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son administration, etc.; par le lieutenant-colonel GALLOWAY. Londres, 1832. In-8°.

65. THE TEA TRADE OF ENGLAND, etc. État actuel et passé du commerce du thé en Angleterre et sur les continens de l'Europe et de l'Amérique, avec une comparaison entre la consommation, le prix et les revenus produits par le thé, le sucre, le vin, le tabac, etc.; par MONTGOMERY MARTIN, Londres, 1832; Parbury, Allen et comp. In-8°.

66. SCOTTISH PROVERBS, etc. · Proverbes écossais, recueillis par

A. HENDERSON, avec une Introduction, par W. Motherwell. Edimbourg, 1832; Oliver et Bogd. In-12.

ALLEMAGNE.

67. CHRONIK DES NEUNZEHNTEN IAHRHUNDERTS. Chronique du dix-neuvième siècle. Nouvelle suite, tom. IV, contenant l'an 1829, par D. CHARLES VENTURINI. Leipzig, 1831; Hinrichs. In-8° de 696 pages.

La Chronique du dix-neuvième siècle fut commencée sous le règne de Napoléon, par Bredow, connu par ses importans travaux sur l'archéologie et sur l'histoire. A la mort de Bredow, il y a dix ans environ, la rédaction de la Chronique fut confiée à M. Venturini, qui, sans s'être jusque-là spécialement occupé d'histoire, s'était cependant fait connaître par plusieurs ouvrages assez remarquables.

Les principes constitutionnels ont toujours présidé à la rédaction de la Chronique, et toujours la vérité dans le récit est demeurée unie à la modération dans le jugement; aussi la Chronique est-elle devenue un recueil indispensable non-seulement à ceux qui veulent revoir les événemens accomplis chaque année, et résumés dans un cadre où leur enchaînement est plus sensible, mais encore aux hommes politiques qui ont besoin d'avoir à leur disposition un tableau exact de la situation générale des divers pays. La situation matérielle, sous le rapport des

fmances, du commerce et de l'industrie, la situation intellectuelle sous le rapport de la littérature, de la science et de la religion, sont toujours exposées avec une grande exactitude et des développemens proportionnés à leur importance dans chaque pays.

L'enchaînement qui existe nécessairement entre les grands événemens de l'année 1830 et ceux de l'année qui l'avait précédée donne un intérêt tout particulier à la Chronique de 1829. Les élémens révolutionnaires qui devaient éclater à la suite du signal donné en juillet existaient sans doute déjà par eux-mêmes, et n'attendaient qu'une occasion pour mieux paraître. M. Venturini, qui écrivait en 1831 seulement sa Chronique de 1829, était dans une position avantageuse pour faire de la prophétie à posteriori, et signaler les événemens inaperçus ou négligés dans leur tems, et qui auraient dû servir cependant à faire pressentir l'avenir. Nous ne condamnons point cette étude politique faite sur le passé, qui, après tout, peut être fort instructive pour bien des gens; mais nous croyons que ce serait envisager d'une manière étroite la cause des révolutions que de la croire placée dans telle faute ou tek grief; leurs racines sont bien plus profondes, et elles tiennent non point à un fait de détail, mais à la situation d'ensemble et à la disposition générale des peuples sous le rapport intellectuel aussi bien que sous le rapport matériel.

Nous signalerons volontiers les parties qui se rapportent à la France, à l'Angleterre, à l'Espagne et aux principaux états de l'Allemagne, comme étant les meilleures de l'ouvrage. L'Italie, les Pays-Bas, la Suisse nous ont paru moins bien traités; la Russie et la Turquie ne sont pas représentées dans leur ensemble, et n'apparaissent que sur le théâtre de la guerre, qui est du reste assez bien détaillé. Ce qui se rapporte à l'histoire de l'Amérique est exposé avec beaucoup d'étendue ; nous regrettons de n'être point assez sérieusement au fait de la situation réelie de ce pays pour pouvoir suivre l'auteur sur ce terrain avec toute la certitude qui serait nécessaire. On sait au surplus que la plus grande partie des connaissances que l'on possède en Europe sur l'état de l'Amérique arrivant par l'Angleterre, doit être accueillie avec quelque défiance : l'Angleterre et l'Amérique n'en sont point encore à se juger mutuellement avec impartialité. En tout cas, M. Venturini hasarde, au sujet de l'Amérique, une opinion qui nous paraît par trop er

ronée pour que nous puissions la passer sous silence: il prétend que les États-Unis sont destinés à quitter un jour leur constitution actuelle pour une constitution monarchique. Que la constitution actuelle ne soit pas le modèle de la perfection que peuvent atteindre les constitutions fondées sur la souveraineté du peuple, c'est ce que nous accorderons bien volontiers; mais nous croyons bien plus conforme à la vérité de penser que le progrès de la société américaine se fera par un acheminement à des principes d'association démocratique plus largement et plus sagement entendus, que de penser qu'elle sera réduite à en revenir à une charte royale. H. AHRENS.

68. ITER ITALICUM.-Voyage en Italie, par D. FRédéric Blume, professeur de droit à Halle. Berlin et Stettin, 1824, 1827 et 1830. 3 vol. in-8° de xxx-272, vi-249, et v1-230 pages.

Nous sommes frappés d'étonnement et d'admiration à la vue des immenses compilations que nous ont laissées nos ancêtres sur l'histoire, sur la diplomatique et la biographie; et nous nous demandons comment il était possible d'exécuter de si grands ouvrages. Notre étonnement cesse lorsque nous remarquons que ces ouvrages colossaux sont presque tous l'œuvre des congrégations religieuses. Complétement délivrés des inquiétudes et des soins de la vie sociale, les membres de ces congrégations pouvaient se livrer sans réserve à leur penchant pour les travaux littéraires, méditer, entreprendre de vastes recueils, et laisser à des élèves, devenus ensuite leurs collaborateurs, le soin de les continuer et de les mettre à fin.

