Lorsque Carrier gouvernait Nantes, la Vendée se couvrait de ruines soldats de la Vendée, soldats de la Conven

tion rivalisaient d'excès dans les désordres et dans les crimes. Les prisons étaient toujours remplies de rebelles ou d'ennemis de la république ; et cependant l'instrument favori de Carrier, la permanente guillotine, moissonnait des milliers de malheureux. Mais la guillotine avait une action trop lente au gré du farouche proconsul, et son imagination infernale inventa un bateau à soupape propre à contenir cent personnes, dont quatre-vingt-quatorze prêtres firent le premier essai, et cinquante-huit le second. Il fit dépouiller de leurs habits et attacher ensemble de jeunes femmes et de jeunes hommes pour les faire jeter ensuite dans la Loire, appelant cela des mariages rẻpublicains. Vieillards, femmes enceintes, enfans. n'obtinrent pas grâce à ses yeux; et la population entière du pays se serait ainsi écoulée, si Robespierre n'eût fait rappeler ce grand scélérat. « La quantité de cadavres engloutis dans la Loire a été telle, et l'eau en a été infectée au point, qu'une ordonnance de police en a interdit l'usage aux habitans de Nantes, interdisant aussi de manger du poisson.

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MARQUE. Voy. FLÉTRISSURE:

MARTINET. C'est un petit fouet composé de plusieurs cordes menues, au bout desquelles on fait des nœuds, et qui sont attachées à un manche de bois. On se sert de ce martinet à bord des navires pour corriger les jeunes mousses qui se sont rendus coupables de quelques fautes ou négligences dans leur service. Un quartier-maître est ordinairement chargé d'administrer la correc

tion, qui consiste en quelques coups de ce marti+ net qu'on leur applique sur les fesses au pied du cabestan ou sur un canon.

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MASSOLER, assommer, tuer avec une massue. La massue est une sorte d'arme lourde et grosse par un bout, qui est hérissée de pointes, quelquefois garnie à son sommet d'une boule de fer ou de bois très-dur. On se sert de ce genre de sup. plice: 1°en Abyssinie, pour punir de toute espèce de crimes; 2o chez la plupart des naturels de l'Amérique, pour les voleurs et les assassins; 3° dans la Floride, où le bourreau fait mettre à genoux le patient, et, appuyant le pied gauche sur son dos, le massole avec son casse-tête; 4° chez les Hottentots, pour tous les crimes; 5° dans le royaume de Juida, en punition de l'adultère; 6° dans le Tunquin, mais seulement à l'égard des princes du sang: la massue est de bois de sandal; 7° en Espagne, pour les grands crimes: le bourreau, ́armé d'une massue et d'un couteau, frappe le criminel à la tempe, l'étend mort, le saigne, le foule aux pieds, le coupe en quatre, l'attache à des crocs ou le jette au feu. »— Les Druides de Marseille choisissaient, en temps de peste, un pauvre qu'on nourrissait pendant un an des mets les plus exquis; on le chargeait ensuite des malédictions du peuple, et on le massolait. En 1785 le marquis de Langle vit massoler un malheureux à Avignon.

MASTIGOPHORE OU PORTE VERGE, espèce d'huissier des Hellanodices, préposés aux jeux publics de la Grèce. Ceux qui troublaient l'ordre

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