par les plus célèbres chimistes en différens

tems.

La quatorzième enfin, apprend quelles sont les circonstances géologiques qui accompagnent les diverses substances du règne minéral, avec l'indication des lieux particuliers où elles se trouvent, quand il est question des espèces les plus rares. A l'égard des espèces plus communes on peut avoir recours au Manuel de Minéralogie topographique de M. LEONHARD, qui donne toutes les indications que l'on peut désirer.

Les substances nouvelles ou peu connues, et toutes celles qui demandent des détails trop étendues pour trouver place dans les tableaux, sont accompagnées d'un numéro qui renvoie à des notes placées à la fin du volume, qui renferment l'historique et les autres particularités de la substance dont il s'agit.

La SECONDE PARTIE de l'ouvrage est relative à la géologie: elle offre, 1°. les roches primitives; 2°. les roches de transition; 3°. les masses pierreuses stratifiées; 4°. les terrains d'alluvion; 5°. les matières volcaniques.

Les roches primitives sont, 1°. le granite; 2o. les gneiss (parmi lesquels les auteurs rangent les trapps primitifs et le calcaire primitif'); 3°. les roches micacées ; 4°. les schistes argileux primitifs; 5°. les roches de weisstein; 6°. les roches de topaze; 7°. les roches de serpentine et de grünstein; 8°. les roches de porphyre et de syenite.

Les roches de transition comprennent, 1°. la

grauwacke; 2°. les schistes argileux de transition; 3°. le calcaire de transition; 4°. les trapps de transition; 5°. le kieselschiefer (ou schiste siliceux) de transition.

Les masses minérales stratifiées comprennent, 1°. les couches de grès; 2°. les couches de pierre calcaire ; 3°. les couches de gypse; 4°. les couches de craie; 5o. les couches de houille; 6°. les couches de mine de fer argileuses; 7°. le kieselschiefer en couches; les trapps en couches, parmi lesquels sont rangés les basaltes, soit informes, soit en coIonnes.

Les terrains de transport ou d'alluvion comprennent les marais, les dépôts de sables et de limon, les sables ferrugineux agglutinés, les tuffs, etc.

Enfin les produits volcaniques et pseudovolcaniques, tels que les laves, les pouzzolanes, les cendres, les scories, le jaspe-porcelaine, l'argile brûlée, etc.

Dans la description des roches, les auteurs exposent:

1o. Leur contexture et leur composition en petit, avec la désignation et la description de leurs parties essentielles, et des substances qui ne sont qu'accidentelles.

2o. Leur structure en grand, c'est-à-dire, leur stratification (schichtung); leurs divisions (absonderung, zerklüftung).

3°. Leur gisement et leur extension; en parlant du granite, par exemple, il est dit que

cette roche est la base de toutes les montagnes, et qu'il est probable qu'on la trouverait généralement partout au-dessous des autres matières minérales.

4°. Les rapports qui existent entre toutes ces espèces de roches, ainsi que leur ancienneté relative.

5°. Le passage d'une espèce à une autre, comme le passage du granite au gneiss, au grünstein, au porphyre.

6°. La formation des minéraux d'une nature différente de la roche qui les renferme (erzführung); par exemple, en parlant du granite, il est dit que cette roche est le gîte ordinaire des minerais d'étain, accompagnés de telles et telles autres substances. En parlant du gneiss, il est dit que cette roche est le gîte le plus ordinaire des autres substances métalliques.

Le volume est terminé d'abord par les notes explicatives dont il a été fait mention ci-dessus, et ensuite par une table alphabétique de toutes les substances minérales, avec le numéro du tableau qui renferme la description de cha

cune.

la

On ne saurait rien désirer de plus commode et de plus instructif en même-tems, que disposition de ces tableaux, où l'on voit d'un coup d'oeil tout ce qui a rapport à chaque substance; la description de ses caractères extérieurs qui servent à la faire distinguer de toute autre; son histoire naturelle; ses propriétés physiques et chimiques ; les résultats des differentes analyses qui en ont été faites en divers

tems; les circonstances géologiques qui l'accompagnent, et les localités où elle se trouve. En un mot, cette disposition également claire ingénieuse et savante, est infiniment propre faciliter l'étude de la minéralogie; et l'on peut dire que c'est un vrai service que les auteurs ont rendu à cette science, en publiant ces heureux résultats de leurs travaux. (Extrait par M. Patrin).

ANALYSES

DES Minerais de fer des environs de Bruniquel (départemens du Tarn et de Tarn-et-Garonne), et des produits du haut fourneau qu'ils alimentent.

Par M. P. BERTHIER, Ingénieur des Mines.

Tour le pays à l'Ouest des villes de Saint-Céré, Gisement. Figeac (département du Lot), Villefranche (département de l'Aveyron), Gaillac (département du Tarn), etc. est calcaire. Ce calcaire est de formation secondaire; il a été recouvert dans toute son étendue par un dépôt tertiaire qui consiste en argiles, sables et galets, mêlés en toutes proportions, et en minerais de fer répandus irrégulièrement et accumulés dans certains cantons. Quoique ce dépôt ait été en grande partie détruit, on voit partout des traces de son existence, et il en reste en divers lieux des lambeaux très-considérables; tels sont ceux qui recèlent les minières de fer des départemens de la Dordogne, du Lot-et-Garonne, du Lot, etc. et des environs de Bruniquel: ce morcèlement permet d'observer toutes les circonstances du gisement. On voit que lorsque le dépôt a eu lieu, le sol calcaire avait déjà été entamé par les eaux. Il y avait des vallées, des crevasses étroites, des excavations de toute sorte qu'il a remplies en s'étendant sur les plateaux. Une nouvelle cause destructive a nettoyé les plateaux et creusé les vallées d'aujourd'hui beau