Ces congrégations offraient un autre avantage; ayant en général des affiliations avec d'autres congrégations répandues dans les diverses parties du monde, les religieux qui les composaient pouvaient, ou par euxmêmes ou par des confrères, étendre leurs recherches partout; tandis qu'un simple particulier trouve difficilement des collaborateurs, et manque souvent de ressources pécuniaires pour se transporter dans les lieux où se conservent les documens qu'il devrait consulter.

On a essayé d'obtenir les mêmes avantages dans les tems modernes au moyen des sociétés scientifiques, des academies, etc., mais il manque à toutes ces associations la vie intérieure et une direction cons

tante; c'est sans doute ce qui est cause que la plupart de ces institutions ont exécuté si peu de travaux importans, et qu'aucune n'a égalé les services rendus aux sciences par le seul ordre des bénédictins.

Ces considérations doivent rendre d'autant plus estimables à nos yeux ces hommes qui, doués d'une grande sagacité et d'une activité extraordinaire, ont eu le courage d'entreprendre et sont parvenus à achever des ouvrages qui semblent exiger le concours et la vie entière de plusieurs hommes. L'auteur de l'ouvrage annoncé est un de ces hommeslà. Envoyé en 1821 en Italie, pays riche en collections, pour y faire des recherches historico-juridiques, il ne se borna pas à ces recherches, il voulut acquérir en même tems une connaissance exacte, non seulement des richesses que renferment aujourd'hui les archives, les bibliothèques, les musées de ce pays, mais encore de tout ce qui a rapport à la formation et aux vicissitudes de ces établissemens.

Dans sa préface, il indique les livres, les manuscrits dont il s'est servi; le nombre des livres indiqués est de 52, mais il s'est encore considérablement augmenté pendant l'impression de l'ouvrage.

L'introduction présente ensuite des considerations générales sur les collections tant ecclésiastiques que séculières. L'auteur donne d'abord un aperçu historique de l'origine des bibliothèques ou archives dans les églises et dans les couvens; il signale le zèle des religieux qui, dès le tems des invasions des barbares, s'occupèrent de former les collections dont il s'agit. Il parle en même tems de la négligence que les gouvernemens ont mise à certaines époques pour la conservation des bibliothèques et archives, et de l'état actuel de ces précieux établissemens. II présente ensuite des considérations du même genre sur les collections des villes et sur celles des particuliers; et de plus, à l'occasion de cellesci, il traite de la bibliomanie, qui date du tems de Pétrarque; il parle enfin de la fabrication des manuscrits dans le quinzième siècle, du coumerce des livres en Italie, etc.

Dans la première partie du texte principal, M. Blume s'occupe d'abord de la Sardaigne (p. 54-101) et des provinces autrichiennes de l'Italie (p. 102-272).

Dans la deuxième partie qui forme son deuxième volume, il parle de Parme (p. 1-8.), de Modène ( p. 9-25), de Lucques et du duché de Toscane (p. 26-128), et des états de l'Église (129-249).

Enfin dans la troisième partie (troisième volume) il traite exclusivement de la ville de Rome. Chaque section des deux premiers volumes indique, par ordre alphabétique, les villes ou les endroits où se trouvent des archives, etc.; lorsqu'il s'agit des grandes villes ou en général de celles qui présentent un grand nombre d'établissemens, l'auteur décrit d'abord les archives, et ensuite les bibliothèques et les musées qui renferment des inscriptions; il traite séparément des bibliothèques qui existent aujourd'hui, de celles qui n'existent plus, en conservant toujours la division en collections des églises ou des couvens, et collections séculières tant publiques que privées. Par rapport à chacun de ces articles, l'auteur indique avec exactitude toutes les ressources qui lui ont été offertes, et facilite ainsi à d'autres le moyen de faire des recherches ultérieures. L'auteur réfute souvent les erreurs de ses prédécesseurs. Nous signalerons comme pleines d'intérêt les descriptions des bibliothèques de Gênes, de Florence, de Milan, de Turin, de Venise, de Vérone. L'exposition historique de la bibliothèque du Vatican surpasse tout ce que nous avons lu jusqu'à présent sur ce sujet.

On peut dire que c'est bien moins encore par le grand nombre de ses notices littéraires que par le discernement qu'il a déployé dans cet ouvrage que M. Blume s'est élevé au premier rang des auteurs qui ont écrit sur la bibliographie. Quiconque se proposera de faire de nouvelles recherches scientifiques en Italic, ne pourra se passer de ce livre; et, ce guide à la main, il est difficile qu'il laisse échapper aucune des sources d'instruction que le renferme. Espérons que pays l'auteur nous donnera bientôt son quatrième volume, dans lequel il doit s'occuper du royaume des Deux-Siciles, et le cinquième qu'il annonce devoir contenir plusieurs catalogues inédits de manuscrits.

69. MINIATUR BIBLIOTHEK.

allemands.

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H. B.

Petite bibliothèque des classiques Anthologie des œuvres des deux SCHLEGEL. Hildburghausen et New-York, 1831. Petit in-32.

Pour quiconque connaît l'étendue des œuvres de ces deux frères célèbres, il sera fort surprenant de voir résumer en quatre-vingt-quatorze pages fort petites ce qu'ils ont écrit de mieux en poésie et en prose. Aussi n'avons-nous de Frédéric Schlegel que quelques vers, et d'Auguste-Wilhelm qu'un petit nombre de morceaux, avec un seul juge

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